• Accueil
  • À propos
  • Documents
  • Liens
  • Le point sur
  • Les cahiers
  • Newsletter

Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives Mensuelles: octobre 2015

Centres de répit – centres de tri

31 samedi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 32 Commentaires

Étiquettes

Asile, bidonville, Calais, Exilés, expulsions, logement, politiques migratoires

En cherchant dans les médias, on arrive à en savoir un peu plus sur les « centres de répit » où sont emmenés les exilé-e-s de Calais qui se sont inscrit-e-s sur les listes dressées par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) sur une base de « volontariat » (le volontariat est relatif étant donné les conditions de vie, les violences et les menaces d’expulsions auxquelles ils et elles sont soumis-e-s à Calais).

Ainsi, les cinquante personnes envoyées lundi dernier à Villeurbanne ont été accueillies dans un Centre de transit géré par l’association Forum Réfugiés.

http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/10/30/a-villeurbanne-un-repit-offert-a-une-cinquantaine-de-migrants-venus-de-calais_4800186_1654200.html

L’association dans un communiqué donne plus de précision sur la situation administrative des personnes : 4 ont la statut de réfugiés, la moitié sont des demandeurs d’asile. L’autre moitié correspond au public annoncé pour les « centres de répit » : des exilé-e-s présent-e-s à Calais qui sont d’accord pour être hébergé-e-s loin de Calais et souhaitent être informé-e-s et réfléchir à leur projet.

http://www.forumrefugies.org/s-informer/communiques/crise-du-calaisis-50-demandeurs-d-asile-accueillis-au-centre-de-transit-de-lyon-villeurbanne

Situation différente dans le Loiret, où les exilés sont accueillis dans cinq lieux en milieu rural.

http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/gatinais/2015/10/28/video-des-migrants-de-calais-accueillis-dans-le-loiret_11640255.html

Une phrase de l’article apporte une réponse – inquiétante – à l’une de nos inquiétudes :

« Les services préfectoraux vont vérifier si les jeunes gens ont séjourné dans un autre pays avant de parvenir à Calais, afin de s’assurer qu’ils peuvent bénéficier des mesures d’asile. Si tel n’était pas le cas, des procédures de retour pourraient être envisagées. »

Souvent, les demandeur-se-s d’asile placé-e-s en procédure Dublin préfère attendre dans le bidonville que s’écoulent les 6 mois au terme desquels la France devient responsable de leur demande d’asile si elle ne les a pas renvoyé-e-s vers le premier pays responsable. En effet, selon le règlement européen Dublin III, c’est généralement le pays d’entrée dans l’Union européenne qui est responsable de la demande d’asile, la prise d’empreintes digitales servant de preuve. Ces pays sont généralement la Bulgarie, la Hongrie ou la Grèce, où les conditions d’accueil des demandeur-se-s d’asile et réfugié-e-s sont particulièrement mauvaises.

Donc les demandeur-se-s d’asile en procédure Dublin qui iront dans les « centres de répit » seront renvoyés vers le pays où leurs empreintes ont été prises. Il est important que les personnes concernées en soient averties avant d’aller dans ces centres.

 

2015-09-21 bulldozer bidonville21 septembre 2015, destruction au bulldozer par les autorités d’une partie du bidonville de Calais.

Les « centres de répit » : ce qu’ils montrent et ce qu’ils cachent

30 vendredi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 35 Commentaires

Étiquettes

bidonville, Calais, Exilés, logement, politiques migratoires

Si les rafles quotidiennes qui conduisent des charretées d’exilés dans des centres de rétention aux quatre coins de la France restent dans l’ombre (voir ici, ici, ici, ici, ici et là), les autorités communiquent largement sur les « centres de répit » vers lesquels sont emmenés les exilés « volontaires » depuis lundi dernier.

C’est une mesure qui n’était pas prévue dans le plan annoncé par Manuel Valls lors de sa visite du 31 août à Calais. C’est donc une concession du gouvernement face au désastre médiatique (et humanitaire) qu’est le bidonville qu’il a voulu en concentrant les exilés sur un même site, au rapport du Défenseur des Droits, à la remobilisation des associations, à l’appel de 800 personnalités, à l’augmentation du nombre d’exilé-e-s à Calais et aux approches de la frontière.

Les visages d’exilés souriants conduits vers leur « nouvelle maison » donnent à voir le volet « humanité », tandis que les rafles tentent de pousser les exilé-e-s à quitter Calais, à demander l’asile, à disparaître, pour que la baisse de leur nombre puisse être présentée comme le succès des mesures de « fermeté ».

Ces « centres de répit » sont un dispositif exceptionnel, en dehors du droit commun, alors que l’accueil des exilé-e-s est un besoin permanent, qui appelle des solutions durables. Les autorités améliorent le sort des exilé-e-s qui s’éloignent de Calais pour ne pas améliorer la situation à Calais même.

À Istres, ou quarante personnes ont été transférées lundi, il est question d’apprentissage du français et de formation professionnelle. L’Afpa, qui les accueille, et la municipalité sont partie prenantes.

http://www.laprovence.com/article/edition-martigues-istres/3645010/istres-terre-daccueil-pour-40-refugies.html

On suppose que pour suivre cette formation professionnelle, les personnes concernées ont déjà un titre de séjour, ont déjà le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Plus de trois cent personnes étaient dans cette situation dans le bidonville de Calais. Elles n’avaient pas été hébergées pendant la durée de la procédure de demande d’asile, alors que l’État en avait l’obligation, et une fois qu’elles avaient reçu une réponse positive elles avaient été laissées là sans perspectives et sans accompagnement.

Il y a également dans le bidonville de Calais plusieurs centaines de demandeurs d’asile non-hébergé. L’État ne fait donc pas preuve de générosité, il commence simplement à remplir ses obligations légales en terme d’hébergement, trois cents personnes lundi dernier, quatre cent cinquante annoncées pour aujourd’hui vendredi, et l’opération devrait continuer ses prochaines semaines.

Un autre groupe a été envoyé à La Guerche-de-Bretagne, une commune rurale d’Ille-et-Vilaine.

https://goo.gl/maps/PcWb98jktK42

Il s’agit cette fois de demandeurs d’asile, qui devraient être accueillis là dans l’attente d’être répartis dans des CADA (Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile). Les officialités sont là pour les accueillir, un accompagnement semble être mis en place avec la Croix-rouge et le Secours catholique.

http://www.lejournaldevitre.fr/19645/les-48-soudanais-devraient-rester-plusieurs-semaines/

Il est à noter que le lieu où ces personnes sont accueillies sert fréquemment de lieu d’assignation à résidence pour des personnes en instance d’expulsion et qui ne sont pas placées en centre de rétention.

Ce qui pose incidemment la question des demandeurs d’asile en procédure Dublin. Le règlement européen Dublin III détermine quel pays européen est responsable d’une demande d’asile. Il y a différents critères, mais c’est le plus souvent le pays d’entrée dans l’Union européenne, la prise d’empreintes digitales suite au franchissement irrégulier de la frontière servant généralement de preuve. Lorsqu’une personne demande l’asile en France, ses empreintes digitales sont prises, et une recherche est faite dans la base de donnée EURODAC pour voir si elles n’y figurent pas déjà. Si les empreintes sont retrouvées, il y a une procédure qui dure une paire mois avec le pays où elles avaient été prises, suite à laquelle la préfecture signifie à la personne qu’elle doit retourner dans ce premier pays pour y déposer sa demande d’asile. À partir de là, si les autorités françaises n’ont pas renvoyé la personne dans un délais de six mois, c’est la France qui devient responsable de la demande d’asile d’asile.

Or le bidonville sert de lieu de stockage de centaines de personnes qui sont en procédure Dublin, qui ne sont pas renvoyées par les autorités françaises, et qui attendent la fin de ces six mois pour que la France soit obligée de prendre en compte leur demande d’asile.

Dans le cadre des « centres de répit », est-ce que ces personnes en procédures Dublin vont être hébergées pendant six mois, ou bien remises à la rue, ou bien expulsées vers le pays responsable de leur demande d’asile ? Pays dans lequel ces personnes ne veulent pas retourner, parce que les conditions d’accueil sont particulièrement mauvaises (Bulgarie, Hongrie, Italie notamment).

À Arry, commune rurale de Moselle de 500 habitants, les choses se présentent de manière différente.

https://goo.gl/maps/YtGYN75gwA22

Le maire n’a été prévenu que le jour même de l’arrivée de 51 exilés, même si des associations comme Médecins du Monde ont été associées à leur accueil.

http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2015/10/25/plusieurs-dizaines-de-migrants-attendus-a-arry

On peut faire d’excellents projets d’intégration en milieu rural, mais 50 personnes dans une commune de 500 habitants ça fait beaucoup, la première gare pour gagner un centre urbain, où faire les démarches administratives, est à 11 km en traversant la Moselle sur le pont le plus proche, ce qui fait beaucoup sans véhicule.

https://goo.gl/maps/Wr7Kdz3jvru

L’extrême-droite manifeste avant même leur arrivée.

http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2015/10/27/arry-les-identitaires-avant-les-migrants

Même si les exilés sont qualifiés de demandeurs d’asile, ils sont sensés rester là jusqu’au 31 mars, sauf avancement de leur procédure. Il n’est plus question de CADA. La gendarmerie est omniprésente sur les photos de leur arrivée.

http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-agglo-et-orne/2015/10/27/photos-51-sud-soudanais-sont-arrives-a-arry

Des situations très diverses donc, même si on peut supposer que l’image qu’on en a est liée à un traitement médiatique plus ou moins complaisant.

De la mise à l’abri à l’accueil, il y a du chemin. Et il faudra être vigilants sur ce que vont devenir effectivement les personnes, si elles seront en mesure de vraiment choisir leur avenir, et de construire leur vie en France si elles le souhaitent, ailleurs si elles le veulent.

 

Pentax Digital CameraJuillet 2014, sur les murs qui parlent de l’occupation Galou, à Calais.

En 6 jours : arrêté, emmené, enfermé, relâché

29 jeudi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 17 Commentaires

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires, rétention

On commence après une semaine à mieux comprendre le système de rafles quotidiennes et d’envoi dans des centres de rétention aux quatre coins du pays (voir ici, ici, ici et là).

Nîmes, 46 personnes raflées à Calais dans la nuit du 20 au 21 octobre et le 21 au matin sont envoyés au centre de rétention. Une partie des personnes est libérée sur décision des juges. Lundi 26 octobre, le Juge des Libertés et de la Détention confirme en appel le maintien en rétention de 37 personnes, la préfète du Pas-de-Calais décide de les libérer. Mardi 27 octobre, un nouveau groupe de 50 personnes arrive de Calais et du Dunkerquois et occupe les places libérées la veille.

http://www.midilibre.fr/2015/10/27/les-migrants-places-en-retention-remis-en-liberte,1232652.php

Même chose pour la cinquantaine de personnes arrivées au centre de rétention du Mesnil-Amelot le 22 octobre, et pour la cinquantaine arrivée à celui de Toulouse le 23 octobre. Les personnes qui ne sont pas libérées par les juges le sont par la préfète du Pas-de-Calais, vraisemblablement pour libérer les places et pouvoir accueillir les victimes d’une nouvelle rafle.

Calais n’est plus seule concernée, puisque des arrestations quotidiennes sont signalées à l’entrée du campement de Grande-Synthe, près de Dunkerque.

Donc les personnes sont arrêtées, envoyées en avion à l’autre bout du pays, enfermées pendant quatre à six jours avec le risque d’être expulsées, puis relâchées dans la nature pour faire la place à d’autres, dans le cadre d’une stratégie de peur et en parfaite violation de la loi, qui veut que le placement en rétention soit un moyen en dernier ressort pour renvoyer des gens, pas un moyen simple moyen de les terroriser et de les désorienter.

Les rafles continuent, une cinquantaine de personnes sont arrivées aujourd’hui au centre de rétention de Vincennes.

 

DSCN8762Mardi 27 octobre à l’aérodrome de Marck, près de Calais, départ vers le centre de rétention de Nîmes.

Minot cherche son papa, emmené dans une rafle

28 mercredi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 11 Commentaires

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires, rétention

Un homme pousse la porte du bureau de l’association intervenant dans un centre de rétention, quelque part en France. Ce n’est pas pour lui qu’il vient. Il raconte (*) :

« J’ai été arrêté à Calais dans un camion. Les policiers ont emmené les adultes au poste de police et ont laissé partir les enfants. J’ai été séparé de mon jeune frère. Il a 12 ans, il ne connaît personne à la « jungle », il n’a pas de téléphone, je suis inquiet pour lui. Est-ce que vous pouvez faire quelque chose ? »

Les associations calaisiennes reçoivent régulièrement des messages de ce genre, transmis par les associations s’occupant du soutien juridique dans les centres de rétention partout en France, où on disperse les exilés arrêtés à Calais. Les policiers séparent au faciès les adultes d’avec les mineurs, embarquent les premiers et relâchent les seconds pour ne pas s’embêter avec les procédures. Et les jeunes se retrouvent seuls.

Ces messages se multiplient avec les rafles devenues quotidiennes depuis la visite du ministre de l’intérieur à Calais la semaine dernière (voir ici, ici, ici, ici, ici et là).

« J’ai été séparé ma petite sœur. Elle a quinze ans. Je suis très inquiet de la savoir seule dans la « jungle » ».

« Ma femme et mon fils de quatre ans habitent dans tel endroit de la « jungle ». J’aimerais avoir de leurs nouvelles, qu’ils sachent que je vais bien et que je vais bientôt revenir. »

De nombreux-ses exilé-e-s ont déjà connu l’enfermement, parfois pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, à d’autres moments de leur parcours.

 

(*) Ce billet est basé sur des situations réelles, mais les détails personnels ont été enlevés ou modifiés. Il ne s’agit en effet pas de mettre la vie des gens sur internet, mais de faire comprendre une situation.

 

DSC00060 léger

 

Les rafles continuent, par charretées de 50

27 mardi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 27 Commentaires

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires, rétention

Commencées la nuit précédant la venue du ministre de l’intérieur à Calais (voir ici et là), les rafles avec envoi dans des centres de rétention aux quatre coins de France (voir ici, ici et là) se poursuivent sur une base quasi quotidienne. Avec à chaque fois autour de cinquante personnes par jour, envoyées par avion de l’aérodrome de Marck, à côté de Calais.

Ainsi arrivent dans les centres de rétention :

mercredi 21 octobre, 46 personnes à Nîmes

jeudi 22 octobre, 50 personnes au Mesnil-Amelot, en région parisienne

vendredi 23 octobre, 50 personnes à Toulouse – Cornebarrieu

dimanche 25 octobre, 47 personnes à Metz

lundi 26 octobre, 50 personnes à Marseille

mardi 27 octobre, 50 personnes à Nîmes, à nouveau

La série ne semble pas devoir s’arrêter.

Ce qui se passe ensuite n’est pas encore clair, et on manque de recul. Les personnes en rétention ont 48h pour saisir le tribunal administratif, l’audience a lieu dans les jours qui suivent. Et au 5e jour de rétention, le Juge des Libertés et de la Détention se prononce sur la prolongation de la rétention pour 20 jours supplémentaires (il se prononcera à nouveau le 25e jour sur une nouvelle prolongation de 20 jours, la durée maximale de rétention étant de 45 jours).

Il y a donc quelque chose d’important qui se joue sur le plan juridique pendant les cinq premiers jours, et on a pour l’instant des éléments seulement pour Nîmes (personnes arrivées mercredi) et Le Mesnil-Amelot (le jeudi). Et les choses se sont passées de manière très différentes.

Au Mesnil Amelot, 15 personnes ont été libérées par décision des juges (tribunal administratif et Juge des Libertés et de la Détention), 33 personnes ont été libérées parce que la préfète du Pas-de-Calais n’a pas demandé la prolongation de la rétention au-delà de cinq jours (mais alors pourquoi les avoir mis en rétention ?), mais la préfète a demandé le maintien en rétention de 2 Soudanais (pourquoi eux ?) qui devaient passer devant le Juge des Libertés et de la Détention aujourd’hui – on n’a pas encore le résultat du jugement. Donc ce matin 48 personnes avaient été libérées, et le sort de deux autres était incertain.

À Nîmes, c’est l’inverse, le Juge des Libertés et de la Détention a pris une ordonnance libérant 37 des personnes, et le procureur a fait appel. Le jugement en appel est revenu sur la décision et les personnes ont été maintenues en rétention.

Donc libérations au bout de cinq jours au Mesnil-Amelot, et appel d’un jugement pour maintenir les personnes en rétention à Nîmes.

Le jeu étant de faire peur, l’idée est peut-être de libérer des places en rétention pour y envoyer d’autres personnes, mais de maintenir quand même quelques personnes en rétention pour aboutir aussi à des expulsions. L’incertitude est aussi un ressort de la peur, peur d’être enfermé en rétention, peur d’être expulsé.

Les personnes libérées n’ont qu’une seule idée : revenir à Calais pour partir de France.

 

stop-deportations

 

Un mort et trois blessés, heurtés par une voiture

27 mardi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Calais, Exilés, Frontière, mort, politiques migratoires

Ils marchaient en groupe le long de la route. Comme on voit des groupes marcher le long des routes ou de l’autoroute chaque nuit, vers les lieux de passage. Le choc a été suffisamment violent pour tuer l’une des quatre personnes et blesser les trois autres, dont une gravement. Ils venaient de Syrie. Le chauffeur a continué sa route. C’est souvent que les chauffeurs ne s’arrêtent pas.

C’est le vingtième mort à cette frontière depuis le début de l’année. Le dix-neuvième depuis le 1er juin, ce qui montre l’effet direct des nouvelles barrières et dispositifs de sécurité installés depuis le printemps.

http://www.lavoixdunord.fr/region/calais-un-migrant-decede-et-trois-blesses-apres-ia33b48581n3126857

La Voix du Nord omet dans son article Samir, mort le 4 juillet. Mais qu’importe le nombre, chaque vie est unique.

 

Bidonville d’État : des habitants et deux associations saisissent la justice

26 lundi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 12 Commentaires

Étiquettes

Asile, bidonville, Calais, droits, Exilés, logement, santé, solidarité

Face au pourrissement de la situation voulu par l’État, aux mesures insuffisantes qui font diversion par rapport à l’aggravation de la répression, aux rafles et aux placements en rétention, aux multiples violations des droits qui en découlent, et qui ont été constatées par le Défenseur des Droits, des habitants du bidonville, Médecins du Monde et le Secours catholique ont saisi le tribunal administratif en référé (procédure d’urgence). Le but est que l’État prenne enfin des mesures pour les droits et la dignité des personnes soient respectés.

http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/10/26/deux-ong-demandent-en-refere-que-l-etat-prenne-des-mesures-d-urgence-a-calais_4796732_1654200.html

Vous pouvez télécharger le communiqué de Médecins du Monde et du Secours catholique ici.

 

Quand la police bloque l’aide humanitaire

26 lundi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 17 Commentaires

Étiquettes

bidonville, Calais, Exilés, harcèlement policier, politiques migratoires, solidarité

Résultat de tout un tissu de liens qui s’est développé avec le temps, mais aussi de la médiatisation de cet été, tout un mouvement de solidarité est apparu autour de Calais, venant de France mais aussi des pays voisins, Royaume-uni, Belgique, Allemagne, Pays-bas… Ces personnes, qui apportent des dons et viennent à la rencontre des exilé-e-s le font souvent le week-end.

Hier dimanche, la police bloquait l’accès au bidonville aux véhicules humanitaires. Depuis la venue du ministre de l’intérieur mercredi dernier, la présence policière s’était faite plus lourde, avec notamment des contrôles d’identité sur des bénévoles. La pression monte d’un cran, et cette fois l’aide humanitaire est entravée.

Au temps où les distributions de repas étaient gérées par les associations locales, Salam, Auberge des Migrants, Belle Étoile, les distributions étaient un moment où les bénévoles et salarié-e-s des différentes associations se croisaient et rencontraient les exilé-e-s. C’était un lieu important de contact et d’échange. Cela a disparu avec l’ouverture du centre Jules Ferry, géré par La Vie active, association missionnée par l’État. Seul-e-s les bénévoles de certaines associations, selon une liste nominative, sont autorité-e-s à entrer. Les distributions de repas avaient perdu leur rôle d’occasion de rencontre et d’échange.

Dans la foulée de l’apparition de Calais Ouverture et Humanité, de nombreuses personnes sont venues à la rencontre des exilé-e-s, tout d’abord dans les campements du centre-ville, puis plus à la périphérie au fur et à mesure que les exilé-e-s étaient expulsé-e-s hors de la ville. Ces liens se sont poursuivis avec l’expulsion des exilé-e-s sur le site où se trouve le bidonville actuel. Ils sont importants pour que le ghetto ne se referme pas sur lui-même.

C’est aussi cette présence sur le terrain, à laquelle les militant-e-s du mouvement No Border ont beaucoup contribué, mais qui est devenue beaucoup plus large, que le Défenseur des Droits a pu être saisi de violations des droits des exilé-e-s.

Ce n’est donc pas un hasard si, à Calais comme à Norrent-Fontes, à Paris ou ailleurs, les autorités tentent de casser cette solidarité.

 

Carte postale recto-page001

Montée en violence : de Paris à Dunkerque

25 dimanche Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur

≈ 19 Commentaires

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires

La montée en violence que l’on constate à Calais en cette rentrée, avec l’expulsion des derniers campements du centre-ville (voir ici et là), la destruction au bulldozer d’une partie du bidonville d’État, les rafles et la dispersion dans des centres de rétention aux quatre coins de la France, se retrouve aussi ailleurs.

Comme en 2009, « l’année Besson », elle est précédée et accompagnée d’évacuations à Paris, et elle s’accompagne d’une montée en pression sur les autres campements du littoral et de l’intérieur des terres.

Paris et région parisienne :

Paris a été le lieu au début de l’été d’une opération de déguerpissement à partir de l’évacuation du campement de La Chapelle. Les exilé-e-s ont été chassé-e-s de lieu en lieu, avec des relogements plus ou moins précaires les dispersant aux quatre coins de la région parisienne. L’évacuation du campement du quai d’Austerlitz a été plus cadrée au moins en apparence en terme de relogement.

Cette politique semble sans fin, puisqu’au final tout le monde n’est pas relogé et que rien n’est prévu pour accueillir les nouveaux arrivants. Des campements et des squats se reforment donc au fur et à mesure, il y a simplement pression, violence, intimidation, dispersion. Et sans doute le pari que les nouveaux arrivants deviendront invisibles avec l’ouverture traditionnelle de lieux de mise à l’abri dans le cadre du plan hivernal – si la capacité d’accueil est suffisante.

Les personnes relogées manquent visiblement d’informations sur leurs droits et d’accompagnement pour y accéder. À défaut de possibilités pour construire un avenir, elles reprendront inévitablement la route. On reste dans le non-accueil, moins inacceptable parce que les personnes sont hébergées, mais non-accueil tout de même.

http://blogs.mediapart.fr/blog/la-chapelle-en-lutte

La pression s’exerce également sur les squats et campements de la périphérie parisienne, Montreuil, Saint-Denis, ou sur les Syriens de Saint-Ouen.

http://refugiesenlutte.wix.com/newsblog#!D%C3%A9mant%C3%A8lement-partiel-%C3%A0-SaintOuen-Une-honte/cjds/560a7f8f0cf25fa7fe1c97d6

Ce vendredi, le squat du lycée Jean Quarré a été évacué. Sa création était le résultat des évacuations précédentes, mais aussi des solidarités qui s’étaient nouées autour de La Chapelle et d’Austerlitz. Lieu précaire, impropre à accueillir des centaines personnes, la mobilisation citoyenne en avait fait une « maison des réfugiés », permettant de nouer du lien, de répondre aux besoins de base, d’informer, d’accompagner.

Ce sont aussi ces solidarités citoyennes que veulent casser les expulsions en série, à Paris comme à Calais.

http://refugiesenlutte.wix.com/newsblog#!L%C3%A9vacuation-du-Lyc%C3%A9e-Quarr%C3%A9-Maison-Des-R%C3%A9fugi%C3%A9s/cjds/562a3fc00cf201c73ae5c374

Angres :

Campement d’exilé-e-s vietnamien-ne-s, à proximité d’une aire d’autoroute, installé sur un terrain municipal depuis la destruction du campement précédent en 2009. Un nombre d’exilé-e-s très fluctuant, indépendamment de ce qui se passe dans les Balkans et en Méditerranée centrale. Pression accrue de la police, à laquelle résiste la municipalité d’Angres et les autres municipalités de l’agglomération de Lens qui apportent un soutien matériel.

https://goo.gl/maps/XoQJSyK7hgC2

Norrent-Fontes :

La aussi, le campement d’exilé-e-s, venant d’Afrique de l’est, est sur un terrain municipal. Mais le maire à changé l’an dernier. Depuis, le conflit larvé autour de l’approvisionnement en eau du campement s’est amplifié avec la convocation par la gendarmerie de bénévoles ayant commencé à reconstruire des cabanes détruites par un incendie accidentel. La réponse de l’association Terre d’errance a été la mobilisation solidaire.

Vous pouvez télécharger le communiqué de soutien ici.

https://goo.gl/maps/bzEnY4HhAV22

Téteghem :

Commune du nord – est de l’agglomération dunkerquoise. Devant l’augmentation du nombre d’exilé-e-s, le maire avait fait installer des containers aménagés, d’une capacité de 80 places. Ça n’a pas fait disparaître les exilé-e-s « surnuméraires », mais il a tout-au-moins été possible de faire semblant de les ignorer. Téteghem a eu son heure de gloire médiatique cet été avec toute une série de reportages sur les « passeurs », qui ont toujours été là, mais dont on ne se préoccupait pas trop jusque-là.

Suite à cette « découverte » des passeurs, les campements qui se sont installés à l’extérieur des containers sont peu-à-peu détruits par la police, sans bases légales visibles, et avec des arrestations. La mairie envisagerait d’enlever les containers. Les exilé-e-s ne disparaîtraient pas pour autant, mais seraient plus caché-e-s, moins accessibles aux associations, plus vulnérables au racket des passeurs et aux violences de la police.

http://www.lavoixdunord.fr/region/teteghem-franck-dhersin-veut-demanteler-la-jungle-ia17b47622n3050331

https://goo.gl/maps/Le4rGXGf9M92

Grande-Synthe :

Commune du sud – ouest de l’agglomération dunkerquoise. Le campement d’exilé-e-s est depuis 2006 sur un terrain municipal, ce qui a permis comme à Téteghem (avant les containers) la construction en 2012 de baraquements améliorant quelque peu les conditions de vie.

Le site où se trouve le campement fait l’objet d’un projet d’urbanisme, et la construction d’un éco-quartier doit débuter en 2016. L’idée de la municipalité était un déménagement du campement sur un nouveau terrain, entre l’autoroute, la voie ferrée et la station d’épuration, à proximité de l’aire d’accueil des gens du voyage, avec des installations plus confortables.

Mais le nombre d’exilé-e-s augmente de manière rapide et importante depuis cet été, notamment en raison de la violence qui règle à Calais. L’État répond par une opération cosmétique concernant l’asile en France (l’OFII – Office Français de l’Immigration et de l’Intégration – vient une heure par semaine faire une information à plusieurs centaines de personnes aux parcours très différents et souvent complexes, à Téteghem et à Grande-Synthe) et une pression policière plus forte.

La municipalité cherche une réponse humanitaire à la situation, avec l’installation de containers aménagés sur le site, mais peine à faire face. L’État laisse la situation pourrir.

http://www.lavoixdunord.fr/region/le-maire-de-grande-synthe-veut-fermer-le-camp-de-migrants-ia17b47594n3117341

https://goo.gl/maps/bH56KhTUdc22

Et ailleurs…

L’été 2014 avait vu une dispersion plus grande des exilé-e-s, sur le littoral comme à l’intérieur des terres, le long des autoroutes. C’est encore le cas cette année. Il est difficile d’avoir une vision précise du phénomène là où il n’y a pas d’association de soutien aux exilé-e-s. On voit parfois passer des articles de la presse locale. Calais n’est que le lieu le plus visible, là où la violence est la plus forte, là où se met en scène l’action des autorités.

 

Squat lycéeLe squat du lycée Jean Quarré, place des Fêtes à Paris, évacué vendredi matin.

Nouvelles des personnes raflées à Calais 2

24 samedi Oct 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 8 Commentaires

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires, rétention

Nîmes :

Les audiences ont commencé hier devant le tribunal administratif et le Juge des Libertés et de la Détention. 8 personnes sont libérées suite aux audiences du matin. Le Juge des Libertés et de la Détention décide de la libération de 37 personnes l’après-midi, mais cette fois le procureur fait appel. Par ailleurs des Syriens ont été libérés en soirée, l’un suite à une hospitalisation, les autres pour raisons inconnues.

Comme dit une avocate citée par Midi Libre : « Si le but est de désengorger Calais, pourquoi les amène-t-on au centre de rétention de Nîmes et pas dans un foyer ? Pour quelles raisons sont-ils ainsi dispersés dans les centres de rétention en France ? Un centre de rétention n’est pas là un lieu d’hébergement et d’accueil. C’est un lieu de privation de liberté. »

http://www.midilibre.fr/2015/10/22/de-calais-a-nimes-des-migrants-places-en-retention,1230612.php

Toulouse :

50 personnes sont bien arrivées en deux fois hier vendredi, soit arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi, soit transférées depuis le centre de rétention de Coquelles, sans doute pour arriver à 50. Même constat d’absurdité dans les médias locaux et de la part des associations.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/22/2202229-50-expulses-calais-attendus-demain-centre-retention-cornebarrieu.html

http://actu.cotetoulouse.fr/expulses-calais-refugies-migrants-50-cornebarrieu-toulouse-vendredi-23-octobre_21707/

http://actu.cotetoulouse.fr/migrants-transferes-calais-vers-toulouse-jet-prive-refugies_21453/

Autres rafles en perspective :

50 personnes personnes en provenance de Calais seraient attendues au centre de rétention de Marseille lundi.

Le but de ces rafles et de ces placements en rétention aux quatre coins de la France est évidemment de faire peur, dans le cadre d’une stratégie de déguerpissement : mettre la pression pour que les exilé-e-s partent de Calais, ou tout au moins se cachent.

Sauf qu’aucune solution n’étant proposées à ces personnes, on leur fait simplement comprendre un peu plus qu’elles ne sont pas les bienvenues en France, ce qui les renforce dans leur projet d’aller au Royaume-uni. Aussitôt libérées, elles reviennent à Calais.

 

stop-deportations

 

← Articles Précédents

Passeurs d’hospitalités

Passeurs : font circuler la parole, et relient les êtres et les rives.

Hospitalités : les mille formes de l'accueil et de la rencontre entre les êtres.

Le bloguistan des Passeurs d’hospitalités

  • Passeurs d’hospitalités – English
  • Exilés dans les Balkans (fr)
  • Exiles in the Balkans (en)
  • Lampedusa – une île

Contact :

passeurs.dhospitalites (at) laposte.net

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Abonnement flux RSS

  • RSS - Articles

Articles récents

  • FEVRIER 2023 A CALAIS
  • JANVIER 2023 A CALAIS
  • DECEMBRE 2022 A CALAIS
  • NOVEMBRE 2022 A CALAIS
  • Une cinquantaine de soutiens entravent de nouveau l’expulsion du campement rue du Beau Marais à Calais
  • Blocage d’une opération d’expulsion quotidienne sur un lieu de vie à Calais
  • La marionette Amal arrivera bien à Calais Dimanche 17 octobre
  • A Calais, trois personnes entament une grève de la faim pour demander l’arrêt de la politique de harcèlement envers les personnes exilées.
  • « Ayez pitié des passants » Lettre d’un exilé de passage, sur la route de l’Angleterre
  • A Calais, suite au décès de Yasser, les personnes exilées appellent à une manifestation pour la paix.

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • mars 2020
  • mai 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014

Articles récents

  • FEVRIER 2023 A CALAIS
  • JANVIER 2023 A CALAIS
  • DECEMBRE 2022 A CALAIS
  • NOVEMBRE 2022 A CALAIS
  • Une cinquantaine de soutiens entravent de nouveau l’expulsion du campement rue du Beau Marais à Calais
  • Blocage d’une opération d’expulsion quotidienne sur un lieu de vie à Calais
  • La marionette Amal arrivera bien à Calais Dimanche 17 octobre
  • A Calais, trois personnes entament une grève de la faim pour demander l’arrêt de la politique de harcèlement envers les personnes exilées.
  • « Ayez pitié des passants » Lettre d’un exilé de passage, sur la route de l’Angleterre
  • A Calais, suite au décès de Yasser, les personnes exilées appellent à une manifestation pour la paix.

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • mars 2020
  • mai 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Passeuses d'hospitalités
    • Rejoignez 955 autres abonné∙e∙s
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Passeuses d'hospitalités
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…