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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, ségrégation, violence
À partir de la fin du mois de mars 2015, une population vivant dans le Calaisis, appelée « les migrants », a été concentrée sur un terrain à l’écart de la ville, sur un terrain où s’est construit le plus grand bidonville de France. Depuis Calais, ville française à la frontière britannique, vit avec à côté d’elle et à l’écart, son township.
Puis un camp de container a été construit en détruisant une partie du bidonville. Il est entourée de grille, les accès sont contrôlés par des vigiles, les personnes qui y habitent, à 12 pour 30 m2, sont dépossédées de toute autonomie, sans possibilité de se laver, de cuisiner, de faire un thé ou un café.
Aujourd’hui, les personnes qui habitent le camp peuvent entrer et sortir, sous le contrôle des gardiens et d’un système de reconnaissance biométrique. Mais il suffira d’une simple modification législative pour créer une nouvelle catégorie de lieux d’enfermement des étrangers, à côté des centres de rétention administrative qui existent déjà.
Aujourd’hui, les autorités ont annoncé la destruction du bidonville. Ses habitant-e-s ne disparaîtront pas pour autant, il faudra les chasser par la violence du Calaisis. Ces personnes auront le choix entre le camp et la chasse à l’homme. Celle qui se fait à Calais depuis la fermeture du centre de Sangatte, mais avec des moyens policiers considérablement augmentés ces deux dernières années.
La question nous concerne toutes et tous. Voulons-nous vivre dans un pays où à côté et à l’écart d’une ville, et peut-être demain à côté et à l’écart de nos villes, soient parquées des populations qualifiées d’indésirables ?
Un remarquable élan de solidarité s’est manifesté envers les exilé-e-s de Calais. De partout en France et d’ailleurs, des dons sont venus, couvertures, tentes, vêtements, nourriture.
Aujourd’hui, ce n’est pas de couverture dont nous avons besoin, c’est de soutien pour que les exilé-e-s, migrant-e-s, réfugié-e-s à Calais vivent libres.
Aujourd’hui nous avons besoin, où que vous soyez, que vous interpelliez les autorités françaises, préfectures, sous-préfectures, parlementaires, ambassades, pour que le camp de Calais soit fermé et remplacé par de véritable lieux d’accueil. Et que vous ne les lâchiez pas avant qu’elles aient renoncé à parquer, pour enfin accueillir.
Une inscription sur les murs de l’occupation Galou, un grand squat ouvert en 2014 au centre de Calais à la suite d’une série d’expulsions. Qui nous renvoie à toutes et à tous une question : dans quel monde voulons-nous vivre ? Quel monde voulons-nous laisser après nous ?
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