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Tous deux venaient d’arriver en France et remontaient de la frontière italienne vers Paris. Tous deux pensaient demander l’asile en France mais ne connaissaient pas les procédures. Tous deux ont été arrêtés sur la route et enfermés au centre de rétention de Nîmes, l’un par décision de la préfecture Vaucluse, l’autre de la préfecture du Var. Pour les personnes qui en doutaient le renvoi vers le Soudan est bien une politique nationale, et non une particularité de la préfecture du Pas-de-Calais.
Le premier est arrivé au centre de rétention le 21 novembre. Par peur d’être expulsé au Soudan, il s’est déclaré tchadien. C’est après avoir été présenté à l’ambassade du Tchad que sa nationalité soudanaise a été établie. Un rendez-vous a donc été pris avec l’ambassade du Soudan, et il risque d’être expulsé avant le terme de sa rétention, le 4 janvier (la durée maximum de rétention en France est de 45 jours).
Le second a été placé en rétention le 20 décembre avec une Obligation de Quitter le Territoire Français fixant le Soudan comme pays de destination. Il a déposé une demande d’asile en rétention. Mais il se trouve qu’il souffre de problèmes d’auditions, son entretien par visioconférence avec l’OFPRA s’est donc très mal déroulé, puisqu’il ne comprenait pas les questions qui lui étaient posées. Sa demande d’asile a par conséquent été rejetée.
D’ultimes recours ont été déposés dans les deux cas, mais le risque d’expulsion est bien réel.
Millet : La chasse aux oiseaux de nuit.
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