Ce dimanche 7 octobre associatifs et calaisien.ne.s se sont de nouveau regroupés au campement rue du Beau Marais pour empêcher son expulsion et dénoncer, par une action non-violente, l’illégalité et l’inefficacité des expulsions quotidiennes menées malgré la trêve hivernale et sans dispositif de mise à l’abri.

Le collectif Faim aux Frontières, a de nouveau formé un chaine humaine pour empêcher l’expulsion et le vol des affaires, mais la police a cette fois fait usage de la force, forçant le passage sans sommations, faisant usage de gaz lacrymogène.
Le groupe s’est alors retrouvé nassé, observant de loin la police qui a procédé à l’évacuation du campement. Les soutiens sont restés pour observer tout en dénonçant l’illégalité, l’indignité et l’absurdité de cette pratique : la police force les personnes à se déplacer avec leurs affaires, qu’elles transportent dans des sacs poubelles, se déplaçant à quelques centaines de mètres seulement, avant de retourner dans le bois.

Selon les forces de l’ordre, l’opération est donc accomplie une fois que les habitants se placent hors de la zone qu’elles ont délimité. Pourtant les habitants se ré-installent immédiatement. Aucune mise à l’abri n’a été proposée. 

Depuis trois jours les personnes vivant sur ce terrain ont été privées des distributions de nourritures de l’Etat.

Nous continuons de soutenir les demandes des grévistes de la faim, qui n’ont pas mangé depuis 28 jours :
nous demandons la trêve hivernale, une trêve dans l’inhumanité de ce harcèlement pour apaiser la situation et envisager des solutions. Nous appelons calaisien.ne.s, personnes extérieures, journalistes, photographes, associatifs, à venir nous soutenir par leur présence physique et leurs relais médiatiques dans nos actions.