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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives Mensuelles: mai 2017

Danger in the parc ?

31 mercredi Mai 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, ségrégation, solidarité

Il y a encore deux semaines, ont pouvait voir les CRS chasser des parcs du centre de Calais toute personne d’apparence étrangère. Les personnes ayant des papiers refusaient généralement de partir, et les CRS étaient bien obligés de les laisser. Les autres devaient partir sous la menace de la gazeuse et de la matraque. Le précédent gouvernement appointait ces policiers et ces policières pour que les personnes non-européennes devient invisible dans l’espace public.

La pression semble s’être levée. La police circule en voiture dans les allées des parcs, des patrouilles à pied de la gendarmerie mobile aussi, sans intervenir.

Assez rapidement, la présence des exilé-e-s, souvent très jeunes, de nombreux-ses adolescent-e-s, celle des associations maraudant ou distribuant des repas, deviennent familières. Calaisien-ne-s de longue ou de fraîche et exilé-e-s de passage se côtoient, se croisent, se mêlent.  Le Calais qui vit avec les exilé-e-s depuis tant d’année, au-delà de toute action associative, se retrouve là, et donne l’image d’une ville cosmopolite et multiculturelle, où l’on se métisse, qui existe et se renforce malgré la politique de traque.

La mairie appointe toutefois, sur argent public, deux agents de sécurité par parc, un parc de chaque côté de la gare, pour montrer qu’il y a du danger, puisqu’il y a des agents de sécurité.

Calais n’a pas connu une forte immigration au cours des décennies de l’après-guerre. D’où aussi le caractère singulier, visible, de la population exilé-e-s. Mais au fil des demandes d’asile, des papiers obtenus ou pas et selon des statuts divers, les frontières s’estompent. Face à cette remise en cause des catégories établies, certaines personnes des associations ont inventé le terme « ancien migrant », catégorie de personnes qui ne seraient plus tout-à-fait de l’ailleurs tout en lui restant relié.

Mais qui est quoi sur ce territoire, si on considère que chacun-e a légitimité à être là ? Et quelle forme auront Calais et sa population dans vingt ans ?

 

 

Calais : une répression moins visible, mais tout aussi présente

29 lundi Mai 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, harcèlement policier, politiques migratoires

De manière visible, les « migrants » sont « de retour » à Calais. On peut les voir en ville, et notamment dans les parcs publics. La répression à leur encontre est elle devenue moins visible en centre ville. S’il y a deux semaines encore les CRS chassaient les personnes d’apparence étrangère des parcs, la police nationale y circule maintenant en voiture et les gendarmes mobiles à pied sans effectuer de contrôles. De même, si les gendarmes mobiles sont encore en faction à la gare, c’est sur le côté, plus loin de l’entrée, et les contrôles au faciès systématiques ont cessé (voir ici, ici et là).

Dans le temps, ce changement succède immédiatement à la formation du nouveau gouvernement. Rien ne présage s’il durera au-delà des élections législatives, dont le résultat est incertain.

Mais au-delà de cette visibilité au centre-ville, la répression à l’encontre des exilé-e-s continue de manière identique, et peut-être aggravée. La plupart des exilé-e-s dorment en effet dans des conditions extrêmement précaires à la périphérie de la ville, sans pouvoir construire de cabanes, sans tentes ni bâches puisque les associations ayant le plus de moyens logistiques refusent d’en distribuer.

Là, loin du regard de la population, les forces de police et de gendarmerie chassent, arrêtent, détruisent les effets personnels, gazent. Que ce soit dans le bois Dubrulle, près du lieu où se font les distributions de repas dans la zone industrielle des Dunes, près du parc Chico Mendes, entre la ZUP du Beau Marais et la zone industrielle Marcel Doret, dans les terrains parsemés d’étangs entre la route de Saint-Omer et l’échangeur autoroutier, ou à la limite entre les communes de Marck et de Calais, près des parkings sécurisés où se garent les camions pour le Royaume-uni.

 

Charles-Olivier de Penne : Scène de chasse à courre.

Quand les mobilisations s’élargissent (3)

27 samedi Mai 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, centres de répit, Dublin, Exilés, expulsions, Paris, solidarité

Il s’agit d’un mouvement parti d’initiatives locales, qui tendent à se coordonner régionalement, et à échanger à une échelle plus large. La dispersion des exilé-e-s de Calais, puis de Paris et Grande-Synthe, sans la mise en place d’une politique d’accueil (ou plus exactement sans rompre avec la politique de non-accueil) a entraîné la dissémination des luttes et favorisé une possible convergence.

Aux mobilisations dont nous avons déjà rendu compte (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et là) , et dont la liste n’est sans doute pas exhaustive, s’ajoutent d’autres.

À Barcelonnette, l’association Solidaritat Ubaye, qui s’est d’abord mobilisé pour l’accueil des exilés hébergés dans le Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là) de la ville le sont maintenant contre la menace d’expulsion qui pèse sur certains d’eux vers le pays responsable de leur demande d’asile selon le règlement européen Dublin III. Une pétition a été mise en ligne :

https://www.change.org/p/bureau-solidaritatubaye-fr-non-a-la-d%C3%A9portation-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s-demandeurs-d-asile-de-barcelonnette-c11ec245-6c0a-414c-bc73-c6e788d69d15

À Briançon, suite au refoulement illégal de six exilé-e-s, à l’arrestation d’une travailleuse sociale et à l’accident intentionnel provoqué par un véhicule de police qui percuté un manifestant, un nouveau rassemblement a lieu aujourd’hui 27 mai à 12h30 à la gare de Briançon.

 


 

Barcelonnette :

Vous pouvez télécharger la pétition papier ici.

« Communiqué de presse – Solidaritat Ubaye

Depuis novembre 2016, quarante demandeurs d’asile arrivés des camps de La Chapelle et de Stalingrad à Paris, ont intégré le Centre d’Accueil et d’Orientation de Barcelonnette, dans les Alpes de Haute Provence.

Originaires du Soudan, de Somalie et d’Érythrée, ils ont fui la guerre et sont passés par la Libye dans des conditions atroces et survécu aux tragiques traversées de la Méditerranée pour débarquer en Italie.

Après une prise d’empreintes digitales forcée en Italie, ces jeunes hommes sont venus chercher refuge et protection en France. Depuis leur intégration au CAO de Barcelonnette, et grâce aux actions de l’association Solidaritat Ubaye ils se sont intégrés, participent à des cours de français au moins 4 heures par semaine ainsi qu’à de nombreuses activités culturelles et sportives avec la population locale.

Des liens très forts de confiance et d’amitié réciproques se sont ainsi noués, participant de la reconstruction psychologique de ces jeunes profondément traumatisés , qui pour la plupart ont été torturés et soumis à des traitements dégradants.

Ils ont obtenu le 30 novembre 2016 une attestation de demandeurs d’asile à la Préfecture de Marseille après une nouvelle prise d’empreintes digitales.

Six d’entre eux sont convoqués à la Préfecture de Digne les Bains.

En raison de la directive européenne dite de “Dublin” qui prévoit éventuellement que cette demande doit être traitée dans le pays d’entrée en Union Européenne il va leur être signifié que leur demande d’asile doit être instruite en Italie.

Or les autorités françaises ont toute latitude pour ne pas appliquer cette Directive « Dublin ». Elles ne l’ont d’ailleurs pas appliquée lors du démantèlement de la jungle de Calais en novembre 2016.

Le risque, outre les conditions d’accueil déplorables en Italie, où les conditions d’instruction des demandes d’asile sont discutables, et où les demandeurs ne pourront pas bénéficier du même niveau en matière de protection , est l’expulsion vers leurs pays d’origine où une mort probable les attend.

Pour ces raisons, Solidaritat Ubaye demande instamment aux autorités compétentes et tout particulièrement au Préfet des Alpes de Haute Provence, de revenir sur l’application de la Directive Dublin et de commencer à instruire ces demandes d’asile de Barcelonnette.

Ces demandeurs d’asile ont accepté de rejoindre le CAO de Barcelonnette, et se sont parfaitement intégrés.

Ils apprennent la langue et la culture française, et devraient aujourd’hui retourner en Italie ?

Cela nous semble aberrant, pour des raisons d’abord humaines, mais également économiques.

Une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 1200 signatures en trois jours.

Cette demande est parfaitement justifiée par la volonté et la réussite de l’intégration de ces jeunes dans la Vallée, leur désir de poursuivre le travail exemplaire accompli, et leur choix de vie qui consiste à s’accomplir en France.

Ces résultats sont un modèle qui honore l’ensemble des habitants de Barcelonnette et de la Vallée de l’Ubaye.

La pétition : https://www.change.org/p/bureau-solidaritatubaye-fr-non-a-la-déportation-des-réfugiés-demandeurs-d-asile-de-barcelonnette-c11ec245-6c0a-414c-bc73-c6e788d69d15?recruiter=54995161&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=autopublish&utm_term=des-lg-share_petition-no_msg

Contacter l’association Solidaritat Ubaye : http://solidaritatubaye.fr »

 


 

À Briançon :

« Solidarité contre les expulsions !
Rassemblement samedi 27 mai à 12h30, à la gare de Briançon

Considérant que le mardi 23 mai, 6 personnes sont arrêtées à la gare de Briançon sous prétexte qu’elles ne possèdent pas les papiers qui leurs permettent de circuler légalement sur le territoire. Une travailleuse sociale qui les accompagnait est aussi arrêtée, ce qui a pour effet d’informer les réseaux de solidarité. Chose rare, car les reconduites à la frontière sont quotidienne. Les sans papiers sont emmenées aux locaux de la police de l’air et des frontières (PAF), à Montgenèvre, en vue d’être refoulés vers l’Italie. Une trentaine de personne se rassemble en solidarité devant les locaux de la PAF, et l’une d’elle est renversée par un véhicule de police (lire le témoignage de la personne concernée en pièce jointe).

Considérant qu’au moins une cinquantaine de personnes sont visées par le règlement Dublin sur le territoire des Hautes Alpes, c’est à dire qu’elles risquent une expulsion prochaine vers le premier pays d’Europe qui a relevé leurs empreintes, puis d’être renvoyées dans leur pays d’origine ou leurs vies sont en danger. Les migrants du CAO d’Embrun ont exprimé leur refus de ces expulsions en se mettant en grève de la faim pendant dix jours.

Considérant de plus que la PAF refoule quotidiennement des dizaines de personnes à la frontière, les poussant ainsi à des traversées de plus en plus dangereuses, d’autant que l’hiver est rigoureux et les passages de cols périlleux. Considérant enfin qu’un très faible nombre de demandes d’asile ou de titres de séjours sont acceptés, poussant ainsi les migrant.e.s à vivre dans la clandestinité, craignant les contrôles de police, l’enfermement et les expulsions.

Cette situation est pour nous insoutenable. Face à la détermination de la préfecture à expulser les exilé.e.s, nous affirmons que les Hautes Alpes ont toujours été un lieu de passage, de migration et de refuge.

Nous invitons toutes les personnes ainsi que les collectifs solidaires avec les migrant.e.s à se rassembler le samedi 27 mai à 12h30 devant la gare de Briançon, pour marquer notre solidarité contre les expulsions.

Nous proposons ensuite de se réunir en assemblée, afin de discuter dans l’apaisement de ces événements et d’imaginer ensemble les moyens pour empêcher les expulsions à venir.»

Vous pouvez télécharger le témoignage ici.

 

 

Quand les mobilisations s’élargissent (suite)

26 vendredi Mai 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, centres de répit, Dublin, Exilés, expulsions, solidarité

Luttes autour des Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là), mobilisations contre les expulsions, indignation devant les conditions du non-accueil : les mouvements locaux se croisent et s’additionnent (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici et là).

Avec Bordeaux, les Hautes-Alpes, Marseille et Paris, les Alpes de Haute-Provence et le Finistère.

Dans les Alpes de Haute-Provence, le Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron appelait le 24 mai à un rassemblement devant la préfecture de Dignes-les-Bains.

Dans le Finistère, le collectif Stop Dublin de Brest s’était déjà mobilisé contre les expulsions programmées de demandeurs d’asile en procédure Dublin hébergés au CAO de cette ville. Faute d’aboutir à une solution avec la préfecture, la Ligue des Droits de l’Homme lance une pétition et appelle à un rassemblement samedi 3 juin de 1h00 à 12h00, place de la Résistance à Quimper.

https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-m-le-pr%C3%A9fet-vous-pouvez-d%C3%A9dubliner-bcb9bbb0-6751-4349-9d25-622b18e9365c

 


 

Alpes de Haute-Provence :

Vous pouvez télécharger le tract du Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron ici.

« NON AUX EXPULSIONS DES DEMANDEURS D’ASILE.
DES PAPIERS POUR TOU.TES !

Le CAO de Sisteron a ouvert ses portes en octobre 2015 ; il devait constituer — comme l’avait dit le ministre de l’intérieur de l’époque dans une note datée du 7 décembre 2015 — un lieu de répit pour les nombreux réfugiés vivant alors à la rue, dans des bidonvilles, un lieu où aucune mesure coercitive ne serait prise contre eux.

Ce centre compte aujourd’hui 31 habitants de plusieurs nationalités (Soudanais, Érythréens, Afghans, Tchadiens), qui tous ont demandé l’asile en France en raison des persécutions dont ils étaient victimes dans leur pays. Ils sont parvenus chez nous au terme d’un périple long, éprouvant, dramatique ; sur la route, beaucoup d’entre eux ont vu mourir sous leur yeux un compagnon, un frère.

Ici ils ont commencé à se reconstruire, soigner leurs blessures, ils ont créé une collectivité amicale, tissé des liens, joué au foot, fait des balades, des fêtes, pris des cours de français, entourés de nombreux habitants solidaires.

Aujourd’hui 11 d’entre eux viennent d’apprendre qu’ils ne seraient pas admis à l’asile en France et voient peser sur eux la menace d’une expulsion vers un autre État européen (Italie, Allemagne, Norvège…) au motif d’un règlement européen inique (procédure « Dublin ») et dont les conséquences font renaître chez eux angoisses et pathologies diverses.

Ce règlement (n° 604/2013 UE) n’est pas d’application obligatoire et offre à chaque État membre en son article 17 la possibilité d’y déroger et d’examiner les demandes d’asile qui lui sont faites. Cette mesure discrétionnaire à d’ailleurs déjà été appliquée pour certains demandeurs d’asile récemment.

Ce qui a été fait pour quelques-uns doit l’être pour tous !
Tout en affirmant notre solidarité envers les demandeurs d’asile en lutte ici et là, partout en France, et notamment envers les grévistes de la faim d’Embrun, nous exigeons :

  • la levée immédiate de la procédure «Dublin» conformément au règlement 604/2013 en son article 17.
  • l’annulation des arrêtés préfectoraux de transfert pris à l’encontre des demandeurs d’asile.
  • l’accès pour tou.tes à l’asile en France. »

 


 

Finistère :

Un appel à rassemblement samedi 3 juin de 1h00 à 12h00, place de la Résistance à Quimper :

https://www.facebook.com/events/1515355748509096

Une page d’explication sur le « dédublinage » :

http://www.ldh-quimper.org/dedublinage/

Une pétition :

https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-m-le-pr%C3%A9fet-vous-pouvez-d%C3%A9dubliner-bcb9bbb0-6751-4349-9d25-622b18e9365c

« M. le Préfet, vous pouvez dédubliner !

C’est quoi, dédubliner ?
Cela veut juste dire : permettre à un migrant de déposer une demande d’asile en France, même s’il est en «procédure Dublin»

La «procédure Dublin» dit qu’une personne doit demander l’asile dans le premier pays européen où elle est entrée ou passée (ce qui n’est pas forcément son souhait).

Au moment du démantèlement du camp de Calais, le gouvernement a promis que les personnes qui acceptaient d’aller dans les «CAO» (Centre d’Accueil et d’Orientation) sortiraient de la «procédure Dublin», et pourraient donc déposer une demande d’asile en France.

Cette promesse a été globalement respectée dans le Finistère (merci !) et nous restons vigilants pour ceux qui ne le sont pas encore…

MAIS… les autres personnes (venant des camps de Grande-Synthe, Paris, ou étant dans d’autres hébergements d’urgence…) sont menacées d’expulsion de la France.

C’est une atteinte flagrante au principe républicain de l’égalité des droits !

Pour mieux comprendre, prenons par exemple les cas de Marwan et de Kamal*
(prénoms fictifs)

Marwan part du Soudan, passe par l’Italie, arrive à Calais et de là part en CAO à Brest : il est autorisé à demander l’asile en France.

Kamal part du Soudan, passe par l’Italie, arrive à Paris et de là part en CAO à Brest : il n’est pas autorisé à demander l’asile en France, la préfecture lui délivre un billet d’avion pour être expulsé vers l’Italie, où il est censé pouvoir demander l’asile.

Pourquoi est-ce si grave de devoir retourner en Italie ?
Parce que l’Italie ne peut assurer des conditions d’accueil dignes, au vu des arrivées très importantes sur son territoire, et surtout parce qu’il existe des accords entre l’Italie et le Soudan qui font craindre, à juste titre, que l’Italie n’expulse le réfugié vers le Soudan, qu’il a quitté parce que sa vie y était menacée.
Rapport Amnesty International

Une personne choisit de demander l’asile dans un pays pour des raisons objectives, et c’est en accord avec le respect des droits à la libre circulation inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (article 13).

M. le Préfet, vous POUVEZ rétablir cette égalité des droits !

Ce que nous vous demandons est en accord avec la loi : les accords de Dublin III vous permettent ce «dédublinage» :
Clause discrétionnaire énoncée à l’art. 17 al. 1 du Règlement de Dublin III :
« (…) chaque État membre peut décider d’examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée par un ressortissant de pays tiers ou un apatride, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le présent règlement. »

Nous ne vous demandons pas d’accorder le statut de réfugié à toutes ces personnes : nous vous demandons juste de leur permettre de déposer une demande d’asile. Cette demande sera examinée, acceptée ou refusée, mais ils auront au moins eu accès au droit fondamental de demande de protection de notre pays.

Vous aussi, vous souhaitez que M. le Préfet du Finistère permette aux personnes en procédure Dublin de déposer une demande d’asile ?
Signez déjà cette pétition en ligne, et vous pouvez venir pour le rassemblement qui aura lieu le samedi 3 juin, à 11h, place de la résistance à Quimper, afin de signer la pétition papier que nous remettrons ensuite à M. le Préfet du Finistère.

Signataire :
Ligue des Droits de l’Homme – Quimper
Ligue des Droits de l’Homme – Brest
Ligue des Droits de l’Homme – Concarneau
L’Auberge des Migrants
Utopia56 »

 

Théodore Caruelle d’Aligny : Sisteron.

Quand les mobilisations s’élargissent

25 jeudi Mai 2017

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Calais, centres de répit, Dublin, Exilés, expulsions, Paris, solidarités

Les mobilisations continuent contre la politique de non-accueil des exilé-e-s (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici et là), et tendent à élargir leur problématique.

À Bordeaux, où onze exilés sont en grève de la faim au centre de rétention où ils sont enfermés, un second rassemblement de soutien a eu lieu hier 24 mai, après celui du 19 mai.

Dans les Hautes-Alpes, à la suite de l’Appel d’Embrun, Tous Migrants publie un nouveau communiqué de presse en réaction à l’arrestation d’un travailleur social et d’un groupe d’exilés à la gare de Briançon.

À Marseille, le collectif Soutien Migrants 13 organise un rassemblement le 7 juin à 17h30 devant la préfecture, place Félix Baret, et appelle plus largement à une journée d’action.

À Paris, sans attendre le rassemblement revendicatif et festif du 2 juin, le collectif La Chapelle Debout donne rendez-vous ce soir à 18h porte de la Chapelle. Des collectifs proches des Républicains et la candidate de ce parti aux législatives ont en effet fait un coup médiatique sur la prétendue insécurité des femmes dans le quartier, qu’ils attribuent à la présence des « migrants ».

 


 

Bordeaux :

http://mcinformactions.net/Mobilisation-du-24-mai-pour-les-refugies-detenus-au-CRA-de-Bordeaux

Vous pouvez télécharger l’appel à mobilisation ici.

« 11 demandeurs d’asile enfermés au centre de rétention administrative de Bordeaux.

Après le rassemblement devant la Préfecture vendredi 19 mai 2017 et l’audience accordée à notre délégation, les jeunes soudanais demandeurs d’asile sont toujours privés de liberté au CRA (Centre de Rétention Administrative) et menacés d’expulsion vers l’Italie.

Ces demandeurs d’asile « dublinés » du CAO de Mérignac ont passé plusieurs mois en France, ils y ont appris le français, ils se sont insérés dans la vie locale, ont tissé des amitiés… tout cela pour être finalement arrêtés en Préfecture, mis en centre de rétention en attente d’une expulsion vers l’Italie où ils n’ont pas souhaité enregistrer leur demande d’asile.

Nous demandons :
– que ces jeunes retenus ne soient pas renvoyés en Italie
– qu’ils soient libérés du CRA de Bordeaux
– qu’ils puissent faire leur demande d’asile en France
– que ceux qui ont des rendez-vous ces prochains jours à la Préfecture ne soient pas à leur tour retenus et qu’ils puissent eux aussi effectuer leur demande d’asile en France.

Nous vous invitons tous à un nouveau rassemblement
Mercredi 24 mai 2017, à 12h
devant le CRA de Bordeaux
(Hôtel de police de Meriadeck, rue François de Sourdis)
Merci de relayer cet appel sur tous vos réseaux. »

 


 

Hautes-Alpes :

Vous pouvez télécharger le communiqué de presse ici.

« Communiqué de presse – Mouvement citoyen

Face aux reconduites expéditives à la frontière de migrants qui piétinent la loi française, et à l’hypocrisie de l’Etat dans la gestion de la question migratoire, le mouvement citoyen Tous Migrants appelle le Président Macron, élu depuis deux semaines, à tenir ses engagements en matière de droit d’asile et de solidarité européenne.

Tous Migrants demande de toute urgence une rencontre avec le Procureur de la République pour obtenir ses explications sur ces agissements illégaux des forces de l’ordre qui nous indiquent agir sur ses ordres.

Une réflexion urgente est lancée au sein du mouvement pour définir la forme pacifique la plus adaptée de solidarité inconditionnelle envers les migrants qui souhaitent demander l’asile en France.

RESUME DES FAITS : Hier en début d’après-midi, plusieurs migrants et un travailleur social dans l’exercice de sa fonction ont été arrêtés à la gare SNCF de Briançon, transférés à la police de l’air et des frontières (PAF) de Montgenèvre, où les ont rejoints une cinquantaine de citoyens pour leur signifier leur soutien. Après plusieurs heures de garde à vue, le travailleur social a été remis en liberté vers 20 h après un « rappel à la loi »… Quelques minutes plus tard, les citoyens ont assisté impuissants au renvoi forcé des étrangers en Italie par les forces de l’ordre françaises, en dépit de leur droit à demander l’asile. Ce départ a donné lieu à un comportement terrifiant du conducteur d’un véhicule de police qui a foncé sur la voie de gauche vers l’Italie, alors que quelques personnes s’étaient placées sur la chaussée. L’une d’elle a été heurtée.

Cet événement dénote un durcissement des instructions du Préfet des Hautes-Alpes et du Procureur de la République. Elle met aussi au jour la grande hypocrisie du système public de prise en charge des migrants. Face à cette situation, le mouvement citoyen Tous migrants :

1/ s’érige contre l’inégalité de traitement entre migrants, et le non respect des textes juridiques de droit à l’asile par les instances compétentes : L’événement d’hier illustre la distinction entre les « bons » migrants de CAO, qui peuvent entrer dans un processus administratif parce qu’ils viennent de Calais ou Paris (mais sont par ailleurs exposés au « dublinage » et renvoi en Italie ou ailleurs en Europe, un autre sujet) et ceux qui arrivent par leurs propres moyens à travers la montagne, au péril de leur vie, et à qui on nie le droit de demander l’asile en les reconduisant expéditivement en Italie sans leur signifier leurs droits et les laisser déposer leurs demandes

2/ rappelle à cette occasion l’importance d’adopter une approche citoyenne non-violente, déterminée par rapport à nos combats mais pacifiste dans sa méthode. De ce point de vue, le mouvement citoyen Tous Migrants ne saurait s’associer aux débordements ou provocations de certains militants, même si nous nous retrouvons sur la cause. Les citoyens doivent continuer à se mobiliser pacifiquement pour veiller au respect des droits humains fondamentaux, en particulier du droit d’asile qui découle principalement du préambule de notre Constitution et de la convention de Genève sur les réfugiés de 1951

3/ exhorte le président Macron à faire preuve de cohérence en concrétisant les engagements qu’il a pris lors de la campagne électorale, en matière de politique d’accueil mais aussi de soutien à une Union européenne plus harmonieuse. Ces engagements ne sont pas compatibles avec les libertés que s’octroient les forces de l’ordre, verbales et physiques, pour appliquer des instructions qui de surcroit sont illégales (un migrant a le droit de déposer une demande d’asile en préfecture, sans préjuger de la suite de la procédure – on ne peut l’en empêcher par une obstruction physique à sa démarche et sa reconduction sous escorte). Même si l’incident ne se situait pas dans le cas précis de dublinage, il touche à un problème commun avec le combat actuellement mené contre le dublinage (voir appel d’Embrun joint) : les agissements actuels ne sont pas conformes au souci affiché de solidarité européenne : reconduire des personnes dans un pays, l’Italie, déjà submergé par l’afflux de réfugiés est d’autant moins compréhensible dans le contexte du programme du président Macron nouvellement élu, qui a fait de la relance de l’esprit européen un de ses fers de lance.

4/ demande de toute urgence une rencontre avec le Procureur de la République pour obtenir ses explications sur :
– la conduite illégale de la PAF vis-à-vis des migrants qui passent la frontière pour demander asile en France,
– les mesures prises ou potentielles envers toute personne, quel que soit son statut, pouvant leur apporter une aide en toute humanité,
– le comportement grave et dangereux de certains éléments de la police des frontières dont nous avons été témoin.

Une réflexion urgente est lancée au sein du mouvement pour définir la forme pacifique la plus adaptée de solidarité inconditionnelle envers les migrants qui souhaitent demander l’asile en France.

Cette réflexion et cette mobilisation s’intégreront au cadre plus vaste des initiatives que nous allons amplifier au plan alpin, national et international avec les autres membres de l’inter collectif alpin, à la suite de l’Appel d’Embrun lancé le 18 mai dernier. »

 


 

Marseille :

« Appel de el Manba/SoutienMigrants13 à mobilisation contre les expulsions et l’isolement:

Contre les expulsions, brisons l’isolement !

La machine à expulser devient de plus en plus organisée :

La prise d’empreintes violente et forcée qui est imposée dans les « pays d’entrée » en Europe coupe de fait l’accès aux droit des demandeurs d’asile.

Depuis 2016, l’utilisation de la force lors de la prise d’empreintes des personnes migrantes, dans les territoires aux frontières internes de l’Europe (Italie, Hongrie, Grèce, …) devient quotidienne.

Du fait du Règlement Européen Dublin III, qui prévoit le renvoi des migrant-e-s vers les premiers pays d’Europe où ils et elles ont été enregistré-e-s, cette pratique de fichage forcé empêche les personnes fuyant guerres et dictatures de pouvoir déposer une demande d’asile dans le pays de leur choix.

En effet, les renvois des personnes dans les pays dits « d’entrée » deviennent désormais systématiques en France. Cette situation laisse nombre de personnes dans des conditions de vie insupportables, quand elles ne vire pas au cauchemar puisque, sous la pression de l’Union Européenne, les pays d’entrée – tout comme les pays avec un haut quota de refus de demandes d’asile – renvoient les personnes concernées vers leur pays d’origine, ceux-là mêmes que ces personnes ont fui. Ainsi, la Norvège a déjà approuvé des renvois en Afghanistan, l’Italie – et aujourd’hui la France – expulse vers le Soudan, sous l’aile des accords stipulés dernièrement entre chefs d’état européens et dictatures d’Afrique.

Les outils de contrôle des personnes « non-souhaitées » sur le territoire français se fondent sur une politique de dispersion et de non-transparence pour faciliter la mise en pratique des expulsions. Cette politique d’enfermement et d’isolement mise discrètement en place par l’État permet donc, à la fois, de limiter le contact et la communication entre personnes illégalisées et soutiens solidaires, de dissimuler sa sinistre politique de rejet et aussi de masquer les révoltes et protestations qui peuvent s’en suivre. Ce système coercitif destiné à maintenir dans l’ombre les personnes en attente de décision se matérialise physiquement partout sur le territoire dans ces divers lieux d’enfermement : centres de rétention, zones d’attentes aux frontières, aéroports et gares, prisons de droit commun pour les personnes refusant leur expulsion… Les nouveaux centres créés, tels les CAO ou les PRAHDA, remplissent également ces fonctions de concentration, contrôle et dissimulation. Leur gestion, déléguée à des associations concourantes sur des marchés publics, peut bien s’apparenter, pour ces dernières, à une collaboration, à un rôle de « tampon » entre les publics et l’État.

Les expulsions vers les pays d’origine augmentent. Depuis décembre 2016, une 30taine de Soudanais se sont vus menacés d’expulsion vers le Soudan, et certains d’entre eux l’on effectivement été. En effet, les autorités françaises ont entamé ces derniers mois des procédures d’expulsion pour un nombre croissant de demandeurs d’asile en provenance du Soudan sans prendre en compte la situation de guerre qui sévit dans plusieurs régions de ce pays et notamment au Darfour, dans les Monts Nouba, dans le Nil Bleu (le Quai d’Orsay déconseille fortement au ressortissants français de se rendre dans ces zones), ni les atteintes graves contre les droits de l’Homme dans l’ensemble du pays. La France semble ignorer que le général Omar El Bechir est le seul chef d’État en exercice qui soit poursuivi par le Tribunal Pénal International (TPI) pour des accusations de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La France ne semble plus se souvenir non plus que les dispositions des conventions internationales interdisent le renvoi d’un demandeur d’asile dans son pays d’origine, si cela doit mettre sa vie en danger.

On peut alors se demander pourquoi, alors que les conditions de vie dans les pays fuis par les demandeurs et demandeuse d’asile ne se sont pas améliorées voire ont même empiré, les expulsions vers leurs pays d’origines continuent d’augmenter.

La réponse c’est le profit.

Les profits de quelques uns à la tête des États européens et de certains des pays où les populations souffrent et qu’elles quittent en traversant les frontières les plus mortelles du monde.

Le profit au détriment des gens qui arrivent en France et en Europe après une traversée périlleuse de la Méditerranée et un voyage long et éprouvant à travers plusieurs pays avec les conséquences physiques et psychologiques que l’on peut imaginer sur ces personnes quittant leurs pays et leurs familles.

Arrivés en France, ils sont contraints de dormir dans les rues des grandes villes et déposent leur demande d’asile dans des conditions indignes malgré l’aide et les efforts déployés par les ONG.

Dans cette logique de profit, la politique des expulsions est donc intégrée dans une politique beaucoup plus large d’externalisation des frontières européennes dans des pays tiers (Libye, Turquie…) et les pays d’origine des demandeuses et demandeurs d’asile. Des accords (Accord de la Valette, Processus de Khartoum, Accord avec l’Afghanistan) facilitent les expulsions des demandeuses et demandeurs d’asile depuis l’Europe et donnent des fonds européens directement aux dictateurs de l’Afrique pour contrôler leurs frontières. L’exemple du financement direct d’une ancienne milice de Djanjawids (les acteurs principaux des violences au Darfour) qui contrôle la frontière du Soudan avec la Libye.

Les dictateurs de ce monde en profitent bien : sous couvert d’accords et des fonds européens ils peuvent cacher les violences contre leur population et améliorer leur image auprès de la communauté internationale.

Cela va se traduire cette année lors du G20 à Hambourg en Juillet et lors de la « Conférence d’Afrique » à Berlin en Juin. Ces deux événements ciblent officiellement « le partenariat international », ce qui signifie : plus de fonds et d’accords pour fermer les frontières.

MOBILISONS-NOUS CONTRE CETTE POLITIQUE
LIBRE CIRCULATION ET INSTALLATION POUR TOU.TE.S !!

Cette mobilisation n’entend pas se fixer sur des moyens d’actions, ou sur un discours politique particulier. La diversité des réalités locales engendre la diversité des pratiques, retrouvons nous autour d’un mot d’ordre clair et fort :

Contre les expulsions, brisons l’isolement !

Nous appelons à une journée d’action le 7 Juin, qui prendra la forme que chaque collectif ou individu jugera la plus opportune (manifestation, rassemblement, retransmission directe de témoignages de détenus à la radio, diffusion de lettres, collage d’affiches…).

À Marseille : Rassemblement le 7 Juin à 17h30 devant la Préfecture Place Félix Baret»

 


 

Paris :

https://www.facebook.com/CollectifLaChapelleDebout/

 

Expulsions vers le Soudan : quelques joies

23 mardi Mai 2017

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Calais, Exilés, expulsions, solidarité, Soudan

Les tentatives d’expulsion vers le Soudan se sont multipliées ces derniers mois, les expulsions effectives aussi, mais les libérations aussi, parfois très rapides, lors des premiers recours qui sont faits au début de l’enfermement en centre de rétention, ou plus tardivement, parfois de haute lutte.

Quelques exemples de personnes pour lesquelles nous avions lancé une alerte ces derniers mois, et qui ont été libérées.

Ainsi, Monsieur Yousouf, arrêté à Ouistreham (qui est le port maritime de Caen, avec des liaisons ferry vers le Royaume-uni) et enfermé au centre de rétention de Rennes pour être expulsé vers le Soudan. Il a été libéré parce qu’il a demandé l’asile lorsqu’il était au centre de rétention, et que le préfet n’a pas fait les démarches nécessaires au maintien de l’enfermement pendant la durée d’examen de sa demande.

Le parcours de Mohamed Yacoub témoigne de l’acharnement particulier de la préfecture du Pas-de-Calais. Accueilli dans un foyer pour mineurs, donc reconnu comme tel, il choisit de reprendre la route vers le Royaume-uni. Arrêté à Calais, il se déclare majeur, croyant être libéré plus vite. Il est placé en rétention pour être expulsé vers le Soudan. Pour contourner la jurisprudence des tribunaux du Pas-de-Calais qui annulent les décisions d’expulsion vers les pays comme le Soudan, il est transféré au centre de rétention de Oissel, près de Rouen, où les tribunaux jugent différemment. Malgré tout, il est finalement libéré. La préfète du Pas-de-Calais, passant par-dessus la décision du tribunal, prend un nouvel arrêté de placement en rétention et l’envoie cette-fois à Plaisir, dans les Yvelines. Le tribunal administratif de Versailles annule ce nouvel arrêté au nom de l’autorité de la chose jugée par le tribunal de Rouen. Mohammed Yacoub est donc libre, et choisit de demander l’asile en France.

À Marseille, Ahmad Ali, qui avait échappé à l’expulsion en refusant d’embarquer dans l’avion (voir ici et là), vient d’obtenir l’asile en France. Il est encore poursuivi pour ce refus d’embarquement (voir ici et là), qui est un délit en droit français (« soustraction à une mesure de reconduite à la frontière »), mais sa reconnaissance comme réfugié met en lumière à la fois la légitimité de ses craintes en cas d’expulsion, qui l’ont conduit à refuser d’embarquer, et l’illégitimité de son placement en rétention alors qu’il venait d’arriver en France et n’avait pas eu matériellement le temps ni la possibilité de demander l’asile.

Un message que font circuler les personnes qui le soutiennent :

« Pour celles et ceux qui ont suivi l’affaire de «Ali Ahmad», soudanais  rencontré par Al Manba au CRA de Marseille où la France tentait de  l’expulser après lui avoir réfusé le droit a une demande d’asile dans  des conditions avec au moins une façade équitable, cherchant a  l’expulser par deux fois au Soudan puis à le condamner pour refus  d’obtempérer à une décision de justice, maintenu sous contrôle  judiciaire dans l’attente du rendu de son jugement le 19 juin (la  procureure ayant requis 3 mois fermes, 10 ans d’interdiction de territoire & placement en CRA à la levée d’écrou en vue d’une nouvelle  expulsion) …

Ce même «Ali Ahmad» vient d’être reconnu réfugié par la CNDA !

La CNDA fait un pied de nez à toutes ces décisions obtues des juges  administratifs et judiciaires, à l’OFPRA expéditive en centre de  rétention,

La poursuite pénale va sans doute en prendre conséquence et tomber …

Un peu d’espoir, et un encouragement à continuer à se mobiliser et  soutenir les personnes même dans les impasses les plus profondes de  cette république,

HURRIYA ! »

 

Wilhelm Hammershol : Intérieur.

Paris : rassemblement le 2 juin porte de la Chapelle

22 lundi Mai 2017

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Asile, Calais, droits, Dublin, Exilés, hébergement, mineurs, Paris, politiques migratoires, solidarité

Pas plus que les précédentes, l’expulsion le 9 mai dernier des campements de la porte de la Chapelle à Paris, près du camp « humanitaire » (voir ici et là) mis en place par la mairie et l’État, n’a réglé quoi que ce soit. Les capacités d’accueil sont insuffisantes, la volonté d’accueil n’est pas au rendez-vous (voir ici, ici et là). Les droits des personnes ne sont pas respectés, et dès le soir de l’expulsion des exilé-e-s dormaient dans les mêmes parages dans des conditions encore plus précaires.

Alors que les interpellations se multiplient en lien avec les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là), le règlement européen Dublin III (voir ici, ici, ici, ici, ici et là), la situation des exilé-e-s à la frontière britannique, le collectif Solidarité Migrants Wilson invite à un rassemblement « revendicatif et festif » vendredi 2 juin de 18h à 23h porte de la Chapelle.

 

https://www.facebook.com/events/715311468648525/

« RASSEMBLEMENT LE 2 JUIN PORTE DE LA CHAPELLE

Nous invitons tous les Parisien.ne.s et les banlieusard.e.s, toutes les associations et les collectifs d’aide aux migrants à nous rejoindre
vendredi 2 Juin à partir de 18H00 à La Porte de la Chapelle
pour un rendez-vous revendicatif et festif.
Nous préparerons en musique le dîner tous ensemble avec les réfugiés.

Nous souhaitons interpeller les candidats aux élections législatives, les médias et l’opinion sur la situation à la Porte de la Chapelle, reflet des insuffisances et des drames qu’on retrouve sur tout le territoire.

Faites passer le mot à toutes les personnes sensées de votre entourage et à vos amis, tous les musiciens et les artistes sont les bienvenus quel que soit leur style, et toutes les petites mains pour cuisiner.
Venez surtout avec tout votre cœur et l’ouverture pour rencontrer et échanger 🙂

Tous ensemble, nous interpellerons les pouvoirs publics et demandons aux candidat.e.s aux législatives de se joindre à notre rassemblement et préciser de quelle manière ils comptent contribuer à faire appliquer les points suivants :

– La prise en charge par les autorités publiques de l’accueil des enfants et adultes migrants dans le respect de la dignité et des droits humains.

– Un plan d’urgence pour cet été, pour assurer les besoins élémentaires (nourriture hébergement et accès aux soins) et éviter des morts.

– L’application réelle du droit d’asile (Possibilité de déposer effectivement sa demande d’asile en France, l’arrêt des renvois vers des pays où l’intégrité des personnes n’est pas garantie. La remise en cause des accords de Dublin)

– Le respect des lois par ses représentants (la loi sur la protection des mineurs n’est pas appliquée et à Paris des centaines d’enfants et d’adolescents ne sont pas pris en charge. La Convention de Genève, et les accords de relocalisation, entre autres ne sont pas respectés)

– L’arrêt de la criminalisation de la solidarité sous quelque forme que ce soit. Les procès de personnes aidant les migrants se multiplient ainsi que les interdictions de distribution de nourriture. A Paris, les personnes distribuant la nourriture sont régulièrement soumises à des intimidations. »

 

Photo : collectif Solidarité Migrants Wilson.

Lettre des associations au nouveau président de la république

20 samedi Mai 2017

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bidonvilles, Calais, Dunkerque, Exilés, expulsions, logement, Paris, politiques migratoires, solidarité

À partir de 2002, dans la suite de la fermeture du Centre de Sangatte, la mise en spectacle de la destruction des bidonvilles s’est voulu l’illustration d’une politique de « fermeté » à l’encontre des « indésirables », personnes ou populations dont le gouvernement s’arrogeait le droit de décider qu’elles n’avaient pas à être là. Politique qui masquait le recul des politiques de solidarité et le développement du mal-logement.

En 2012, le changement de majorité a débouché sur la circulaire du 26 août 2012, qui proposait une méthode de préparation en amont et d’accompagnement des personnes vers le logement et une meilleure intégration lors des expulsions de bidonville. Était créée la DIHAL (Direction Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement), chargée de coordonner la mise en œuvre de cette politique.

Vous pouvez télécharger la circulaire du 26 août 2012 ici.

Une circulaire n’est qu’indicative, elle ne peut pas être invoquée devant les tribunaux comme une loi ou un décret. Dans les faits, elle n’a que rarement été appliquée, et au-delà de l’affichage la politique menée est restée la même.

Un nouveau président de la république vient d’être élu. En se basant sur une déclaration qu’il leur avait faite, à dire vrai succincte, des associations l’interpellent sur une politique à mener respectueuse des personnes et de leurs droits.

 

« Lettre ouverte au Président de la République : « plus d’expulsion sans solution ! »

L’association Terre d’errance a pris l’initiative d’une lettre ouverte au nouveau Président de la République, concernant les expulsions passées et à venir, revendiquant la nécessité de solutions alternatives à l’expulsion systématique des bidonvilles et des squats. Cette lettre a été co-signée par plusieurs associations nationales et locales.

Monsieur le Président,

Dans votre réponse du 20 avril dernier à l’interpellation du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope concernant les expulsions de bidonvilles et de squats, vous écriviez ceci :

« Nous privilégions une approche pragmatique. D’une manière générale, les bidonvilles et squats n’ont pas vocation à perdurer. Les conditions d’hygiène y sont souvent indignes et représentent une menace pour la santé de ses habitants. Dans certains cas, les relations tendues avec le voisinage viennent ajouter troubles à l’ordre public. Toutefois, la destruction sans solution alternative est une méthode aussi hypocrite que coûteuse et inefficace. Il revient donc à la puissance publique, en lien avec les habitants, les riverains et les associations de trouver des solutions avant chaque destruction ou évacuation, pour que celle-ci ne se traduise pas par la création simultanée d’un nouveau camp. »

Désormais, ce n’est plus au candidat mais au Président que l’interpellation s’adresse. Comment s’organiser pour que nouvelles expulsions n’aient plus lieu, sans solution adaptée et avec la même inefficacité, reproduisant autant de nouveaux bidonvilles aux mêmes endroits ou presque ?

A Calais depuis la destruction du bidonville en octobre dernier et à Grande-Synthe depuis l’incendie du mois de mars, la situation est inédite : il est interdit de donner une tente aux personnes sans abri qui sont pourtant plusieurs centaines.

A Norrent-Fontes, 70 personnes sont actuellement menacées d’expulsion d’un bidonville, sans solution adaptée. Or, leur situation illustre parfaitement l’hypocrisie que vous relevez. Ce bidonville existe depuis presque 20 ans, il a été installé par la mairie et identifié par les services de la préfecture et plusieurs députés. Les femmes et les hommes qui y vivent ont été reconnu-e-s par le Juge judiciaire dans le respect de leurs droits fondamentaux. En effet, le Tribunal de Grande Instance de Béthune ainsi que la Cour d’Appel de Douai ont rendu des décisions motivées refusant l’expulsion de leur lieu de vie. Or, depuis quelques jours, diverses visites des forces de l’ordre et des services de l’État nous font craindre d’éventuelles édictions d’un arrêté préfectoral d’expulsion. Un tel arrêté, qui serait donc pris aux mépris des décisions judiciaires protégeant les exilé-e-s et leurs libertés fondamentales, constituerait un véritable détournement de pouvoir et, surtout, comme vous l’avez indiqué, une hypocrisie coûteuse et inefficace puisqu’à ce jour il n’y a aucune solution alternative d’accueil de ces exilé-e-s de passage dans le Calaisis.

Ailleurs, au moins quinze bidonvilles et squats sont menacés de destruction et plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants craignent une expulsion : à Champs sur Marne, plus de 90 personnes sont visées par une expulsion prévue ce jeudi 18 mai,

  • à Choisy Le Roi, 80 personnes redoutent l’expulsion d’un jour à l’autre
  • à Sucy en Brie, 30 personnes seront bientôt expulsées du squat où elles vivent,
  • à Alfortville 15 personnes pourraient être expulsées dès la fin de l’année scolaire,
  • à Rungis, une expulsions de 180 à 200 personnes est annoncée pour la fin de l’année scolaire
  • à Evry, 80 familles sont menacées par un arrêté municipal édité le 9 mai 2017,
  • à Osny, un foyer de 11 personnes ainsi qu’un autre de 4 personnes, toutes ressortissantes de l’union européenne pourraient subir une expulsion le 23 mai,
  • à Triel sur Seine, ce sont 42 familles qui redoutent d’être expulsées,
  • à Villeneuve Saint Georges la municipalité vient d’émettre un arrêté d’expulsion qui concerne une centaine de personnes,
  • Aix, Arles, St Denis, Lille et Ronchin, des expulsions sont annoncées.

Monsieur le Président, comment justifier un tel acharnement à détruire des abris de fortune qui seront reconstruits dans des conditions plus difficiles encore ? Les exemples de Steenvoorde, Calais ou Dieppe, l’ont récemment illustré, ainsi que vous le dénonciez tout à fait justement dans votre réponse au Collectif National Droits de l’Homme Romeurope.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous vous demandons un moratoire sur toutes les expulsions de bidonvilles et de squats, afin de ne pas empirer la précarité des personnes et de donner les délais suffisants aux élus, aux services de l’État, aux habitant-e-s et aux organisations associatives de se pencher ensemble sur les difficultés des situations pour tenter d’y trouver des réponses adaptées et respectueuses des droits fondamentaux.

Comptant sur votre approche nouvelle et dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération,

Voir la décision de la Cour d’Appel de Douai du 6 avril 2017 sur le bidonville de Norrent-Fontes.

Le 19 mai 2017

Organisation signataires :

- Organisation nationales

  • Fondation Abbé Pierre
  • GISTI
  • Gynécologie Sans Frontière

- Organisation locales ou régionales

  • ACC Minorités Visibles
  • Aide Migrants Solidarité (AmiS) Téteghem
  • Arras Solidarité Réfugiés
  • l’Auberge des Migrants
  • la Brique
  • Carrefour des Solidarités du littoral Nord
  • Collectif Romeurope 94
  • ECNou
  • Itinérance Cherbourg
  • Ligue des Droits de l’Homme de Dunkerque
  • Ligue des Droits de l’Homme Hauts de France
  • MRAP du Littoral Dunkerquois
  • Planning Familial 62
  • Salam Nord Pas de Calais
  • Secours Populaire Français, comité de Vendin/Oblinghem
  • Terre d’Errance (Norrent-Fontes)
  • Terre d’Errance Steenvoorde »

Vous pouvez consulter et télécharger la décision de la cour d’appel de Douai ici.

 

CAO et Dublin – Appel d’Embrun – grèves de la faim à Embrun et Bordeaux

19 vendredi Mai 2017

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Calais, centres de répit, Dublin, Dunkerque, Exilés, expulsions, Paris, solidarité

À Embrun, vingt-et-un exilés hébergés au Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là) pour contester la menace de leur expulsion vers le pays responsable de leur demande d’asile selon le règlement européen Dublin, généralement le pays de leur entrée dans l’Union européenne.

Le mouvement de soutien (voir ici et là) élargit ses perspectives par un appel aux associations et collectifs investis sur le sujet en France et en Europe à rejoindre leurs revendications, par une lettre au nouveau président de la république, tandis que la préfecture des Hautes-Alpes reste fermée au dialogue et tente de disperser les grévistes de la faim en les transférant dans d’autres centres.

À Bordeaux, des demandeurs d’asile en procédure Dublin hébergés au CAO de Mérignac ont été enfermé au centre de rétention de Bordeaux suite à leur arrestation lorsqu’ils se rendaient à des convocations en préfecture. Ils sont onze maintenant en grève de la faim.

Un rassemblement a eu lieu aujourd’hui à midi devant la préfecture. Une lettre ouverte est envoyée à la préfecture et une pétition circule :

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-de-la-gironde-pour-que-les-exil%C3%A9s-du-cao-de-m%C3%A9rignac-puissent-demander-l-asile-en-france

 


 

Embrun :

Vous pouvez télécharger l’Appel d’Embrun ici.

Vous pouvez télécharger la lettre au président de la république ici.

 

« -Appel d’Embrun-

La Cimade 05 – Réseau Hospitalité 05 – Réseau Welcome 05 – Réseau Éducation Sans Frontières 05 – Tous Migrants – Icare 05 – Chemins Pluriels – Solidaritat Ubaye – Collectif Aspres sur Buech – Collectif Guillestre – Un toit, un Droit – Association
Bonvenon – Article 1er- Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron – Collectif Ensemble – La pastorale des migrants du diocèse de Gap.

Depuis de nombreux mois, nous sommes témoins des faits suivants :
⁃ reconduites forcées aux frontières de migrants et de mineurs isolés se trouvant sur le sol
français vers l’Italie.
⁃ reconduites forcées de migrants dits « dublinés » souhaitant demander l’asile vers d’autres pays européens.
⁃ militarisation des frontières
⁃ application d’un « délit de solidarité » envers les citoyens solidaires

Aujourd’hui :
⁃ À leur initiative, 21 migrants font la grève de la faim à Embrun depuis le 10 mai, suite à
la notification pour deux d’entre-eux d’expulsion le 23 mai vers la Norvège. Ils
revendiquent que la procédure Dublin soit levée pour l’ensemble de leur groupe
⁃ La santé mentale de nombreux migrants et demandeurs d’asile est mise à mal en raison
de l’incertitude quant à leur sort et l’angoisse d’être rejetés vers ce qu’ils ont du fuir
⁃ Des migrants se trouvent à nouveau en errance en France ou dans le pays où ils sont
renvoyés car sans solution de statut
⁃ Des mineurs isolés sont livrés à eux même dans les rues

Au final, le règlement de Dublin aboutit à la fabrique de clandestins.

Il est temps que la société civile européenne dise STOP à ces entraves aux droits qui sont au fondement de notre pays et de la construction européenne.

Nous appelons toutes les associations et autres collectifs nationaux qui luttent en faveur du respect des droits humains fondamentaux à s’unir et à solliciter de concert le nouveau gouvernement pour :
⁃ L’arrêt et l’annulation de toutes mesures d’expulsion au prétexte des accords de
Dublin ;
⁃ Le droit pour toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le
pays de son choix.

Nous appelons les associations et autres collectifs européens qui luttent en faveur du
respect des droits humains fondamentaux à s’associer à notre requête auprès de leur
gouvernement respectif, car cette requête est celle de l’Europe dans son ensemble.

À Embrun, le 18 mai 2017 »

 

« Communiqué n°3 de l’Inter collectifs Migrants Alpin (1)

Malgré nos attentes, nos demandes argumentées, notre mobilisation, la grève de la faim des 21 personnes soudanaises et érythréennes engagée depuis le 10, l’entretien entre 2 responsables du collectif Icare (Embrun) et le secrétaire général de la préfecture n’a rien donné.

La Préfecture ne démord pas de ses injonctions envers les grévistes sommés de cesser leur grève de la faim et de son obstination à appliquer le règlement, gommant au passage sa responsabilité et son pouvoir discrétionnaire en matière de « dédublinage ». Aucune prise en compte de nos demandes ni de celles des grévistes. Pire, nous avons appris par ailleurs que 6 migrants, dont plusieurs grévistes, seront transférés demain à Gap à 10h.

Par conséquent, l’Inter collectifs décide d’appeler à un rassemblement dans le calme et la dignité demain matin dès 9h devant le CAO d’Embrun pour exprimer notre soutien aux grévistes et à l’ensemble des personnes en demande d’asile qui subissent les effets délétères des politiques actuelles.

D’autres initiatives seront engagées rapidement.

Nous appelons tous les collectifs de France, d’Italie et des autres pays européens à s’associer à ce combat pour le droit de toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le pays de son choix et à soutenir la lutte pour la dignité et la vie en paix des 21 personnes en grève de la faim

Nous appelons le nouveau gouvernement à prendre en compte les demandes des milliers de citoyens engagés dans nos collectifs, à annuler toutes mesures d’expulsion engagées au prétexte des accords de Dublin, et à engager sans tarder une large concertation pour établir le droit pour toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le pays de son choix.

(1) La Cimade 05 – Réseau Hospitalité 05 – Réseau Welcome 05 – Réseau Éducation Sans Frontières 05 – Tous Migrants – Icare 05 – Chemins Pluriels – Solidaritat Ubaye – Collectif Aspres sur Buech – Collectif Guillestre – Un toit, un Droit – Association Bonvenon – Article 1er- Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron – Collectif Ensemble – La pastorale des migrants du diocèse de Gap – Collectif Réfugiés du Vaucluse »

 


 

Bordeaux :

« Rassemblement devant la Préfecture (entrée principale côté Tram)
Vendredi 19 mai 2017, 12h

Pour exiger leur libération et le traitement de leur demande d’asile en France. »

Pétition de soutien :

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-de-la-gironde-pour-que-les-exil%C3%A9s-du-cao-de-m%C3%A9rignac-puissent-demander-l-asile-en-france

 

La lettre ouverte au préfet :

« Bordeaux, le mercredi 17 mai 2017

A Monsieur le Préfet de la Gironde

Objet : URGENT : demande de réexamen de la situation des personnes hébergées en CAO

Dix jeunes demandeurs d’asile, de nationalité soudanaise, sont actuellement retenus, dont certains depuis plus de huit jours, au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Bordeaux.

Ces personnes sont toutes issues du Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO) de Mérignac, transféré désormais à Bordeaux Ravezies.

Elles se sont présentées volontairement à leur rendez-vous aux guichets de la Préfecture, où elles ont été interpellées et conduites au CRA. D’autres, convoquées ces prochains jours aux guichets de la Préfecture, pourraient subir le même sort.

Ces jeunes sont enregistrés dans le cadre de la procédure d’asile « Dublin » car ils sont passés par l’Italie. Pourtant ces jeunes déclarent qu’ils ont été contraints de donner leurs empreintes en Italie. Tous y ont vécu dans des conditions difficiles et certains ont été victimes de mauvais traitements et/ou de violences.

Etant hébergés et encadrés par un CAO, dispositif créé par l’État afin de prendre en charge les centaines de personnes vivant dans les rues de Calais ou de Paris qui souhaitaient déposer en France une demande d’asile, nous ne comprenons pas la décision de les transférer en Italie et encore moins cette mesure de privation de liberté.

D’autres personnes hébergées en CAO ont été « dédublinées » et ont eu la possibilité d’accomplir toutes leurs démarches et procédures de demande d’asile en France.

Les personnes actuellement retenues au CRA de Bordeaux sont fragiles et désespérées de voir que leur accueil en CAO débouche sur une privation de liberté et leur renvoi en Italie.

Monsieur le Préfet, l’ensemble des signataires de ce courrier, représentant un large public de citoyens sensibles à la cause des personnes souhaitant se réfugier en France, au nom de l’égalité de traitement et de motifs exceptionnels et humanitaires, sollicitent de votre bienveillance :
– que ces jeunes retenus ne soient pas renvoyés en Italie
– qu’ils soient libérés du CRA de Bordeaux
– qu’ils puissent faire leur demande d’asile en France
– que ceux qui ont des rendez-vous ces prochains jours à la Préfecture ne soient pas à leur tour retenus et qu’ils puissent eux aussi effectuer leur demande d’asile en France.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations respectueuses.

RESF 33 – ASTI Bordeaux – La Cimade – Association ARTS (Accueil Réfugiés Talence Solidarité) – AC!Gironde – EELV Aquitaine – UJFP Aquitaine – Ensemble ! Gironde – FSU33 – Médecins du Monde Délégation Aquitaine – Rénovation – AREVE. »

 

André Lhote : Entrée du bassin à flot, à Bordeaux.

Destructions d’abris à Grande-Synthe – possible rafle à Calais

18 jeudi Mai 2017

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Calais, Dunkerque, Exilés, expulsion, harcèlement policier, politiques migratoires

Alors que la formation du gouvernement et la campagne législative accaparent l’attention des médias, la répression se durcit à la frontière britannique.

À Grande-Synthe, les exilé-e-s n’ont pas disparu avec l’incendie du camp de réfugié-e-s de la Linière (voir ici et là). Les conditions de vie sont simplement devenues beaucoup plus précaires et les personnes plus vulnérables. La pression policière est forte, des patrouilles à cheval ont même été mises en place pour débusquer les exilé-e-s dans les dunes et les bois.

http://www.lavoixdunord.fr/160111/article/2017-05-09/la-police-cheval-pour-dissuader-les-migrants-de-s-installer-au-puythouck

Aujourd’hui jeudi en fin d’après-midi, la police a saccagé les abris précaires et détruits les couvertures des quelques deux cents cinquante personnes qui dormaient dans le bois de Puythouck à Grande-Synthe https://goo.gl/maps/TJYXcqVR7yv . Des familles ont été hébergées par la mairie. Pour les autres, la vie est juste plus dure. Le temps est à la pluie.

http://www.lavoixdunord.fr/164883/article/2017-05-18/un-campement-de-fortune-du-puythouck-ou-survivaient-des-migrants-evacue

Selon plusieurs sources, des places auraient été réservées dans des centres de rétention partout en France par le ministère de l’intérieur pour des exilé-e-s de Calais. Une importante rafle serait donc en préparation.

 

Viktor Vasnetsov : Le Chevalier à la croisée des chemins.

 

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