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Le 11 juillet, le campement d’exilé-e-s de Steenvoorde https://goo.gl/maps/WAqaihVoJXP2, près d’un parking sur l’autoroute Lille – Dunkerque – Calais, a été évacué et détruit. Les habitant-e-s ont été forcé-e-s de monter dans des bus, sous la menace d’être arrêté-e-s et envoyé-e-s en centre de rétention pour être expulsées du territoire. Les bus les ont emmené-e-s vers un centre de répit, ou Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO), à Chardonnay en Bourgogne.

Vingt-trois personnes sur soixante-cinq se sont enfuies avant d’arriver à destination, profitant d’une halte. Les autres ont quitté le CAO dans les jours suivants.

Une partie des personnes sont revenues à Steenvoorde et vivent dans des conditions aggravées. La police les harcèle et empêche toute installation de tente ou construction de cabane. Elles dorment donc à la belle étoile.

http://www.lavoixdunord.fr/region/steenvoorde-quelques-migrants-reviennent-tenter-leur-chance-ia18b47675n3652505

D’autres sont venues à Calais. Comme les autorités empêchent la construction de nouvelles cabanes, elles vivent sous la tente.

Ces personnes continuent à essayer d’aller au Royaume-uni, certaines y sont peut-être déjà.

On notera en passant que les CAO devaient être des lieux où les personnes souhaitant réfléchir à leur projet migratoire pouvaient être hébergées sans condition préalable autre que de s’éloigner de la frontière britannique. Ils sont maintenant un outil de gestion des expulsions de campements. Lors de l’évacuation du campement de Chocques le 1er juin (voir ici et ), il a été proposé aux personnes expulsé-e-s de partir en CAO. Personne n’est monté dans le bus. À Steenvoorde, elles y ont été contraintes (sur quelle base légale ?)

L’article de La Voix du Nord nous apprend aussi l’existence d’un lieu de passage à Callicanes https://goo.gl/maps/GGRx53d5Udt, à la frontière belge. Ce sont des Afghans qui essayent de passer là (à Steenvoorde ce sont des personnes d’Afrique de l’est). Ceci témoigne de la multiplication et de la dispersion des lieux de passage depuis 2014 et l’augmentation du nombre d’exilé-e-s à la frontière britannique.