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Le résultat du jugement de Rob Lawrie (voir ici, ici, ici et ) aujourd’hui à Boulogne/Mer a une certaine étrangeté. Il avait essayé de faire passer la frontière britannique à une enfant de quatre ans qui était dans le bidonville de Calais avec son père, pour qu’elle rejoigne des membres de sa famille au Royaume-uni.

De ce chef d’inculpation, au titre de l’article L 622-1 du Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile (CESEDA), il a été relaxé.

Il sera intéressant de lire les attendus du jugement pour connaître les motivations de cette relaxe.

Il faut savoir aussi si le procureur va faire appel ou non.

C’est lors de l’audience qu’un autre chef d’inculpation est sorti du chapeau : la mise en danger de la vie d’autrui. Alors que Rob Lawrie jouit d’une bonne image médiatique pour avoir tenté de tirer cette petite fille de la misère du bidonville pour l’amener à sa famille, le procureur assimile son acte à celui des « passeurs » qui font passer la Méditerranée ou toute autre frontière en mettant en danger la vie de leurs clients.

Le tribunal euphémise cette approche, mais la reconnaît. En expliquant son jugement, le juge le ramène pratiquement à la condamnation d’un manquement au code de la route, il aurait fallu que la petite fille soit dans un siège enfants avec une ceinture de sécurité.

La encore il faudra attendre de lire les attendus du jugement pour en comprendre la portée.

Tant il est byzantin et tant est ténue la frontière entre le droit appliqué et les enjeux politiques.

 

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