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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives Mensuelles: août 2015

URGENT : UN JEUNE AFGHAN, HANDICAPÉ MENTAL, EN INSTANCE D’EXPULSION DEMAIN POUR KABOUL

23 dimanche Août 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, expulsion, politiques migratoires, rétention

Il est enfermé au centre de rétention de Coquelles près de Calais. Arrivé mineur en France, il a été laissé sans suivi et sans soin par l’Aide Sociale à l’Enfance, alors qu’il était en état de stress post-traumatique. Son parcours d’errance l’a conduit deux fois en prison avant que ses troubles psychiatriques soient diagnostiqués et qu’il soit placé sous tutelle. Il a déposé une demande d’asile et son recours devant la Cour Nationale du Droit d’asile est en cours. Malgré l’avis du Médecins de l’Agence Régionale de Santé, il risque d’être expulsé demain lundi 24 août vers l’Afghanistan.

Merci de signer et de faire largement circuler la pétition :

http://jesigne.fr/non-a-l-expulsion-de-mustafa–refugie–handicape-mental/aftersign#petition

 

« C’est l’histoire de Mustafa, Mineur Isolé Etranger d’origine Afghane, orphelin depuis l’âge de 4 ans, élevé dans un orphelinat de Téhéran (Iran) jusqu’à l’âge de 12, et qui arrive en 2010 à l’âge  de 15 ans sur le territoire français au terme d’un parcours peuplé d’agressions multiples et graves, dans un état psychologique très perturbé de stress post-traumatique.

Les associations qui le prennent en charge à son arrivée  s’occupent bien de lui et le mettent à l’abri d’abord à l’hôtel, puis dans un foyer puisque l’hôtel n’est pas suffisamment contenant et sécurisant pour lui dans son état.

Lorsqu’il est pris en charge par l’Aide Sociale à Enfance par  décision du juge, à l’âge de 16 ans, il est retiré du foyer où il progressait bien pour être laissé à l’hôtel livré à lui-même sans diagnostic, sans traitement, et sans suivi socio-éducatif.

Dans cette situation d’abandon à lui-même dans son Etat de  Stress Post Traumatique, alors qu’il est encore mineur, il a recours à l’alcool (qui est la principale comorbidité de l’ESPT ou PTSD en anglais), et tente d’embrasser une jeune fille en état d’ivresse, ce qui est qualifié d’agression sexuelle. Il est immédiatement déclaré majeur et incarcéré à Fleury-Merogis où il est violemment agressé par les autres prisonniers. Son état psychologique se détériore gravement.

Remis en liberté au bout de 6 mois fin 2011 pour être accueilli dans une famille amie, il ne pourra y rester longtemps et se retrouve encore une fois à la rue, mineur isolé étranger déclaré majeur, toujours livré à lui-même dans la plus grande errance sociale et psychologique, toujours en Etat de Stress Post Traumatique qui s’aggrave et s’avère être une schizophrénie.

Dans cet état d’abandon à lui-même en étant un malade  psychique toujours pas diagnostiqué ni traité, et un jour d’ébriété avancée, il tente de nouveau une relation amoureuse avec une jeune fille. Il est alors incarcéré pour 3 ans.

C’est au cours de cette deuxième incarcération qu’il est  hospitalisé en Unité Hospitalière de Soins Aménagés à Fleury les Aubray (nov-dec 2014) et diagnostiqué pour une Schizophrénie paranoïde. Le psychiatre demande pour lui une mise sous tutelle et prise en charge comme handicapé. Il reçoit à partir de ce moment-là un traitement médicamenteux approprié.

Quelques mois plus tard, lorsqu’il arrive au terme de sa  peine d’incarcération en juin 2015, se réunit autour de lui un petit groupe de personnes pour s’occuper de lui: famille d’accueil amie, éducateur et tutrice (ex-humanitaire) connaissant bien sa langue. Ensemble et avec tous les services concernés (SPIP, JAP, CMP) ils organisent pour lui toute une prise en charge médico-psycho-socio-éducative et un entourage bienveillant dans lequel il pourra exercer sa résilience, tout en respectant scrupuleusement son traitement. Un suivi thérapeutique en CMP avec un psychiatre est mis en place.

C’est au moment où ces conditions radicalement différentes  de bonne prise en charge sont enfin organisées qu’intervient pour lui ce qu’on appelle « la double peine » équivalent pour lui à une condamnation à mort en Afghanistan.

A cause de ses deux incarcérations, l’état français lui refuse l’asile en juin 2015 et procède à son éloignement du territoire, avec placement en Centre de Rétention Administrative à sa sortie de détention. Malgré la demande d’ARS ayant reçu un avis positif de l’ARS d’Ile de France, le recours déposé auprès de la CNDA au 21 Juillet, et malgré les conditions sécuritaires dégradées en Afghanistan, l’état français diligente son expulsion de façon très ferme.

Demain lundi 24 Août, Mustafa, malade psychique et incapable cognitivement de se débrouiller (demande de tutelle et de MDPH en cours), doit être renvoyé à 14h sans papiers en Afghanistan, pays où il n’a jamais vécu, où il n’a aucune famille ni groupe social pour l’accueillir, le protéger et l’aider à vivre. Il sera livré à lui-même et aux autorités, dans un état psychique délabré, dans un pays ravagé par la guerre et la misère, sans argent ni soutien social, et sans possibilité de poursuivre son traitement qui, s’il est éventuellement disponible quoique trafiqué, nécessite d’avoir les fonds suffisants pour se le procurer.

Il y a lieu de s’interroger sur l’applicabilité du Principe de Non Refoulement. Mustafa est effectivement en danger de mort s’il est expulsé vers l’Afghanistan.

Nous, éducateurs, travailleurs sociaux, militants pour le respect des droits humains, demandons à Monsieur Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’intérieur, de prendre sans délais les dispositions nécessaires pour ordonner de sursoir à l’exécution de la décision d’éloignement du territoire de Mustafa afin de réexaminer son dossier, et de lui délivrer un titre provisoire pour une admission exceptionnelle au séjour pour raisons humanitaires. »

 

MINISTRES À CALAIS : NIVEAU DE DIALOGUE ZÉRO

20 jeudi Août 2015

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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, Royaume-uni

Le communiqué du mardi 18 août annonçant la rencontre des ministres de l’intérieur français et britannique à Calais le 20 août (on annonce au dernier moment par peur des manifestations) présentait un programme comprenant une rencontre avec les associations de soutien aux exilé-e-s. Celles-ci ont appris le matin même que ce temps était supprimé.

Une trentaine d’exilés, de bénévoles et de militant-e-s se sont rassemblés avec des banderoles et des pancartes devant le parc Richelieu, pour rappeler les morts causées par la politique de fermeture de la frontière et protester contre son aggravation. Ils ont tenté de se rapprocher de la sous-préfecture, où devait avoir lieu la signature du nouvel accord franco-britannique. La police les a repoussé-e-s à distance dite respectueuse.

Des exilé-e-s ont tenté de rejoindre le rassemblement à partir du bidonville d’État. La gendarmerie mobile les en a empêché-e-s. Vers 13h, des exilé-e-s ont manifesté en bloquant l’autoroute d’accès au port, près du bidonville, avant d’en être chassé-e-s.

Ce qui pouvait donner une note dissonante à l’autosatisfaction ministérielle a été repoussé au loin.

Avec la construction des nouvelles grilles au nord – est du port et le long de l’autoroute d’accès, les tarifs des passeurs ont triplé. À l’annonce du nouvel accord franco-britannique, ils ont dû faire la fête dans la perspective des gains à venir. Ils bénéficient à la fois des difficultés accrues pour franchir la frontière et de la politique de non-accueil en France.

Les politiques migratoires française et britannique sont à Calais dans une impasse, les deux ministres les y enferment. Et repoussent loin d’eux l’expression des réalités qu’ils n’assument pas.

 

Impasse

 

BARBELÉS CONCERTINA

20 jeudi Août 2015

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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, violence

Les fils de fer barbelés peuvent évoquer la guerre, ces rouleaux piquants destinés à retarder l’approche de l’ennemi. Ou évoquer une vision plus champêtre, celle des clôtures entourant les parcs à vaches. Ça ne doit pas être bien méchant, personne ne voudrait faire du mal aux ruminants.

Pour les humains, il y a les fils de fer à lame de rasoir. Ils ne portent pas de simples torsades de fil de fer piquant, mais des lames coupantes comme des lames de rasoir. Elles peuvent faire dans les chairs des entailles d’un demi centimètre ou plus, selon les modèles, sur une longueur de plusieurs centimètres. Ils sont faits pour mutiler.

Comme on peut le lire sur un site de vente :

« Epaisseur des lames : 0,5mm  (+/- 0,05mm) extremement fines donc très dangereuses »

Plus loin, cet avis en rouge et en gras, plein de sollicitude :

« Ne pas installer à la portée directe des enfants, et en général d’un public non averti ou encore en présence d’animaux. »

Ce sont ces barbelés qui coiffent les clôtures à Calais, autour du port, le long de l’autoroute, autour du périmètre du tunnel, autour des parkings sécurisés, là où passent les exilé-e-s, adultes et enfants, vers l’Angleterre.

Les fils de fer à lames de rasoir existent aussi autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, dans le nord du Maroc. En fait, ils sont mis et enlevés en fonction des alternances politiques, un gouvernement les enlève, un autre les remets. Ils font l’objet d’une forte mobilisation des associations de défense des droits de l’homme et des droits des personnes étrangères. Ce n’est pas le cas en France, où mutiler des personnes qui cherchent à franchir une frontière ne choque pas.

C’est entre autres de ces fils de fer à lames de rasoir que vont parler M. Cazeneuve et Mme May, ministres français et britannique de l’intérieur, aujourd’hui à Calais.

 

Pentax Digital Camera

 

CALAIS, 20 AOÛT : DEUX MINISTRES POUR LE PRIX D’UN, AVEC UN ACCORD EN PRIME

19 mercredi Août 2015

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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, Royaume-uni

De manière générale, il n’y a pas de solution policières aux questions de société. C’est le cas des questions migratoires. On peut multiplier les moyens policier, on déplace, on rend moins visible, on ne résout rien.

Or dans un gouvernement, le ministre de l’intérieur est celui qui assure, qui fait peur aux méchants et rassure les gentils. Et qui se trouve dans la posture difficile de devoir montrer qu’il fait quelque chose alors qu’en fait son action est inefficace. C’est le cas des ministres de l’intérieur qui se succèdent à Calais. Les effectifs policiers augmentent, les barrières s’élèvent, les exilé-e-s sont toujours là et passent toujours la frontière un jour ou l’autre. Ça peut être plus dangereux, plus coûteux, les méthodes et les lieux changent, la question reste.

Pour sa quatrième venue à Calais, le ministre français a une nouvelle trouvaille pour relancer l’attention, la venue de son homologue britannique, et la conclusion d’un nouvel accord – qui s’ajoute aux autres.

Deux ministres, un accord, mais ce qui est annoncé ne fait que répéter ce que les ministres disent depuis quinze ans.

« Sécurisation » de la frontière, ici du site d’Eurotunnel, des grillages, des renforts policiers et des renforts de chiens renifleurs ont déjà été annoncés, qui s’ajouteront aux policiers, grillages et chiens déjà présents. Comme pour la « sécurisation » du port, les exilé-e-s s’adapteront, plus de risques, plus d’accidents, plus de morts, de nouveaux marchés pour les passeurs qui sont traditionnellement peu présents dans ce qui est surtout un zone de passage gratuite.

Lutte contre les passeurs, mais c’est parce que la frontière leur est fermée que les exilé-e-s ont recours à eux, et plus le passage est difficile, plus ils et elles ont besoin de passeurs et plus les prix augmentent.

« Dispositif humanitaire », mais c’est la politique de non-accueil qui crée la situation humanitaire difficile que connaît Calais depuis des années. La présence de quelques centaines ou milliers de personnes à la frontière de deux États riches n’a rien à voir avec une crise humanitaire, il suffit de mettre en place une politique d’accueil, qui coûterait sans doute moins cher que la politique répressive actuelle.

Un changement néanmoins depuis l’an dernier, l’implication financière britannique. C’est la même politique, mais financée autrement. La contrepartie du financement britannique semble devoir être une répression aggravée, avec notamment des expulsions du territoire vers des pays comme le Soudan.

Deux ministres et un accord, suite logique de la séquence médiatique ouverte par les chiffres fantaisistes lancés par la direction d’Eurotunnel sur les « assauts de migrants ».

 

Tract 23-05 verso v3Calais mitée et entourée de barrières et de dispositifs anti-migrant-e-s.

24 AOÛT : PROCÈS DE L’HOMME QUI A TRAVERSÉ LE TUNNEL À PIED

18 mardi Août 2015

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Calais, Exilés, Frontière, justice, Royaume-uni

(English translation bellow)

Le 4 août dernier (est-ce pour commémorer la nuit du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges ?) Abdul Rahman Haroun est arrivé au Royaume-uni en traversant le Tunnel sous la Manche à pied. Il a été arrêté, mis en prison, et doit comparaître le 24 août devant une juridiction criminelle, la Canterbury Crown Court.

http://www.lavoixdunord.fr/region/le-migrant-qui-a-traverse-le-tunnel-sous-la-manche-a-pied-ia33b48583n2985664

Abdul Rahman Haroun a pour lui le droit de quitter tout pays y compris le sien, et donc de quitter la France, garanti par l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Il a pour lui le droit de tout réfugié de franchir une frontière et de se trouver irrégulièrement sur le sol d’un État où il veut demander l’asile, garanti par l’article 31 de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés. Encore faut-il qu’il ait été informé de ses droits et qu’il ait pu demander l’asile de sa prison.

Il a pour lui l’adage « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes » qui signifie que nul ne peut réclamer devant les tribunaux réparation d’un dommage dû à ses propres fautes. Eurotunnel vient de recevoir 7 millions de livres (près de 10 millions d’euros) en remboursement de dépenses effectuées pour la « sécurisation » de l’accès au Tunnel (précisons qu’ici « sécurisation » ne se rapporte pas à la sécurité des personnes, l’augmentation du nombre de morts dans le périmètre du Tunnel le montre, mais de mesures pour empêcher l’accès). Or Abdul Rahman Haroun a pu entrer dans le Tunnel malgré les mesures de « sécurité », son entrée a été détectée, il a pu marcher presque jusqu’à la sortie avant d’être arrêté.

Mais d’un côté, un homme seul venu du Soudan, avec un avocat payé à l’aide juridictionnelle, s’il y a droit. De l’autre le puissant groupe Eurotunnel, et l’État britannique, liés par un pacte de 7 millions de livres.

Et derrière, tout réfugié qui causerait un dommage en franchissant une des frontières fermées de l’Europe pour y demander l’asile, et pourrait ainsi être poursuivi et emprisonné.

Espérons qu’Abdul Rahman Haroun trouvera au Royaume-uni un soutien à la hauteur de son courage.

 

Aug. 4 (is to commemorate the night of 4 August 1789 and the abolition of privileges?) Abdul Rahman Haroun reached the UK on foot through the Channel Tunnel. He was arrested, charged and detained and will appear in Canterbury Crown Court on Monday 24th August.

Arguments in his favour include his right, as stipulated in Article 13 of the Universal Declaration of Human Rights, to leave France.

As a refugee, he also has the right, guaranteed by article 31 of the Geneva Convention, to cross a border and reach the country where he wants to apply for asylum, even by irregular means. However, to be able to apply he would have to be given the possiblity to do so from prison, and would have to be duly informed of his rights .

Also in his favour is the adage “no one shall be heard , who invokes his own guilt” which means that no one can claim legal redress for damage caused by his own errors. Eurotunnel has just been reimbursed the sum of 7 million pounds (approximately 10 million Euros) by the British government for work on security for the Tunnel entrance. By security, this does not mean for people, as the increase in the number of deaths in and around the Tunnel demonstates, but security measures to prevent intrusion. Yet Adhul Rahman Haroun managed to enter the Tunnel and though his presence was detected he almost reached the other end before being arrested.

On one side , there is a man who has come to Britain on his own and who is defended by a court-appointed lawyer perhaps with legal aid, if he has a right to it. On the other, there are the powerful Eurotunnel group and the British government, bound by a pact of 7 million pounds.

And behind all this, any other migrant who might cause damage by crossing one of Europe’s closed borders.

Let’s hope that Abdul Rahman Haroun finds support in Britain which is matches the courage he has shown.

 

dppdm

 

MORTS DU CÔTÉ ANGLAIS

16 dimanche Août 2015

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Calais, Exilés, Frontière, morts, Royaume-uni

Ce sont ses amis à Calais qui se sont inquiétés de ne plus avoir de nouvelles depuis le 22 juillet, et ont contacté son frère au Royaume-uni. Ils se sont adressés au Secours catholique, et ont été se renseigner à la police le 10 août. C’est ainsi qu’ils ont appris la mort de Hisham Hothman. Il est mort en essayant sur une des navettes ferroviaires qui passent le Tunnel sous Manche, et son corps a été retrouvé au Royaume-uni.

C’est sans doute le décès dont nous avions rendu compte le 24 juillet d’après un article du Guardian :

http://www.theguardian.com/world/2015/jul/23/teenagers-body-found-on-roof-of-eurotunnel-train

Il était de petite taille, et on avait tout d’abord cru à adolescent. Hisham avait 22 ans, il avait un baccalauréat en génie civil, avait quitté le Soudan en raison des troubles politiques pour rejoindre son frère au Royaume-uni. Il rêvait d’y continuer ses études.

Si le Royaume-uni ne pratiquait une approche si restrictive du regroupement familial des demandeurs d’asile et réfugiés, il aurait pu déposer une demande d’asile en France et passer la frontière légalement pour rejoindre son frère, et il serait vivant.

Il y a un an, dans la nuit du 23 au 24 juillet, Ahmed Osman meurt lui aussi. Il s’était glissé sous un bus, au-dessus de l’essieu. C’est arrivé en Angleterre, lorsqu’il a voulu quitter l’endroit où il s’était accroché. Le bus a fait alors une dernière manœuvre. Lui aussi allait rejoindre un frère arrivé avant lui. Il avait 17 ans.

http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/death-of-an-asylum-seeker-the-tragic-story-of-the-eritrean-teenager-killed-just-as-he-made-it-into-britain-9913284.html

Ainsi, en 2014, deux personnes sont mortes en Angleterre dans des circonstances analogues, en sortant de sous le véhicule où elles avaient passé la frontière cachées sur les essieux (voir ici et là).

Mais nous n’avons pas les moyens de tenir une veille des médias britanniques qui permettrait de suivre le nombre réel de décès de l’autre côté de la Manche. Pas plus que nous n’avons accès aux médias néerlandophones pour connaître la situation en Belgique et aux Pays-Bas.

Si les médias internationaux ont parlé de ces deux Syriens dont les corps ont été retrouvés sur la côte l’un des Pays-Bas, l’autre de Norvège, dans des combinaisons de plongée achetées à Calais, combien de corps non identifiés ou jamais retrouvés ? Combien d’exilé-e-s se sont inquiété pour un ou une camarade dont ils ou elles n’ont plus eu de nouvelles ?

Sait-on vraiment combien de morts à cette frontière ?

 

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LETTRE OUVERTE AU PREMIER ADJOINT À LA MAIRE DE CALAIS

14 vendredi Août 2015

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Calais, Droits de l'homme, Exilés, solidarité

Le 8 août, marche à Calais relayant une initiative d’Emmaüs international pour la liberté de circulation et hommage aux personnes mortes à la frontière britannique. Le premier adjoint à la maire de Calais qualifie cette marche de provocation et en souhaite l’interdiction.

http://www.lavoixdunord.fr/region/marche-en-hommage-aux-migrants-decedes-la-ville-de-ia33b48581n2981609

La mairie de Calais n’en est pas à son coup d’essai. Toute réunion ou activité liée aux exilé-e-s est banni des équipements municipaux ou des lieux sur lesquels la mairie a un moyen de pression. Et non seulement les activités liées aux exilé-e-s, mais toutes celles qui ne conviennent pas à la maire. Les impôts des citoyen-ne-s financent des équipements, mais ceux-ci sont détournés à l’usage du parti de la maire, qui en exclu qui lui déplaît. Les pratiques de ségrégation dans l’espace public et dans les services municipaux se développent sous la pression de la mairie. Et l’expression d’autres opinions que celle du parti municipal devraient donc être interdites dans l’espace public.

 

« A Monsieur Agius, et à tous ceux qui pensent comme lui,
Pour ce qui est de la manifestation pacifique du samedi 8 Août à Calais,  vous parlez de « provocation ». Pourquoi ce mot ?

En quoi est-ce de la « provocation » que de dire :

ASSEZ de cette politique d’hostilité envers les réfugiés

ASSEZ de barbelés, ASSEZ de grillages, qui font de Calais un camp retranché

ASSEZ de morts provoquées par cette manière de faire

ASSEZ de morts à cause de cette politique répressive et discriminatoire

En quoi cette manifestation est-elle « provocatrice » puisqu’elle s’est passée  dans la « dignité » et le « recueillement » et que cette manifestation est un droit garanti  par la constitution et que la préfecture n’y a pas vu l’ombre d’une provocation.

En quoi, il est « provocateur » de « sensibiliser » les calaisiens à la condition  des exilés à Calais, aux dangers qu’ils courent chaque jour pour un peu de liberté  pour pouvoir vivre une vie « normale » que tout homme aspire à vivre ?

Ne pensez-vous pas que les Calaisiens ont un « coeur » et peuvent être sensibles  au sort de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants ?

En quoi est-ce «  provocateur » de dire :

– « STOP, il est temps de changer de façon de faire vis à vis des peuples en migration,  de faire preuve de « solidarité », de compréhension et d’humanité ?

– ATTENTION, ils sont des êtres humains comme nous et ils ont droit au respect, à la liberté  de venir et de s’établir là où ils le veulent (cf. les droits de l’homme )

– ATTENTION, ce ne sont pas des « criminels », mais des personnes qui fuient la guerre,  la misère, la persécution, le totalitarisme … et d’autres fléaux.  Ce sont leurs persécuteurs qu’il faut poursuivre comme des criminels.

– N’est-il pas « provocateur » par contre d’autoriser les manifestations de Sauvons Calais !

Il y a une alternative Monsieur Agius et vous qui pensez comme lui,  et c’ est ce que nous croyons et défendons !   Cette alternative  c’est de mieux considérer les exilés et d’essayer de résoudre ce grave problème de manière « ouverte »,  humaine et pacifique, par la concertation avec ces personnes, par l’intégration, par la solidarité et le partage.

NON, monsieur AGIUS et à tous ceux et celles qui pensent comme vous, nous n’ACCEPTONS PAS,  ce terme de « provocation » et tout ce qui va avec ces accusations graves.

Cette manifestation pacifique qui ne présentait aucun risque pour l’ordre public a été organisée par des militants, bénévoles, citoyens et non des associations,  par des personnes qui sont animées de bonne volonté et d’un désir de Justice et d’Equité et non  d’un désir de « PROVOCATION » comme vous le signifiez.

L’erreur est humaine, mais, dans ce cas,  persister dans l’erreur quand on a été éclairé,  est inhumain.

Le Réveil Voyageur

et des « organisateurs » signataires de la manifestation du 8 aoüt : Jean-Pierre Claudel, Céline Roger, Philippe Wannesson, Marie-Pierre Huyghes, Valérie Noël, Christine Willot, Nathalie Perlin, Fabienne Yon, Marion Rébier, Dominique Duval, Dominique Debelle, Medhi Dimpre, Monique Denoeux, Françoise Lefait, Laurent Maameri. »

 

entete_reveil

Article 13

 

STOCKAGE

14 vendredi Août 2015

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Asile, bidonville, Calais, Exilés, Frontière

On l’oublie parfois, mais les exilé-e-s de Calais ne sont pas tous et toutes dépourvu-e-s de droit au séjour. En clair, une partie d’entre elles et eux sont en situation régulière sur le territoire français.

Certain-e-s ont un titre de séjour délivré par un autre État de l’espace Schengen, souvent l’Italie, comme réfugié-e ou un permis de travail. Ils et elles peuvent donc effectuer un court séjour – jusqu’à trois mois – en France.

A priori les autorités ne peuvent pas expulser ces personnes pendant ce délais de trois mois, puisqu’elles sont régulièrement en France, et la date d’entrée en France est difficile à prouver à défaut de contrôles à la frontière.

Pourtant, selon le rapport 2014 sur la rétention (à partir de la page 31 pour le centre de rétention de Coquelles), 29% des placements en rétention correspondent à des réadmissions Schengen, et plus de la moitié des expulsions effectivement réalisées sont vers un autre pays de l’Union européenne.

De même, les citoyens albanais n’ont plus de besoin de visa pour un court séjour (jusqu’à trois mois) dans l’espace Schengen. Ils représentent pourtant plus de la moitié des personnes placées en rétention à Coquelles (53,5%).

Pays où il est facile d’expulser, pays d’où il est facile de revenir, parfois dans la semaine.

À noter au passage que si le Royaume-uni faisait partie de l’espace Schengen, ces personnes ne seraient pas bloquées à sa frontière.

En situation régulière les mineur-e-s, qui n’ont pas à justifier de la régularité de leur séjour selon la loi. Ils et elles sont quelques centaines dans le bidonville d’État et les autres lieux du Calaisis. L’Aide sociale à l’enfance devrait prendre des mesures, mais laisser les mineurs à la rue fait partie des politiques de dissuasion pour les inciter à aller voir plus loin. C’est rare, mais des mineurs isolés sont parfois placés en rétention, parce que les policiers n’ont pas considéré qu’ils étaient mineurs, et la préfecture a suivi. Plus souvent, on a un tri au faciès des personnes arrêtées, les mineurs sont relâchés, mais l’adulte, père ou grand frère, est placé en rétention, parfois envoyé dans un centre ailleurs en France. Quand au mineur, il devient ce qu’il peut. On reçoit régulièrement des appels de centres de rétention pour retrouver un jeune, parfois arrivé depuis quelques jours, dans le bidonville.

Celui-ci sert aussi, à grande échelle, de lieu de stockage pour demandeur-se-s d’asile. Il faut tout d’abord aujourd’hui quatre mois pour obtenir le rendez-vous à la sous-préfecture qui permet d’être enregistré comme demandeur-se d’asile. Pendant ces quatre mois, juste un papier de rendez-vous qui prouve que la personne a entamé des démarches pour demander l’asile, et qui protège en principe de l’expulsion. Ensuite, une fois la demande enregistrée par la sous-préfecture, il faut encore de un à trois mois pour avoir une proposition d’hébergement.

Et puis il y a les demandeur-se-s d’asile en procédure Dublin. Ils et elles ont fait une demande d’asile en France, mais c’est un autre pays qui est responsable d’examiner la demande d’asile selon le règlement Dublin III, en général parce que les empreintes digitales ont été prises lors de l’entrée dans l’Union européenne. Il faut généralement deux à trois mois pour déterminer le pays responsable. Puis, à partir du moment où il est notifié à la personne qu’elle doit retourner dans le responsable, il y a un délais de six mois. Si la France ne reconduit pas la personne dans le pays responsable, c’est elle qui devient responsable du traitement de la demande d’asile. Concrètement, les personnes en procédure Dublin attendent six mois dans le bidonville que les autorités françaises deviennent responsables de leur demande d’asile.

En principe, tou-te-s ces demandeur-se-s d’asile devraient être hébergé-e-s et bénéficier des conditions d’accueil définies par la législation européenne.

 

Pentax Digital CameraLe bidonville du Fort Nieulay, détruit le 2 juin 2015 dans le cadre de la concentration des exilées dans le bidonville d’État.

 

EXTRÊME-DROITE : NOUVELLE AGRESSION CONTRE UN EXILÉ

12 mercredi Août 2015

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Calais, Exilés, extrème-droite, violence

Ce week-end, un exilé érythréen a été laissé pour mort après avoir été agressé à la barre de fer.

http://www.nordlittoral.fr/faits-divers/un-migrant-violemment-agresse-ia0b0n233183

D’autres agressions du même type ont eu lieu fin mai et au mois de juin, des exilés isolés étant attaqués à la barre de fer par des personnes descendant d’une voiture noire ou grise foncée.

Avant l’apparition du groupe d’extrême-droite Sauvons Calais à l’automne 2013, les agressions contre des exilés étaient rares. Depuis, elles se multiplient, et il est difficile de ne pas faire le lien avec les propos violents postés sur sa page facebook et avec les appels à constituer des milices d’autodéfense proférés à l’occasion de la manifestation du 7 septembre 2014.

Les premières agressions donnent une impression d’amateurisme, comme si les auteurs transposaient dans la réalité les propos jetés sur internet. Ainsi, un vigile tire par deux fois dans la nuit, avec une carabine à plomb, sur des exilés passant dans la rue, depuis son lieu de travail. Il est arrêté par la police dans l’heure qui suit le deuxième tir. Il écope non seulement d’une peine de prison, mais perd son travail et toute possibilité de travailler à nouveau dans ce secteur professionnel. De même quatre jeunes attaquent un squat au cocktail Molotov et sont arrêtés dans l’heure qui suit. On a eu aussi des tirs depuis un véhicule avec un pistolet à bille.

À l’inverse, au moins trois agressions ont lieu contre des personnes impliquées dans le soutien aux exilé-e-s au cours de l’été 2014, et là les agresseurs ne sont pas retrouvés.

À ses débuts, Sauvons Calais a bénéficié d’un accueil bienveillant de la part des autorités. Lors de la première manifestation organisée par le groupe sur le perron de l’hôtel de ville, deux adjoints à la maire de Calais, MM. Agius et Mignonet, viennent serrer la main des manifestants anti-migrants.

Du 17 au 24 février 2014, un attroupement constitué de membres de Sauvons Calais et de « riverains », certains mineurs, se tient devant un squat à Coulogne (voir ici, ici et là). Il dure une semaine, des insultes et des menaces de mort de viol fusent, la façade est caillassée, des cocktails Molotov sont jetés, des tentatives d’intrusion ont lieu pendant la nuit. La police est présente mais n’intervient pas, expliquant qu’il n’y a pas de trouble à l’ordre public, ce qui est aussi la position du sous-préfet.

La manifestation du 7 septembre 2014 crée un effet boule-de-neige anti-migrants, avec la venue de Marine Le Pen à Calais, et la manifestation anti-migrants organisée par le syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière, pourtant classé à gauche. Cette manifestation reçoit le soutien de Sauvons Calais, des élus du Front National y participent. Cette montée en puissance installe dans les médias et dans l’opinion l’idée que la population calaisienne est majoritairement hostile aux exilé-e-s. Elle prépare le terrain aux expulsions silencieuses de mars – avril 2015 et au regroupement de la majorité des exilés dans ce ghetto à l’écart de la ville qu’est le nouveau bidonville d’État.

Avec les récentes agressions à la barre de fer, on a l’impression d’un groupe mieux préparé, loin de l’amateurisme des débuts. La violence d’extrême-droite s’est installée dans le paysage calaisien.

 

Coulogne avant après

Coulogne aprèsFévrier 2014, le squat de Coulogne avant et après le caillassage. Photos Calais Ouverture et Humanité.

L’ÉTAT VEUT CONCENTRER LES EXILÉ-E-S À CALAIS

11 mardi Août 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonvilles, Calais, campements, Exilés, Frontière, politiques migratoires

Norrent-Fontes https://goo.gl/maps/ARU4D , village situé à proximité d’une aire d’autoroute sur laquelle des exilé-e-s d’Afrique de l’est tentent de monter dans les camions en partance pour le Royaume-uni. Dans la nuit du 26 au 27 avril, un incendie, compagnon trop fréquent des habitats précaires, détruit deux des baraques construites par Médecins du Monde pour améliorer les conditions d’habitat du campement.

L’État ne propose aucune solution de relogement aux personnes qui se retrouvent sans abri. L’association Terre d’Errance collecte des dons et entreprend de reconstruire les abris. La mairie et l’État menacent l’association de poursuites et bloquent les travaux.

La position du sous-préfet de Béthune est que les exilé-e-s présent-e-s à Norrent-Fontes doivent rejoindre Calais. C’est-à-dire rejoindre le plus grand bidonville de France, voulu par les autorités et devenu ingérable.

Angres https://goo.gl/maps/CXpln , commune de l’agglomération de Lens, à proximité d’une aire d’autoroute. Comme à Norrent-Fontes, face aux destructions répétées des campements construits par les exilé-e-s, venant eux et elles du Vietnam, la municipalité a permis leur installation sur un terrain municipal.

Prétextant des raisons de sécurité, la police met la pression sur la municipalité et sur les exilé-e-s pour « fermer » le campement. Contrairement à Norrent-Fontes, la municipalité n’a pas changé aux dernières élections, et elle persiste dans sa politique d’hospitalité. Les pressions sont donc vaines pour l’instant.

Après avoir regroupé la plupart des exilé-e-s du Calaisis dans le bidonville d’État créé fin mars – début avril cet année, les autorités semblent étendre cette politique de regroupement à l’ensemble de la région, et rabattre tout le monde à Calais, que ces mêmes autorités veulent transformer en cul-de-sac par l’érection de nouvelles grilles coiffées de barbelés.

Une fois regroupées là, que faire de ces quelques milliers de personnes ?

La réponse est-elle dans le compte-rendu de la réunion d’urgence présidée par David Cameron le 31 mai, concernant la situation à Calais ?

https://www.gov.uk/government/news/calais-cobr-meeting-31-july-2015-statement

 » Troisièmement, le gouvernement va continuer à collaborer étroitement avec le gouvernement français pour réduire le nombre de migrants à Calais et les incitations à ce qu’ils restent là. Ceci comprend une forte coopération sur les retours, avec un financement britannique et des vols conjoints vers des pays comme le Soudan.  »

En clair : rafles et charters vers les pays d’origine, Soudan, Irak, Afghanistan, Érythrée et quelques autres.

Est-ce cela qui s’annonce dans les prochains mois ? Et si c’est le cas, comment nous préparons-nous à nous y opposer ?

 

Bidonville du ciel 1

Bidonville du ciel 2Deux vues du ciel du plus grand bidonville de France, prises il y a environ un mois. Depuis, les grilles le long de l’autoroute (les bandes blanches sur la photo) se sont allongées et de nouvelles cabanes ont été construites. Photos NrBb.

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