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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives de Tag: violences policières

Quand les autorités hésitent et cognent

21 vendredi Avr 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, harcèlement policier, mineurs, solidarité, violences policières

Suite à la récente saisine du Défenseur des Droits et de la Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté de nombreux faits de violence et de violations des droits, en particulier à l’encontre de mineur-e-s, et aux questions des médias sur le harcèlement policier à l’occasion des distributions de repas (voir ici, ici, ici, ici et là), les choses ont paru se calmer. Pendant deux ou trois jours, la police a été présente à proximité des distributions de repas, mais sans les interrompre ni procéder à des contrôles et des arrestations sur les lieux mêmes.

Ce calme était sans doute l’attente des consignes, et les consignes sont arrivées, sans qu’on sache à quel niveau sont prises les décisions.

Hier soir, la distribution de repas a été interrompue par de fourgons de CRS gyrophare allumé, sous la supervision de responsables du commissariat de Calais. Ils on déclaré que la distribution était terminée puis ont procédé à un contrôle d’identité des exilé-e-s, dont certain-e-s étaient encore en train de manger, suivi de quatre arrestations, dont un mineur à peine adolescent qui a été traîné sur deux cents mètres par six CRS. Au-delà de la brutalité voulue, les mineurs n’ont pas à justifier de la régularité de leur séjour, ils sont en situation régulière parce que mineurs, il n’y avait donc pas de base légale à son arrestation. Les quatre exilés arrêtés ont été relâchés rapidement, ce qui montre que leur arrestation n’avait pas d’autre but qu’une démonstration de force.

Plus tard, une équipe de bénévoles de l’association Salam a été contrôlée, identités et véhicule. Les policiers, agressifs, leur ont dit qu’ils et elles n’avaient pas le droit de distribuer du thé dans ce secteur ni le droit de rester là (nous sommes pourtant sur la voie publique).

Des bénévoles de l’association Utopia 56 qui faisait une maraude nocturne a été contrôlée pendant plus deux heures et demie, identité et véhicule. Lors d’un contrôle d’identité, la personne ne peut être empêchée d’aller et venir que le temps strictement nécessaire au contrôle. Au-delà, il s’agit d’une privation de liberté qui relève d’un autre cadre encadré par la loi. Les bénévoles ont donc été empêchés d’aller et venir de manière tout-à-fait illégale.

Au même moment, les CRS faisait une battue dans les parties boisées de la zone industrielle des Dunes, chassant les migrants. Ils ne voulaient sans doute pas que les bénévoles soient témoins de ce qu’ils faisaient. On ne sait pas encore s’il y a eu des arrestations.

 

Turner : Ulysse se moquant de Polyphème.

Pâques à Calais

17 lundi Avr 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, violences policières

La soirée de ce dimanche de Pâques. Huit jeunes sont autour d’un banc, au bord du canal. Ils bavardent et boivent des bières. Scène banale. Mais ces huit jeunes ont la peau noire, ce sont des « migrants », ils sont venus d’Érythrée. Deux fourgons de CRS s’arrêtent. Les policier-ère-s dispersent les jeunes à coup de gaz et de matraque. Les deux qui n’ont pas couru assez vite sont tabassés. Le plus jeune n’a pas 14 ans.

À Calais, les violences policières sont quotidiennes.

 

Destruction du bidonville : empêcher les témoins

08 samedi Oct 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonville, Calais, Exilés, expulsion, solidarité, violences policières

Jeudi 6 octobre, la préfète du Pas-de-Calais annonce aux associations qu’elle devront fournir l’identité de leur bénévoles présents dans le bidonville pendant l’expulsion. La préfecture souhaite visiblement contrôler la présence de personnes qui pourraient être témoin de ce qui va se passer.

Lundi 29 février 2016, premier jour de la destruction de la partie sud du bidonville. Un large cordon de CRS empêche l’accès au bidonville par le sud, et tient à distance les journalistes. Le sous-préfet briefe ceux-ci sur ce qu’ils doivent dire à défaut de voir. Si des témoignages et des images sortent, c’est parce que des militant-e-s sont présent-e-s dans le bidonville, et c’est grâce à leur présence qu’on peut savoir ce qui se passe réellement, et avoir connaissance de la violence d’une expulsion qui déjà était présentée comme une opération humanitaire (voir ici, ici, ici et là).

La présence de témoins est essentielle pour connaître la vérité de ce qui se passe (voir ici, ici, ici et là).

Mais le bidonville ne sera pas le seul « théâtre d’opération » – ce terme emprunté au vocabulaire militaire est donc de circonstance. La moitié des CRS « déployés » seraient affectés à empêcher les exilé-e-s de se réinstaller dans les environs, contrôles au faciès, rafle et chasse à l’homme à l’échelle du Calaisis, pour une durée indéterminée, puisque les habitant-e-s du bidonville forcé-e-s de monter dans des bus et dont le projet n’est pas de rester en France reviendront.

http://www.lci.fr/france/info-lci-comment-les-policiers-preparent-l-evacuation-de-la-jungle-de-calais-2006457.html

C’est donc de tout cela qu’il nous faudra témoigner.

 

800px-les_chasseurs_dans_la_neige_pieter_brueghel_lancienBrueghel l’ancien : Les chasseurs dans la neige.

La France au karcher

20 mardi Sep 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonville, Calais, Exilés, expulsion, solidarité, violences policières

Qu’y a-t-il de commun entre Calais et Notre-Dame-des-Landes ? Au moins l’expulsion annoncée pour l’automne, dans un cas du plus grand bidonville de France, dans l’autre de la Zone À Défendre emblématique d’une lutte écologique de longue durée, ce dans un contexte de pré-campagne présidentielle.

Dans un moment où plus encore tout choix politique est affaire de communication, le choix est fait d’envoyer ces deux « signaux forts » à « l’opinion publique » (visiblement la seule légitime est celle que fascine l’usage de la force), liquider avant l’élection des symboles de ce qui résiste.

Un symbole de la réalité du mouvement social qui résiste aux intérêts financiers et politiques mêlés. Un symbole de la réalité des mouvements migratoires qui résiste aux entraves que veulent y mettre les États.

Côté campagne, Nicolas Sarkozy sera à Calais demain 21 septembre, François Hollande lundi prochain 26 septembre. Étrange visites jumelles des deux politiciens sur le lieu de leur échec – Calais est minée par le chômage, la pauvreté et le mal-logement – et de leur réussite – détourner l’attention, faire croire que le problème, c’est « les migrants ».

Visites alors que l’opposition de droite appelle les maires à s’opposer à la création de centres d’hébergement pour les expulsé-e-s de Calais à travers toute la France, qu’elle qualifie de « mini-Calais », tandis que le gouvernement prépare le déplacement forcé de milliers de personnes, chose peu courante en temps de paix (la France n’a sans doute pas pratiqué de tels déplacements depuis la fin de la guerre d’Algérie, et en métropole depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale), et cherche à le faire passer pour une opération humanitaire.

Si « mini-Calais » il y aura bien dans toute la France, ce n’est pas à cause des lieux d’hébergements, mais des contrôles au faciès et des arrestations dans les gares et les nœuds de communication pour empêcher les personnes expulsées, dont le projet sera toujours d’aller au Royaume-uni, de revenir à Calais.

Pour empêcher que l’échec de l’opération, sensible en cette période pré-électorale, n’éclate au grand jour, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de dilater à l’échelle du territoire national les violations des droits qui font le quotidien de Calais.

Vision de l’avenir proche : mini-Calais, maxi-karcher. Super, cette élection présidentielle.

 

homme-neandertal-prehistoireLes premiers humains habitant l’Europe sont les hommes et les femmes de néandertal. Toutes les autres personnes arrivées depuis sont migrantes. Ça n’a rien de dépréciatif, il s’agit juste de choisir le passé ou l’avenir.

Destruction du bidonville de Calais : de l’usage de la violence

14 mercredi Sep 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonville, Calais, Exilés, expulsion, violences policières

Le 21 septembre 2015, la police évacue brutalement les derniers campements d’exilé-e-s du centre de Calais, et détruit dans la foulée une partie du bidonville qui s’est construit à partir de la fin du mois de mars là où les autorités ont forcé les personnes à se concentrer. Le 22 septembre, la police bombarde le bidonville à la grenade lacrymogène depuis la rocade portuaire, située en surplomb.

La préfète du Pas-de-Calais a dû reconnaître que le bidonville avait atteint 6000 habitant-e-s – chiffre probablement sous-évalué. Fin octobre sont lancés les « centres de répit », qui deviendront Centres d’Accueil et d’Orientation, pour éloigner les exilé-e-s de Calais, tandis que des rafles quotidiennes envoient des groupes de 50 exilé-e-s vers des centres de rétention à l’autre bout de la France (voir ici, ici, ici, ici et là).

En parallèle, les bombardements du bidonville à la grenade lacrymogènes deviennent de plus en plus fréquents jusqu’à devenir quotidiens à partir du mois de novembre (voir ici, ici et là). Ils se raréfieront à partir de la destruction d’une partie du bidonville pour créer un « no-mans-land » (le terme est des autorités) entre celui-ci et la rocade menant au port (voir ici et là).

Avec la perspective de la destruction de la partie nord du bidonville (voir ici et là), les bombardements ont repris toutes les nuits. Et parfois en journée, lorsqu’il y a un embouteillage sur la rocade et que des exilé-e-s essayent de monter dans les camions, comme l’après-midi du 1er septembre. Dans un premier temps les policiers éloignent les exilé-e-s de l’autoroute en utilisant les gaz et les flash-balls, puis ils continuent en bombardant le bidonville sans raison et en risquant d’y allumer un incendie (les grenades utilisées éclatent en vol et dispersent plusieurs sous-munitions très chaudes, qui peuvent mettre le feu aux tentes et aux bâches des cabanes).

Par ailleurs, les contrôles au faciès se multiplient dans les gares du Nord et du Pas-de-Calais pour empêcher les exilé-e-s de monter dans les trains, même en étant muni-e-s d’un billet. Ces contrôles discriminatoires sont parfois accompagnés d’arrestations.

 

lacrymo-1lacrymo-2Au fond la rocade portuaire et les spots des projecteurs de la police. Les tirs de grenades dans le ciel et les nuages de gaz au sol. Photos prises par des militant-e-s calaisien-ne-s.

Droits des exilé-e-s à Calais et Grande-Synthe : un rapport du barreau britannique

30 mardi Août 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, droits, Droits de l'homme, Exilés, Frontière, Royaume-uni, solidarité, violences policières

La situation à la frontière est de manière croissante considérée au Royaume-uni comme une problématique dans laquelle la responsabilité du gouvernement et de la société est engagée.

En juillet dernier, c’est le Comité des Droits de l’Homme du Barreau, qui regroupe les avocats d’Angleterre et du Pays de Galle, qui a publié un rapport suite à une mission d’étude à Calais et à Grande-Synthe.

Il site comme illustration des chiffres donnés par Médecins Sans Frontières : sur 114 consultations médicales suite à des violences enregistrées par l’ONG du 21 décembre 2015 au 19 février 2016, 98 sont dues à des violences policières, 11 d’autres personnes extérieures au bidonville, 5 à des violences à l’intérieur du camp.

Le rapport se penche donc longuement sur les violences policières, avant d’étudier la manière dont la police manque à sa mission de protéger les exilé-e-s contre d’autres violences, puis les difficultés d’accès à la justice et à l’information sur les droits.

 

Vous pouvez télécharger le rapport du Comité des Droits de l’Homme du Barreau d’Angleterre et du Pays-de-Galles ici.

 

Des flashballs plein la tête

03 dimanche Juil 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, politiques migratoires, violences policières

Abondamment documentées et dénoncées (voir entre autres ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et là), systématiquement couvertes et niées par les gouvernements successifs (voir ici et là), les violences policières sont l’un des instruments, inefficaces, sensés dissuader les exilé-e-s de venir et de rester à Calais.

Elles peuvent se déplacer. Par le passé elles s’exerçaient principalement dans les lieux de vie des exilé-e-s, squats et campements. Depuis 2014 elles ont lieu principalement sur les lieux de passage, où les exilé-e-s se cachent dans des camions pour franchir la frontière.

Elles évoluent également avec l’équipement croissant des forces de police et de gendarmerie. On voit ainsi se développer de manière importante à partir de 2014 l’usage des gaz lacrymogène, qu’il s’agisse des gazeuzes utilisées parfois à bout portant, de préférence dans le visage, ou des grenades, utilisées par exemple à partir de septembre 2015 pour bombarder le bidonville, ou lors de tentatives de passage sur la rocade d’accès au port ou au Tunnel sous la Manche.

Depuis plusieurs semaines, les associations constatent la multiplication des blessures liées aux impacts de flashballs, notamment sur le visage et la poitrine, et les plaies dues aux éclats de grenades de désencerclement. Ces armes, peu employées auparavant, se sont multipliées, et sont d’après les témoignages employées hors de toute nécessité et de toute proportionnalité, pour blesser.

Cette diversification des armes utilisées est à mettre en lien avec l’importance des effectifs déployés (officiellement plus de 1300 policiers et gendarmes en mars 2016), la multiplication des barrières, guérites, postes d’observation, caméras, chemins de ronde, des zones défrichées et des zones inondées, pour ce qui ressemble de plus en plus à une guerre contre les personnes qui tentent de franchir la frontière pour quitter la France. Eurotunnel, la société gérant le Tunnel sous la Manche, se vente d’avoir fait l’acquisition de deux drones militaires pour mieux détecter les exilé-e-s.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/migrants-eurotunnel-acquiert-deux-drones-militaires-pour-renforcer-sa-surveillance-1035501.html

 

Lacrymos légerFévrier 2016, dans le no-mans-land créé par les autorités entre le bidonville de Calais et la rocade d’accès au port, des restes de grenades lacrymogènes.

Vive les violences policières !

04 samedi Juin 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, justice, violences policières

Regardez d’abord cette vidéo :

Sur les trois policiers qu’on voit jeter des « migrants » par-dessus la rambarde après les avoir molestés, un seul est passé en procès, le 24 mai. Le verdict a été rendu le 31 mai.

Le policier a été relaxé, le tribunal considérant que ses (leurs ?) gestes étaient légitimes et proportionnés.

http://actualites.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/23458-calais-poursuivi-violences-filmees-migrants-calais-vient.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20160601

Voili voilo.

Reste le procès portant sur la scène de la fin, quand un militant qui filme est plaqué au sol et lui aussi molesté – et la carte mémoire de sa caméra détruite, qui aura lieu 14 juin. Il est étonnant que les deux affaires aient été disjointes, puisqu’on peut penser que l’agression de ce militant qui était à distance en train de filmer était lié à la nature de la scène qu’il filmait. Mais comme il y a eu relaxe dans la première affaire, la destruction de la carte mémoire ne pourra pas être assimilée à la volonté de dissimuler un délit.

Voili voilo.

À propos de violences policières, voir aussi cette pétition. Elle se situe dans le contexte des manifestations contre la loi travail, mais la brutalité et l’impunité sont les mêmes. Pour rappeler que ça n’arrive pas qu’aux autres, et que nous devenons tou-te-s « migrant-e-s » quand nos gouvernants décident d’utiliser la violence.

https://www.change.org/p/pour-que-le-gouvernement-reconnaisse-les-violences-polici%C3%A8res

Voili voilo.

Elle est pas belle, la France ?

 

 

ACAT : rapport et pétition contre les violences policières

29 vendredi Avr 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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solidarité, violences policières

Il s’agit d’une campagne générale sur les violences policières, l’opacité qui les entoure, et l’impunité large qui les entoure, lancée par l’ACAT (Action des Chrétien pour l’Abolition de la Torture). Calais y est citée plusieurs fois, mais la situation qui est décrite concerne une multitude de situations, avec parmi les victimes une forte proportion de jeunes, et une forte proportion de personnes identifiées comme faisant partie des « minorités visibles ».

Ce constat nous invite à penser le concentré de violence que nous voyons à Calais en relation avec une évolution plus large de notre société.

Vous pouvez signer la pétition ici :

http://www.acatfrance.fr/action/violences-policieres—exigeons-la-transparence

Vous pouvez télécharger le rapport de l’ACAT ici :

http://www.acatfrance.fr/rapport/l-ordre-et-la-force

Cliquer pour accéder à rapport_violences_policieres_acat.pdf

Vous pouvez télécharger le résumé ici :

Cliquer pour accéder à eag-2016-02–violences-policieres-dossier-du-c336.pdf

Vous pouvez télécharger le dossier de presse ici :

Cliquer pour accéder à dp_violences_policieres_acat.pdf

 

2015-09-22 gaz bidonville22 septembre 2015, la police bombarde le bidonville de Calais de grenades lacrymogènes.

Les violences policières se déplacent

06 mercredi Avr 2016

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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bidonville, Calais, Exilés, extrème-droite, politiques migratoires, violences policières

Les violences policières sont une constante de la situation calaisienne depuis des années et font partie intégrante de la politique menée par l’État. Elles ont à de multiples reprise été abondamment documentées (voir ici, ici, ici, ici et là), de manière constante les ministres de l’intérieur successifs les ont niées et ainsi couvertes. Elles peuvent varier en intensité selon les périodes, et privilégier aussi certains lieux.

Après avoir visé particulièrement les exilé-e-s sur leurs lieux de vie, squats et campements, de jour comme de nuit, en cohérence avec la politique de déguerpissement qui consistait à rendre la vie invivable et à chasser les gens de lieu en lieu, elles se sont plutôt concentrées depuis deux ans les lieux de passage.

Depuis quelques semaines, on observe une recrudescence des agressions par des policiers aux alentours du bidonville. Ce sont des exilé-e-s qui marchent, ou qui s’écartent pour téléphoner ou se connecter à internet là où on capte mieux les réseaux, qui sont frappés ou passé-e-s à tabac sans la moindre raison.

Deux interprétations sont possibles de cette situation. L’une est que des policiers frappent là où l’extrême-droite était présente (voir ici, ici et là). Mais les arrestations de militants d’extrême-droite s’étant multipliées suite aux plaintes déposées et aux premières interpellations en flagrant délit près de Dunkerque, ces agressions ont diminué. Des policiers prendraient le relais, en conséquence des rapprochements entre policiers et extrême-droite qui étaient devenus de plus en plus visibles.

L’autre est que les autorités augmentent encore la pression pour enfermer par la peur les exilé-e-s dans le bidonville. En sortir fait courir le risque d’être agressé. Ce qui est cohérent avec le renforcement général de la pression policière autour du bidonville, qui se traduit à la fois par un harcèlement des bénévoles (voir ici, ici et là), par des bombardements des habitations à la grenade lacrymogène (voir ici, ici, ici et là), qui ont encore eu lieu la semaine dernière, les démonstrations de force, et la violence des destructions successives de quartiers entiers du bidonville (voir ici, ici, ici, ici et là).

Quelle que soit l’interprétation, ces violences sont couvertes, voire encouragées par les autorités françaises, vont dans le sens de la politique qu’elles mènent et des accords qu’elles ont conclus avec les autorités britanniques (voir ici, ici, ici, ici et là) en aval du traité du Touquet.

 

 

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