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En guise d’introduction au week end « la saveur de l’autre » au Channel, Lilian Thuram venu présenter l’idée que l’humanité doit digérer son histoire encore récente d’esclavagisme, de colonisations, d’apartheid, de sexisme, qui ont conditionné les mentalités à créer des catégories.
Les personnes racistes ont un problème. Il faut les aider à comprendre qu’aucun humain ne peut avoir plus de droits qu’un autre.
Les victimes du racisme, elles, doivent pouvoir s’affirmer, refuser d’être stigmatisées, sortir de la catégorie où d’autres veulent les enfermer.
Se parler, s’écouter, s’expliquer, vivre le multiculturalisme qui est une richesse, pour contrer une ambiance médiatique mettant trop en avant certaines thèses nauséabondes comme si elles étaient devenues une normalité et affirmer que l’être humain ne peut pas vivre sans liens.
Lilian a convié des habitants du bidonville du port à témoigner de leurs parcours et du racisme qu’ils vivent au quotidien à Calais.
extraits de leurs paroles:
« On nous appelle tous ‘migrants’ alors que nous sommes tous différents, de pays différents, avec des parcours de vie différents. »
« Hier, des racistes sont venus sur le camp pour frapper, un de mes amis a subi leur violence mais la police ne fera pas d’enquête. Pourtant nous sommes des êtres humains, pas des animaux. »
« La plupart des gens ici ignorent pourquoi on est là et ne comprennent pas qu’on a fuit la guerre ou des persécutions politiques ou religieuses. »
« La France a beaucoup volé à l’Afrique, mais nous ne voulons rien volé à la France, juste y trouver la liberté, l’égalité, la paix qui n’existe pas chez nous. »
« De toute ma famille, il ne me reste que ma soeur, en Angleterre. On peut me frapper, vouloir m’enfermer, j’essaierai toujours de toutes mes forces de la rejoindre. »
« Je n’en veux pas aux racistes. Je suis étranger ici. Il faut leur expliquer qu’on n’est pas là par choix mais pour fuir une vie d’insécurité. »
tableau offert par un artiste calaisien à Lilian Thuram
