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Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives Mensuelles: décembre 2016

Deux nouvelles expulsions programmées vers le Soudan

31 samedi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, expulsions, rétention, Soudan

Tous deux venaient d’arriver en France et remontaient de la frontière italienne vers Paris. Tous deux pensaient demander l’asile en France mais ne connaissaient pas les procédures. Tous deux ont été arrêtés sur la route et enfermés au centre de rétention de Nîmes, l’un par décision de la préfecture Vaucluse, l’autre de la préfecture du Var. Pour les personnes qui en doutaient le renvoi vers le Soudan est bien une politique nationale, et non une particularité de la préfecture du Pas-de-Calais.

Le premier est arrivé au centre de rétention le 21 novembre. Par peur d’être expulsé au Soudan, il s’est déclaré tchadien. C’est après avoir été présenté à l’ambassade du Tchad que sa nationalité soudanaise a été établie. Un rendez-vous a donc été pris avec l’ambassade du Soudan, et il risque d’être expulsé avant le terme de sa rétention, le 4 janvier (la durée maximum de rétention en France est de 45 jours).

Le second a été placé en rétention le 20 décembre avec une Obligation de Quitter le Territoire Français fixant le Soudan comme pays de destination. Il a déposé une demande d’asile en rétention. Mais il se trouve qu’il souffre de problèmes d’auditions, son entretien par visioconférence avec l’OFPRA s’est donc très mal déroulé, puisqu’il ne comprenait pas les questions qui lui étaient posées. Sa demande d’asile a par conséquent été rejetée.

D’ultimes recours ont été déposés dans les deux cas, mais le risque d’expulsion est bien réel.

 

millet-bird-s-nesters-1874-philadelphia-museum-of-artMillet : La chasse aux oiseaux de nuit.

Plus de plan grand froid pour les exilé-e-s à Calais ?

30 vendredi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, hébergement

Au long des années de déguerpissement qui ont suivi la fermeture du Centre de Sangatte en 2002, les exilé-e-s n’ayant plus de lieu de mise à l’abri et étant chassé-e-s de lieu en lieu, la pression des associations a permis de gagner quelques améliorations.

Ainsi, au cours de l’hiver 2007 – 2008, après que l’État ait vainement été interpellé, la mairie de Calais réquisitionne l’ancien local du Bureau Calaisien de la Main d’Œuvre (BCMO) pour un accueil de nuit des exilé-e-s dans le cadre du plan grand froid. Cette mesure sera reconduite les années suivantes, malgré le changement de majorité municipale, en lien cette fois avec l’État.

Les pouvoirs publics ne fournissent que les murs, et c’est aux associations de gérer le lieu. Ce sont des bénévoles qui assurent l’accueil le soir, distribuent des cartons et une couverture pour tout couchage, passent la nuit sur place, assurent la fermeture le matin, distribuent le plus souvent un petit déjeuner, les personnes accueillies passant la journée dehors. Le lieu n’est ouvert que lorsque le plan grand froid est activé à son niveau 2, et referme aussitôt que la température remonte.

Les toilettes du BCMO restent fermées, sauf pour les bénévoles, sans doute qu’il ne faut pas salir, des toilettes chimiques sont installées pour les exilé-e-s à l’extérieur. Parfois la police arrête les personnes qui sortent pour s’y rendre, ou stationne devant.

Les conditions évoluent à partir de l’hiver 2013 – 2014. Une association d’insertion, Solid’R, est missionnée pour gérer le dispositif, sur une base professionnelle, avec un budget permettant d’améliorer les conditions d’Accueil. L’augmentation du nombre d’exilé-e-s à Calais au cours de l’année 2014 amène la préfecture à louer un hangar plus grand à partir de l’hiver 2014 – 2015.

http://www.lavoixdunord.fr/region/plan-grand-froid-a-calais-l-ouverture-du-hangar-pour-ia33b48581n2572644

Cet hiver rien ne semble prévu alors que le froid s’accentue. Après la fermeture du bureau d’enregistrement des demandes d’asile à la sous-préfecture de Calais, c’est une autre des mesures mises en place au fil du temps dont on constate la disparition suite à la destruction du bidonville.

 

1024px-pieter_bruegel_d-_a-_107Pieter Brueghel l’Ancien : Paysage d’hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux.

 

Le conseil départemental de Haute-Garonne condamné à propos des mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s

29 jeudi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, droits, Exilés, mineurs

C’est un des classiques de la politique française de non-accueil, stocker des mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s dans des chambres d’hôtel pendant des mois, voire des années, sans réel suivi social, sans scolarisation après 16 ans, avec une prise en charge minimale ou sub-minimale de leurs besoins matériels, sans perspective d’avenir.

C’est pour cette pratique que le conseil départemental de Haute-Garonne a été condamné par le juge des tutelles à mettre en place une prise en charge adéquate pour quatre-vingts mineur-e-s.

http://actu.cotetoulouse.fr/loges-toulouse-mineurs-isoles-denoncent-prise-charge-departement_47095/

http://actu.cotetoulouse.fr/mineurs-isoles-toulouse-justice-departement-haute-garonne-ameliorer-prise-charge_53956/

Cette condamnation fait suite à des protestations et d’autres recours déposés contre la politique de non-accueil du conseil départementale.

http://actu.cotetoulouse.fr/a-toulouse-les-travailleurs-sociaux-denoncent-la-remise-a-la-rue-de-mineurs-isoles_33687/

http://actu.cotetoulouse.fr/mineurs-isoles-associations-attaquent-conseil-departemental-haute-garonne-justice_39254/

Cette affaire, qui concerne des mineur-e-s depuis longtemps dans le département, croise l’histoire des mineur-e-s expulsé-e-s de Calais et qui ont été envoyé-e-s dans les CAOMI, les Centre d’Accueil et d’Orientation pour Mineurs Isolés (voir ici, ici, ici, ici et là). Ceux-ci et celles-ci sont hors du cadre légal de la protection de l’enfance, mais doivent en principe y être intégré-e-s maintenant que le Royaume-uni a sélectionné ceux et celles qui ont pu aller légalement au Royaume-uni.

http://actu.cotetoulouse.fr/migrants-pres-300-mineurs-arrives-nuit-2-3-novembre-region-occitanie_49536/

http://actu.cotetoulouse.fr/migrants-mineurs-familles-arrives-nuit-toulouse-haute-garonne_49725/

Après avoir manifesté, les mineurs du CAOMI de Bagnières-de-Luchon qui n’ont pas été acceptés par le Home Office ont tenté de quitter le centre à pied, destination Calais. Pour ce qui les concerne, il est probable que le conseil départemental n’aura pas à assumer ses responsabilités légales. Et revenus à Calais ou dans d’autres campements à la frontière britannique, il est tout aussi improbable qu’ils aient accès à la protection à laquelle ils ont droit. Le système CAOMI aura parfaitement fonctionné pour permettre aux autorités françaises d’échapper à leurs responsabilités.

http://www.luchonmag.com/Manifestation-des-jeunes-refugies-Que-la-Grande-Bretagne-respecte-nos-droits_a4874.html

http://www.luchonmag.com/Desesperes-les-mineurs-refugies-decident-de-quitter-Luchon-a-pied_a4926.html

 

vigo-zero-de-conduite2

Paroles de voisin-e-s

28 mercredi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, ségrégation, solidarité

Déjà en 2015, des Calaisien-ne-s avaient diffusé un texte pour exprimer leur refus de la concentration des exilé-e-s à l’écart de la ville, sur le site de ce qui allait devenir le plus grand bidonville de France. Cette expression s’était faite en dehors des associations traditionnelles de soutien aux exilé-e-s, dont certaines s’étaient impliquées dans cette mise à l’écart, croyant que les personnes ne seraient pas expulsées de ce nouveau terrain.

En septembre dernier, alors que les autorités prennent pour prétexte le « ras-le-bol » de la population et la situation catastrophique dans laquelle la présence des exilé-e-s mettrait la ville pour justifier la destruction du bidonville dont elles suscité la création un an et demi plus tôt, c’est encore une initiative individuelle qui interpelle les médias pour l’image qu’ils donnent de la ville et de la situation, alors que la plupart des associations cherchent surtout à préserver les positions acquises dans la perspective de l’expulsion annoncée.

Aujourd’hui, alors que le bidonville est détruit et que la traque a de nouveau lieu dans la ville et sous nos yeux, un appel à la solidarité vis-à-vis de nos voisin-e-s de passage circule à l’initiative d’habitant-e-s de Calais.

Voici ces trois textes, en remontant dans le temps.

 

Décembre 2016 – cher-e-s-voisine-s-et-voisin-s.

« Cher(e)(s) voisine(s) et voisin(s)

J’habite tout comme vous dans cette ville en souffrance qu’est Calais, une des villes les plus pauvres du pays, victime d’un taux de chômage record qui se trouve au cœur de la problématique de l’immigration.

On nous a dit « Calais respire », Calais est belle, il y a des lumières, un marché, un Carrousel et Pluto veille sur une pyramide de cadeaux. On nous a aussi promis que Calais irait mieux, qu’elle serait moins pleine de misère.

Sauf que voilà, quand nous avons inspiré fort en ouvrant grands les yeux, nous avons senti qu’il faisait froid, nous avons vu des gens dormir dehors à côté de grandes maisons vides aux portes condamnées.
Nous avons besoin d’ouverture, de lieux d’échange, de lien social, des lieux pour dormir ; des espaces pour se poser un moment et échanger, se connaître mieux aussi, pour se soucier de notre bien-être et de celui des autres.
Mais le constat est alarmant : d’affreux grillages défigurent notre ville qui est devenue un bunker, la police est omniprésente et contrôle tous ceux d’entre nous qui ne sont pas assez blancs. La machine à répression déployée à Calais ne fait pas seulement disparaître des femmes et des hommes, elle décourage aussi le solidaire, celles et ceux qui voient, s’indignent et cherchent à changer les choses. Rien ne se crée, quand les forces de l’ordre sillonnent les rues et occupent tout l’espace public.
Je me sens prisonnière de la politique de la ville et du gouvernement. Et vous ?
Ressaisissons-nous et luttons contre cette volonté de nous étouffer, de nous faire taire.
Soyons bienveillant-e-s, soyons uni-e-s et c’est ainsi que nous pourrons agir et faire grandir notre ville.
Envie d’en discuter ?
Contact :simples.calaisiens@laposte.net »

 

Septembre 2016 – vous pouvez télécharger ce texte ici.

« Chers médias, Calais va bien merci…

Nous sommes de simples citoyennes et citoyens de Calais et nous voulons faire entendre une autre voix que celle de cette minorité d’habitants qui crie très fort à l’exaspération.

Nous vous remercions pour votre inquiétude mais Calais va bien, ou du moins pas aussi mal que ce que l’on voudrait vous faire croire.
Calais est une belle ville, bordée par une plage magnifique, avec des éléments d’architecture remarquables et de nombreux espaces culturels (musée, cité de la dentelle, le Channel…).
Mais aujourd’hui, notre ville n’est connue que pour sa population de migrants et la prétendue insécurité qu’elle entraîne.
Certes, depuis quelques années, un nombre croissant de personnes souhaitant se rendre en Angleterre se heurte à notre frontière naturelle, le détroit du Pas de Calais. Ils se retrouvent bloqués, parqués aujourd’hui dans ce qu’il est convenu d’appeler la « jungle », un bidonville créé par la mairie en périphérie de la ville.

Depuis quelques mois, une minorité d’habitants, pas tous calaisiens d’ailleurs, véhicule des propos alarmants en évoquant un taux de délinquance impressionnant, des agressions quotidiennes, des dégradations multiples… Bref, en regardant les journaux, on a l’impression d’être en zone de guerre. Il n’en est pourtant rien. Pas de bombes, pas de hordes de migrants dans nos maisons, pas plus de risques si on traverse la ville à pieds, même de nuit. Nous le savons, nous y vivons.
Ce qui est difficile à Calais, c’est cet impact médiatique tellement négatif. Les médias ne relayent qu’une voix, largement déformée par la haine et souvent, par le racisme. Les modérateurs sur les réseaux sociaux ne font pas le tri dans les propos racistes et calomnieux, pire relayent ces propos et leur donnent une visibilité exacerbée.

Loin de nier les problèmes bien réels de notre ville, nous en avons assez de devoir nous justifier auprès des gens qui vivent loin : non, nous ne risquons pas plus notre vie à Calais le soir qu’à Lille, Paris ou Toulouse.

Oui, le soir sur la rocade, il faut être très prudent. Les centaines de CRS qui remplissent nos hôtels depuis des mois (et qui, soit dit en passant, permettent à l’économie hôtelière d’être florissante) créent un climat de tensions et quelques migrants, désespérés par leur situation, semblent prendre tous les risques pour tenter de monter dans les camions. Oui, certains routiers ont, de fait, de grandes difficultés à assurer leurs livraisons.

Mais en dehors de ces problèmes bien concrets, non, l’ensemble des commerces ne souffre pas.

D’une part, nombre d’entre eux bénéficient de cette présence migratoire : les cafés, baraques à frites et autres restaurants ne désemplissent pas. Migrants et bénévoles viennent s’ajouter aux calaisiens habitués. Les commerces de bricolage, de sport (vélos, tentes…) et les hôtels se portent merveilleusement bien.

D’autre part, oui, certains commerces du centre-ville sont effectivement obligés de fermer, mais combien de centre-ville ont-ils perdu leurs commerces de proximité à cause de grandes surfaces commerciales ? Des réfugiés, on en voit très peu en ville, puisqu’ils sont invités à rejoindre la jungle, loin du centre-ville.

On peut relever que ce déclin progressif s’est amorcé avec l’ouverture d’une immense surface commerciale à l’extérieur de la ville, la cité Europe et l’ouverture de nouveaux espaces en périphérie. Les loyers prohibitifs du centre-ville y sont également pour quelque chose. S’agirait-il alors d’un problème de mairie ?
Ce qui est difficile à Calais, c’est le manque d’attractivité de notre ville.

Depuis le début de l’année 2016, on inonde des terrains protégés, on abat des arbres et on fait pousser des grillages. Ce n’est pas dans toutes les villes de France que l’on rase des espaces verts pour (soi-disant) avoir plus de visibilité…

Toutes les villes de France n’ont pas la chance d’avoir un mur de 4m qui enfermera bientôt ses citoyens dans leur propre ville. Faire de calais une forteresse n’est pas une solution. Il a été prouvé que les grillages et les barbelés n’empêchent pas les intrusions ! Alors à quoi servent-ils ? Pour rappel, les touristes ne sont venus à Berlin que pour voir le mur au sol, pas avant…
Alors oui, Calais est en difficulté, mais comme tant d’autres villes de notre région et de notre pays.

Le pouvoir d’achat des Français baisse, notre industrie dentellière n’est plus qu’un musée, il n’y a plus de compagnie maritime française dans notre port, le plus fréquenté de France…

Venez nous voir, venez discuter avec nous, venez découvrir notre ville et ses richesses, venez vous rendre compte de la bonne réputation des gens du Nord, car nous en faisons partie.

Nous sommes fiers d’être calaisiens. Malgré tout. »

 

Avril 2015 – vous pouvez télécharger ce texte ici.

« Nous, Calaisien-ne-s qui refusons d’être séparé-e-s

Depuis des années, certains passagers et certaines passagères qui vont au Royaume-uni sont bloqué-e-s à la frontière, et se retrouvent dans les rues de Calais.
Au fil des années, ils et elles font partie de notre vie et de notre ville. Certain-e-s ne font que passer à Calais, tandis que d’autres ont choisi de s’y installer.
Calaisien-ne-s de passage ou Calaisien-ne-s de longue date, nous nous croisons dans la ville, nous évitons parfois, nous rencontrons d’autres fois. Nos regards se sont croisés ou évités, nous avons échangé quelques mots ou de longs moments, nous avons pris place dans la mémoire des un-e-s des autres.
Aujourd’hui, les autorités veulent concentrer ceux et celles d’entre nous qu’elles appellent « migrant-e-s » ou « clandestin-e-s » dans un espace à l’écart de la ville, au-delà de la rocade autoroutière, dans un bidonville d’État jouxtant une plate-forme de services humanitaires minimaux.
Nous refusons cette logique de ségrégation. Calaisien-ne-s de passage, « migrant-e-s », « réfugié-e-s », « exilé-e-s » et Calaisien-ne-s de longue date doivent pouvoir vivre ensemble et partager la ville.
Nous sommes avec et soutenons les Calaisien-ne-s de passage qui veulent rester dans la ville et refusent d’être expulsé-e-s vers le bidonville d’État. Nous soutiendrons ceux et celles qui voudront revenir parmi nous dans la ville. »

 

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Dunkerquois : un exilé de 17 ans meurt lors d’une tentative de passage

27 mardi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Dunkerque, Exilés, Frontière, mort

Samedi 24 décembre, un exilé de 17 ans est mort de ses blessures peu après son arrivée à l’hôpital après une chute, vraisemblablement d’un camion, lors d’une tentative de passage près du terminal ferry du port de Dunkerque.

http://www.lavoixdunord.fr/94769/article/2016-12-24/un-migrant-de-17-ans-chute-d-un-camion-en-partance-pour-l-angleterre-et-se-tue

http://www.directmatin.fr/france/2016-12-26/dunkerque-un-migrant-meurt-apres-une-chute-pres-du-terminal-des-ferries-745496

 

Il s’agit du dix-septième décès connu à la frontière britannique depuis le début de l’année. Le 10 février, le corps d’un exilé afghan disparu depuis plusieurs jours a été retrouvé dans le port. Le 2 mars, un exilé soudanais a été retrouvé mort dans sa tente dans le bidonville. Le 31 mars, un exilé afghan est mort sur l’autoroute, renversé par un camion qui ne s’est pas arrêté. Le 1er avril, des bénévoles britanniques ont annoncé la mort d’un exilé qui vivait dans le campement de Grande-Synthe. Il avait réussi à passer la frontière sur les essieux d’un camion, qui a eu un accident au Royaume-uni. Le 9 mai, un exilé pakistanais est mort sur la rocade d’accès au port, renversé par une voiture. Le 29 mai, un exilé afghan est mort sur l’autoroute A 16, renversé par un camion. Le 4 juillet, un exilé est mort sur la rocade. Dans la nuit du 11 au 12 juillet, Samrawit est morte renversée par un camion qui ne s’est pas arrêté, sur la rocade, alors qu’elle était bloquée à Calais suite à l’expulsion le matin même du campement de Steenvoorde (voir ici et là). Le 21 juillet, le corps d’un exilé a été retrouvé au bord de l’autoroute. Le 26 juillet, un exilé est mort d’un coup de couteau dans le bidonville. Le 27 juillet, un exilé est mort sur la rocade portuaire heurté par un véhicule dont le conducteur ou la conductrice ne s’est pas arrêté-e. Le 23 août, un exilés est mort dans une bagarre près des lieux de passage. Le 16 septembre, un enfant de 14 ans est mort sur la rocade, renversé par un véhicule qui ne s’est pas arrêté (voir ici et là). Le 24 septembre, un exilé est mort renversé par un train près de la rocade menant au port. Le 9 octobre un couple a été renversé en traversant l’autoroute, l’homme est mort à l’hôpital des suites de ses blessures. Le 14 octobre un exilé est mort heurté par un train à Loon-Plage, près de Dunkerque, il avait 13 ans. Le 18 octobre, un exilé est mort tué par des « passeurs » au campement de Norrent-Fontes.

 

Autour d’un « centre de répit » qui n’a pas vu le jour

26 lundi Déc 2016

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Calais, centres de répit, Exilés, racisme

Novembre 2015, les premiers « centres de répit », qui ne s’appelaient pas encore Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là), se mettent en place pour servir de contre-feu à un contexte médiatique autour du bidonville de Calais qui tend à devenir explosif pour le gouvernement. Le maire du village de Pexonne, dans le sud de la Meurthe-et-Moselle, apprend que l’ouverture d’un de ces « centres de répit » est prévue dans les locaux d’un centre de vacances sur le territoire de sa commune. Cinquante exilés, des hommes seuls, doivent y être hébergés.

Par une lettre distribuée dans toutes les boites aux lettres, le maire invite ses concitoyens à une réunion publique le 6 novembre, au cours de laquelle il affirme son opposition au projet et menace de démissionner. Tous les arguments y passent, de l’insécurité à la sécheresse qui empêcherait d’accueillir de nouvelles personnes sur la commune. Ce projet de « centre de répit » ne verra pas le jour.

Décembre 2015, élections régionales. Alors que la droite (RPR, puis UMP, puis LR) est traditionnellement très majoritaire dans la commune, le Front National la devance cette fois très largement (52,6 %, contre 14,45 % pour Les Républicains).

La grande peur qui saisit le maire et les habitants de Pexonne devant l’arrivée possible de « migrants de Calais » n’est pas seulement alimentée par les vidéos et les posts que font circuler les groupes d’extrême-droite sur les réseaux sociaux, mais aussi par le discours officiel qui reprend les mêmes arguments pour justifier la violence de son action.

Les arrêtés – postérieurs à la réunion de Pexonne – pris au nom de l’État d’urgence illustrent cette image de la dangerosité des migrants, construite et consolidée avec le temps, bien qu’il s’agisse en principe de simples actes administratifs. Pris parmi d’autres, le premier de ces arrêtés, qui vise à réprimer de 6 mois de prison et 7500 € d’amende le fait d’être à pied le long de la rocade d’accès au port de Calais, reste sobre. On peut y lire : « le comportement de personnes installées sur la zone adjacente, dite « camp de la lande » », « tentent de s’introduire de force dans les poids-lourds en circulation », « les affrontements quotidiens et réitérés entre forces de l’ordre et groupes de migrants ». Récurrentes dans les arrêtés interdisant des manifestations, comme celui du 27 juillet 2016 visant un rassemblement en hommage d’un exilé mort l’avant-veille : « les manifestants sont susceptibles de mobiliser les migrants présents sur le camp de la lande visés par le mot d’ordre de cette association ; que ceux-ci dont le nombre atteint près de 4 500 individus font preuve de comportements violents ». Ou les considérants de l’arrêté du 19 février 2016 portant sur l’expulsion des habitant-e-s de la zone sud du bidonville : « CONSIDERANT […] qu’ils utilisent des méthodes violentes par des jets de projectiles (pierres, bâtons, mobiliers divers) contre les véhicules des usagers de la route et les forces de sécurité, commettent des dégradations d’équipements publics (grillages, barrières de sécurité, lampadaires), et agressent physiquement les chauffeurs routiers […] », « CONSIDERANT que les riverains de la route de Gravelines et du chemin des Dunes font également l’objet de fréquentes dégradations de leurs habitations et véhicules […] », « CONSIDERANT que ces exactions sont à l’origine d’une aggravation du niveau de tension entre les migrants et la population calaisienne […] », « CONSIDERANT que cette situation d’extrême tension et les graves troubles à l’ordre public commis par les migrants […] ».

Lorsqu’en septembre 2016 Le Figaro fait fuiter le plan du gouvernement de créer 12 000 places supplémentaires de CAO pour les exilé-e-s expulsé-e-s de Calais et de Paris, la droite et l’extrême-droite n’ont qu’à reprendre dans le lexique gouvernemental de l’instrumentalisation des peurs pour mener campagne contre le gouvernement lui-même et la dispersion de « mini-jungles de Calais » sur tout le territoire. Et le gouvernement de détruire le bidonville pour couper court à la campagne de la droite et de l’extrême-droite.

Et au bout de ce jeu, une difficulté accrue pour les exilé-e-s de trouver leur place dans la société française quand elles et ils font le choix de rester en France.

 

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CAO : manifestations hier à Albi aujourd’hui à Toulouse

22 jeudi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Asile, Calais, centres de répit, Dublin, Exilés, soidarité

Évacuer plusieurs milliers de personnes n’est pas simple, surtout lorsqu’on veut donner l’image d’une opération humanitaire, malgré le déploiement de plus de trois mille policiers. Obtenir le consentement d’une partie des personnes expulsées et de certaines associations devait grandement faciliter les choses lors de la destruction du bidonville de Calais. Et pour cela un point clé : la promesse répétée qu’il n’y aurait pas de Dublin pour les personnes qui partiraient en CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation – voir ici, ici, ici et là).

Le règlement Dublin III sert à déterminer le pays européen responsable d’une demande d’asile, le plus souvent le pays d’entrée dans l’Union européenne. La plupart de ces pays ne respectent pas les droits des demandeur-se-s d’asile et n’offrent pas de conditions d’accueil et d’intégration satisfaisantes. Dire aux personnes que Dublin ne leur serait pas appliqué était donc un élément important pour les décider à demander l’asile en France et à renoncer à leur projet d’aller au Royaume-uni.

Une fois en CAO, face à des pratiques variables d’une préfecture à l’autre, il a le plus souvent fallu déchanter. La promesse initiale a connu plusieurs reformulations successives, un haut responsable a copieusement laissé son 06 à des responsables d’associations en promettant de résoudre les situations difficiles, mais la réalité est là.

La préfecture de Haute-Garonne est une de celle qui met depuis la création des CAO à la fin du mois d’octobre 2016 le plus d’énergie à expulser dans le cadre de Dublin III. Les exilé-e-s envoyé-e-s dans les CAO de la région appelaient aujourd’hui à une manifestation à Toulouse, appel relayé par des associations.

À Albi, où un rassemblement avait lieu hier, c’est une question d’entraves à la demande d’asile pour les exilé-e-s accueilli-e-s au CAO de Lacaune.

Le mouvement de protestation (voir ici, ici, ici, ici et là) s’amplifie donc dans les CAO et CAOMI (CAO pour mineur-e-s isolé-e-s- voir ici, ici, ici, ici et là).

 

L’appel au rassemblement à Albi :

https://iaata.info/Rassemblement-en-soutien-aux-migrant-es-d-Albi-1772.html

« Rassemblement en soutien aux migrant.es d’Albi

Publié le 20 décembre 2016
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Mercredi 21 décembre des migrant.es qui ont séjourné au printemps dernier au CAO de Lacaune se rendent à la préfecture retirer un dossier pour leur demande d’asile. Ils ont besoin de notre soutien car la préfecture entrave leurs démarches. Par ailleurs, nous ne sommes pas à l’abri d’une arrestation, comme il s’en est produit jeudi dernier, le 15 décembre, à Albi.

APPEL À RASSEMBLEMENT

MERCREDI 21/12 À 10H30 devant la préfecture du Tarn à ALBI.

Pour manifester notre soutien à ces personnes et les aider à faire respecter leurs droits rassemblons-nous ce mercredi 21/12 devant la préfecture du Tarn, Lices Georges Pompidou. »

 

L’appel des exilé-e-s au rassemblement de Toulouse :

https://iaata.info/RASSEMBLEMENT-EN-SOUTIEN-AUX-EXILE-E-S-DE-CALAIS-1761.html

« Les exilé.es de Calais et leurs soutiens appellent à un rassemblement

Publié le 20 décembre 2016

Jeudi 22 décembre, à 13h, les exilé.e.s de Calais hébérgé.e.s dans les CAO de Haute-Garonne se rassemblent devant la Préfecture pour dénoncer les pratiques de celle-ci et réclamer qu’elle tienne les promesses prises à leur égard. Rejoignons-les, et venons faire du bruit à leurs côtés !

Nous, migrant.e.s hébergé.e.s en ce moment dans des CAO (Centres dits d’Accueil et d’Orientation) de Haute-Garonne et alentour, sommes arrivé.e.s suite à l’expulsion des campements de Calais, dans des bus qui nous ont éparpillé.e.s un peu partout à travers la France.

Nous avons décidé de monter dans ces bus suite aux promesses de représentants de l’État nous affirmant que nous pourrions déposer des demandes d’asile selon la procédure normale, nous certifiant que la procédure Dublin -qui permet de nous expulser vers le pays par lequel nous sommes entrés en Europe- ne nous serait pas appliquée.

La préfecture de Haute-Garonne, à notre arrivée ici, a réitéré cette promesse. Mais elle trahit à présent son engagement, et remet aux personnes qui se présentent à leur rendez-vous, des dossiers de demande d’asile Dublin, et ce contrairement aux pratiques administratives adoptées dans d’autres départements.

C’est le hasard du lieu dans lequel nous avons atterri qui nous permet de reprendre un peu d’espoir, ou nous impose au contraire de fuir à nouveau.

Nous dénonçons donc aujourd’hui les pratiques insidieuses de la préfecture de Haute-Garonne et exigeons qu’elle respecte les engagements pris à notre égard.

Nous, personnes soutenant les migrant.e.s, refusons à leurs côtés les manœuvres répressives et opaques que leur infligent l’Etat et les institutions affiliées qui spéculent sur le racisme et la misère.

Sous couvert d’opération humanitaire, L’État a une nouvelle fois organisé la chasse des migrant.e.s présent.e.s à Calais, en les éparpillant, les isolant et les invisibilisant davantage.

Nous soutenons et souhaitons faire entendre les revendications des exilé.e.s de Calais face à la préfecture de Haute-Garonne qui, fidèle à ses pratiques, met en œuvre une conception restrictive et coercitive du droit des étrangers.

A une Europe qui érige des murs et des frontières, qui enferme et expulse, nous opposons l’accueil, l’hospitalité, la solidarité directe et la lutte collective.

Soyons nombreux et nombreuses jeudi 22 décembre à 13h devant la Préfecture pour soutenir les migrant.e.s et enrayer la machine à expulser ! »

 

L’appel d’associations à soutenir et participer au rassemblement de Toulouse :

https://iaata.info/L-Etat-doit-tenir-sa-promesse-aux-exile-es-de-Calais-1773.html

« L’Etat doit tenir sa promesse aux exilé.es de Calais

Le démantèlement expéditif et policier de la Jungle de Calais n’en finit pas d’occasionner des drames humains. Après l’évacuation imposée aux exilé-e-s dans des conditions indignes, la mise en danger des mineure-s laissée-e-s pour compte et plus généralement le manque d’humanité qui a caractérisé l’intervention de l’Etat dans la Jungle, voilà que la France trahit la promesse faite à celles et ceux qui ont accepté ce qui s’apparente désormais à un marché de dupes. Plusieurs organisations, syndicats et associations (l’ADE- association toulousaine d’avocats, l’ADDE – association nationale d’avocats, la CIMADE, le Syndicats des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et la Ligue des droits de l’Homme) partagent l’indignation des exilé.es et appellent à les rejoindre jeudi devant la préfecture afin de rappeler l’Etat à ses engagements.

Ainsi, l’Etat français s’est engagé, par la voix de ses plus hautes autorités [1], à ne pas renvoyer vers le premier pays d’entrée dans l’espace européen celles et ceux qui accepteraient de monter dans les bus à destination des centres d’accueil et d’orientation (CAO) afin d’y déposer une demande d’asile.

Certains préfets ont respecté cet engagement.

Tel n’est manifestement pas le cas du préfet de la Haute-Garonne qui a pris le parti d’appliquer la procédure dite « Dublin » à la quasi-totalité des demandeurs-ses d’asile arrivé-e-s de Calais afin de les éloigner du territoire français.

Face à un tel manque d’honnêteté et à une application inégalitaire des directives d’Etat sur le territoire national, les exilé-e-s placé-e-s dans les CAO de Toulouse et de ses environs sont extrêmement inquiet-e-s.

Trahi-e-s, illes ressentent une colère profonde et légitime.

Les exilé-e-s de Calais appellent en conséquence à une manifestation devant la
préfecture de la Haute-Garonne jeudi 22 décembre 2016 à 13 heures afin d’obtenir l’arrêt des procédures « Dublin ».

Nous, organisations, syndicats et associations, partageons leur indignation, soutenons leur lutte et appelons à rejoindre ce rassemblement afin de rappeler l’Etat à ses engagements.

Il est impératif que la France tienne sa promesse et permette à tous les exilé-e-s de Calais de déposer leur demande d’asile sur le territoire français.

Manifestation devant la Préfecture de la Haute-Garonne jeudi 22/12/2016 à 13h !

Communiqué de :

-  l’ADE (association toulousaine d’avocats)
-  l’ADDE, (association nationale d’avocats)
-  la CIMADE
-  le SAF (Syndicats des avocats de France)
-  le SM (Syndicat de la magistrature)
-  la Ligue des droits de l’Homme »

 

henri_martin_bords_garonneHenri Martin : Les Rêveurs.

Départ en vacances

21 mercredi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, discriminations, Exilés, harcèlement policier, Paris

Devant la gare de Calais, une dizaine de personnes le dos au mur, entourées par les gendarmes mobiles. Le quotidien des contrôles au faciès. Deux personnes observent et relèvent les caractéristiques du jour de cette pratique illégale.

Le train a pris sa route. Le ciel a de jolis reflets dorés et roses à travers le long travelling de la clôture coiffée de barbelés qui suit la voie jusqu’à la gare Eurostar de Calais Fréthun. Par endroit, la clôture se développe sur un triple rang. De l’autre côté, des champs, des maisons.

Gare du Nord à Paris, le hall est empli d’une musique de Noël sirupeuse à souhait. Une patrouille de militaires passe, leur arme sur la poitrine, pointée à hauteur d’homme ou de femme.

Près de la gare de l’est, deux adolescents afghans passent en marchant vite. Alentour, d’autres personnes, qui pourraient venir d’Afghanistan et d’Afrique de l’est. Le prétendu « camp humanitaire » de la Ville de Paris est loin d’accueillir tout le monde, et le harcèlement policier est devenu plus dur avec son ouverture. Le plus jeune ne semble pas avoir 14 ans.

Dans une ruelle, une patrouille de police contrôle deux personnes « d’apparence étrangère », en arrête une. Ayant manqué le début, impossible de dire si ce contrôle est lié à « l’apparence étrangère » de ces personnes. Au moment où le train part, une équipe de la police ferroviaire remonte le quai, cernant une personne « d’apparence étrangère ». Même si c’est un hasard, ça fait beaucoup pour un court moment de transit.

Tout ça ne vous scandalise pas, vous ?

 

picasso

 

À Dieppe, le déguerpissement continue

20 mardi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Dieppe, Exilés, expulsion, harcèlement policier

Si Calais est plus souvent sous les projecteurs des médias et si la politique de violence à l’encontre des exilé-e-s y est poussée plus loin, une situation analogue concerne tous les campements à la frontière britannique.

À Dieppe, la politique est la même que celle appliquée à Calais suite à la fermeture du Centre de Sangatte en 2002 : évacuer les squats et campements, détruire les tentes et les effets personnels, harceler les personnes, qui se réinstallent plus loin pour être chassées à nouveau (voir ici, ici, ici et là). Dieppe est aussi avec Cherbourg et à la suite de Calais l’un des premiers ports où se déploient des dispositifs de contrôles physiques (grillages et barbelés fermant le port) et technologiques (caméras, détecteurs de gaz carbonique pour les camions), avec l’intervention de sociétés privées de sécurité, au tout début des années 2000.

Ainsi en cette fin de décembre, des tentes et des effets personnels ont été pris et jetés à la benne la semaine dernière, et une procédure d’expulsion est entamée contre un autre campement et doit être audiencée cette semaine.

Un autre témoignage sur a situation à Dieppe :

http://www.psmigrants.org/site/zoom-sur-un-camp-dieppe/

 

bd_pissarro_avant_port_dieppe_lumineuxPissarro : l’avant-port de Dieppe, après-midi, temps lumineux.

CAO mineurs : grève de la faim à Réalville

19 lundi Déc 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, centres de répit, droits, Exilés, mineurs, Royaume-uni, solidarité

La plupart protestent avec leurs pieds, et quittent les CAOMI (Centre d’Accueil et d’Orientation pour Mineurs Isolés – voir ici, ici, ici, ici et là) pour reprendre la route vers la frontière britannique. Tout comme le font les adultes (ou les mineur-e-s envoyé-e-s là suite à la procédure sommaire de tri lors de la destruction du bidonville de Calais) sommé-e-s de demander l’asile en France ou retourner dans leur pays, qui partent des CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation – voir ici, ici, ici et là).

Mais d’autres s’accrochent pour faire valoir leurs droits, comme à Batz-sur-Mer, en Loire atlantique, où les mineurs manifestent, ou à Réalville, où les mineurs qui n’ont pas été acceptés par le Home Office pour rejoindre légalement le Royaume-uni sont en grève de la faim.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/12/19/2481899-exclusif-mineurs-cao-realville-sont-greve-faim.html

Notons que d’après La Dépêche les mineurs, conscients de leurs droits, demandent réponse motivée de refus de la part du Home Office. En effet, le regroupement familial dans le cadre du règlement Dublin III, qui sert à déterminer le pays responsable d’une demande d’asile, est une disposition du droit européen que les États sont tenus de respecter, et dont les personnes peuvent se prévaloir pour engager des recours en justice.

À l’heure où circulent des appels pour noyer les CAO et notre bonne conscience sous des cadeaux de Noël, l’urgence n’est-elle pas d’être aux côtés de ces personnes, dans leurs luttes et pour leurs droits ?

 

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