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Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives Mensuelles: janvier 2015

LA RUE ET SES VIOLENCES

31 samedi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, violence

Mardi 27 janvier, les Syriens qui dorment sous le porche de l’église Saint Pierre et Saint Paul dépannent d’une couverture et d’un peu d’eau un européen en galère. La nuit il revient saoul et les attaque au couteau. Ils se défendent, le blessent et appellent les secours.

Samedi 17 janvier, un véhicule passe devant les même Syriens, un des passagers abaisse la vitre et tire des coups de feu. Il ne s’agit que d’une carabine à bille, il n’y en a que pour la peur. La nuit, même scénario pour les Syriens du hangar Paul Devot.

À Calais, quand vous ne savez pas quoi faire pour vous marrer, vous faites semblant de tirer sur des gens qui ont fuit la guerre. C’est rigolo.

http://www.nordlittoral.fr/accueil/des-migrants-racontent-ils-ont-baisse-la-vitre-et-tire-ia0b0n174921?xtor=EPR-5&utm_source=mailing&utm_medium=email&utm_content=article-1&utm_campaign=newsletter-vdn

Mercredi 28 janvier, peut-être les mêmes, fusil à bille, près du campement de Tioxide, cette fois deux blessés légers. Cette fois le chauffeur et son passager ont été arrêté et sont passés en comparution immédiate vendredi 30 janvier. Ils ont pris huit et dix mois de prison.

http://www.lavoixdunord.fr/region/calais-dix-et-huit-mois-de-prison-ferme-pour-avoir-tire-ia33b48581n2632758

 

Pentax Digital Camera

 

VIOLENCES POLICIÈRES : TÉMOIGNAGE D’UNE BÉNÉVOLE

30 vendredi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, violences policières

Suite à notre billet sur la nouvelle saisine du Défenseur des Droits concernant le harcèlement policier des exilés à Calais, une bénévole associative nous a envoyé ce message, que nous publions avec son autorisation, parce que des dizaines de bénévoles pourraient en écrire un semblable sur ce qu’ils et elles voient quotidiennement à Calais :

« Samedi 17 janvier 15h53 arrivée du train de Lille. Je suis dans la salle quand je vois déboucher au moins 8 policiers qui se précipitent sur le quai. Je leur emboîte le pas et je les vois se saisir assez violemment d’un jeune homme d’origine africaine menotté qui pleurait et gémissait.

Quand je demande à un policier s’il n’a pas honte, on me prie de me mêler de mes affaires. Je remonte, le jeune homme est engouffré dans une des quatre voitures de police stationnées. Quand je veux commencer à photographier et filmer je me fais de nouveau prendre à partie par deux policiers :

: « A votre place, je ne ferais pas ça madame ».

Quand je leur en demande la raison.

: « Vous pourriez avoir des ennuis »

Je leur rétorque qu’il y a six jours tout le monde même eux défilaient « Tous pour Charlie » alors ils sont partis.

Rien qu’une scène ordinaire à Calais.

Comme celle de la jeune femme, crâne et visages couverts de sang vue avec des journalistes de Fr5 alors qu’elle s’était fait frapper par 5 policiers. Seuls témoins les migrants avec lesquels elle avait essayé de grimper dans un camion.

Comme celle avec les yeux extrêmement gonflés et qui venait de se faire gazer.

Ces deux cas vus dans la jungle Tioxide.

Voilà, je ne sais pas si cela peut être utile. »

Réponse : oui, c’est utile de témoigner, pour que chacun comprenne.

 

police

L’ÉTAT DE DROIT EST PLUS SOLIDE EN RÉPUBLIQUE MOLDAVE QU’EN FRANCE

30 vendredi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Droits de l'homme, Exilés, mort, violences poloicières

Le 7 avril 2009, la police de la République moldave réprime violemment une manifestation et procède à des passages à tabac systématiques. Un manifestant meurt des suites de ses blessures.

Le ministre de l’intérieur de l’époque vient d’être condamné à 4 ans de prison ferme pour sa responsabilité dans ces événements, tandis que le chef de la police de Chisinau était condamné à deux ans de prison ferme.

Voir sur le Courrier des Balkans : http://balkans.courriers.info/article26445.html

Six ans pour que la justice se prononce, c’est long. Mais qui pourrait imaginer qu’en France un ministre de l’intérieur soit poursuivi en justice et condamné pour sa responabilité par rapport à des violences policières, même ayant entrainé la mort d’une personne ?

Politiquement c’est devenu inimaginable. Mais juridiquement, les ministres ne sont pas des justiciables comme les autres, ils relèvent d’une juridiction d’exception, la cour de justice de la république, formée majoritairement de parlementaires, et connue pour ses verdicts particulièrement cléments : le monde politique se juge entre soi.

Là où les institutions françaises sont verrouillées, la République moldave donne un exemple de démocratie.

 

police

 

 

CALAIS : LABORATOIRE ?

29 jeudi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Droits de l'homme, Exilés, violences policières

Deux vidéos qui viennent témoigner de la situation des exilés à Calais.

Une réalisée par Camille Robert avec une des associations qui se mobilisent un peu partout en France par solidarité, Action Froid, et une association calaisienne, Calais Ouverture et Humanité :

https://www.youtube.com/watch?v=mgpK2-O4iho

Une autre de Matthieu Quillet sur les violences policières :

http://vimeo.com/117861724

Le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, qui avait aussi été préfet de Mayotte (*), a été promu secrétaire général du ministère de l’intérieur :

http://www.nordlittoral.fr/accueil/une-nouvelle-prefete-pour-le-pas-de-calais-denis-robin-ia0b0n177605

À la fin de l’année dernière, c’est le directeur départemental de la police du Pas-de-Calais qui a été promu à la Direction centrale de la sécurité publique du ministère de l’intérieur :

http://www.lavenirdelartois.fr/fait-divers/thierry-alonso-directeur-departemental-de-la-securite-ia700b0n135649

Calais : laboratoire de la France ?

 

(*) sur la politique migratoire française appliquée à Mayotte, voir le site Migrants Outre-Mer http://www.migrantsoutremer.org/ , en particulier : http://www.migrantsoutremer.org/-Actualites,136- et http://www.migrantsoutremer.org/-Avis-et-rapports,51-

 

police

 

SUITE AU RAPPORT DE HUMAN RIGHTS WATCH

29 jeudi Jan 2015

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Asile, bidonvilles, Calais, Droits de l'homme, Exilés, harcèlement policier, logement, squats, violences policières

Suite à l’enquête et au communiqué de presse de Human Rights Watch sur les violences policières et la situation faite aux exilés à Calais, et au déni du ministre de l’intérieur, 21 associations répondent et mettent les choses au point :

http://www.gisti.org/spip.php?article4857

 

Le ministre de l’intérieur atteint de cécité sur les violences policières dans le Calaisis dénoncées par HRW

 

La contestation par M. Cazeneuve de la réalité des violences dénoncées dans le rapport tout récent de Human Rights Watch (HRW) sur les violences policières à l’encontre des personnes exilées à Calais [1], et l’argumentation utilisée, n’ont hélas rien de nouveau (voir annexe « Une dénégation habituelle des pouvoirs publics »).

Le 20 janvier 2015, à peine cette très sérieuse organisation, de réputation internationale, avait-t-elle rendu publics les résultats de son enquête que Bernard Cazeneuve récusait les « accusations publiques contre les forces de l’ordre » [2], pourtant étayées par de nombreux témoignages. Pour être crédible, il aurait fallu, selon lui, que HRW ait soumis les actes de violence dénoncés à la vérification des institutions qui les ont commises – les forces de police -, tolérées – l’administration préfectorale – ou délibérément ignorées – les autorités judiciaires.

Comme le Défenseur des droits dans sa décision du 13 novembre 2012 [3], comme la Coordination française pour de droit d’asile (CFDA) en septembre 2008 dans son rapport La loi des « jungles » [4], HRW dénonce le fait que, à Calais, les migrants sont « victimes de harcèlement et d’exactions de la part de la police française », notamment de « passages à tabac » et d’« attaques au gaz lacrymogène ». HRW critique également l’abandon à la rue de « la plupart des migrants et des demandeurs d’asile [qui] n’ont pas d’abri contre le froid et la pluie, pas d’accès à des installations sanitaires et un accès très limité à l’eau courante ».

Autant de faits de notoriété publique, qui sautent aux yeux de tous les observateurs locaux et que la presse n’a, elle aussi, cessé de rapporter.

Mais qu’importe l’évidence. Faute de vouloir ou de pouvoir mettre fin aux violences et à l’inhumanité qui règnent dans les jungles de tout le nord-ouest de la France, M. Cazeneuve les conteste, comme l’ont fait tous ses prédécesseurs depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002.

Et, pour tenter d’accréditer ses dénégations, M. Cazeneuve biaise. Ainsi quand il reproche à HRW d’avoir omis de faire examiner ses accusations par l’administration avant de les rendre publiques. Car alors, assure-t-il, des enquêtes n’auraient pas manqué d’être menées et d’aboutir à des sanctions si des fautes étaient établies.

Dans l’idéal, peut-être. Mais, dans la réalité, l’administration et la justice ont toujours, chacune à leur manière, enterré les accusations de violences. En témoigne le sort de la plainte de John M, exilé érythréen, déposée le 16 juillet 2014 à Calais avec l’aide du Secours catholique, qui semblait tombée dans l’oubli avant que son exhumation par Libération [5] n’incite le parquet à réagir.

En témoigne aussi le classement sans suites, confirmé par le procureur général de Douai dans une lettre du 6 décembre 2012, de plaintes déposées à Calais par le Secours catholique et par Médecins du Monde pour la destruction d’effets de migrants, au motif qu’elles seraient dénuées d’« intention délictuelle ».

En témoigne encore le sabotage, en 2004, d’une enquête sur une très vilaine affaire de racket par des policiers de Paris, à l’encontre de deux exilés d’Irak, qui avait conduit la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), ancêtre du Défenseur des droits, à manifester son vif mécontentement [6].

Tout montre qu’en tolérant les exactions des forces de l’ordre, dès lors qu’elles frappent les exilés, les autorités judiciaires encouragent les ministres de l’intérieur à les couvrir.

Ainsi va, depuis des années, l’insupportable politique d’un État qui, s’obstinant à refuser la présence, sur son sol, d’exilé·e·s chassé·e·s de leurs pays par la violence, ferme les yeux sur l’usage d’une semblable violence par ses propres forces de l’ordre.

29 janvier 2015

Organisations signataires :

  • ACC Minorités Visibles
  • ADRA Dunkerque
  • Association d’Accueil aux médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR)
  • Avocats pour la Défense des Droits des Étrangers (ADDE)
  • Calais, Ouverture & Humanité (COH)
  • Collectif Fraternité Migrants du Bassin minier 62
  • Collectif Fraternité Rroms du Bassin minier 62
  • Collectif de soutien des exilés (Paris)
  • Comité Meusien d’aide aux Demandeurs d’Asile (COMADA)
  • Comité de Vigilance des Alpes Maritimes (COVIAM)
  • Emmaüs Dunkerque
  • Emmaüs France
  • Emmaüs International
  • Groupe d’Information et de Soutien des Immigré·e·s (GISTI)
  • Itinérance Cherbourg
  • Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
  • Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Dunkerque
  • Organisation pour une Citoyenneté Universelle (OCU)
  • Salam Nord/Pas-de-Calais
  • Syndicat de la Magistrature (SM)
  • Terre d’Errance (Norrent-Fontes)

Annexe

Une dénégation habituelle des pouvoirs publics
Quelques exemples

I. Après la décision du Défenseur des droits en 2012, récusations et langue de bois en cascade

Le 13 novembre 2012, le Défenseurs des droits rendait une décision [7] qui dénonçait clairement l’existence de violences policières dans le Calaisis. Dans les semaines qui suivirent, toutes les réactions officielles ont visé à nier ce constat qui s’appuyait sur plusieurs mois d’enquête de cette autorité administrative indépendante.

1) Le directeur de cabinet de Manuel Valls, ministre de l’intérieur, du 6 mars 2013

« Les faits évoqués dans votre décision reposent essentiellement sur des déclarations de responsables d’associations rapportant des propos non vérifiables et concernant des faits anciens qu’aucun élément objectif ne peut soutenir aujourd’hui. Seule une minorité des organisations associées à la saisine sont d’ailleurs effectivement présentes et actives auprès des migrants dans le Calaisis.

 » Certains des faits que vous mentionnez ont déjà été portés il y a plusieurs mois à la connaissance du ministère de l’intérieur. Des enquêtes ont été diligentées qui n’ont pas permis, en l’état des éléments obtenus, d’établir des comportements constitutifs de manquement aux règles disciplinaires et déontologiques de la part des fonctionnaires de police. Ces faits n’ont pas davantage fait l’objet de poursuites judiciaires. Les faits nouveaux cités dans votre décision donneront lieu, si des précisions pouvaient être apportées à mes services, à un examen attentif et, s’ils étaient avérés, à des sanctions disciplinaires ».

2) Manuels Valls, ministre de l’intérieur, le 17 janvier 2013, en réponse à une question de la sénatrice Marie-Christine Blandin [8] :

« Plusieurs des faits mentionnés par le Défenseur des droits ont déjà été portés il y a plusieurs mois à la connaissance du ministère de l’intérieur. Il n’a pas été établi que ces comportements étaient constitutifs de manquement aux règles disciplinaires et déontologiques de la part des fonctionnaires de police. Ces faits n’ont pas non plus fait l’objet de poursuites judiciaires. Les faits nouveaux cités dans la décision du Défenseur des droits donneront lieu à examen attentif et, s’ils sont avérés, à des sanctions disciplinaires. La police nationale se doit d’être garante de la mise en œuvre des règles déontologiques et des valeurs républicaines, et davantage encore lorsque son action s’inscrit dans un contexte aussi difficile. Elle n’hésite pas à sanctionner tout manquement avéré de ses personnels. C’est ainsi qu’un fonctionnaire d’une CRS a été sanctionné pour des faits survenus le 29 juin 2010. Lors d’une opération d’évacuation d’une usine désaffectée, il avait endommagé la caméra d’une militante qui avait pénétré dans une zone interdite. Il a été traduit devant les instances disciplinaires et a fait l’objet d’une exclusion temporaire de fonctions ».

3) Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, premier ministre, en date du 29 novembre 2012, après son interpellation par 17 organisations à la suite de la décision du Défenseur des droits

« Le constat que vous dressez est sévère ». (…)

 » S’agissant plus particulièrement de la situation dans le Calaisis – territoire confronté à une situation tout à fait exceptionnelle -, les mêmes instructions [qu’ailleurs] trouvent à s’appliquer. Elles reposent sur la nécessité de concilier deux exigences : la fermeté, en particulier dans l’exécution des décisions de justice ou dans la lutte contre l’immigration irrégulière et les filières ; mais aussi le respect de la dignité et l’humanité de l’action administrative face à des situations souvent très douloureuses ».

4) Quant au procureur général de Douai (lettre du 6 décembre 2012), manifestement choqué d’avoir lui aussi été interpellé par les associations et syndicat, il paraît ne pas s’apercevoir que, pour se justifier des accusations portées contre lui, il en reconnaît implicitement la réalité

– Sur le harcèlement policier

« Vous alléguez que « sur 13 000 interpellations consécutives à ces contrôles d’identité, 662 personnes faisaient l’objet d’une mesure d’éloignement ». Vous mettez directement en cause l’action du procureur de la République de Boulogne auquel vous reprochez la délivrance abusive et répétée de réquisitions aux fins de contrôles d’identité, se rendant par là « complice de pratiques scandaleuses et humiliantes dénoncées par le Défenseur des droits » ».

» (…) en dépit d’une pression migratoire sur le ressort du tribunal de grande instance de Boulogne sur Mer particulièrement élevée, le nombre d’étrangers en situation irrégulière interpellés en 2011 dans le Pas de Calais a poursuivi sa baisse déjà observée entre 2008 et 2010. Ainsi 12 571 étrangers ont été interpellés en 2011, contre 18 179 en 2010, soit une baisse de 35%. En 2012, la DDPAF 62 [Direction départementale de la Police aux frontières du Pas-de-Calais] a procédé à l’interpellation de 6 277 étrangers (contre 12 245 en 2011). Il est donc inexact de parler de harcèlement policier à l’encontre des migrants ».

– Sur le classement des plaintes

« Vous ajoutez qu’en « ne donnant pas suite aux plaintes déposées pour les faits de dégradations de biens que les migrants ou les associations dénoncent, ce parquet rend[ait] possible la poursuite de comportement pénalement répréhensibles » ».

» Il est exact que le Secours catholique et Médecins du monde ont saisi à plusieurs reprises le procureur de la République de Boulogne sur Mer de plaintes pour destructions des effets des migrants. Je n’ignore pas qu’il s’agit de biens destinés à passer la nuit dehors (duvets et tentes) ou d’articles de première nécessité (chaussures, sac à dos etc) fournis par les associations humanitaires ». Mon parquet général a été saisi courant 2012 de deux recours du Secours catholique contre un classement sans suite ordonné par le procureur de la République de Boulogne. »
Je n’ai pas attendu pour écrire à cette association début 2012 qu’il ne m’apparaissait pas que ce type d’affaires ait une connotation pénale, faute d’intention délictuelle de la part des auteurs ».

II. Après la publication de La loi des « jungles » (septembre 2008) par la Coordination nationale pour le droit d’asile (CFDA), le silence méprisant du ministre de l’immigration

La loi des ’’jungles’’ – La situation des exilés sur le littoral de la Manche et de la Mer du Nord [9], fruit d’une enquête de terrain de deux mois de plusieurs dizaines de membres d’organisations, dénonçait lui aussi notamment, dans un document de 180 pages, l’existence de violences policières dans l’ensemble du nord-ouest de la France.

Le ministre de l’immigration en fonction à cette époque, Brice Hortefeux, avait, lui, décidé d’ignorer le travail, qui se proposait d’« ouvrir les yeux des responsables politiques sur la réalité de la situation préoccupante des exilés ». Une autre manière de nier la réalité. Même interrogé à l’Assemblée nationale sur sa réaction à ce rapport, Brice Hortefeux a évité de répondre.

[1] http://www.hrw.org/fr/news/2015/01/20/france-les-migrants-et-les-demandeurs-dasile-victimes-de-violence-et-demunis

[2] http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Accusations-publiques-contre-les-forces-de-l-ordre-formulees-par-l-association-Human-Rights-Watch

[3] www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/decision_mds_2011-113.pdf

[4] http://cfda.rezo.net/download/La%20loi%20de%20la%20jungle_12-09-2008.pdf

[5] « Cazeneuve aveugle aux plaintes des migrants », Libération 21 janvier 2015 : http://www.liberation.fr/societe/2015/01/21/cazeneuve-aveugle-aux-plaintes-des-migrants_1185875

[6] Rapport 2005 de la CNDS, pp. 56-61 : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/064000325/0000.pdf

[7] Voir note 3

[8] http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ121103296

[9] Voir note 4

LE RETOUR EN FORCE DU DÉLIT DE SOLIDARITÉ

28 mercredi Jan 2015

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Calais, Droits de l'homme, Exilés, politiques migratoires, solidarité

Le délit de solidarité était attaché à la répression qui a accompagné la fermeture du centre de Sangatte et à l’ère Sarkozi – Besson. Le changement de président de 2012 avait été suivi d’un changement de la loi, qui était sensé « abolir » le délit de solidarité. Ce changement législatif restait en-deçà de la législation européenne, qui est fondée sur le caractère intéressé de l’acte : la solidarité avec des personnes en situation irrégulière est punissable si elle fait l’objet d’une rétribution, elle ne l’est pas si elle est gratuite, désintéressée.

La loi du 31 décembre 2012 est beaucoup plus timide. Elle élargit les exceptions prévues par la législation antérieure, pour ce qui concerne la solidarité liée aux liens familiaux, et ce qui concerne l’action humanitaire.

La sanction reste le principe :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=79D6CBA405160949CF5DCEC6150E3233.tpdjo07v_3?idArticle=LEGIARTI000026911205&cidTexte=LEGITEXT000006070158&dateTexte=20150128

la solidarité non réprimée reste l’exception, et passe d’une définition restreinte :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=79D6CBA405160949CF5DCEC6150E3233.tpdjo07v_3?idArticle=LEGIARTI000024197889&cidTexte=LEGITEXT000006070158&categorieLien=id&dateTexte=20130101

à une définition un peu plus large :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=79D6CBA405160949CF5DCEC6150E3233.tpdjo07v_3?idArticle=LEGIARTI000026911210&cidTexte=LEGITEXT000006070158&dateTexte=20150128

Après une période d’accalmie, on en revient avec l’évolution xénophobe de la politique du gouvernement à une répression de la solidarité avec les populations persécutées par l’État.

Ainsi après Le Havre :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/08/28/au-tribunal-du-havre-le-retour-du-delit-de-solidarite-avec-les-sans-papiers_3467544_3224.html

Saint-Étienne :

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/27/lyon-la-cour-d-appel-incompetente-pour-juger-un-pretre-hebergeant-des-sans-abris_1189654

et Dijon :

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/27/a-dijon-un-militant-devant-la-justice-pour-delit-de-solidarite_1189863

 

rubon48

 

VIOLENCES POLICIÈRES À CALAIS : LE DÉFENSEUR DES DROITS À NOUVEAU SAISI

27 mardi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Droits de l'homme, Exilés, Frontière, harcèlement policier, violences policières

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

VIOLENCES POLICIÈRES À CALAIS :

LE DÉFENSEUR DES DROITS À NOUVEAU SAISI

Saisi en juin 2011 par quatre militants du mouvement No Border et 23 associations locales, nationales et internationales, sur la base d’un rapport étayé de photographies, vidéos et témoignages collectés de juin 2009 à juin 2011, le Défenseur des Droits avait rendu le 13 novembre 2012 une décision s’appuyant également sur plusieurs visites sur le terrain et une large collecte d’information, établissant la réalité des faits pour lesquels il avait été saisi.

Le ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls, a tout nié, en bloc et en détail. Les pratiques cautionnées, si ce n’est encouragées, par le ministre, se sont donc perpétuées. Seuls les aspects les plus spectaculaires, comme pour sauver les apparences, ont disparu, ou ne sont plus attestés que dans les endroits isolés, à l’écart de la ville. Pire, on assiste depuis le printemps 2014 à une aggravation alarmante des violences policières.

Le communiqué du 20 janvier 2015 de Human Rights Watch, basé sur un recueil de témoignages effectué en novembre et décembre 2014, vient nous le rappeler. Comme son prédécesseur, l’actuel ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, nie en bloc et en détail.

Un groupe de militant-e-s de terrain impliqués à Calais saisit donc à nouveau le Défenseur des droits, sur la base d’éléments collectés entre janvier 2012 et début 2014. Cent événements ont ainsi été documentés, certains répétitifs : des violences, des contrôles au faciès, des contrôles, fouilles et arrestations près des lieux d’activité des associations humanitaires, des refus de visite au centre de rétention administrative, des destructions de squats et de campements, des destructions d’effets personnels, des procédures détournées de leur objet.

Cent événements qui ne sont que des échantillons d’une réalité quotidienne, à l’échelle d’un territoire restreint, Calais et ses environs, et qui montrent la continuité de la politique de harcèlement des exilé-e-s à la frontière britannique.

Le dossier est constitué d’une synthèse et d’une chronologie, que nous vous adressons ci-joint, et de cent sous-dossiers contenant des photos, des vidéos, des témoignages, des articles de presse, documentant chacun des événements. Les éléments concernant le reste de l’année 2014 seront communiqués au Défenseur des Droits dès qu’ils seront compilés.

La synthèse de la saisine peut être téléchargée ici.

La chronologie qui l’accompagne peut être téléchargée ici.

La décision 2011-113 « Recommandation générale du Défenseur des droits relative à la situation des migrants dans le Calaisis » peut être téléchargée ici :

http://www.defenseurdesdroits.fr/sinformer-sur-le-defenseur-des-droits/linstitution/actualites/recommandation-generale-du-defenseur

Le communiqué de Human Rights Watch peut être lu ici :

http://www.hrw.org/fr/news/2015/01/20/france-les-migrants-et-les-demandeurs-dasile-victimes-de-violence-et-demunis

RETOUR « VOLONTAIRE »

26 lundi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Asile, Calais, Exilés, expulsions, politiques migratoires

L’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) faire à la fois de l’information sur l’asile et sur l’aide au retour dit « volontaire ». Le retour des personnes qui « souhaitent » rentrer dans leur pays d’origine est pris en charge financièrement, et elles sont accompagnées dans leurs démarches administratives pour ce faire.

À Calais, les agents de l’OFII viennent faire de l’information dans les squats et campements, accompagnés par la police, qui reste à l’extérieur des lieux.

Compte-tenu de la mauvaise qualité de l’accompagnement des demandeurs d’asile par la plate-forme mise en place par l’État, beaucoup comprennent mal les enjeux et se préparent mal tant pour la rédaction de leur récit de vie que pour l’entretien avec l’OFPRA.

Après avoir essayé un refus et après des mois ou des années de galère en France, on voit ainsi des Afghans, Soudanais, Somaliens, demander à retourner « volontairement » dans leur pays d’origine. Certains s’en tireront sans doute, d’autres disent qu’ils préfèrent mourir dans leur pays, plutôt que continuer dans les conditions qu’ils ont rencontrées ici.

« Ici, on ne m’a pas donné de papiers, on ne m’a pas donné de travail. Je suis fatigué de cette vie. Je rentre en Afghanistan. Les Français sont gentils, ils nous aident. Le problème, c’est les politiques. »

On ne saurait si bien dire.

 

 

TRAITEMENTS INHUMAINS ET DÉGRADANTS ?

25 dimanche Jan 2015

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bidonvilles, Calais, campements, Droits de l'homme, Exilés, harcèlement policier, squats

Le récent communiqué de Human Right Watch relance la question de savoir comment qualifier le traitement qui est fait aux exilés à Calais par les autorités françaises.

Des hommes, des femmes et des enfants doivent vivre dans les lieux insalubres, des bâtiments abandonnés, des tentes, des cabanes qu’ils se construisent, enroulés dans des bâches de plastique, dans la boue et au milieu des rats. La mairie refuse de ramasser les déchets, il n’y a pas d’eau, pas de toilettes, pas d’intimité. Les expulsions se succèdent, par fois fréquentes, parfois plus rares, et s’accompagnent fréquemment de la destructions de leurs effets personnels. Ils portent des vêtements de deuxième main, ils ont parfois perdu, photos, téléphone, petit objet, ce qui les relie à leur passé. Ils peuvent être contrôlés à tout moment, arrêtés, placés en rétention parfois, expulsé parfois, et selon les policiers qu’ils rencontrent injuriés, battus ou aspergés de gaz lacrymogène.

La Grèce a été condamnée de multiples fois pour les conditions qui règnent dans ses centres de rétention, qualifiées de traitements inhumains et dégradants (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici et là). Pour les demandeurs d’asile, laissés à la rue sans ressource, sans soins, à la merci des violences.

Mais s’agissant de la situation à Calais, l’expression « traitements inhumains et dégradants » n’est pas employée, même par les associations de défense des droits de l’homme.

Est-ce parce que la situation est différente et meilleure ? Parce qu’elle insuffisamment documentée (pourtant…) ? Parce qu’il s’agit de la France ?

 

 

MOS MAIORUM : LE RAPPORT

24 samedi Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, frontières, harcèlement policier, Union européenne

Mos Maiorum est cette opération coordonnée de chasse aux sans-papiers menée par les polices de différents pays européens du 13 au 26 octobre 2014 (voir ici, ici, ici, ici et là).

Elle a fait l’objet d’un rapport (en anglais), que vous pouvez télécharger ici :

http://www.statewatch.org/news/2015/jan/eu-council-2015-01-22-05474-mos-maiorum-final-report.pdf

Un résumé (aussi en anglais) peut être lu ici :

http://statewatch.org/news/2015/jan/mm-final-report.html

La première partie consiste en chiffres, tableaux et graphiques. La seconde, rédigée par Frontex, l’agence européenne pour la surveillance des frontières extérieures, développe une analyse des informations recueillies selon une lecture qui ressemble à une physique des flux et des trajectoires.

Il convient donc de garder à l’esprit tout au long de la lecture que derrière les chiffres c’est de personnes qu’il s’agit, et derrière les flux et trajectoires de projets et d’espérances.

Pour vous mettre en conditions, imaginez que vous avez décidé de vous installer en Allemagne. Vous subissez un contrôle d’identité, on vous dit que c’est en Hongrie vous devez aller, on vous y expulse au besoin, vous y êtes enfermé-e pour une durée indéterminée (comme le sont une grande partie des demandeurs d’asile), suite à quoi soit on vous expulse, soit vous êtes à la rue, sans rien, et vous devez vous débrouiller sans parler hongrois. Imaginez que quelque chose comme ça arrive vraiment dans votre vie. Vous aviez des projets, vous pensiez avoir une certaine maitrise de votre vie et de votre avenir, vous devenez une chose qu’on enferme, qu’on expulse, qu’on jette à la rue. Rencontrer Mos Maiorum, c’est ça.

Côté chiffres, Mos Maiorum est la quatrième opération de ce type :

Hermes, 2010 : 1900 personnes arrêtés

Aphrodite, 2012 : 5298 personnes arrêtées

Perkunas, 2013 : 10459 personnes arrêtées

Mos Maiorum, 2014 : 19234 personnes arrêtées

Parmi ces 19234 personnes, 11046 demandent l’asile au moment ou après leur arrestation. Mos Maiorum arrête majoritairement des personnes qui recherchent une protection en Europe. Un quart des personnes arrêtées sont des Syrien-ne-s.

Si on regarde les principaux pays d’origine, on a d’une part des pays en guerre et des dictatures (Syrie : 5088 personnes, Afghanistan : 1466 personnes, Érythrée : 1116 personnes, Somalie : 641 personne), soit des pays des Balkans occidentaux amenés à rejoindre l’Union européenne (Kosovo : 1196 personnes, Albanie : 587 personnes). Mos Maiorum arrête principalement des réfugié-e-s et de futur-e-s citoyen-ne-s de l’Union européenne.

Dans sa conclusion, Frontex regrette que les médias aient présenté Mos Maiorum comme une opération visant à arrêter les sans papiers, alors qu’il s’agissait officiellement d’arrêter des passeurs. 257 présumés passeurs ont été arrêtés, parmi 19234 personnes, c’est-à-dire que 1,3% des personnes arrêtées correspondent à l’objectif affiché.

 

Mos Maiorum

 

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