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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives de Tag: Migration

Mur et impuissance

20 samedi Août 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonville, Calais, Exilés, Frontière, Migration, politiques migratoires

Il serait tout de même plus honnête que les gouvernant-e-s reconnaissent n’avoir qu’une influence limitée sur les mouvements de population. Il n’est pas non plus souhaitable que l’État ait un pouvoir trop important dans ce domaine, tant le contrôle des populations est lié dans l’histoire récente au totalitarisme. En démocratie, la puissance de l’État doit avoir des limites.

En cette avant-rentrée, la réalité s’impose : malgré les violences et les destructions successives de parties entières du bidonville (voir ici et là), les exilé-e-s sont plus nombreux-ses à Calais. Après un comptage – éclair fait en une demie-journée par la police (les associations Help Refugees et l’Auberge des Migrants font leurs recensements sur trois jours et leurs bénévoles bénéficient de la confiance des exilé-e-s), la préfecture finit par le reconnaître tout en en minorant l’ampleur. La maire de Calais se positionne dans le jeu politicien en dénonçant l’impuissance du gouvernement.

Pourtant, tout le monde sait depuis quinze ans qu’elle est menée que la politique de harcèlement qui est menée est impuissante à dissuader les exilé-e-s de venir là sur leur route vers le Royaume-uni. Et tout le monde sait que les choses vont durer. La préfecture a reçu la gestion du site où se trouvent le bidonville et le camp de containers pour une durée de six ans à dater du 3 décembre 2015.

Mais plutôt que reconnaître leurs limites, et chercher une issue positive à la situation, les autorités font encore plus la même chose que ce qu’elles ont fait jusqu’à présent.

Après avoir érigé des kilomètres de clôtures métalliques et de barbelés à lames de rasoir, on va donc construire un mur le long de la rocade d’accès au port, entre la route de Gravelines et le rond-point du Beaumarais. Dans les faits, les tentatives de passage se sont déjà déplacées pour partie plus en amont sur la rocade, le mur ne fera qu’accentuer le mouvement.

Son coût serait de 2,7 millions d’euros, à-peu-près le coût du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe prévu au départ pour accueillir 2500 personnes en respectant les normes internationales.

Une question de choix.

 

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Défenseur des Droits : rapport sur « Les Droits fondamentaux des étrangers en France »

16 lundi Mai 2016

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Calais, droits, Exilés, harcèlement policier, hébergement, Migration, mineurs

Le Défenseur des Droits a publié le 9 mai un rapport fourni sur « Les Droits fondamentaux des étranges en France ». Il y a est plusieurs fois question de la situation des exilé-e-s à Calais, à propos de laquelle le Défenseur a déjà publié un rapport et plusieurs décisions (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et là).

Dans le communiqué qui accompagne cette publication, il en situe les enjeux pour la société française dans son ensemble : « Le Défenseur des droits estime que le respect des droits fondamentaux des étrangers est un marqueur essentiel du degré de défense et de protection des libertés dans un pays ».

On pourrait ajouter en rapprochant les violences policières à l’occasion des manifestations contre la loi Travail de celles qui s’exercent quotidiennement sur les exilé-e-s à Calais que les violations des droits d’un groupe particulier peuvent un jour s’élargir à la société entière.

Il départage ensuite ce qui relève de l’objet de son rapport et du droit, et ce qui relève des choix et du débat politique :

  • « Concernant l’entrée, le séjour et l’éloignement, le droit positif autorise les différences de traitement fondées sur la catégorie juridique « étranger ». Dans ces domaines, le pouvoir discrétionnaire de l’Etat est important. Il n’est toutefois pas sans limite et ne saurait en aucun cas être discriminatoire. Il appartient au Défenseur des droits de rappeler que, même dans un domaine aussi régalien, le respect des droits fondamentaux doit être garanti.
  • A l’inverse, dans la plupart des domaines de la vie quotidienne, protection sociale, enfance, santé, logement …, le droit interdit a priori d’établir des différences de traitement. Cependant, au-delà des pratiques illégales qui contreviennent à cette interdiction, comme les refus de scolarisation ou d’accès aux soins par exemple, c’est la règle de droit elle-même qui, en instaurant parfois des critères apparemment neutres, limite de fait le plein accès aux droits fondamentaux des étrangers. »

On pourrait ajouter qu’il faut pour que le nécessaire débat démocratique ait qu’il ne soit pas étouffé comme à Calais par les interdictions de manifester une opinion dans l’espace public édictées au nom de l’état d’urgence par la préfecture (voir ici, ici et là), ou par le refus de la mairie que des débats et réunions sur ce sujet puissent se tenir dans salles municipales ou dépendant financièrement des subventions municipales.

http://www.defenseurdesdroits.fr/fr/publications/rapports/rapports-thematiques/les-droits-fondamentaux-des-etrangers-en-france

 

Plutôt que de faire une recension complète de ce rapport de 305 pages, nous allons simplement parcourir rapidement les endroits où Calais est citée, et y joindre la recommandation qui est en lien. À chacun-e de se plonger dans sa lecture détaillée, en le téléchargeant au bas de ce billet.

Page 24 : La politique restrictive des visas ne permet pas l’accès au territoire européen des personnes en besoin de protection. Elle est aggravée par des mesures comme l’obligation de visa de transit aéroportuaire pour les Syriens. Elle aboutit à des situations indignes et de vulnérabilité comme celle qu’on rencontre à Calais.

« Le Défenseur recommande de supprimer, pour les Syriens, l’exigence de VTA rétablie en 2013. Il demande également que les services consulaires soient engagés à procéder à l’examen bienveillant des demandes de visas présentées par ces ressortissants en vue de solliciter l’asile en France. »

Page 31 : La politique d’externalisation des contrôles migratoires menée par l’Union européenne, en particulier l’accord avec la Turquie et le processus de Khartoum, aboutissent à des violation des droits des exilé-e-s. Ce sont des personnes originaires de pays comme le Soudan, l’Érythrée ou l’Éthiopie qui sont visées par ces politiques, et que l’on retrouve notamment à Calais.

« En conséquence, le Défenseur des droits recommande au Gouvernement de :

– prévoir que, dans le cadre de l’éventuelle mise en œuvre de l’accord de réadmission avec la Turquie, aucune personne ne puisse, du simple fait d’avoir émigré, risquer d’être détenue après avoir été réadmise en Turquie ou dans son pays d’origine ;

– procéder à un examen attentif de la vulnérabilité des personnes susceptibles d’être réadmises et notamment des femmes à l’égard desquelles le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, plaide pour une protection renforcée, les femmes seules, enceintes, les jeunes filles et les femmes âgées étant les plus exposées à la traite des êtres humains. »

Page 34 : « Les politiques sécuritaires aux frontières nationales et européennes, facteurs d’atteintes physiques », un exemple en est la fermeture de la frontière belge à l’occasion de la destruction de la partie sud du bidonville de Calais.

Page 138 : La politique d’expulsion conduit à des pratiques illégales, comme l’utilisation abusive des laissez-passer européens, comme ça a été le cas lors de l’expulsion de ressortissants afghans arrêtés à Calais en 2009 suite aux destructions de campements, dont la « Jungle des Afghans ».

« Le Défenseur des droits recommande au ministre de l’Intérieur de préciser, par voie de règlement ou d’instruction, les hypothèses de recours au laissez-passer européen prévu par la recommandation européenne du 30 novembre 1994 : le recours à un tel document devrait être limité aux seuls cas où il est expressément prévu par un accord européen de réadmission ou un traité bilatéral. Hors du cadre fixé par de tels accords, le recours au LPE devrait être prohibé ou, à tout le moins, limité aux cas où sa délivrance fait suite à un accord non pas tacite, mais exprès, du pays du renvoi. »

Page 160 : au chapitre des « pratiques illégales visant à éloigner des personnes de leur lieu de vie » est citée la décision MDS-2011-113 sur le harcèlement policier à l’encontre des exilé-e-s à Calais, ainsi que des exemples concernant les personnes romes habitant des campements.

« Le Défenseur des droits réitère ses recommandations au ministre de l’Intérieur tendant à rappeler aux préfets ainsi qu’aux responsables des forces de l’ordre que les populations d’origine rom ne sauraient faire l’objet de restrictions à leur liberté d’aller et venir, quand bien même ces restrictions seraient temporaires et liées à l’attente d’une solution, de relogement ou de mise en œuvre du retour humanitaire par exemple, faisant suite à la destruction d’un bidonville ou à une procédure d’expulsion. »

Pages 163 – 164 : des procédures de contrôle d’identité sur réquisition du procureur conduisent à des contrôles au faciès visant à l’arrestation de personnes en situation irrégulière, de même que des infractions mineures conduisent à des contrôles visant en réalité la régularité du séjour, comme souligné dans la décision MDS-2011-113 concernant le harcèlement policier à l’encontre des exilé-e-s à Calais.

« Le Défenseur des droits demande que soient publiées des données relatives à l’utilisation des contrôles effectués sur réquisitions du Procureur (nombre, infractions recherchées, poursuites engagées).

Il réitère par ailleurs ses recommandations en matière d’encadrement des contrôles de police, lesquelles ont trouvé une confirmation par la Cour d’appel de Paris, tendant à :

– l’obligation de rédaction de procès-verbal, d’enregistrement ou de récépissé, de nature à ce qu’une traçabilité des contrôles d’identité existe, élément fondamental à l’effectivité d’un contrôle juridictionnel effectif ;

– la mise en place d’un aménagement de la charge de la preuve dans le cadre de la contestation d’un contrôle d’identité susceptible d’être discriminatoire.

Par ailleurs, le Défenseur des droits, constatant le caractère potentiellement discriminatoire que peuvent revêtir les contrôles réalisés sur le fondement de l’article 78-2 alinéa 3 du code de procédure pénale, préconise qu’une réflexion soit engagée afin que, dans ce cadre, la recherche des infractions à l’entrée et au séjour des étrangers ne puisse plus être requise par le Procureur mais exclusivement réalisée par la procédure ad hoc du contrôle et de la vérification du séjour prévues à l’article L.611-1 du CESEDA. »

Page 172 : on assiste à une multiplication des mesures pénales visant à sanctionner spécifiquement les personnes étrangères, notamment en lien avec le franchissement de la frontière, comme la mesure visant particulièrement les exilé-e-s de Calais faisant un délit de la pénétration sans autorisation dans le domaine portuaire.

« En conséquence, le Défenseur des droits :

– entend rappeler les obligations qui incombent à la France en vertu de l’article 31 de la Convention de 1951 de l’ONU sur les réfugiés, selon lesquelles les États « n’appliqueront pas de sanctions pénales, du fait de leur entrée ou de leur séjour irréguliers, aux réfugiés qui, arrivant directement du territoire où leur vie ou leur liberté était menacée au sens prévu par l’article premier, entrent ou se trouvent sur leur territoire sans autorisation » ;

– réitère ses recommandations tendant à l’abrogation du délit prévu à l’article 441-8 du code pénal, ainsi qu’au retour à l’ancienne rédaction L.5336-10 du code des transports, lequel prévoyait que l’intrusion ou tentative d’intrusion dans une zone portuaire d’accès restreint était seulement passible d’une amende et non d’une peine d’emprisonnement. »

Page 174 : de même on assiste à retour du délit de solidarité, ce qui concerne entre autres les personnes aidantes à Calais, comme on l’a vu avec les poursuites à l’encontre de Rob Lawrie.

« Réaffirmant sa réticence de principe à l’égard de toute condamnation de l’aide désintéressée aux étrangers, le Défenseur entend alerter sur les potentielles atteintes aux droits fondamentaux, notamment au droit de ne pas subir de traitements inhumain ou dégradant et à l’intérêt supérieur de l’enfant, que peuvent a fortiori receler de telles condamnations lorsqu’elles visent des personnes venues en aide à des étrangers vivant dans des conditions notoirement indignes, tels que les habitants du bidonville de Calais, ou encore à des mineurs. A cet égard, il rappelle que condamner l’aide au séjour irrégulier d’un mineur n’a pas de sens dès lors que celui-ci n’est pas tenu par l’obligation de détenir un titre de séjour.

En conséquence, le Défenseur des droits réitère ses recommandations tendant à ce que l’incrimination française du délit d’aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers soit calquée sur celle prévue par la directive du 28 novembre 2002, laquelle ajoute une notion d’intentionnalité et exige expressément l’existence d’un « but lucratif ». »

Page 275 : les mineurs rencontrent des obstacles pour accéder à la procédure d’asile, ainsi qu’au regroupement familial avec des membres de leur famille, par exemple au Royaume-uni.

« Le Défenseur des droits recommande que des moyens soient alloués au renforcement de l’accès au droit d’asile des mineurs, de sorte que ceux-ci puissent recevoir une information complète sur les différents dispositifs juridiques qui s’offrent à eux, dans la perspective d’une stabilisation en France mais également d’un départ vers un Etat européen où résiderait un membre de leur famille, ainsi que, le cas échéant, un accompagnement juridique dans les démarches engagées pour ce faire.

A ce titre, le Défenseur des droits demande au ministère de l’Intérieur :

– de mettre en place des procédures simplifiées, efficientes et rapides afin de procéder aux rapprochements des mineurs isolés avec leurs familles, chaque fois que cela s’avère possible et dans l’intérêt des enfants ;

– d’assurer la formation des administrateurs ad hoc aux procédures complexes d’asile des mineurs. »

 

Vous pouvez télécharger le rapport du Défenseur des Droits ici.

Vous pouvez télécharger la synthèse ici.

Vous pouvez télécharger le dossier de presse ici.

 

Ce que pourraient être les « centres de répit »

10 dimanche Avr 2016

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bidonville, Calais, Dunkerque, Exilés, expulsions, hébergement, Migration

En soi, l’idée qu’il y ait des lieux où les exilé-e-s puissent se poser et réfléchir à leur parcours migratoire sans que le dépôt d’une demande d’asile soit un préalable n’est pas mauvaise. Mais l’échec partiel des « centres de répit » (Centres d’Accueil et d’orientation » selon la terminologie officielle), malgré certaines réussites locales, tient à leur finalité réelle, au contexte et aux modalités de leur mise en œuvre (voir ici, ici, ici, ici, ici et là).

Leur finalité réelle : ils sont un élément de la politique britannique d’externalisation sur le sol du contrôle des frontières du Royaume-uni. Il s’agit d’éloigner les exilé-e-s des lieux où ils et elles se trouvent en plus grand nombre, Calais et Grande-Synthe, près de Dunkerque. Ce dans un contexte où les autorités françaises mènent une politique de non-accueil pour les dissuader de venir ou de rester en France. La mise en œuvre en est donc improvisée, brouillonne, hétérogène, et ne semble pas s’améliorer six mois après le début de la mise en place du dispositif.

Les réussites locales tiennent à la mobilisation du tissu associatif permettant un véritable accueil et un accompagnement de qualité, et quand les préfectures utilisent la clause de souveraineté prévue par le règlement européen Dublin III pour que les demandes d’asiles soient examinées en France et que les personnes ne soient pas renvoyées dans le pays qui en est responsable selon ce même règlement. C’est loin d’être partout le cas.

Deux exemples permettent de se rendre compte de l’absurdité du système mise en place. À Paris, lorsqu’un squat ou un campement d’exilé-e-s un peu important se constitue, il y a expulsion, et dispersion dans des lieux d’hébergements. Pendant un temps, la police fait la chasse aux personnes arrivées après l’expulsion, ou à celles qui n’ont pas eu la chance de se trouver dans le campement lorsque celle-ci a eu lieu et qui sont restées sur le carreau, puis un nouveau squat ou campement, expulsion, relogement, et les choses se répètent au fil des mois. Pas de regroupement, pas d’hébergement.

À Calais arrivent des personnes qui souhaitent se rendre au Royaume-uni, mais aussi qui continuent leur route parce que confrontées au non-accueil dans les pays qu’elles traversent, dont la France. Bloquées à la frontière et confrontées au non-accueil à Calais, certaines remettent en cause leur projet d’aller au Royaume-uni et sont dispersées dans toute la France dans les fameux « centres de répit », d’où elles risquent d’être expulsées vers un pays qu’elles ont traversé lorsqu’elles y ont laissé leurs empreintes digitales, ou bien où elles risquent de se trouver en panne si elles tombent sur un centre isolé où il n’y a pas d’accompagnement.

Il serait plus rationnel, moins coûteux et plus humain de créer des centres d’accueil sur la route des exilé-e-s, leur éviter de se trouver à la rue. Les personnes pourraient ainsi dans de bonnes conditions réfléchir à leur projet migratoire et faire le choix de rester dans un pays qui les accueille ou de continuer leur route, en amont du littoral.

L’existence de lieux d’accueil aux approches de la frontière britannique, aux lieux où se tente le passage, permettrait indépendamment de tout changement des conditions d’accès au territoire britannique, que le choix éventuel de rester en France ne soit pas par défaut, en étant confronté à la dureté des conditions de vie et aux violences policières, mais adhésion en raison de la qualité de l’accueil et des possibilités ouvertes.

Partout sur le parcours des exilé-e-s à travers la France et dans les lieux où ces personnes sont bloquées à la frontière, des solidarités créent de l’hospitalité. Les politiques n’auraient qu’à se joindre à elles, et à leur donner les moyens dont elles manquent.

 

10 février à Saint-Denis : Conférence des réfugié-e-s

06 samedi Fév 2016

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Exilés, Migration, solidarité

Il est rare qu’on donne la parole aux principaux acteurs, les exilé-e-s, concernant les politiques migratoires. C’est ce que fera l’Université de Paris 8 en accueillant cette Conférence des réfugié-e-s :

Mercredi 10 février de 13h30 à 18h

Université de Paris 8, bâtiment D, salle D 001, 2 rue de la Liberté à Saint-Denis

Métro ligne 13 – Saint Denis Université

Vous pouvez télécharger le programme ici.

https://www.univ-paris8.fr/Conference-des-refugies-3670

Ajouté le 3 avril 2016 : la conférence a été filmée, et vous pouvez la visionner ici :

https://vimeo.com/160596033

 

« Présentation :

La crise migratoire que l’Europe connaît depuis quelques années s’est considérablement amplifiée en 2015. On estime qu’un million de migrants sont entrés en Europe par voie maritime ou terrestre, alors que plus de 3 millions de personnes fuyant les guerres et les persécutions survivent dans des camps de réfugiés au Liban, en Turquie et en Tunisie et que 8 à 10 millions d’Irakiens et de Syriens sont encore sur la route de l’exil. Plus de 2500 migrants sont morts en traversant la Méditerranée et 1 million ont perdu la vie en traversant le Sahara. En France, la réponse politique est loin d’être à la hauteur de cette situation. Début septembre, François Hollande a indiqué que le gouvernement était prêt à accueillir 24.000 demandeurs d’asile – un chiffre dérisoire quand on constate l’ampleur des besoins et la gravité de la crise humanitaire. À Paris, les migrants regroupés dans le quartier de La Chapelle n’ont cessé d’être expulsés de lieu en lieu depuis le début du mois de juin ; à Calais, en prétextant la volonté de ne pas susciter d’« appel d’air », on laisse les migrants vivre dans des conditions sanitaires indignes. Les procédures de demande d’asile, elles, sont marquées par de très longs délais d’attente et par une forte opacité qui en rend le résultat largement imprédictible et souvent contestable.

La Conférence des réfugiés a pour but de créer un cadre où des migrants – auxquels la parole est trop rarement accordée dans les médias traditionnels – puissent exposer par eux-mêmes la situation géopolitique de leur pays d’origine, les raisons de leur départ ou les conditions de leur arrivée en Europe, mais aussi leur analyse critique de la situation, affinée par le cursus universitaire qu’ils ont suivi dans leur pays d’origine. Les intervenants qui s’y exprimeront ont quitté l’Afghanistan en guerre, la Syrie dévastée, la dictature d’Omar el-Béchir au Soudan. Multiplier les rencontres de ce type est aujourd’hui décisif, quand l’opinion publique tend à s’en tenir aux images médiatiques simplistes et aux fantasmes misérabilistes ou xénophobes, sans se faire d’idée précise des trajectoires que les réfugiés ont pu connaître, ni des causes de leur exil. On parle d’eux partout, mais on leur donne peu la parole – et le combat se joue aussi dans l’inversion de cet état de faits.

Face aux nombreuses difficultés que les réfugiés rencontrent, des soutiens et des associations se mobilisent pour leur fournir une aide matérielle et un accompagnement juridique. Plusieurs programmes d’accueil de réfugiés-étudiants ont été mis en place dans des établissements d’enseignement, en particulier pour l’apprentissage intensif du français. L’après-midi sera aussi l’occasion de faire connaissance avec ces acteurs de la cause des réfugiés, afin que chacun découvre les moyens de la mobilisation, puisse rejoindre une initiative en cours ou en inventer de nouvelles. »

 

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Calais, du 2 au 17 décembre : Moving beyond borders

26 jeudi Nov 2015

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Calais, Europe, Exilés, frontières, Migration, politiques migratoires, solidarité

Après Bruxelles, l’exposition interactive de Migreurop « Moving beyond borders » sera présentée à Calais, à la bibliothèque universitaire, du 2 au 17 décembre. À voir et à faire connaître.

Vous pouvez télécharger le flyer en français ici.

After Brussels, Migreurop’s interactive exhibition « Moving beyond borders » will be in Calais, at the University library, December 2 to 17. To see and to share.

You can download the flyer in English here.

 

– English below –

FR http://www.migreurop.org/article2601.html

« COMMUNIQUE de PRESSE

25 novembre 2015

___________________________________________________________________________

« MOVING BEYOND BORDERS »

 

UNE EXPOSITION ITINERANTE

de Migreurop

et mise en scène par la compagnie Etrange Miroir

 

A la Bibliothèque de l’Université du Littoral – Côte d’Opale (Bulco) de Calais

du mercredi 2 au jeudi 17 décembre 2015

 

Interactive, multimédia et accessible à tou.te.s, l’exposition vise à lutter contre les préjugés et les idées reçues sur les migrant.e.s ainsi qu’à dénoncer les politiques de mise à l’écart des exilé.e.s jugé.e.s indésirables sur le territoire européen.

Cette exposition, mise en scène par la compagnie Etrange Miroir, s’intéresse aux parcours des migrant.e.s et pointe les dispositifs responsables de leur périlleuse traversée, dans le Sahara, en mer Méditerranée et/ou aux frontières orientales de l’Union européenne.

Mise en place dans le cadre des campagnes Open Access Now et Frontexit de Migreurop, « Moving Beyond Borders » (MBB) est un outil de sensibilisation « tout public » inscrit dans une perspective à la fois militante et artistique. Elle vise à permettre le partage de dix ans d’observations et de recherches sur les entraves, les injustices et les violations des droits des personnes migrantes. Elle entend aussi promouvoir une autre vision du monde, où la liberté de circulation serait garantie pour toutes et tous, et à ce titre constituer un vecteur de changement social au profit d’une société plus juste et plus équitable.

L’exposition itinérante MBB propose une approche multimédia des réalités migratoires. Des cartes, pour saisir les parcours des personnes et la façon dont les contrôles aux frontières se déplacent et s’externalisent. Des photographies, pour illustrer les conséquences d’une gestion sécuritaire de la question migratoire, telle qu’elle s’observe en Europe et au-delà. Des paysages sonores, pour accompagner et mettre en relief les supports visuels. L’exposition est constituée de cinq modules interactifs, les trois premiers touchant des réalités contemporaines, les derniers imaginant deux scenarios opposés quant aux possibles évolutions futures des politiques migratoires européennes.

 

Etrange Miroir, le réseau Migreurop, la BULCO, la Plate-forme de Services aux Migrants, le Carrefour de la Solidarité et le Secours Catholique Nord-Pas-de-Calais vous invitent à découvrir l’exposition « Moving Beyond Borders » (MBB).

 

Pour plus d’informations : expombb@gmail.com

Visuels sur demande.

 

Sites web: Migreurop | Etrange Miroir | Bulco
Pages FB:
Moving Beyond Borders, Stage – Calais 2015 | Migreurop | Etrange Miroir | Bulco

REGARDER LE TEASER EN LIGNE : https://vimeo.com/146229544

 

>> BIBLIOTHEQUE DE L’UNIVERSITE DU LITTORAL – COTE d’OPALE
(190 Rue Ferdinand Buisson, 62106 Calais)


A partir de 6 ans – entrée libre

Du mercredi 2 au jeudi 17 décembre 2015

HORAIRES D’OUVERTURE :

Du lundi au mercredi : 7 h 45 – 19 h 00

Les jeudis et vendredis : 7 h 45 – 18 h 00

Les samedis : 9 h 00 – 12 h 00

Nocturne le mardi 8 décembre 2015, jusque 20 h 00 »

 

EN http://www.migreurop.org/article2602.html

« PRESS RELEASE

November 25th, 2015

___________________________________________________________________________ 

« MOVING BEYOND BORDERS »

AN ITINERANT EXHIBITION

by Migreurop

designed by Etrange Miroir

 

At the “Bibliothèque de l’Université du Littoral – Côte d’Opale” (Bulco) of Calais

From Wednesday, December 2 to Thursday, December 17, 2015

 

Interactive, multimedia and accessible to all, the exhibition aims to fight prejudices about migrants and to denounce the policies that marginalise migrants as “unwanted” on European territory.

This exhibition, designed by Etrange Miroir, explores the journeys of migrants and highlights the measures, which are responsible for their perilous crossing of the Sahara, the Mediterranean Sea and/or the Eastern borders of the European Union.

Set up as part of Migreurop’s Open Access Now and Frontexit campaigns, Moving Beyond Borders (MBB) is an awareness-building tool, open to the general public, observing migration from both a militant and artistic angle. Its aim is to share knowledge, accumulated over the last 10 years, of the obstacles, injustice and violation of migrants’ rights, as well as to highlight a new vision of the world in which freedom to circulate would be guaranteed to one and all and would be a means of transforming the current social order into a fairer and more just model of society.

This itinerant MBB exhibition offers a multimedia approach to the realities of migration. Maps, to provide an overview of the routes people take and the way in which border control moves and is outsourced. Photographs to illustrate the consequences of security-based management of the migration issue, as observed in Europe and beyond. Soundscapes to accompany and emphasize the different elements exhibited. The exhibition is made up of five interactive modules, the first three dealing with contemporary facts, while the last modules show two imaginary and opposing scenarios of the potential development in European migration policy.

Etrange Miroir, Migreurop, the BULCO, the Plate-forme de Services aux Migrants, the Carrefour de la Solidarité and the Secours Catholique Nord-Pas-de-Calais invite you to discover the exhibition “Moving Beyond Borders” (MBB).

 

Info: expombb@gmail.com

Visuals available on request.

 

Websites: Migreurop | Etrange Miroir | Bulco

FB pages: Moving Beyond Borders, Stage – Calais 2015 | Migreurop | Etrange Miroir | Bulco

WATCH THE TEASER ONLINE: https://vimeo.com/146761786

 

>> BIBLIOTHEQUE DE L’UNIVERSITE DU LITTORAL – COTE d’OPALE

(190 Rue Ferdinand Buisson, 62106 Calais)

 

From 6 years old – Free entrance

From Wednesday, December 2 to Thursday, December 17, 2015

OPENING HOURS:

Monday to Wednesday: 7.45 am to 7pm

Thursday & Friday: 7.45 am to 6 pm

Saturday: 9 am to 12 am

Night opening on December 8, until 8 pm. »

 

Affiche FR

 


VIVE L’APPEL D’AIR !

10 jeudi Sep 2015

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Exilés, frontières, Migration, politiques migratoires, solidarité

Le risque de « l’appel d’air » est l’argument utilisé par les autorités pour justifier les conditions indignes dans lesquelles sont mis-e-s les exilé-e-s. Ces conditions indignes rendent visible la « misère du monde » dont nos dirigeants prétendent nous protéger. Et relèguent au second plan les situations de pauvreté et d’exclusion qui se développement dans la société française, dont nos dirigeants prétendent nous protéger alors que leur politiques les créent. La politique comme jeu de masques.

Au contraire, nous pensons que l’apport des femmes et des hommes venu-e-s d’ailleurs est un facteur de dynamisme pour la société d’accueil, et que l’échange qu’il crée avec la société d’origine est bénéfique pour elles deux.

Nous voulons vivre dans une société ouverte à l’échange avec l’autre et accueillante, loin des barrières, de la peur et de la violence qu’on nous impose.

Alors, pour un accueil digne, pour des politiques d’hospitalités, pour l’ouverture des frontières : vive l’appel d’air !

 

 

8 MARS À MERVILLE : CINÉ-DÉBAT AVEC LE FILM HOPE

03 mardi Mar 2015

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art, Calais, Exilés, Migration, solidarité

Dimanche 8 mars à 18h

Espace culturel Robert Hossein, 19 rue du Pont de Pierre à Merville

https://goo.gl/maps/WuSHp

Soirée débat sur le thème de la condition des femmes migrantes en présence de Nan Suel de l’association Terre d’Errance de Norrent Fontes.

Une émission autour du film avec son réalisation, Boris Lojkine, sur France Inter :

http://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-le-realisateur-boris-lojkine

 

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BERLIN : INTERVIEW DE MOHAMMAD

04 mercredi Fév 2015

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Asile, Droits de l'homme, Exilés, Migration, politiques migratoires, solidarité

Mohammad fait partie de ces nombreuses personnes qui ont obtenu le statut de réfugié en Italie, mais n’y ont pas trouvé de possibilité d’intégration. Il est donc venu en Allemagne. Il découvre l’occupation par les réfugiés d’Oranienplatz à Berlin, et s’implique dans la lutte. Il parle de l’évolution du mouvement, des manœuvres du gouvernement pour l’affaiblir, de l’African Refugees Union dont il fait partie, et de sa vision de la société européenne.

Interview en anglais :

http://audioblog.arteradio.com/post/3063483/berlin___interview_de_mohammad/

 

Oplatz

 

BERLIN : INTERVIEW DE CAJETAN

03 mardi Fév 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé, Paroles

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Asile, Droits de l'homme, Exilés, Migration, politiques migratoires, solidarité

Cajetan Uliem nous retraca son parcours, comment il dû fuir le Nigeria, comment il s’est installé en Libye où il avait du travail et ne pensait pas venir en Europe, comment il y a été obligé par la guerre en 2011, ses démarches en Italie et en Allemagne pour pouvoir rester et construire sa vie, et comment il a rejoint le mouvement des réfugiés à Berlin.

Entretien en anglais :

http://audioblog.arteradio.com/post/3063478/berlin___interview_de_cajetan/

 

OplatzIllustration du blog http://oplatz.net/

 

LE RICHE ET LE PAUVRE

11 dimanche Jan 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, extrème-droite, Frontière, Migration

« C’était en Serbie. J’avais été arrêté. Le policier avait trouvé dans mes poches 500 € et un très beau téléphone portable. Il était très en colère, il demandait ce que je faisais là, que j’étais plus riche que lui, qu’il n’avait pas une telle somme sur lui et ne pouvait pas s’acheter un téléphone comme ça. J’ai attendu qu’il se calme, et je lui ai expliqué que je vivais très bien dans mon pays. À cause de la guerre j’ai dû tout vendre, ma maison, ma voiture. Ce que j’ai dans mes poches, c’est ce qui me reste. Et j’ai un beau téléphone parce qu’avant je pouvais me le permettre, et qu’aujourd’hui c’est ce qui me permet de m’informer et de garder le contact avec ma famille. Il a grommelé un moment, puis il est devenu plus sympathique, il m’a même donné une bouteille d’eau. »

Ce récit d’un syrien arrivé récemment à Calais montre à quel point peut être paradoxale la situation des exilés. Ceux qu’on rencontre dans les campements sont en général issus de la classe moyenne. Les vraiment pauvres n’ont pas les moyens de faire un voyage aussi long. Ceux qui sont plus riches ne prennent pas autant de risques à monter dans des camions pour passer les frontières, ils payent plus cher pour des plans plus sûrs. Certains ont dû s’arrêter dans chaque pays, parfois pendant des mois, pour travailler et financer la suite de leur voyage. D’autres ont suffisamment pour l’ensemble du voyage, et se font envoyer de l’argent par leur famille à chaque étape. Certains s’endettent aussi. Certains arrivent à Calais sans le sou, ou pratiquement, d’autres ont au moins l’argent nécessaire pour payer les passeurs.

D’où des situations très contrastées entre les personnes, et chez certaines des signes de richesse apparente assez paradoxale. Quelqu’un qui vient de retirer un transfert d’argent de sa famille pour payer son passage et subvenir à ses dépenses quotidiennes a sur lui une somme importante, parfois en grosses coupures. De même que certains – mais pas tous, loin de là – ont un téléphone dernier cri, sachant que c’est une richesse qui tient dans la poche, et que c’est leur lien avec le monde.

Le dénuement matériel dans lequel se trouvent les exilés n’est donc pas d’abord dû au manque d’argent, certains en auraient de quoi payer un hébergement bon marché. Mais sans titre de séjour, sans solution d’hébergement, parce que l’État intentionnellement ne veut pas qu’il y en ait, chassés en lieu en lieu, les exilés sont à la rue, et doivent squatter des bâtiments vides et insalubres, ou construire des cabanes sont des terrains dont ils seront chassés un jour ou l’autre. Et sans eau, sans électricité, sans ramassage des déchets. Ce dénuement est fabriqué par la politique menée par l’État contre cette population, et aggravé par la politique de la mairie de Calais.

Dans cette situation, l’extrême-droite a beau jeu de jouer sur ces signes apparents et paradoxaux de richesse pour dresser la population locale contre les exilés, alors que la pauvreté s’aggrave. Au besoin en faisant courir les rumeurs les plus folles sur l’allocation journalière de plusieurs dizaines d’euros (les montants varient) que l’État verserait à tout exilé arrivant à Calais.

 

Pentax Digital Camera26 septembre 2012, expulsion du campement qui s’était installé sous les arcades de l’ancienne douane. Tentes, couchages, effets personnes sont jetés à la benne par les services municipaux, en toute illégalité. Certains perdent tout ce qu’ils possèdent, dans les poches d’un vêtement ou dans un sac-à-dos qui part en déchetterie.

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