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Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives Mensuelles: juin 2016

Grande-Synthe : l’État met la pression sur les exilé-e-s

30 jeudi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Asile, Calais, Dunkerque, Exilés, Frontière, Royaume-uni

Une étrange note, signée du sous-préfet de Dunkerque, a été affichée au camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe. Outre le mensonge éhonté que le camp a été créé « avec l’aide et l’accord de l’État », et la réaffirmation que « le campement n’a pas vocation à se pérenniser » (voir ici, ici, ici, ici et là), on peut y lire un changement fondamental des règles d’accueil. « Le campement de La Linière à Grande-Synthe est ouvert aux migrants souhaitant déposer une demande d’asile en France. » « Il n’est en aucun cas destiné à être un campement dans l’attente d’un passage en Grande-Bretagne ».

La question de l’accueil inconditionnel étant ainsi liquidée, arrive a menace : « Toute présence prolongée est proscrite et pourrait se solder par une interdiction de rester sur le campement. » Exclusion donc des personnes qui ne demanderont pas l’asile.

L’issue imposée est de partir en « centre de répit » (Centre d’Accueil et d’Orientation – CAO – voir ici, ici, ici, ici, ici, ici et là), dont la vocation change. Au départ, ils devaient accueillir toute personne acceptant de s’éloigner de Calais ou Grande-Synthe, sans que la demande d’asile soit un préalable. Aujourd’hui, il est dit « Les CAO sont proposés en vue d’une demande d’asile en France » (on ne voit donc pas trop la différence avec le « campement de La Linière », ni pourquoi les personnes n’ont pas alors accès aux CADA – Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile, qui est le dispositif de droit commun d’accueil et d’accompagnement).

La note termine comme elle a commencé, par un chapelet de mensonges éhontés. « Ces centres de répit vous permettent de réfléchir à votre projet migratoire dans de meilleures conditions, en étant accompagné individuellement au vu de votre situation personnelle. » Sauf que là où des citoyen-ne-s et des associations ne se mobilisent pas pour mettre en place cet accompagnement celui-ci est tellement étriqué que les gens reviennent à Calais même quand ils ont choisi de demander l’asile. « L’accès au droit d’asile, sous réserve de l’examen mené par l’OFPRA, est largement facilité. » Sauf que dans la réalité les expulsions vers d’autres pays européens en vertu du règlement Dublin III (qui établit que le pays responsable d’une demande d’asile est généralement le pays d’entrée dans l’Union européenne) se multiplient en lieu et place de « l’examen […] facilité ».

Au lendemain du vote pour le brexit (voir ici et là), le gouvernement français est plus que jamais le chien de garde de la frontière britannique, à croire que si cette frontière s’ouvrait il continuerait quand même sa politique de violence et de mensonge contre les exilé-e-s, par un pli raciste dont il ne parvient plus à se défaire.

 

Note ss-préfet Grande-Synthe 1

Note ss-préfet Grande-Synthe 2

 

Liberté pour Mohamed

29 mercredi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Asile, Calais, Dublin, Exilés, expulsion, hébergement, solidarité

Mohamed fait partie de ces personnes qui ont accepté de quitter Calais pour un « centre de répit », ou Centre d’Accueil et d’Orientation voir ici, ici, ici et là), et qui ont demandé l’asile en France. Il a été envoyé dans le « centre de répit » d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône. Contrairement aux promesses des autorités, il a reçu une décision d’expulsion vers l’Italie, pays responsable de sa demande d’asile selon le règlement européen Dublin III. Il a refusé son expulsion, et a refusé trois fois de monter dans l’avion. Il est maintenant poursuivi en justice pour son refus, et passera en procès le 18 juillet.

Un rassemblement de soutien est organisé lundi 18 juillet à 13h30

devant le tribunal de grande instance, 40 boulevard Carnot à Aix-en-Provence

Une collecte est également organisée pour couvrir ses frais d’avocat :

https://www.lepotcommun.fr/pot/ardo6jnd

 

Tract liberté Mohamed

 

Pétition : « Fermons les centres de rétention »

27 lundi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, politiques migratoires, rétention, solidarité

Les centres de rétention administrative sont des lieux d’enfermement des personnes de nationalité étrangère par simple décision administrative, indépendamment de tout crime ou délit. On voit avec l’état d’urgence que la tentation de l’administration à priver des personnes de liberté peut s’étendre au-delà des personnes étrangères.

Cet enfermement a pour but selon la loi de préparer l’expulsion des personnes hors du territoire. C’est en soi une violence, qui interroge sur le droit sue s’arroge l’État de contrôler la population et de déterminer qui a le droit ou non d’être sur ce territoire.

Cette politique d’expulsion est liée à un paradoxe, d’un côté l’État expulse des personnes « sans-papiers », de l’autre il fabrique des sans-papiers en précarisant les titres de séjour, en soumettant leur renouvellement à l’arbitraire, en multipliant les obstacles à l’accession à leurs droits des demandeur-se-s d’asile et des mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s, créant et entretenant une population dans une situation d’hyper-précarité. La politique d’expulsion vise à aggraver cette hyper-précarité et à entretenir la peur, tout en donnant à la partie xénophobe de l’électorat un signal de fermeté.

Mais ces lieux d’enfermement peuvent être utilisés à d’autres buts que l’expulsion, comme éloigner des exilé-e-s de Calais (voir ici, ici et là), et leur existence donne lieu à de multiples abus, comme la CIMADE l’a montré en organisant des « Charters awards« .

Face à cette situation, les sans-papiers s’organisent pour résister et promouvoir leurs droits. La Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrant-e-s vient de lancer un « Appel à la fermeture des centres de rétention et des hotspots en Europe ».

Cet appel existe aussi sous la forme d’une pétition que vous pouvez signer :

https://www.change.org/p/fermons-les-centres-de-r%C3%A9tention

 

Appel fermeture centres rétention

Paris : le camp de réfugié éloigné

26 dimanche Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Accueil, Calais, Exilés, Paris, Réfugiés

La maire de Paris avait annoncé la création d’un ou plusieurs camps de réfugiés dans la capitale pour rompre avec le cycle des campements indignes expulsés puis se reconstituant. Puis l’horizon pour l’ouverture du premier camp est devenu le mois de septembre. Certes, on peut se donner le temps de réfléchir à un projet pour le bien faire. Mais…

Mais les exilé-e-s arrivent déjà en plus grand nombre à Paris, non pas en raison des beaux jours, mais parce que la Méditerranée est navigable avec moins de risques, que des chemins ont été trouvés à travers les Balkans. Ça a pour conséquence l’accélération de la rotation des campements et de leur expulsion dans un périmètre réduit, entre le viaduc du métro aérien, stations La Chapelle ou Stalingrad, les Jardins d’Éole, la Halle Pajol (voir ici, ici, ici, ici et là).

Accélération qui mène nécessairement à une impasse. Les CADA (Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile) sont pleins, le système dérogatoire des « centres de répit » (voir ici, ici, ici, ici et là), vers lequel sont dispersé-e-s les exilé-e-s de Calais, Grande-Synthe ou Paris, s’essouffle donc. Tandis que les obstacles à l’accès à la procédure d’asile mis en place par le gouvernement à Paris comme et sans doute plus qu’ailleurs, persiste et maintient les personnes à la rue.

C’est donc maintenant, à très court terme, qu’il y aurait besoin de solutions d’urgences.

D’un autre côté, la mairie de Paris ouvre un système de mise à l’abri des exilé-e-s pour la période hivernale, imparfait parce que sous-dimensionné, limité à un hébergement de nuit avec remise à la rue des personnes pendant la journée, et géré plus comme un stockage de personnes qui ne sont ainsi plus visibles à la rue que comme un réel dispositif d’accueil, avec ce que ça veut dire d’humanité et d’ouverture de perspectives d’avenir.

Et pourquoi prévoir des camps de réfugié-e-s plutôt qu’activer dès maintenant ce dispositif pour faire face à l’urgence ? Et que signifie l’ouverture en septembre d’un camp de réfugié-e-s sous tente quand ce dispositif doit être activé en novembre ? Le camp de tentes va-t-il sonner la fin de l’hébergement en dur ?

En clair, l’annonce différée de la création de centres de réfugié-e-s à Paris signifie-t-elle en fait une amélioration ou une dégradation de leur accueil d’urgence ? Et ouvre-t-elle des possibilités nouvelles aux personnes souhaitant construire leur vie en France ?

Tous ces sujets restent en suspens, tandis que s’affiche en miroir la politique de non-accueil du gouvernement français.

 

 

L’homme qui a traversé le Tunnel à pied condamné, ou la Convention de Genève oubliée

25 samedi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Asile, Calais, Exilés, Frontière, justice, Royaume-uni

Abdul Haroun était arrivé en Angleterre en parcourant à pied le Tunnel sous la Manche le 4 août 2015 (voir ici, ici, ici, ici et là). Il a obtenu le statut de réfugié le 24 décembre 2015.

Mais il été poursuivi pour obstruction des voies ferrées en vertu d’une loi de 1861. Il vient d’être condamné à 9 mois de prison, qu’il a dans les fait effectués en détention préventive.

Pourtant, l’article 31 de la Convention de Genève sur les réfugiés prévoit qu’ils peuvent entrer par tout moyen sur le territoire d’un État pour y chercher protection. Il n’aurait donc pas dû être poursuivi et condamné.

Les juges ont argumenté sur la perturbation du trafic ferroviaire, mais aussi sur la menace terroriste et la sécurité nationale. La société Eurotunnel s’est félicitée du résultat du procès en raison de ses intérêts commerciaux.

Deux exilés iraniens qui avaient eux aussi traversé le Tunnel a pied ont été condamnés par le même tribunal à 14 mois de prison.

Et le droit d’asile a perdu.

https://www.theguardian.com/uk-news/2016/jun/22/sudanese-refugee-walked-through-channel-tunnel-pleads-guilty-abdul-haroun

https://www.theguardian.com/uk-news/2016/jun/22/abdul-haroun-prosecuted-rules-protect-refugees

 

 

 

Deux générations d’accords franco-britanniques

23 jeudi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur

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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, Royaume-uni

L’ouverture du Tunnel sous la Manche a été à l’époque perçu dans l’opinion publique britannique comme une remise en cause de l’identité insulaire et de la sécurité qui lui est attachée. Cette perception appelait une réponse des autorités montrant qu’elles assurent la sécurité. En 1991, trois ans avant l’ouverture du Tunnel, le Protocole de Sangatte organise le fonctionnement de cette frontière, et prévoit notamment des contrôles par des agents britanniques sur le sol français, aux approches du Tunnel et dans les gares françaises à l’embarquement des trains pour Londres. Il prévoit la réciprocité, c’est-à-dire des contrôles français sur le sol britannique, à l’accès du Tunnel et à l’embarquement des trains à la gare de Londres Saint Pancras. Même s’il répond à des préoccupations sécuritaires avant tout britanniques, l’accord est symétrique sur le papier.

Au début des années 2000, l’immigration est devenu une préoccupation plus importante dans le débat public britannique. La présence à côté de Calais du Centre de Sangatte, ouvert en 1999 par les autorités françaises pour abriter les exilé-e-s bloqué-e-s à la frontière, rend visible la présence aux portes du Royaume-uni des « migrants » qui souhaitent y entrer. Les pressions britanniques aboutissent à la fermeture du centre en 2002. En 2003 est signé le Traité du Touquet, qui prévoit d’élargir aux ports français de la Manche et de la Mer du Nord les contrôles britanniques sur le sol français. Cet accord est lui aussi réciproque, puisqu’il prévoit des contrôles français dans les ports britanniques.

Les années 2008 et 2009 voient une augmentation du nombre d’exilé-e-s, originaires notamment d’Afghanistan, arrivant en Europe et à la frontière britannique. Les accords franco-britanniques signés en 2009 portent cette fois principalement sur les mesures à prendre sur le sol français pour renforcer le contrôle de la frontière et de ses approches. À la coopération entre les polices et à l’organisation conjointe d’expulsions vers les pays d’origine s’ajoutent une répartition des coûts des technologies de contrôle et des infrastructures, et les mesures à prendre pour disperser les « regroupements » d’exilé-e-s aux approches de la frontière. Ces accords portent donc clairement sur l’externalisation du contrôle de la frontière britannique sur le sol français.

Dans les faits, ces accords consacrent en partie la politique menée depuis la fermeture du Centre de Sangatte. Le déguerpissement des exilé-e-s par l’évacuation des exilé-e-s par l’évacuation et la destruction de leurs lieux de vie et le harcèlement policier pour leur rendre la vie aussi invivable que possible. L’ouverture en 2004 d’un centre de rétention à Coquelles, à côté de Calais, pour organiser les expulsions.

L’augmentation du nombre d’exilé-e-s arrivant en Europe et présent-e-s à la frontière britannique amène une nouvelle série d’accords, en 2014, 2015 et 2016 à l’occasion du sommet franco-britannique d’Amiens. Ils reprennent les mesures d’externalisation des accords de 2009 en les renforçant, quitte à paraître redondants par rapport aux dispositifs déjà en œuvre. Ils y ajoutent un volet dit « humanitaire », comportant aussi bien l’aide au « retour volontaire » que la mise à l’abri des personnes vulnérables et l’accueil des demandeur-se-s d’asile. La participation financière britannique est chiffrée, et augmente au fil du temps. Les accords de 2014 et 2015 font aussi référence à la coopération franco-britannique au sein des institutions européennes pour durcir le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne, et la politique d’externalisation dans les pays voisins et d’expulsion vers les pays d’origine. Ces aspects sont développés dans la Déclaration sur les migrations du sommet d’Amiens, qui affirme aussi la volonté que le règlement Dublin III reste la base déterminant le pays responsable de l’examen des demandes d’asile, ce qui en délègue le rôle généralement aux pays d’entrée dans l’Union européenne.

 

Vous pouvez consulter les différents accords franco-britanniques ici :

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/documents/

 

Brexit or not brexit

22 mercredi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur, Non classé

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Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, Royaume-uni

La « menace migratoire » a été agitée dans le cadre de la campagne du référendum sur le maintien ou non du Royaume-uni dans l’Union européenne, avec des considérations sur le déplacement de la frontière qu’entraînerait la sortie de l’Union européenne. Tant des ministres britanniques que français ont tenté d’effrayer une partie de l’électorat sensible au discours sur la « menace migratoire » pour la dissuader de voter pour la sortie en lui faisant croire que ça entraînerait l’arrivée de « migrants » sur le sol britannique puisqu’ils ne seraient plus bloqués sur le sol des États voisins.

Des propos totalement démagogiques et dénués de toute base réelle.

Tout d’abord la frontière ne va pas se déplacer, ce qui pourrait être en cause c’est sa gestion et les modalités de contrôle. Or elles sont définies par des accords bilatéraux entre le Royaume-uni et les pays voisins. Ils ne dépendent donc pas de l’appartenance ou pas du Royaume-uni à l’Union européenne.

Les accords franco-britanniques prévoient notamment l’existence de contrôles sur le sol français par des agents britanniques, et réciproquement sur le sol britannique par des agents français. Ils prévoient aussi des modalités de coopération et de coordination entre les deux polices, des actions à mener sur le sol français par les autorités françaises à l’encontre des personnes susceptibles de franchir irrégulièrement la frontière, la répartition des coûts liés aux mesures de contrôle sur le sol français.

Il existe aussi des accords bilatéraux de réadmission, qui prévoient qu’une personne arrêtée sur le sol britannique après avoir franchi irrégulièrement la frontière en venant de France soit renvoyée en France, et réciproquement.

Tout cela restera en place, brexit ou non brexit.

Ce qui changerait se situerait à un autre niveau. Les accords franco-britanniques de 2014 et 2015 font référence à une coopération entre les deux pays au sein des institutions européennes pour impulser des politiques renforçant les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne. Et de manière générale il existe une coopération privilégiée franco-britannique concernant les politiques sécuritaires européennes. La position française sur ce terrain se trouverait affaiblie par une sortie du Royaume-uni, puisqu’elle perdrait son partenaire privilégié.

Une sortie du Royaume-uni entraînerait une redéfinition de ses relations avec l’Union européenne. On peut imaginer si les négociations se tendaient que le gouvernement français utilise la « menace migratoire » comme monnaie d’échange, mais compte-tenu de l’orientation xénophobe de sa propre politique on imagine mal qu’il fasse de l’amélioration du sort des exilé-e-s un sujet de confrontation.

Il est ainsi peu probable que le gouvernement britannique souhaite une renégociation des accords prévoyant l’externalisation sur le sol français du contrôle de sa frontière, et tout aussi peu probable que le gouvernement français fasse d’une telle renégociation autre chose qu’un objet de marchandage.

Pour que les choses changent à la frontière franco-britannique, il faudrait que l’un au moins des deux gouvernement change les orientations de sa politique en matière de migration et de droits de l’homme.

 

Steenvoorde : quand les fils du dialogue se renouent

22 mercredi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Accueil, Calais, campement, Exilés, solidarité, Steenvoorde

Steenvoorde, village proche de l’autoroute qui va de Lille à Dunkerque et Calais, et d’un parking où des exilé-e-s venant d’Afrique de l’est tentent de monter dans des camions en partance vers le Royaume-uni. Un campement donc, et une municipalité, une paroisse, une association, Terre d’Errance Steenvoorde (https://testeenvoorde.wordpress.com/ et https://www.facebook.com/terreerrancesteenvoorde), qui essayent de rendre la vie moins difficile.

Avec l’augmentation du nombre d’exilé-e-s, là comme ailleurs à la frontière britannique, à partir du tournant de 2013 – 2014, l’adrénaline monte du côté des autorités municipales et étatiques. La salle paroissiale, qui accueillait les exilé-e-s le jour et dépannait parfois la nuit une personne blessée, malade ou enceinte, n’est tout-à-coup pas aux normes de sécurité.

Une pétition et quelques discussions plus tard, il semble que le dialogue se renoue pour préserver ce qui permettait simplement de rendre les conditions de vie moins indignes, comme en témoigne ce communiqué de Chrétiens en Monde Rural.

 

https://www.change.org/p/a-steenvoorde-les-conditions-de-vie-des-migrants-se-d%C3%A9t%C3%A9riorent/u/16993658?tk=r7RbmAHSR2LSaLl3yy3EMkgxiGHh1ntHTdOgWilT7mM&utm_source=petition_update&utm_medium=email

« 20 juin 2016 — COMMUNIQUE PRESSE

CHRETIENS EN MONDE RURAL
Le 19 avril 2016 suite à la publication d’un arrête du Maire de Steenvoorde, les chrétiens dans le monde rural (CMR) ont décidé de montrer leur désaccord en lançant une pétition intitulée
« A STEENVOORDE, les conditions de vie des migrants se détériorent »

Cette pétition a recueilli plus de 1700 signatures.

Une délégation du CMR a été reçue par Monsieur Eric ETIENNE Sous-préfet de Dunkerque ce mercredi 15 Juin 2016.

Le Sous-préfet de Dunkerque s’était rendu préalablement dans le petit bois où sont “entassé“ une centaine de migrants .Il a pu constater «le cloaque» dans lequel ils vivent.

Il a pris en compte les informations apportées par le CMR et affirmé la nécessité d’améliorer les conditions d’accueil des migrants essentiellement originaires de l’Afrique de l’Est.

Des objectifs à poursuivre ou à atteindre en matière de propreté, d’accès aux toilettes, de prévention des risques de violence et des risques sanitaires, de sécurisation de l’autoroute ont été clairement évoqués.

Dans un premier temps, le Sous-préfet s’est engagé à rencontrer les responsables de Terre d’Errance ainsi que le maire et le curé de Steenvoorde. Il va également mobiliser ses services afin d’évaluer la situation dans tous ses aspects pour pouvoir formuler des propositions.

Le CMR a demandé que ces propositions puissent être ensuite expliquées aux migrants et aux associations mobilisées autour de Terre d’Errance lors de rencontres où un dialogue puisse s’instaurer.
Pour les membres du CMR ces rencontres doivent se tenir rapidement pour éviter une dégradation rapide de la situation.

A ce jour Monsieur Bataille, Maire de Steenvoorde n’a pas encore répondu à la demande de rencontre sollicitée le 23 mai 2016.

L’Evêché a signé récemment une convention avec Terre d’Errance pour l’occupation des locaux et nommé un coordinateur Urgence-Réfugiés .Monseigneur Laurent Ulrich dans un courrier adressé le 14 juin “ a remercié la paroisse et l’association Terre d’Errance qui se sont mobilisés pour répondre à ce devoir d’hospitalité, dans le respect des engagements et des normes de sécurité fixées par les pouvoirs publics.

Merci aux signataires de la pétition qui a ce jour a permis au CMR de remettre du lien entre les différents acteurs concernés par l’accueil des migrants. »

 

Steenvoorde

 

Soutien à la Cabane juridique / Support the Legal Shelter

21 mardi Juin 2016

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Calais, droits, Exilés, solidarité

La Cabane juridique a été créée par l’Appel de Calais, lancé en octobre 2015 par 800 personnalités, dont les promoteurs avaient constaté un manque d’information et de soutien juridique dans le bidonville de Calais. Ouverte en janvier 2016 dans une cabane construite par Charpentiers sans Frontière, ce centre d’information juridique a rapidement trouvé sa place parmi les actions de solidarité : information sur les droits et sur le droit d’asile, accompagnement des mineurs, notamment de ceux ayant de la famille au Royaume-uni et pouvant accéder légalement au territoire britannique, lutte contre les violences policières ou d’extrême-droite et accompagnement au dépôt de plainte.

La Cabane juridique s’est constituée en association, et doit assurer son autonomie financière pour continuer son activité.

Une souscription est lancée :

https://www.leetchi.com/c/legalsheltercalais

https://www.facebook.com/events/1548703788766630/

 

« LA CABANE JURIDIQUE/LEGAL SHELTER, only legal permanency on the slum of Calais, is in danger. We don’t have any money left to continue.

Help the Legal Shelter to continue its action to restablish of the access to their rights to refugees. We help people to:

– get out of the slum through assistance in asylum procedures, – accompaniement for children to reunificate with their family and;
– assist refugees for raising claims for violence perpetrated against them, mostly by the French police.

WE NEED YOUR SUPPORT:

– GIVE what you can
– ORGANIZE fundraisers (in your schools, universities, etc)
– SHARE the fundraising link with as many people as possible

It is urgent otherwise we will have to close the legal centre.

Because their rights are our rights.

WITH SOLIDARITY.
#theirrightsourrights #norightnojustice #refugeesrights

 

LA CABANE JURIDIQUE/LEGAL SHELTER, seule permanence d’accès aux droits sur le bidonville de Calais, est en danger. Nous n’avons plus de fonds pour continuer notre action.

Aidez la Cabane juridique à continuer son action de rétablissement de l’accès aux droits des réfugiés. Nous aidons les refugiés à:

– sortir du bidonville en les aidant à faire valoir leurs droits, qui existent, mais sans intermédiaire pour leur expliquer, ils n’en savent rien.
– rejoindre légalement leur famille en Angleterre, pour les mineurs isolés étrangers.
– porter plainte pour les violences physiques et psychologiques qu’ils subissent quotidiennement, sur le bidonville et en dehors, principalement de la part des forces de police françaises.

NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN:

– DONNEZ ce que vous pouvez
– ORGANISEZ des récoltes de dons (dans vos écoles, universités, etc.)
– PARTAGEZ la cagnotte avec tous vos réseaux

C’est urgent car sans nouveaux fonds, nous serons contraints de fermer le centre juridique dans 2 semaines.

Parce que leurs droits sont nos droits.

SOLIDAIREMENT

#leursdroitsnosdroits #sansdroitpasdejustice #refugeesrights »

 

Cabane juridique2

 

Convoi interdit : appel à signer une lettre ouverte aux autorités

20 lundi Juin 2016

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état d'urgence, Calais, Exilés, Frontière, politiques migratoires, Royaume-uni, solidarité

(English bellow)

Les personnes et organisations qui ont organisé le convoi humanitaire arrêté samedi dernier à la frontière par décision des autorités françaises (voir ici et là) n’entendent pas en rester là. Elles invitent à signer une lettre ouverte aux autorités françaises et britanniques dont voici la traduction en français suivie par le texte original en anglais.

https://docs.google.com/forms/d/1P1FzMTi2PTE4hFQa73UlHsfKIk7WSSq4BRflMLSQKA4/viewform?pref=2&pli=1&edit_requested=true

 

« Laissez passer l’aide pour les réfugiés – Convoi pour Calais

Le Convoi pour Calais, samedi 18 juin 2016, s’est vu interdire l’entrée en France. Plus de 250 véhicules transportant des tonnes d’aide tellement nécessaire pour les réfugiés de la « Jungle » ont été repoussés à la frontière par les autorités françaises. Les raisons données pour refuser l’entrée du convoi sont fallacieuses, comme l’état d’urgence, le hooliganisme lié au football et la menace d’une attaque terroriste. Aucun de ces sujets n’a la moindre connexion avec notre mission humanitaire. Bien que deux camions et une poignée de voitures et de camionnettes aient réussi à passer, moins de la moitié de l’aide collectée a pu être livrée.

Les organisateurs du Convoi pour Calais avaient clairement signifié aux autorités françaises qu’il n’y avait pas d’intention de causer de perturbation ou de mener aucune sorte de manifestation ou de protestation une fois en France. C’était un convoi apportant de l’aide et de la solidarité à certaines des personnes parmi les plus pauvres et vulnérables de la planète que les gouvernements de toute l’Europe essayent d’oublier.

Nous demandons :

– une garantie que tous les futurs convois d’aide soient autorisés à aller en France et qu’il n’y ait pas de contrôles au faciès à l’encontre d’aucun des participants

– un remboursement intégral par le gouvernement français du coût des tickets de ferry de ceux qui n’ont pas pu voyager. Ceci sera donné à des associations aidant les réfugiés à Calais (à moins qu’une personne ne demande le remboursement pour elle-même)

– que les autorités françaises apportent un financement pour permettre que le reste de l’aide collectée soit transporté à Calais

– que la police britannique n’agisse pas de concert avec, ou n’aide pas les autorités françaises à arrêter aucun convoi à venir

– que le gouvernement britannique soutienne ces demandes et nous aide à obtenir que les autorités françaises mettent ces mesures en application

Lettre initiée par :

Sam Fairbairn, People’s Assembly, Weyman Bennett, Stand up to Racism, John Rees, Stop the War Coalition, Maz Saleem, Anti-Racist Campaigner »

« Let Aid For Refugees Pass – Convoy to Calais

The Convoy to Calais, on Saturday 18 June 2016, was refused entry into France. Over 250 vehicles carrying many tonnes of much needed aid for refugees in the ‘Jungle Camp’ were turned away at the border by the French authorities. The reasons given for refusing the convoy entry were spurious, including the ‘State of Emergency’, football hooliganism and the threat of terrorist attack. None of these had any connection with our humanitarian mission. While two lorries and a handful of cars and vans managed to get through, less than half of the aid collected was delivered.

The organisers of the Convoy to Calais made it clear to the French authorities that there was no intention to cause any disruption or hold any kind of demonstration or protest, when in France. This was a convoy delivering aid and solidarity to some of the poorest and most vulnerable people on the planet who governments across Europe are trying to forget.

We demand:

– A guarantee that all future aid convoys will be allowed to travel into France and that there is no racial profiling of any attendees

– A full refund from the French Government for the cost of the ferry tickets for those that couldn’t travel. This will be donated to the charities in Calais helping the refugees (unless an individual requests the money back)

– That the French government provides funds to ensure that the rest of the aid collected is transported to Calais

– That the British Police force should not collude with, or aid, the French authorities in stopping any future convoys

– That the British government support these demands and help us ensure that the French government take these actions

Letter initiated by:
Sam Fairbairn, People’s Assembly, Weyman Bennett, Stand up to Racism, John Rees, Stop the War Coalition, Maz Saleem, Anti-Racist Campaigner »

 

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