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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives de Tag: Dunkerque

Photos d’une frontière

14 mercredi Fév 2018

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Bruxelles, Calais, campements, Dunkerque, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, Paris, politiques migratoires, solidarité

La frontière avec l’Angleterre peut être un concept flou.
Il n’y a pas que Calais, comme port, même si ça reste là ou il y a plus de trafic vers outre-Manche. Et avant d’être a Calais, ce trafic est ailleurs. Avec endurcissement de la frontière, plus d’infrastructures, grilles et contrôles, des exile.es tentent le passage d’autres lieux, le long des routes vers Calais, dans d’autres villes.
Avec les contrôles de la police aux frontières anglaises sur l’Euro star au départ de Paris et Bruxelles, par exemple, la frontière anglaise est située bien a l’intérieur de l’Europe continentale.

Paris sous la neige depuis le début de la semaine dernière. Toujours beaucoup de gens autour de la Bulle, cote Porte de la Chapelle. Jaures et Stalingrad habitées.
Des exile.es de passage, qui viennent d’arriver, certain.e.s dont ça fait trois ans qui sont la, dubliné.es, débouté.e.s de l’asile, d’autres avec statut de réfugié.e mais pas d’accès a un logement…
Avant les exile.es (et pas que) s’abritaient sous les ponts de transport public, maintenant grillage, il y a des tentes sous la neige. Avant les exile.es s’abritaient sous le pont du canal, maintenant grillage, il y a des tentes sous la neige. Un jours les exilé.es seront considéré.es comme des êtres humains, il n’y aura plus ni de grillage ni des gens contraints a habiter a la rue.
Le bâtiment A de l’Université de Paris St-Denis est toujours occupe, les habitants font un appel a dons que vous pouvez trouver ici. Plus d’infos sur cette page FB.
Depuis le début de la semaine, plusieurs travailleur.se.s sans papiers sont en grève et occupent six entreprises en Ile-De-France (Défi Technology ; Event Thaï ; STLG et Sepur; Chronopost et GLS) demandant leur régularisation, et en lutte contre le projet de loi Asile et Immigration.
La CNDA à Monteuil en grève reconductible, jusqu’au 21 février au moins, contre le même projet de loi. Ils dénoncent « une logique comptable de l’asile qui fait primer le raccourcissement des délais de jugement sur la qualité de l’instruction des demandes et des décisions rendues ».

ICI plus d’info sur la reforme du Droit d’Asile, sur le site du Gisti.

A Bruxelles, des centaines de citoyen.nes solidaires ouvrent leur maison aux exile.es , nombreuses entre la gare du nord et le parc St Maximilien. La répression augmente, de nombreuse.s personnes sont enferme.e.s et il y a risque réel pour plusieurs de déportations vers le Soudan.
Sur le site de Getting the Voice Out plus d’info sur les centres fermes en Belgique.
« Update de ce 10/02/2018 : Les arrestations vont bon train, et les cibles préférées actuellement de l’office ces derniers temps sont les mineurs et les femmes. D’après plusieurs témoignages provenant d’hébergeurs qui cherchent leurs hébergés dans les centres, l’information n’est plus donnée depuis plusieurs jours par l’accueil de ces centres. Une des réponses reçue : « weet het niet mevrouw » et clac, ça raccroche…  »

Ouistreham, port de la manche et porte vers l’Angleterre. Ici le récit de la manif du 3 fevrier, contre un rassemblement fasciste. A Caen, des squats qui tiennent, des squats qui tiennent pas, des gens a la rue et une frontière toujours là…
Le matin du 8 fevrier les exilées s’abritant dans la salle paroissiale de Steenvorde ont été invites par des policiers a monte dans des bus direction CAES, et a ne jamais revenir.
A Tattenghem, expulse.e.s il y a quelque semaines avec la même invitation, les exilées reviennent habiter a quelque mètres du terrain ou ils étaient installe.e.s précédemment, car la frontière et ses infrastructures, eux, n’ont pas bougées.
A Angres, la semaine dernière, opération anti passeurs avec une vingtaine de personnes exilées arrêtées, pas que des suspect passeurs…
A Grande Synthe continuent les interpellations des exilées sur leurs lieux de vie, contrôle d’identité, pas de papiers égale souvent Coquelles. Parfois c’est la rétention, parfois on te garde, parfois on te libère dans la rue de la cite Europe, et la on te dit de te démerder pour trouver la gare -si il y a encore des bus ou trains- et rentrer « chez toi ».
A Calais, le jeudi 2 février, expulsion d’une zone de campement entre rue des Verrotieres et route de Gravelines, avec plus de 100 gardiens de la paix. Pour récupérer ses propres affaires, il fallait être déjà la, et ensuite montrer ses papiers… Plus proche de l’hôpital, baston avec des tirs, des blessés, le ministre Collomb qui débarque et les médias surexcites. Mais ce était ni la première baston ni la première expulsion: il y en a quasiment chaque jour, entre autre sur le terrain cote rue des Verrotieres et a la « Lidl Jungle », cote de Marck. Les exile.es perdent la plupart du temps toutes leurs affaires.
Dans ce deuxième endroit, au moins 13 interpellations lundi dernier. Les interpellés étant en majorité afghane, et le CRA de Coquelles n’ayant pas beaucoup de places, les personnes vont probablement être envoyées dans d’autres centre des rétention ici et la, avec différentes jurisprudences en terme d’application du Dublin ou de déportation vers un pays tel que l’Afghanistan (car la France, oui, déporte vers l’Afghanistan).
Entre temps l’État annonce la reprise en charge de la distribution de repas…

Et ce n’est sûrement que la pointe de l’iceberg de la frontière anglaise de ces dernières semaines…

Un peu plus au sud, sur la frontière franco-italienne, se poursuit l’acharnement contre les aidant.e.s solidaires. Cette fois-ci contre une militante d’Amnesty International. D’autres écrits sur le délit de solidarité, ici.

En France, des nombreuses circulaires sont sorties ces derniers temps, visant a ouvrir partout une chasse aux exilé.es et a faciliter leurs expulsions du territoire français. Vous pouvez en trouver ici et ici.
Le harcèlement étatique et policier qui mène a l’éloignement des gens les un.es des autres (et de la frontière), ça complique le suivi des personnes, brisant les liens créés entre les gens, parfois en en créant de nouveaux, parfois fragilisant encore plus les personnes.

 

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photo prise de Facebook, credit Pierre Linguanotto

Grande-Synthe : la politique du zéro abri

17 samedi Juin 2017

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Calais, Dunkerque, Exilés, Frontière, harcèlement policier, politiques migratoires

Il était devenu classique d’opposer Grande-Synthe à Calais. D’un côté une solution d’accueil d’urgence, un camp de réfugié-e-s aux normes internationales voulu par la municipalité, même si la reprise en main par l’État avait entraîné une dégradation des conditions d’accueil (voir ici, ici et là). De l’autre la violence d’une politique de non-accueil. Avec la destruction du bidonville de Calais et la fermeture des structures que l’État y avait mises en place (centre Jules Ferry et camp de containers), et l’incendie du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe, les conditions ont été nivelées par le bas : la politique du zéro abri s’applique tant dans le Calaisis que dans le Dunkerquois (voir ici, ici et là).

 

Témoignage de la Cimade (cliquez sur le lien pour voir aussi le diaporama qui accompagne l’article) :

http://www.lacimade.org/exiles-grande-synthe-sans-abris-puythouk/

« Les exilés de Grande-Synthe sans abris au Puythouk

14 juin 2017

Depuis l’incendie du camp de la Linière le 10 avril 2017, il n’existe plus de structure d’accueil inconditionnel pour les personnes exilées en transit à Grande-Synthe et sur le littoral. Reportage dans le bois du Puythouck où vivent près de 300 Kurdes irakiens.

Au Puythouk, zone naturelle protégée et bucolique, quelques joggers et promeneurs circulent encore dans les allées, mais ce sont surtout près de 300 personnes exilées qui vivent dans des conditions précaires proches de l’insalubrité. Beaucoup d’enfants, des femmes enceintes et quelques mineurs isolés dorment à même le sol dans le bois et les pelouses alentours. Le seul « équipement » disponible est une benne à ordure installée par la mairie. Pas d’accès à l’eau, pas de toilette ni de douche et surtout pas d’abris. Une situation qui rappelle celle du camp du Basroch. 3 000 personnes exilées y campaient dans la boue en janvier 2016 avant la construction en mars du camp de la Linière.

NETTOYAGE PAR LA POLICE

« La police fait un ‘nettoyage’ comme ils disent, deux fois par semaine » explique Claire Millot de l’association Salam qui distribue des repas quatre jours par semaine. « Mardi ils ont fait une grosse opération, ils empêchent toute tentative d’installation, tentes ou abris précaires sont détruits, les sacs de couchage et les couvertures sont gazés. Mais le harcèlement policier ici c’est rien par rapport à Calais ! » Si les policiers semblent plus corrects que dans le Pas-de-Calais, la différence de traitement est probablement liée à la personnalité du maire, et du préfet du Nord. Magali De Lambert, coordinatrice d’accès au droit pour La Cimade à Grande-Synthe, tempère cette analyse : « On ne peut pas se féliciter, parce qu’ailleurs sur le littoral, la situation est plus violente. » Sans compter les témoignages recueillis parfois terrifiants comme cet homme qui raconte que jeudi 8 juin, à l’occasion d’une tentative de passage, la police est intervenue dans un camion : « Ils ont gazé à l’intérieur du camion, puis refermé la porte un temps avant de faire sortir les personnes et les disperser. » Un garçon d’une dizaine d’années a les yeux très irrités 24 heures après les faits.

UN PROJET DE VIE QUI RESTE LE MÊME

Les personnes exilées ici sont presque toutes originaires du Kurdistan irakien, mais ces jours-ci, une vingtaine d’Iraniens et de Pakistanais partagent leur sort au Puythouk. À Pâques, Salam avait distribué 40 repas, désormais c’est plutôt 250, mais difficile pour les associations de faire des évaluations. « L’incendie du camp, le harcèlement policier, les conditions de vie déplorables dans le bois ne vont pas faire changer de projet de vie les personnes », explique Magali De Lambert, « elles veulent se rendre au Royaume-Uni et très peu renoncent à leur souhait ».

Les familles acceptent parfois des places en centre d’accueil et d’orientation (CAO) pour se reposer un temps. Mais plusieurs sont revenues au Puythouk pour tenter une nouvelle fois le passage. C’est le cas d’une mère avec ses deux filles adolescentes jumelles et un couple avec un enfant de quatre ans revenus pour la troisième fois de CAO. D’autres préfèrent rester près des points de passage et des passeurs, comme Silan, 35 ans, accompagnée de son bébé de six mois : « Mon mari est passé la semaine dernière avec nos deux autres enfants, il a commencé ses démarches pour demander l’asile. » La procédure de réunification familiale est longue, « ça peut durer plus de quatre mois », lui explique Magali De Lambert, « et il faut que vous puissiez fournir des documents d’état civil attestant de votre mariage ainsi que les démarches entreprises par votre mari au Royaume-Uni ». Silan ne peut pas attendre si longtemps « c’est trop long pour les enfants », le lendemain, elle tente une nouvelle fois le passage, mais sera de retour pendant la distribution du repas.

ACTIONS JURIDIQUES

Les possibilités d’actions juridiques concernent aussi les mineurs isolés ou les rares personnes qui souhaitent demander l’asile en France, plutôt que poursuivre leur route vers Londres. Elles sont souvent découragées, car pour faire la démarche, elles sont contraintes de se rendre à Lille, sans moyen de transport. Et attendre, sans hébergement, des semaines, l’enregistrement de leur demande d’asile en préfecture. Beaucoup préfèrent donc rester au Puythouk quand elles apprennent qu’aucune place d’hébergement n’est disponible et qu’elles devront continuer de vivre à la rue.

Redir a 40 ans, il était chercheur à l’université de Duhok, grande ville du Kurdistan au nord de l’Irak. Il connaissait un peu la situation avant de venir, mais ne s’attendait pas à dormir dans la forêt enroulé dans une couverture. « Quand on est menacé de mort, l’urgence c’est la fuite, le reste importe peu. » Avec sa femme et leurs enfants de cinq et huit ans, ils espèrent rejoindre le Royaume-Uni où réside un neveu qui est de nationalité britannique.

UNE MISSION À LA RENCONTRE DES ACTEURS

L’action de La Cimade menée dans sa permanence d’accès aux droits à Grande-Synthe depuis juillet 2016 était liée à l’ouverture du camp de la Linière. Deux mois après l’incendie, même s’il n’y a pas de baisse de fréquentation de sa permanence, La Cimade a entrepris du 6 au 9 juin une mission de terrain à la rencontre des associations et des personnes exilées pour mieux répondre aux besoins des personnes exilées. « On présente nos actions aux partenaires, on évoque les questions de formation et on étudie la possibilité d’une présence au Puythouk pour identifier des personnes qui souhaitent un soutien juridique dans leurs démarches » détaille Magali De Lambert. Emmaüs, Médecins du Monde, Gynécologie sans frontière, Salam, Care4Calais, Refugee Community Kitchen, Dunkirk Legal Support Team, Plateforme citoyenne Bruxelles et autres militants font partie des acteurs de terrain rencontrés dans le cadre de cette mission.

OUVERTURE D’UN NOUVEAU CAMP ?

Mais la question d’une redéfinition de l’action de La Cimade sera peut-être tranchée plus vite que prévu. En effet, Damien Carême, le maire (EELV) de Grande-Synthe a annoncé qu’avec ou sans l’État, il y aurait un nouveau camp. Pour que l’accueil inconditionnel des personnes en exil dans le Nord et le Pas-de-Calais soit réel, quelle que soit leur nationalité et leur situation administrative, ce n’est pas un camp que l’État doit mettre en place, mais plusieurs camps. Une demande soutenue par les associations qui ont écrit le 2 juin au président de la communauté urbaine de Dunkerque.

 

Matthew Pratt : Elizabeth Gay avec les jumelles Sarah et Ann.

 

 

 

Étudiant-e-s exilé-e-s, entre intégration et désintégration

13 mardi Juin 2017

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Calais, Dunkerque, politiques migratoires, ségrégation, solidarité

La partie sud du bidonville de Calais a été détruite. La population de la partie nord augmente rapidement, elle atteindra dix mille habitants en septembre 2016. C’est dans ce contexte que naît le projet d’une formation au français dans le cadre de l’université de Lille s’adressant à des exilé-e-s du bidonville et les préparant à intégrer un cursus universitaire.

Passons sur les difficultés administratives et sur la question à résoudre des personnes en demande d’asile placées en procédure Dublin et risquant d’être expulsées vers le pays européen responsable de leur demande d’asile selon le règlement européen Dublin III. Mais au moment de la destruction finale du bidonville de Calais en octobre 2016 le ministre de l’intérieur trouve de bonne propagande de revendiquer ce programme comme une marque de l’humanité du gouvernement, juste avant de raser l’équivalent d’une ville de dix mille habitant-e-s et d’en disperser la population. Il vient alors à l’université, bien sûr entouré de médias.

En avril cette année, c’est l’Université du Littoral de la Côte d’Opale qui met en place un programme analogue de mise à niveau en France à Dunkerque s’adressant à des exilé-e-s du camp de Grande Synthe.

http://www.lavoixdunord.fr/164073/article/2017-05-17/du-camp-de-migrants-aux-bancs-de-l-universite-du-littoral

La question des demandeur-se-s d’asile en procédure Dublin se pose à nouveau. Mais aussi l’hébergement des étudiant-e-s est remis en cause, alors que le camp de réfugié-e-s a brûlé et que les exilé-e-s subsistent dans des conditions d’une extrême précarité, comme à Calais. Une pétition est lancée pour qu’ils et elles ne soient pas mis-es à la rue et puissent poursuivre leur apprentissage du français.

 

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-non-%C3%A0-l-exclusion-des-%C3%A9tudiants-r%C3%A9fugi%C3%A9s-de-l-ulco-par-le-pr%C3%A9fet

« Non! à l’exclusion des « étudiants réfugiés » de l’université par le préfet.

Les étudiants réfugies de Dunkerque exclus du dispositif universitaire de l’ULCO par le préfet  

Comment peut-on imaginer un instant renvoyer dans la « jungle », les étudiants réfugiés pour y passer la nuit après une journée de travail à l’université ?

C’est pourtant le sort qui leur est dorénavant réservé !

Pour répondre à l’appel du ministère de l’enseignement et de la recherche, l’université du littoral côte d’opale (ULCO) a mis en place un programme destiné aux demandeurs d’asile. Un cours de français (FLE) est démarré au début du mois de mai.

Suite à des tests de sélection, une vingtaine de personnes du camp de la linière à Grande-Synthe commence l’apprentissage pour une durée programmée de une année. A l’issue de ce cours les étudiants pourront poursuivre leurs études ou exercer leur métier.

Nous, bénévoles sur Dunkerque auprès des migrants, avions salué l’initiative courageuse de l’université du littoral à Dunkerque dans l’ouverture de cette formation FLE. Nous nous sommes alors fortement impliqués dans l’installation des étudiants dans les logements libres de la résidence universitaire, dans nos associations respectives.

Sur le camp Grande-Synthe, nous avions déjà fait connaissance avec Aram, Leith, Hani, Majid, Vahid, Alireza et Canaan et les autres. Tous ces étudiants ont été sélectionnés pour ce programme universitaire ambitieux. Comme beaucoup d’autres réfugiés de la région nous les avions côtoyés régulièrement sur le camp de la linière depuis plusieurs mois. Distribution des repas, apprentissage du français, accompagnement dans les méandres de l’administration pour les demandes d’asile, nous n’avons pas ménagé notre peine pour les accompagner dans ce projet.

Tout allait pour le mieux !

C’était sans compter sur la décision d’expulsions envers les étudiants réfugiés décrétée par le préfet. Cette décision autoritaire nous révolte et met aujourd’hui gravement en péril le noble projet de départ.

Depuis une bonne semaine, il ne se passe pas un jour sans que les étudiants, en réelle panique, ne s’adressent à nous sans exprimer leur désarroi et leur incompréhension devant l’ultimatum préfectoral qui leur est imposé, par l’intermédiaire des autorités universitaires.

Nous partageons avec eux ces incompréhensions et cette injustice.

Même si des dispositions légales justifieraient vos choix, Monsieur le préfet,  il subsiste une injustice insupportable dans leur interprétation avec le traitement qui a été appliqué à d’autres programmes similaires notamment sur la faculté de Lille fin 2016. Les étudiants réfugiés de Lille sous procédure « Dublin » (*) ou non, intégrés dans ce programme, sont tous soumis aux mêmes traitements tant pour de logement que pour l’aide aux demandeurs d’asile (ADA).

Monsieur le sous-préfet de Dunkerque, pourquoi faites-vous cette différence entre les réfugiés de Lille et ceux de Dunkerque ?

Monsieur le sous-préfet, vous savez bien que l’accueil et l’hébergement chez les bénévoles, qu’on nous suggère, sont certes généreux, mais ce n’est pas une solution politiquement acceptable.

On ne peut plus aujourd’hui revenir sur la promesse donnée.

Il ne s’agit pas, vous le savez bien que de quelques cours de français, mais bien d’un projet de vie qui a eu le temps de mûrir dans leur esprit depuis leur arrivée à Dunkerque.

Nous ne pouvons pas laisser l’opinion publique croire à la seule vérité tronquée de l’article de presse dans le journal la Voix du Nord de mercredi 17 mai dernier. Nous n’osons pas nommer les sentiments que les étudiants pourraient avoir à notre égard si l’expulsion était effective, mais nous imaginons assez bien la honte qui nous habiterait alors.

Au-delà de ces sentiments, c’est juste l’avenir d’une vingtaine d’êtres humains que nous démolissons une nouvelle fois, comme s’ils n’en avaient pas suffisamment subit.

Un programme humanitaire remarquable a été initié aujourd’hui à Dunkerque auprès de jeunes réfugiés d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan et nous avons contribué largement, avec enthousiasme, à son accomplissement. Nous refusons aujourd’hui que vôtre seule volonté le mette en péril, au mépris des valeurs humaines que la France proclame.

Nous vous demandons de renoncer à cette expulsion afin qu’avec concertation et sans précipitation nous puissions accueillir comme promis ces étudiants. »

 

Pierre-Auguste Renoir : La liseuse.

 

Lettre des associations au nouveau président de la république

20 samedi Mai 2017

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bidonvilles, Calais, Dunkerque, Exilés, expulsions, logement, Paris, politiques migratoires, solidarité

À partir de 2002, dans la suite de la fermeture du Centre de Sangatte, la mise en spectacle de la destruction des bidonvilles s’est voulu l’illustration d’une politique de « fermeté » à l’encontre des « indésirables », personnes ou populations dont le gouvernement s’arrogeait le droit de décider qu’elles n’avaient pas à être là. Politique qui masquait le recul des politiques de solidarité et le développement du mal-logement.

En 2012, le changement de majorité a débouché sur la circulaire du 26 août 2012, qui proposait une méthode de préparation en amont et d’accompagnement des personnes vers le logement et une meilleure intégration lors des expulsions de bidonville. Était créée la DIHAL (Direction Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement), chargée de coordonner la mise en œuvre de cette politique.

Vous pouvez télécharger la circulaire du 26 août 2012 ici.

Une circulaire n’est qu’indicative, elle ne peut pas être invoquée devant les tribunaux comme une loi ou un décret. Dans les faits, elle n’a que rarement été appliquée, et au-delà de l’affichage la politique menée est restée la même.

Un nouveau président de la république vient d’être élu. En se basant sur une déclaration qu’il leur avait faite, à dire vrai succincte, des associations l’interpellent sur une politique à mener respectueuse des personnes et de leurs droits.

 

« Lettre ouverte au Président de la République : « plus d’expulsion sans solution ! »

L’association Terre d’errance a pris l’initiative d’une lettre ouverte au nouveau Président de la République, concernant les expulsions passées et à venir, revendiquant la nécessité de solutions alternatives à l’expulsion systématique des bidonvilles et des squats. Cette lettre a été co-signée par plusieurs associations nationales et locales.

Monsieur le Président,

Dans votre réponse du 20 avril dernier à l’interpellation du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope concernant les expulsions de bidonvilles et de squats, vous écriviez ceci :

« Nous privilégions une approche pragmatique. D’une manière générale, les bidonvilles et squats n’ont pas vocation à perdurer. Les conditions d’hygiène y sont souvent indignes et représentent une menace pour la santé de ses habitants. Dans certains cas, les relations tendues avec le voisinage viennent ajouter troubles à l’ordre public. Toutefois, la destruction sans solution alternative est une méthode aussi hypocrite que coûteuse et inefficace. Il revient donc à la puissance publique, en lien avec les habitants, les riverains et les associations de trouver des solutions avant chaque destruction ou évacuation, pour que celle-ci ne se traduise pas par la création simultanée d’un nouveau camp. »

Désormais, ce n’est plus au candidat mais au Président que l’interpellation s’adresse. Comment s’organiser pour que nouvelles expulsions n’aient plus lieu, sans solution adaptée et avec la même inefficacité, reproduisant autant de nouveaux bidonvilles aux mêmes endroits ou presque ?

A Calais depuis la destruction du bidonville en octobre dernier et à Grande-Synthe depuis l’incendie du mois de mars, la situation est inédite : il est interdit de donner une tente aux personnes sans abri qui sont pourtant plusieurs centaines.

A Norrent-Fontes, 70 personnes sont actuellement menacées d’expulsion d’un bidonville, sans solution adaptée. Or, leur situation illustre parfaitement l’hypocrisie que vous relevez. Ce bidonville existe depuis presque 20 ans, il a été installé par la mairie et identifié par les services de la préfecture et plusieurs députés. Les femmes et les hommes qui y vivent ont été reconnu-e-s par le Juge judiciaire dans le respect de leurs droits fondamentaux. En effet, le Tribunal de Grande Instance de Béthune ainsi que la Cour d’Appel de Douai ont rendu des décisions motivées refusant l’expulsion de leur lieu de vie. Or, depuis quelques jours, diverses visites des forces de l’ordre et des services de l’État nous font craindre d’éventuelles édictions d’un arrêté préfectoral d’expulsion. Un tel arrêté, qui serait donc pris aux mépris des décisions judiciaires protégeant les exilé-e-s et leurs libertés fondamentales, constituerait un véritable détournement de pouvoir et, surtout, comme vous l’avez indiqué, une hypocrisie coûteuse et inefficace puisqu’à ce jour il n’y a aucune solution alternative d’accueil de ces exilé-e-s de passage dans le Calaisis.

Ailleurs, au moins quinze bidonvilles et squats sont menacés de destruction et plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants craignent une expulsion : à Champs sur Marne, plus de 90 personnes sont visées par une expulsion prévue ce jeudi 18 mai,

  • à Choisy Le Roi, 80 personnes redoutent l’expulsion d’un jour à l’autre
  • à Sucy en Brie, 30 personnes seront bientôt expulsées du squat où elles vivent,
  • à Alfortville 15 personnes pourraient être expulsées dès la fin de l’année scolaire,
  • à Rungis, une expulsions de 180 à 200 personnes est annoncée pour la fin de l’année scolaire
  • à Evry, 80 familles sont menacées par un arrêté municipal édité le 9 mai 2017,
  • à Osny, un foyer de 11 personnes ainsi qu’un autre de 4 personnes, toutes ressortissantes de l’union européenne pourraient subir une expulsion le 23 mai,
  • à Triel sur Seine, ce sont 42 familles qui redoutent d’être expulsées,
  • à Villeneuve Saint Georges la municipalité vient d’émettre un arrêté d’expulsion qui concerne une centaine de personnes,
  • Aix, Arles, St Denis, Lille et Ronchin, des expulsions sont annoncées.

Monsieur le Président, comment justifier un tel acharnement à détruire des abris de fortune qui seront reconstruits dans des conditions plus difficiles encore ? Les exemples de Steenvoorde, Calais ou Dieppe, l’ont récemment illustré, ainsi que vous le dénonciez tout à fait justement dans votre réponse au Collectif National Droits de l’Homme Romeurope.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous vous demandons un moratoire sur toutes les expulsions de bidonvilles et de squats, afin de ne pas empirer la précarité des personnes et de donner les délais suffisants aux élus, aux services de l’État, aux habitant-e-s et aux organisations associatives de se pencher ensemble sur les difficultés des situations pour tenter d’y trouver des réponses adaptées et respectueuses des droits fondamentaux.

Comptant sur votre approche nouvelle et dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération,

Voir la décision de la Cour d’Appel de Douai du 6 avril 2017 sur le bidonville de Norrent-Fontes.

Le 19 mai 2017

Organisation signataires :

- Organisation nationales

  • Fondation Abbé Pierre
  • GISTI
  • Gynécologie Sans Frontière

- Organisation locales ou régionales

  • ACC Minorités Visibles
  • Aide Migrants Solidarité (AmiS) Téteghem
  • Arras Solidarité Réfugiés
  • l’Auberge des Migrants
  • la Brique
  • Carrefour des Solidarités du littoral Nord
  • Collectif Romeurope 94
  • ECNou
  • Itinérance Cherbourg
  • Ligue des Droits de l’Homme de Dunkerque
  • Ligue des Droits de l’Homme Hauts de France
  • MRAP du Littoral Dunkerquois
  • Planning Familial 62
  • Salam Nord Pas de Calais
  • Secours Populaire Français, comité de Vendin/Oblinghem
  • Terre d’Errance (Norrent-Fontes)
  • Terre d’Errance Steenvoorde »

Vous pouvez consulter et télécharger la décision de la cour d’appel de Douai ici.

 

CAO et Dublin – Appel d’Embrun – grèves de la faim à Embrun et Bordeaux

19 vendredi Mai 2017

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Calais, centres de répit, Dublin, Dunkerque, Exilés, expulsions, Paris, solidarité

À Embrun, vingt-et-un exilés hébergés au Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là) pour contester la menace de leur expulsion vers le pays responsable de leur demande d’asile selon le règlement européen Dublin, généralement le pays de leur entrée dans l’Union européenne.

Le mouvement de soutien (voir ici et là) élargit ses perspectives par un appel aux associations et collectifs investis sur le sujet en France et en Europe à rejoindre leurs revendications, par une lettre au nouveau président de la république, tandis que la préfecture des Hautes-Alpes reste fermée au dialogue et tente de disperser les grévistes de la faim en les transférant dans d’autres centres.

À Bordeaux, des demandeurs d’asile en procédure Dublin hébergés au CAO de Mérignac ont été enfermé au centre de rétention de Bordeaux suite à leur arrestation lorsqu’ils se rendaient à des convocations en préfecture. Ils sont onze maintenant en grève de la faim.

Un rassemblement a eu lieu aujourd’hui à midi devant la préfecture. Une lettre ouverte est envoyée à la préfecture et une pétition circule :

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-de-la-gironde-pour-que-les-exil%C3%A9s-du-cao-de-m%C3%A9rignac-puissent-demander-l-asile-en-france

 


 

Embrun :

Vous pouvez télécharger l’Appel d’Embrun ici.

Vous pouvez télécharger la lettre au président de la république ici.

 

« -Appel d’Embrun-

La Cimade 05 – Réseau Hospitalité 05 – Réseau Welcome 05 – Réseau Éducation Sans Frontières 05 – Tous Migrants – Icare 05 – Chemins Pluriels – Solidaritat Ubaye – Collectif Aspres sur Buech – Collectif Guillestre – Un toit, un Droit – Association
Bonvenon – Article 1er- Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron – Collectif Ensemble – La pastorale des migrants du diocèse de Gap.

Depuis de nombreux mois, nous sommes témoins des faits suivants :
⁃ reconduites forcées aux frontières de migrants et de mineurs isolés se trouvant sur le sol
français vers l’Italie.
⁃ reconduites forcées de migrants dits « dublinés » souhaitant demander l’asile vers d’autres pays européens.
⁃ militarisation des frontières
⁃ application d’un « délit de solidarité » envers les citoyens solidaires

Aujourd’hui :
⁃ À leur initiative, 21 migrants font la grève de la faim à Embrun depuis le 10 mai, suite à
la notification pour deux d’entre-eux d’expulsion le 23 mai vers la Norvège. Ils
revendiquent que la procédure Dublin soit levée pour l’ensemble de leur groupe
⁃ La santé mentale de nombreux migrants et demandeurs d’asile est mise à mal en raison
de l’incertitude quant à leur sort et l’angoisse d’être rejetés vers ce qu’ils ont du fuir
⁃ Des migrants se trouvent à nouveau en errance en France ou dans le pays où ils sont
renvoyés car sans solution de statut
⁃ Des mineurs isolés sont livrés à eux même dans les rues

Au final, le règlement de Dublin aboutit à la fabrique de clandestins.

Il est temps que la société civile européenne dise STOP à ces entraves aux droits qui sont au fondement de notre pays et de la construction européenne.

Nous appelons toutes les associations et autres collectifs nationaux qui luttent en faveur du respect des droits humains fondamentaux à s’unir et à solliciter de concert le nouveau gouvernement pour :
⁃ L’arrêt et l’annulation de toutes mesures d’expulsion au prétexte des accords de
Dublin ;
⁃ Le droit pour toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le
pays de son choix.

Nous appelons les associations et autres collectifs européens qui luttent en faveur du
respect des droits humains fondamentaux à s’associer à notre requête auprès de leur
gouvernement respectif, car cette requête est celle de l’Europe dans son ensemble.

À Embrun, le 18 mai 2017 »

 

« Communiqué n°3 de l’Inter collectifs Migrants Alpin (1)

Malgré nos attentes, nos demandes argumentées, notre mobilisation, la grève de la faim des 21 personnes soudanaises et érythréennes engagée depuis le 10, l’entretien entre 2 responsables du collectif Icare (Embrun) et le secrétaire général de la préfecture n’a rien donné.

La Préfecture ne démord pas de ses injonctions envers les grévistes sommés de cesser leur grève de la faim et de son obstination à appliquer le règlement, gommant au passage sa responsabilité et son pouvoir discrétionnaire en matière de « dédublinage ». Aucune prise en compte de nos demandes ni de celles des grévistes. Pire, nous avons appris par ailleurs que 6 migrants, dont plusieurs grévistes, seront transférés demain à Gap à 10h.

Par conséquent, l’Inter collectifs décide d’appeler à un rassemblement dans le calme et la dignité demain matin dès 9h devant le CAO d’Embrun pour exprimer notre soutien aux grévistes et à l’ensemble des personnes en demande d’asile qui subissent les effets délétères des politiques actuelles.

D’autres initiatives seront engagées rapidement.

Nous appelons tous les collectifs de France, d’Italie et des autres pays européens à s’associer à ce combat pour le droit de toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le pays de son choix et à soutenir la lutte pour la dignité et la vie en paix des 21 personnes en grève de la faim

Nous appelons le nouveau gouvernement à prendre en compte les demandes des milliers de citoyens engagés dans nos collectifs, à annuler toutes mesures d’expulsion engagées au prétexte des accords de Dublin, et à engager sans tarder une large concertation pour établir le droit pour toute personne contrainte de fuir son pays de trouver asile dans le pays de son choix.

(1) La Cimade 05 – Réseau Hospitalité 05 – Réseau Welcome 05 – Réseau Éducation Sans Frontières 05 – Tous Migrants – Icare 05 – Chemins Pluriels – Solidaritat Ubaye – Collectif Aspres sur Buech – Collectif Guillestre – Un toit, un Droit – Association Bonvenon – Article 1er- Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron – Collectif Ensemble – La pastorale des migrants du diocèse de Gap – Collectif Réfugiés du Vaucluse »

 


 

Bordeaux :

« Rassemblement devant la Préfecture (entrée principale côté Tram)
Vendredi 19 mai 2017, 12h

Pour exiger leur libération et le traitement de leur demande d’asile en France. »

Pétition de soutien :

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-de-la-gironde-pour-que-les-exil%C3%A9s-du-cao-de-m%C3%A9rignac-puissent-demander-l-asile-en-france

 

La lettre ouverte au préfet :

« Bordeaux, le mercredi 17 mai 2017

A Monsieur le Préfet de la Gironde

Objet : URGENT : demande de réexamen de la situation des personnes hébergées en CAO

Dix jeunes demandeurs d’asile, de nationalité soudanaise, sont actuellement retenus, dont certains depuis plus de huit jours, au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Bordeaux.

Ces personnes sont toutes issues du Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO) de Mérignac, transféré désormais à Bordeaux Ravezies.

Elles se sont présentées volontairement à leur rendez-vous aux guichets de la Préfecture, où elles ont été interpellées et conduites au CRA. D’autres, convoquées ces prochains jours aux guichets de la Préfecture, pourraient subir le même sort.

Ces jeunes sont enregistrés dans le cadre de la procédure d’asile « Dublin » car ils sont passés par l’Italie. Pourtant ces jeunes déclarent qu’ils ont été contraints de donner leurs empreintes en Italie. Tous y ont vécu dans des conditions difficiles et certains ont été victimes de mauvais traitements et/ou de violences.

Etant hébergés et encadrés par un CAO, dispositif créé par l’État afin de prendre en charge les centaines de personnes vivant dans les rues de Calais ou de Paris qui souhaitaient déposer en France une demande d’asile, nous ne comprenons pas la décision de les transférer en Italie et encore moins cette mesure de privation de liberté.

D’autres personnes hébergées en CAO ont été « dédublinées » et ont eu la possibilité d’accomplir toutes leurs démarches et procédures de demande d’asile en France.

Les personnes actuellement retenues au CRA de Bordeaux sont fragiles et désespérées de voir que leur accueil en CAO débouche sur une privation de liberté et leur renvoi en Italie.

Monsieur le Préfet, l’ensemble des signataires de ce courrier, représentant un large public de citoyens sensibles à la cause des personnes souhaitant se réfugier en France, au nom de l’égalité de traitement et de motifs exceptionnels et humanitaires, sollicitent de votre bienveillance :
– que ces jeunes retenus ne soient pas renvoyés en Italie
– qu’ils soient libérés du CRA de Bordeaux
– qu’ils puissent faire leur demande d’asile en France
– que ceux qui ont des rendez-vous ces prochains jours à la Préfecture ne soient pas à leur tour retenus et qu’ils puissent eux aussi effectuer leur demande d’asile en France.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations respectueuses.

RESF 33 – ASTI Bordeaux – La Cimade – Association ARTS (Accueil Réfugiés Talence Solidarité) – AC!Gironde – EELV Aquitaine – UJFP Aquitaine – Ensemble ! Gironde – FSU33 – Médecins du Monde Délégation Aquitaine – Rénovation – AREVE. »

 

André Lhote : Entrée du bassin à flot, à Bordeaux.

Destructions d’abris à Grande-Synthe – possible rafle à Calais

18 jeudi Mai 2017

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Calais, Dunkerque, Exilés, expulsion, harcèlement policier, politiques migratoires

Alors que la formation du gouvernement et la campagne législative accaparent l’attention des médias, la répression se durcit à la frontière britannique.

À Grande-Synthe, les exilé-e-s n’ont pas disparu avec l’incendie du camp de réfugié-e-s de la Linière (voir ici et là). Les conditions de vie sont simplement devenues beaucoup plus précaires et les personnes plus vulnérables. La pression policière est forte, des patrouilles à cheval ont même été mises en place pour débusquer les exilé-e-s dans les dunes et les bois.

http://www.lavoixdunord.fr/160111/article/2017-05-09/la-police-cheval-pour-dissuader-les-migrants-de-s-installer-au-puythouck

Aujourd’hui jeudi en fin d’après-midi, la police a saccagé les abris précaires et détruits les couvertures des quelques deux cents cinquante personnes qui dormaient dans le bois de Puythouck à Grande-Synthe https://goo.gl/maps/TJYXcqVR7yv . Des familles ont été hébergées par la mairie. Pour les autres, la vie est juste plus dure. Le temps est à la pluie.

http://www.lavoixdunord.fr/164883/article/2017-05-18/un-campement-de-fortune-du-puythouck-ou-survivaient-des-migrants-evacue

Selon plusieurs sources, des places auraient été réservées dans des centres de rétention partout en France par le ministère de l’intérieur pour des exilé-e-s de Calais. Une importante rafle serait donc en préparation.

 

Viktor Vasnetsov : Le Chevalier à la croisée des chemins.

 

Mobilisation autour des CAO – Dublin – suite (2)

16 mardi Mai 2017

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Asile, Calais, centres de répit, Dublin, Dunkerque, Exilés, expulsions, Paris, solidarité

Les exilé-e-s et leurs soutiens continuent de se mobiliser contre les placements en procédure Dublin et les expulsions vers le pays responsable de la demande d’asile selon le règlement européen Dublin III, et concernant les personnes hébergées en Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là).

Au Vigan et à Nîmes (Gard), une manifestation est prévue le jour où un demandeur d’asile est convoqué en préfecture : vendredi 19 mai, à 10h à la sous-préfecture du Vigan, à 14h à la préfecture de Nîmes. Et une pétition de soutien continue à circuler.

https://www.change.org/p/préfet-non-au-transfert-en-italie-de-nour-eddin

D’autres mobilisations sont prévues le 15 mai à Mende, le 20 à Saint-Jean–du-Gard, Alès et Nîmes, le 21 à Nîmes, le 27 à Alès.

À Auxerre (Yonne) une manifestation est également prévue le 19 mai à 17h devant la préfecture. Les exilés avaient publié en janvier une Lettre à l’intention des autorités françaises.

À Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), le Collectif de Solidarité avec les Réfugiés diffuse une lettre publique au préfet.

On nous signale par ailleurs que des exilés qui avaient été envoyés en CAO dans le département du Nord suite à l’incendie du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe commencent à recevoir des arrêtés de transfert, prélude à leur expulsion vers d’autres pays européens dans le cadre du règlement Dublin III.

 


 

Le Vigan et Nîmes :

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-non-au-transfert-en-italie-de-nour-eddin/u/20282327

« GRANDE JOURNEE DE MOBILISATION
VENDREDI 19 MAI 2017

Nour Eddin ne peut pas repartir en Italie
Alors qu’il en vient et souhaite rester ici.

10 H Sous-Préfecture du Vigan
Rassemblement de soutien
Remise des pétitions signées

12 H 15 départ groupé du Vigan
depuis l’ancienne gare (com.com.)

14 H Préfecture de Nîmes
accompagnement de NourEddin

C’est la première tentative d’application
de la procédure Dublin au CAO du Vigan

Notre mobilisation peut faire en sorte
qu’il n’y en ait plus jamais d’autre

signez la pétition :

https://www.change.org/p/préfet-non-au-transfert-en-italie-de-nour-eddin »

 


 

« Mobilisations Gard / Cévennes : amplifions la lutte contre les expulsions !

https://cevennessansfrontieres.noblogs.org/post/2017/05/10/journees-de-soutien-en-cevennes/

Alors que sur l’ensemble du territoire les procédures d’expulsion des personnes en Centres d’accueil et d’orientation (CAO) se multiplient, de nombreuses actions sont organisées pour s’y opposer : courriers à destination des préfectures, rassemblements, manifestations, ou grèves de la faim (1)…

C’est le cas dans le Gard et les Cévennes où différents collectifs agissent et se mettent en lien afin de renforcer le mouvement de soutien contre les expulsions.

Plusieurs initiatives sont prévues dans les prochains jours, d’autres sont à venir :

Mercredi 17 mai : Rassemblement à Mende pour protester contre l’expulsion d’Hafizullah Safi, rendez-vous devant la Cathédrale à 17h30

Vendredi 19 mai : Rassemblement à 10h devant la Sous-préfecture du Vigan en soutien à Nour Eddin, menacé d’être expulsé depuis le Cao du Vigan

Samedi 20 mai :
– à Saint Jean du Gard de 8h30 à 12h30 : Petit déjeuner de soutien aux familles accueillies, échanges et table d’infos sur la place du marché
– à Alès : Foire aux livres en soutien à Resf : de 10h à 18h à la bourse du Travail, quartier Rochebelle
– à Nîmes : Marche de soutien à tous les réfugiés, de la place Séverine jusqu’à la préfecture, départ 14h

Dimanche 21 mai : Fête afghane à Nîmes dès 12h (fraternité protestante – 7 rue Antoine Delon)

Samedi 27 mai : Cantine sans frontières à Alès dès 12h à la Rétive

(1) : 21 jeunes demandeurs d’asile du CAO d’Embrun (Hautes Alpes) se sont mis en grève de la faim pour protester contre l’ expulsion prochaine de deux de leurs camarades (voir ici : https://blogs.mediapart.fr/serge-betton/blog/120517/menace-dexpulsion-de-migrants-dans-les-hautes-alpes) »

 


 

Auxerre :

L’appel à manifester le 19 mai :

http://demandeursdasileen89.over-blog.com/2017/05/manifestation-le-19-mai-a-auxerre-contre-les-oqtf-et-dublin-dans-l-yonne.html

La lettre des demandeurs d’asile soudanais :

http://demandeursdasileen89.over-blog.com/2017/03/un-appel-des-demandeurs-d-asile-soudanais-d-auxerre.html

« Lettre à l’intention des autorités françaises,

Des demandeurs d’asile soudanais d’Auxerre, janvier 2017

Avant la guerre civile, nous vivions tranquillement dans notre pays. Puis les guerres se sont déclenchées partout dans notre province du Darfour et nous sommes devenus les victimes à la fois du gouvernement et des milices armées, et jusqu’à ce jour nous n’avons pas trouvé la paix car, malgré tous les appels au secours que nous avons lancés, nous avons perdu nos familles, nos proches.

Nous avons dû quitter la terre de nos aïeux en laissant derrière nous tous nos biens, tout ce qui nous est cher pour trouver un endroit pour continuer à vivre comme des êtres humains et nous sommes parvenus en Libye avec l’espoir d’y trouver refuge, de pouvoir y vivre et y travailler.

Mais là-bas aussi, la vie s’est révélée impossible du fait de la guerre entre les milices qui n’ont aucun sens de l’humanité. La vie y était tellement terrible que même dire les souffrances que nous avons endurées nous est impossible.

Alors, nous avons tenté de venir en Europe où nous avions l’espoir de trouver protection, la possibilité de vivre, et le respect des droits de l’Homme dont nous avions toujours entendu parler.

Mais venir en Europe est très dangereux, il faut prendre des risques, parcourir plus d’un millier de kilomètres en barque. Nous n’avions donc qu’une alternative : soit rester en Libye dans ces terribles conditions, soit prendre le risque de traverser la Méditerranée avec des chances infimes de survie.

Nous avons décidé d’aller en Italie. Après une dizaine d’heures de navigation, où nous avons frôlé la mort, nous avons été récupérés par les équipes de sauvetage et emmenés dans des camps. Mais là, nous avons été battus et privés de nourriture parce que nous refusions de donner nos empreintes!

Du fait de cette attitude de l’Italie envers nous, nous ne pouvions imaginer quel avenir nous aurions dans ce pays et pouvoir y trouver la protection et la vie que nous recherchions, c’est pourquoi nous avons décidé de nouveau de partir vers un autre pays qui serait certainement mieux pour nous, et ce pays était pour nous la France.

Après plusieurs tentatives, nous sommes parvenus sur le sol français, espérant y trouver la protection et la possibilité de vivre. La France nous a bien acceptés et beaucoup aidés et nous avons retrouvé ici des gens de tous les pays d’Afrique.

Nous avons effectué toutes les démarches nécessaires pour bénéficier de l’asile et pendant ces sept mois d’attente, nous avons fait tout notre possible pour apprendre le français, dans des conditions difficiles, sans activité et sans accompagnement.

Alors, nous avons été désespérés par la décision de nous renvoyer en Italie alors même que nos empreintes y avaient été prises de force.

Nous demandons la protection de la France. Nous espérons que l’Etat réexaminera nos dossiers et nous viendra en aide. »

 


 

Sisteron :

https://refugiescollectifsdromesud.wordpress.com/2017/05/14/lettre-publique-au-prefet-des-alpes-de-haute-provence-04/

« Lettre publique au préfet des Alpes de Haute Provence.

Sisteron le 14 mai 2017.

Monsieur le préfet,

Nous souhaitons par la présente vous alerter sur la situation des demandeurs d’asile de notre département, placés en procédure «Dublin», et pour une large majorité d’entre eux sous le coup d’un arrêté de transfert vers un autre État membre pris à leur encontre par la préfecture de Digne Les Bains.

Tout d’abord nous vous demandons, comme vous y autorise le règlement 604/2013 en son article 17, de bien vouloir suspendre cette procédure et accéder à la demande d’asile qu’ont adressée ces personnes à la France. Cette mesure dérogatoire a déjà été mise en oeuvre dans un passé récent pour les réfugiés venant de Calais par exemple. Nous soulignons ici une rupture d’égalité de traitement entre tel ou tel autre demandeur d’asile selon qu’il vivait à la rue à Calais, Paris ou Marseille.

Ces demandeurs d’asile sont arrivés dans les CAO du département confiants en les promesses de la France de ne pas y mettre en oeuvre de mesures coercitives, or ces arrêtés de transfert le sont clairement. Présents en France depuis de longs mois et souhaitant y rester, ces demandeurs d’asile sont pleinement intégrés à la vie locale et nous témoignons de leur profond désir de l’être plus encore.

Enfin, comme vous le savez, dans un rapport du 3 novembre 2016 Amnesty International dénonçait les conditions d’accueil et d’examen des demandes d’asile dans plusieurs États membres de l’UE, l’Italie notamment, qui n’hésite pas à expulser des demandeurs d’asile vers le Soudan — dont nous ne rappelons pas ici la situation catastrophique — au nom d’un accord inique entre ces deux pays.

Comptant sur votre célérité à réparer l’injustice qui pèse sur les demandeurs d’asile «dublinés» de notre département, et nous tenant à votre disposition pour vous rencontrer, nous vous adressons Monsieur le préfet nos respectueuses salutations.

Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron.

 

Témoignages des réfugiés «dublinés» de Sisteron.

Nous sommes arrivés du Soudan ou d’Afghanistan après un terrible parcours. Dans nos pays les problèmes sont grands et nos vies menacées. Pendant le voyage nous avions peur de mourir, en Libye ou ailleurs où nous avons été maltraités et emprisonnés, en mer où les traversées duraient parfois une semaine. Arrivés en Italie certains étaient malades ou blessés, laissés sans soins, battus parfois à coup de pied. Dans les camps italiens on a pris nos empreintes de force ; si on ne les donnait pas on ne pouvait pas sortir. Nous avions peu à manger, pas de vêtements chauds, beaucoup d’entre nous vivaient dans la rue. C’est pour cela que nous sommes venus en France, à Calais ou Paris, puis à Sisteron. Ici nous avons été bien accueillis, nous remercions la France pour cela. Nous avons commencé à apprendre le français, nous avons des amis, nous avons rencontré des lycéens à qui nous avons raconté nos histoires ; nous voulons rester ici. Avec la procédure Dublin nous sommes en grande insécurité, nous avons peur de retourner en Italie, en Allemagne ou en Norvège, nous avons peur qu’ils nous renvoient dans nos pays. Nous dormons mal.

S.M.R : Quand je suis arrivé en Italie la police italienne m’a arrêté et m’a emmené au camp de réfugiés le plus proche ; elle m’a demandé de déposer mes empreintes digitales. Je leur ai dit que je ne voulais pas rester en Italie, que je souhaitais aller en France, et ils m’ont précisé que cette prise d’empreintes était une mesure de sécurité, pas une démarche de demande d’asile. J’ai donc donné mes empreintes aux autorités italiennes. Ils m’ont gardé plusieurs jours dans le camp, j’étais malade, j’ai demandé à être soigné mais on ne m’a même pas donné un cachet. Le problème en Italie c’est l’énorme quantité de réfugiés qui y résident, dormant dans les rues, sur les routes ; et donc ils ne peuvent pas s’occuper de chacun de nous. Je suis heureux en France et je ne veux pas retourner en Italie.

H.S : Je suis arrivé d’Allemagne en 2015 ; là-bas j’étais resté 18 mois sans que l’on m’accorde l’asile et les autorités voulaient me renvoyer en Afghanistan. En Afghanistan la situation est très mauvaise sur le plan de la sécurité et dangereuse pour moi qui étais menacé de mort par les Talibans. C’est pourquoi j’ai fui l’Allemagne et suis arrivé en France pour y demander l’asile. Je suis heureux ici, en France et je ne veux pas retourner en Allemagne où l’on veut me déporter en Afghanistan.

O.U : Quand j’ai traversé la frontière italo-française la police italienne m’a arrêté et reconduit dans un camp italien. Quand je suis arrivé au camp ils ont pris mes empreintes de force en me disant que c’était pour des raisons de sécurité, pas pour l’asile. J’y suis resté une semaine, les conditions d’hébergement étaient très mauvaises, il faisait tellement froid, ils nous ont juste donné une couverture, la nourriture était très mauvaise. Après une semaine ils nous ont expulsés ; j’ai dormi dans la rue pendant sept jours et je suis entré en France. Je suis heureux en France et ne veux pas retourner en Italie.

G : Je suis arrivé d’Afghanistan en 2015 ; j’arrivais de Norvège où j’ai passé deux ans sans que l’on m’accorde l’asile. La Norvège voulait me renvoyer en Afghanistan, c’est pour cela que je suis venu en France.

et lien vers le film «lettre à Mr le préfet» tourné à Briançon :

https://vimeo.com/213479324 »

 

Chaïm Soutine : Jour de vent à Auxerre.

Mobilisation autour des CAO – Dublin – suite

13 samedi Mai 2017

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Asile, Calais, centres de répit, Dublin, Dunkerque, Exilés, expulsion, Paris

Les procédure d’expulsion des personnes en Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là) se multiplient dans le cadre du règlement européen Dublin III, qui définit le pays responsable de l’examen d’une demande d’asile, le plus souvent le pays d’entrée dans l’Union européenne (voir ici, ici et là).

Au CAO d’Embrun (Hautes-Alpes), vingt-et-un demandeurs d’asile sont en grève de la faim face au risque d’expulsion prochaine de deux d’entre eux.

À Brest (Finistère), un rassemblement était organisé aujourd’hui en soutien à un demandeur d’asile soudanais qui risque d’être expulsé mardi prochain, et de deux autres assignés à résidence dans l’attente de leur expulsion. Une pétition a aussi été mise en ligne.

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-brest-non-%C3%A0-l-expulsion-au-soudan-via-l-italie-droit-d-asile-en-france

Au CAO du Vigan (Gard), un demandeur d’asile soudanais est convoqué le 19 mai à la préfecture pour que lui soit notifiée la décision de réadmission en Italie. Une pétition de soutien est en ligne.

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-non-au-transfert-en-italie-de-nour-eddin

 


 

Embrun :

https://blogs.mediapart.fr/serge-betton/blog/120517/menace-dexpulsion-de-migrants-dans-les-hautes-alpes

« Communiqué de presse commun

Les collectifs d’aide aux migrants des Hautes-Alpes et de Barcelonnette sont profondément préoccupés par l’expulsion prochaine de Aymen Mustafa et Hussain Maroof, deux jeunes soudanais accueillis au CAO d’Embrun depuis 5 mois et souhaitant demander l’asile en France.

Ces deux jeunes ont suivi des cours de français quotidiens, se sont présentés à tous les rendez-vous administratifs, se sont intégrés et ont tissé des liens d’amitié dans l’Embrunais. Ils vont être transférés vers la Norvège, pays dans lequel leur identité a été contrôlée pour la première fois dans l’espace où s’applique le règlement « Dublin III » (Union Européenne plus 4 pays associés).

La préfecture leur a remis leur convocation à l’aéroport pour le 23 mai.

La Norvège applique des conditions de demande d’asile très strictes et les renvois dans le dernier pays traversé avant la Norvège (ici la Russie) ou dans le pays d’origine sont fréquents, avec les mises en danger que cela suppose.

Au Soudan les risques de représailles, d’incarcération, de violences graves et d’exécution sont avérés en cas de retour des exilés.

Dans les semaines à venir, d’autres personnes exilées actuellement accueillies dans les Hautes-Alpes courent ce même risque de renvoi vers différents pays dont l’Italie, déjà à saturation à cause des traversées de la Méditerranée.

21 jeunes demandeurs d’asile accueillis au CAO d’Embrun ont entamé une grève de la faim pour protester contre ces décisions et demander la levée de la procédure.

En effet, le règlement Dublin III n’est pas obligatoire : certaines préfectures en France ont décidé de ne pas l’appliquer et de permettre aux demandeurs d’asile de déposer leur demande en France. L’Allemagne vient également de suspendre le renvoi vers la Hongrie des réfugiés passés sur son territoire.

Nous appelons à une grande manifestation citoyenne à Gap,

devant la préfecture, samedi 13 mai de 14h à 17h.

Le respect des droits humains fondamentaux implique le droit pour toutes les personnes contraintes à l’exil d’effectuer leur demande d’asile dans le pays de leur choix. En l’occurrence, ce choix est la France. Nous en sommes fiers ! Soyons-en dignes !

La Cimade – Réseau Hospitalité – Réseau Welcome – Réseau Un toit, un droit – Réseau Éducation Sans Frontières – Tous Migrants – Icare 05 – Solidaritat Ubaye – Collectif Aspres sur Buech – Collectif Guillestre – Maison Cézanne – Association Bonvenon »

 


 

« Rassemblement samedi 13 mai, 12h, place de la Liberté à Brest.

Expulsion Dublin vers Italie : Un soudanais a reçu aujourd’hui son billet d’avion de Brest à Rome, pour mardi prochain.
Si vous êtes dans le coin, venez le soutenir !
Il y a également 2 autres assignés à résidence, qui risquent de recevoir bientôt leurs billets vers l’Italie.
STOP DUBLIN !!
(C’est le second renvoi en 2 semaines, à partir de Brest.) »

Pétition de soutien :

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-brest-non-%C3%A0-l-expulsion-au-soudan-via-l-italie-droit-d-asile-en-france

 


 

Le Vigan :

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-non-au-transfert-en-italie-de-nour-eddin

« Pétition de soutien à Nour Eddin

Parcours de Nour Eddin :
Parti du Soudan (de la région du Darfour) en 2016, au péril de sa vie il arrive en Italie. Après quinze jours en centre de rétention, il rejoint des réfugiés comme lui à Paris au Métro la Chapelle où il vit dans des conditions précaires. Lors du démantèlement de ce campement, il est dirigé en Cévennes en Février 2017 et est accompagné au sein du CAO (centre d’accueil et d’orientation) du Vigan.
Se sentant pour la première fois en six ans en sécurité, il participe activement aux cours de Français (six heures hebdomadaires) donnés par des bénévoles et à la vie sociale et culturel de la ville.

La Préfecture de Nîmes lui applique la procédure Dublin III : il est convoqué le 19 mai en Préfecture pour se voir notifier sa réadmission en Italie.
Nour Eddin n’est pas attendu en Italie et l’idée de ce transfert le terrorise tant les conditions y sont mauvaises et ses chances de voir sa demande examinée en respect de ses droits fondamentaux sont minces.
Un renvoi au Soudan de par son appartenance ethnique le mettrait en grand danger.
Il veut pouvoir faire sa demande d’asile en France et ne plus être dans cette procédure de Dublin, comme cela a été fait pour d’autres réfugiés dans la même situation au Vigan.

C’est pourquoi, avec les personnes qui l’ont accompagné au Vigan, j’appuie cette demande et invite Monsieur le Préfet à faire usage de son pouvoir discrétionnaire, faculté qui lui est ouverte par l’article 17 du règlement de Dublin III en autorisant Nour Eddin à déposer sa demande d’asile en France. »

 

Jules-Achille Noël : Le Port de Brest.

Dublin en CAO : toujours des luttes

02 mardi Mai 2017

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Calais, centres de répit, Dublin, Dunkerque, Exilés, Paris, solidarité

Un peu plus de mille places en Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là) ont été créées en quelques jours suite à l’incendie du camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque, alors que le « camp humanitaire » de Paris (voir ici, ici et là) est engorgé depuis des semaines faute de places d’hébergement vers lesquelles orienter. Selon des bénévoles, la promesse aurait été faite oralement, pour décider les personnes à monter dans les bus qui les emmenaient vers les CAO, qu’elles ne seraient pas placées en procédure Dublin si elles demandaient l’asile en France.

Les placements en procédure Dublin de personnes en CAO et leur expulsion vers le pays européen où ont été enregistrées leurs empreintes digitales, pays responsable de leur demande d’asile dans la plupart des cas selon le règlement Dublin III, continuent et s’amplifient dans certains départements (voir ici, ici et là).

Les luttes pour s’y opposer continuent aussi.

À Nîmes avec un rassemblement hier devant la préfecture.

À Grenoble avec un rassemblement demain 3 mai à 15h devant la préfecture.

Dans l’Yonne avec une pétition pour que toutes les demandes d’asiles déposées dans le département soient examinées en France :

https://www.change.org/p/nicolas-chabroux-demande-de-l-arr%C3%AAt-de-l-application-des-conventions-de-dublins-pour-les-demandeurs-d-asile

 


 

Nîmes : vous pouvez télécharger le tract d’appel ici.

« Depuis quelques mois, les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) de Nîmes accueillent des
migrants et des réfugiés originaires du Tchad, de l’Ethiopie, du Soudan et de l’Erythrée.
Après avoir risqué leurs vies en traversant l’Afrique et la Méditerranée, ils se sont retrouvés à
Paris. Certains sont passés par la « jungle » de Calais.

Selon la procédure Dublin, un pays peut renvoyer les migrants vers le premier pays par
lequel ils sont entrés en Europe.

La plupart d’entre eux sont entrés par l’Italie. Certains ont raconté les violences policières
auxquelles ils ont été confrontés lors de la prise de leurs empreintes digitales.

Après les violences physiques, c’est une véritable torture psychologique à laquelle les
migrants sont confrontés. On les expulse vers l’Italie au risque d’être renvoyés dans leur pays
en proie à la famine, la guerre civile et où ils risquent d’être exécutés. Ils n’ont pas d’autre
choix que de rester en Europe contraints à la clandestinité et à la peur.

Par ailleurs, le Préfet du Gard multiplie actuellement les procédures d’expulsion contre des
familles et leurs enfants, demandeurs d’asile, les mettant à la rue.

Le Préfet a le pouvoir de lever les procédures d’expulsion, comme d’autres Préfets l’ont fait
dans leur département, et d’empêcher ces drames humains.

Des associations, des citoyens, des organisations syndicales et politiques appellent à
la solidarité partout dans le Gard.

Le Préfet doit mettre fin à ces injustices et faire respecter les droits humains
fondamentaux.

Le Préfet doit régulariser tous les sans-papiers.

A l’issue de la manifestation du 1 er mai,

Venez manifester votre solidarité et votre fraternité :
Rassemblement pique-nique
ce 1 er mai
devant la Préfecture, Avenue Feuchères »

 


 

Grenoble : https://grenoble.indymedia.org/2017-04-28-Rassemblement-de-soutien-aux

« MESSIEURS LES POLITIQUES

TENEZ VOTRE PROMESSE !

Lors du démantèlement de la jungle de Calais et des campements de Paris, des Centres d’Accueil et d’Orientation ont été ouverts à Saint Martin d’Hères et à Saint Hilaire du Rosier.

Les réfugiés de ces camps ont alors été hébergés dans ces centres durant l’instruction de leur dossier, parmi eux de nombreuses personnes relèvent de la procédure DUBLIN, pour être entrées sur le territoire de l’Union Européenne par un autre état que la France.

Au moment de la création des CAO Bernard Cazeneuve alors Ministre de l’Intérieur avait indiqué que : «  Ceux qui sont dans les CAO ont vocation à être accompagnés vers l’asile ». Mais depuis le milieu du mois de Février 2017 les préfets de notre région ont multiplié le nombre de notifications d’arrêtés de transferts à ces demandeurs d’asile orientés depuis Octobre 2016 en CAO.

Nous dénonçons aujourd’hui la multiplication de ces arrêtés de transfert avec assignation à résidence qui n’ont pour but que d’expulser ces demandeurs d’asile vers d’autres pays européens.

Si l’objectif du Président de la République et de son Ministre de l’Intérieur est réellement que les camps démantelés ne se reforment pas il faut résoudre dignement la situation administrative de ces personnes au plus vite.

Les refouler hors de nos frontières n’aura qu’un seul effet : les renvoyer à la clandestinité et aux campements qu’ils ont quittés. Il est parfaitement contreproductif de renvoyer en Italie des demandeurs d’asile alors que la France se doit honorer ses engagements de relocalisation de plus de 19000 demandeurs d’asile de Grèce ou d’Italie.

Nous sollicitons donc l’enregistrement de ces personnes orientées dans les CAO pour qu’elles demandent l’asile en France.

Le Collectif des Citoyens Solidaires des Réfugiés de St Hilaire du Rosier. »

 


 

Yonne : http://demandeursdasileen89.over-blog.com/

Pétition au préfet : https://www.change.org/p/nicolas-chabroux-demande-de-l-arr%C3%AAt-de-l-application-des-conventions-de-dublins-pour-les-demandeurs-d-asile

« Demande de l’arrêt de l’application des conventions de Dublins pour les Demandeurs d’Asile

Non, l’histoire n’est pas finie !

Et oui, malheureusement après différentes interpellations publiques ou ciblées, la vie de certains demandeurs d’asile icaunais se résume à beaucoup d’angoisses et de peurs, à l’heure actuelle, d’être les victimes de l’application des conventions de Dublin.

En effet, les procédures s’accélèrent pour qu’ils soient renvoyés dans le pays européen d’enregistrement à leur arrivée en Europe. Et ces pays s’appellent l’Italie, la Bulgarie, la Hongrie,… qui pour certains, sont enclins de manière officielle à une xénophobie détestable, dans un silence assourdissant de la part des autres pays et des institutions européennes.

Après avoir subi les pires atrocités dans leur pays d’origine, un périple inhumain pour arriver en Europe, ces demandeurs d’asile sont arrivés en France, et aussi dans notre département, où des citoyens ont fait et font preuve d’humanité pour les accompagner au mieux. Mais nous restons quelque peu démunis face à l’application stricte et aveugle de ces conventions européennes, qui inhibe toute volonté, tout choix, tout projet de vie et crée de l’angoisse.

Ces êtres humains ne sont pas des marchandises, que l’on expédie de manière arbitraire sans prendre en compte leur volonté, leur projet de vie. Ils n’aspirent qu’à vivre dignement dans un pays comme le nôtre qui oublie en ce moment son histoire en terme d’accueil et des droits de l’Homme.

Ces conventions étaient déjà inhumaines, injustes et inadaptées quand le nombre de réfugiés était moins important.

 

Nous demandons au préfet de l’Yonne de permettre à tous les demandeurs d’asile hébergés dans notre département de voir leur demande de protection examinée par la France

(Comme l’article 17 du règlement Dublin le lui permet)

Plus largement, nous demandons l’arrêt de l’application des conventions de Dublin pour tous les demandeurs d’asile accueillis en France. »

 

Charles Bertier : Vallée du Vénéon à Saint-Christophe-en-Oisans.

Incendie du camp de Grande-Synthe : dispersion, invisibilisation

19 mercredi Avr 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, droits, Dunkerque, Exilés, politiques migratoires

Le ministre de l’intérieur voulait la fermeture du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe, la ministre du logement qu’il continue, elle avait obtenu un arbitrage favorable et la prolongation de la convention impliquant l’État jusqu’à fin août 2017. L’incendie qui a détruit la plus grande partie du camp a remis en cause cet arbitrage. Très vite, le préfet du Nord annonce que le camp ne sera pas reconstruit, le maire de Grande-Synthe souhaite sa reconstruction, puis le gouvernement tranche pour la non-reconstruction, donc la disparition de toute forme d’accueil des exilé-e-s dans le Dunkerquois.

Reste à faire disparaître les personnes, qui n’ont pas disparues avec le camp. L’État s’y emploie : circulez, il n’y a plus de camp, il n’y a donc plus personnes à voir. L’incendie du camp de Grande-Synthe joue comme la destruction du bidonville de Calais, La logique est de disperser et d’invisibiliser.

Jouer sur les chiffres d’abord. Là où les associations comptent mille sept cents personnes, la préfecture dans toute sa communication n’en voit qu’environ mille trois cents. Déjà quatre cents de gagnées, dont on ne sait pas ce qu’elles sont devenues.

Vous pouvez télécharger le communiqué inter-associatif ici.

Ce qui est donné à voir aux médias, c’est que la grande majorité des personnes sinistrées (un millier sur mille trois cents) ont été relogées dans des gymnases, puis qu’elles sont parties en bus vers des Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là). Alors que le camp « humanitaire » de Paris (voir ici, ici, ici et là) est engorgé depuis des semaines faute de places libres en CAO, un millier de places peuvent soudain être créées.

Mais à y regarder de près, les parcours ne sont pas toujours si linéaires. Ainsi, l’arrivée de deux cents exilés afghans est signalée dans la nuit du 11 au 12 avril, soit 24h après l’incendie, dans un gymnase de Craywick, à côté de Grande-Synthe. Le 12 avril au matin, ils semblent impatients de partir vers Calais.

http://www.lavoixdunord.fr/147271/article/2017-04-12/les-migrants-quittent-leur-hebergement-d-urgence-pour-rejoindre-calais

Une vidéo disparue il y a quelques jours de la page La vie sur Bourbourg montrait les restes d’un bivouac dont il était dit qu’il venait d’être évacué par la police et les quelques deux cents occupants redirigés vers un gymnase à Craywick. Il est donc probable que la police soit partie à la chasse des personnes qui s’étaient dispersées après l’incendie et les ait ramenées, de gré ou de force, vers les gymnases.

Alors que la préfecture annonçait samedi 15 avril que toutes les personnes mises à l’abri dans les gymnases étaient parties vers les CAO, une journaliste de La Voix du Nord signale qu’il y a encore soixante-quinze personnes dans un gymnase le mardi 18. Les explications de la préfecture semblent embarrassées. La journaliste signale également la présence d’exilés non hébergés dans le même quartier, tandis que des bénévoles témoignent être en contact avec des exilé-e-s qui ont déjà quitté les CAO où les autorités les avaient envoyé-e-s.

http://www.lavoixdunord.fr/150035/article/2017-04-18/un-gymnase-de-la-ville-accueille-toujours-des-migrants-de-la-liniere

Parmi les invisibles, les cent vingt mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s recensé-e-s par les associations, dont la moitié selon les associations auraient disparu, et la moitié auraient été mis à l’abri sans prise en charge spécifique, mélangé-e-s aux adultes. Et les associations signalent que des mineur-e-s qu’elles suivaient ont été emmené-e-s dans des CAO pour adultes – donc quel suivi, quelle prise en charge, quelle chance que leur minorité soit reconnue et que ces personnes puissent accéder à leurs droits.

Le tableau général paraît donc bien plus confus que le schéma vendu par les autorités – mise à l’abri des sinistré-e-s dans des gymnases puis départ rapide vers des lieux d’hébergement pérennes.

Si une partie des exilé-e-s sont resté-e-s ou sont revenu-e-s dans le Dunkerquois. On n’a pas encore d’information sur la situation sur le littoral belge.

À Calais, on estime qu’une grosse centaine d’exilé-e-s, principalement afghan-e-s, sont arrivé-e-s depuis l’incendie. La police semble avoir la consigne de harceler et d’arrêter plus particulièrement les personnes d’apparence afghane. Les placements au centre de rétention de Coquelles d’exilés afghans avec des décisions d’expulsion vers l’Afghanistan se sont multipliées. On ne sait pas si des personnes ont été envoyées de Calais vers d’autres centres de rétention.

 

Goya : Colin-maillard.

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