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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives Mensuelles: décembre 2015

Quand les extrêmes-droites se rejoignent

30 mercredi Déc 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Calais, Exilés, extrème-droite, ségrégation

Né à l’automne 2013 d’une page facebook sensée exprimer le ras-le-bol de la population calaisienne par rapport aux « migrants » et aux personnes qui les soutiennent, Sauvons Calais s’est rapidement avéré un groupe violent (avec l’attaque du squat de Coulogne en février 2014) avant d’afficher ses liens avec l’extrême-droite néo-fasciste et néo-nazie. Notamment à l’occasion de la manifestation du 7 septembre 2014, au cours de laquelle ont été vus saluts et symboles nazis, et proférés des appels à constituer des milices. Ou de celle organisée le 8 novembre 2015 par Pediga France, au cours de laquelle un coran a été brûlé tandis qu’un orateur annonçait que le génocide de la race blanche avait commencé. Les agressions contre des exilés (voir ici et là) ou contre des personnes les soutenant se multiplient suite à l’apparition du groupe.

La greffe de cette extrême-droite très politisée avec la population calaisienne ne fonctionne pas, et Sauvons Calais devient vite infréquentable. Mais Calais est devenu un focus pour le mouvement identitaire partout en France, et des groupes se mobilisent quand des exilé-e-s venant de Calais sont envoyés dans des centres de répit ou des centres de rétention.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/arry-8-identitaires-occupent-le-toit-du-futur-hebergement-de-refugies-de-calais-838485.html

À l’automne 2014, c’est un syndicat de police, Unité SGP Police FO, qui prend le relais, organisant le 13 octobre une manifestation anti-migrants. Le tract d’appel affirme « Les migrants continueront inexorablement à s’amasser aux portes de l’eldorado britannique » et « Le flux continuel de migrants entraine l’économie locale dans une crise sans précédent et les entreprises sont menacées » et appelle la population à se mobiliser. Avec eux, des commerçants, des agriculteurs, des élus du Front National, des militants de Sauvons Calais.

Cette mobilisation sert de catalyseur à une mise en scène à destination des médias du rejet des « migrants » par la population calaisienne. Et celle-ci prépare l’expulsion des exilé-e-s du centre de Calais vers le terrain à l’écart de la ville où se trouve le bidonville actuel. Elle mobilise à l’extrême-droite tout en secondant la politique des autorités locales et nationales.

Dans la dernière ligne droite avant le premier tour des élections régionales, c’est encore l’angle catégoriel qui est choisi par un collectif Sauvons le port de Calais, lancé par des représentants du personnel, qui accuse es exilé-e-s d’être à l’origine des difficultés de celui-ci et de menacer les emplois. Le lendemain, Marine Le Pen se rend au port de Calais.

http://www.lavoixdunord.fr/region/calais-un-collectif-d-employes-du-port-reclame-le-ia33b48581n3192983

http://www.nordlittoral.fr/accueil/marine-le-pen-visitera-le-port-de-calais-mardi-ia0b0n263833

Le collectif Les Calaisiens en colère s’est aussi créé autour d’une page facebook. Il se veut lui aussi l’expression du ras-le-bol de la population calaisienne face aux « migrants » : « Page qui se veut apolitique et pour l’unité des Calaisiens face à l’insécurité due aux migrants! Merci d’éviter tout racisme et incitations à la violence. » Les manifestations qu’il organise montre en effet une certaine capacité à mobiliser des Calaisien-ne-s très divers-e-s. Mais sous le masque apolitique, des notables locaux du Front national sont présents.

Mais, comme Sauvons Calais, Les Calaisiens en colère se radicalisent. Depuis plusieurs semaines ils patrouillent autour du bidonville de Calais, prétendent encourager la police, menacent les exilé-e-s. Il y a quelque jour, ils ont menacé des exilé-e-s avec une arme. Menace également sur le hangar où les associations trient et stockent les dons humanitaire. Dans ce climat, le camping-car que Médecins du Monde utilisait pour des douches et des consultations médicales a brûlé. Des personnes jugées proches des exilé-e-s et dont la voiture était trop bien identifiée ont eu leur pneus crevés. D’autres mouvement d’extrême-droite en France viennent apporter leur soutien à ceux qui ont répondu à l’appel lancé lors de la manifestation organisée par Sauvons Calais le 7 septembre 2014 : organiser une milice.

http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/le-mas-groupuscule-neo-fasciste-s-affiche-aux-cotes-des-calaisiens-en-colere-887055.html

Les « migrants de Calais » ont été un des thèmes de campagne du Front National pour les régionales, avec deux visites sur place de Marine Le Pen, et un score de 49,1 % sur la commune de Calais. L’opération de détournement du mal-être calaisien, né du chômage et de la désindustrialisation, vers un bouc émissaire, fonctionne. Et aucun parti politique ne peut s’exonérer de ses responsabilités, soit d’avoir alimenté le rejet par leurs propres déclarations anti-migrants, soit pour n’avoir pas su rassembler autour d’autres perspectives.

Ça fonctionne, et ça conduit à la violence. Là aussi, les violences d’extrême-droite se développent dans un contexte où l’État s’affranchit du droit et où les ministres successifs couvrent les violences quotidiennes que leur politique engendre. Et quand le procureur de Boulogne/Mer parle d’« une impression de guérilla urbaine » et « d’une organisation quasi militaire » en décrivant des exilé-e-s tentant de monter dans des camions à l’occasion d’un embouteillage, comment s’étonner que d’aucuns se sentent la vocation de partir en guerre et sortent un pistolet pour menacer les exilé-e-s qui passent : « Je vais chercher mon gun, c’est la guerre ce soir ».

 

Coulogne avant aprèsFévrier 2014 : le squat de Coulogne, avant et après son caillassage par des militants de Sauvons Calais.

Tract FO 2014-10-01_Rassemblement_CalaisLe tract d’appel à la manifestation anti-migrants du 13 octobre 2014, à l’initiative d’Unité SGP Police FO.

gun 4Image extraite de la vidéo dans laquelle des membres des Calaisiens colère menacent des exilé-e avec un pistolet.

 

Quand les juges rappellent les obligations de mise à l’abri des communes

29 mardi Déc 2015

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bidonville, Calais, Exilés, hébergement

ERRATUM : nous avions repris l’analyse du Collectif Mosellan Contre la Misère selon laquelle l’article L.511-2 du Code de l’action sociale et des familles, sur lequel se fonde le jugement dont il est question, avait vu son application généralisée à l’ensemble du territoire français. C’est malheureusement une erreur, et son application reste cantonnée aux trois départements de l’ancienne Alsace-Lorraine, soit la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Tant mieux pour les sans-abris qui s’y trouvent, mais du coup son application n’est pas valable à Calais (voir ici).

 

L’affaire part de Metz. À l’été 2013, de six cents à huit cents personnes en demande d’asile sont à la rue et vivent dans un bidonville dans des conditions indignes. L’État et la commune sont saisis pour obtenir leur mise à l’abri.

La commune oppose une fin de non-recevoir. Il faudra deux ans de procédure pour que la Commission Centrale d’Aide Sociale, jugeant l’affaire en appel, rappelle les obligations de la commune concernant les besoins de base des personnes se trouvant sur son territoire.

https://collectifmosellancontrelamisere.wordpress.com/2015/12/27/la-politique-de-preference-nationale-de-dominique-gros-maire-de-metz-en-echec/

L’article L-511-2 du Code de l’action sociale et des familles prévoit en effet :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006798114&cidTexte=LEGITEXT000006074069&dateTexte=20151229&oldAction=rechCodeArticle&fastReqId=628747834&nbResultRech=1

« Toute personne dénuée de ressources et âgée de plus de seize ans doit recevoir de la commune dans laquelle elle se trouve un abri, l’entretien indispensable, les soins et prescriptions nécessaires en cas de maladie ainsi que des funérailles décentes. L’aide est accordée sans préjudice du droit de réclamer le remboursement des frais à la commune dans laquelle la personne dénuée de ressources a son domicile de secours communal. »

Quitte à ce que la commune saisisse une autre autorité compétente pour répondre à la demande formulée, par exemple l’État s’agissant de demandeur-se-s d’asile, en  vertu de l’article 20 de la Loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations.

« Lorsqu’une demande est adressée à une autorité administrative incompétente, cette dernière la transmet à l’autorité administrative compétente et en avise l’intéressé. »

En tout état de cause la demande doit être transmise à l’autorité compétente et être traitée, et la commune est compétente par défaut.

Cette décision de justice vaut à Calais comme elle vaut à Metz, et la commune ne pourra plus continuer à se défausser de ses obligations vis-à-vis des personnes sans abri, qu’elles soient de nationalité française ou étrangère.

Vous pouvez télécharger le jugement de la Commission Centrale d’Aide Sociale ici.

 

Un toit c'est un droit

 

Un mort, dans un camion

28 lundi Déc 2015

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Calais, Dunkerque, Exilés, Frontière, mort

Ils étaient un groupe de trois exilés, qui étaient montés dans un camion qui étaient montés dans un camion qui allait dans la mauvaise direction, il allait vers le nord et non vers la Grande-Bretagne. Un choc à la tête vraisemblablement en essayant de se repérer et de voir où allait le véhicule.

Pour l’instant on n’en sait pas plus que ce qu’en disent les médias, pour lesquels ils sont tantôt afghans, tantôt iraniens.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/grande-synthe-un-migrant-retrouve-mort-dans-une-remorque-892723.html

http://www.lavoixdunord.fr/region/grande-synthe-un-migrant-retrouve-mort-dans-une-remorque-ia17b47594n3242877

C’est le vingt-cinquième décès connu à la frontière britannique depuis le début de l’année.

 

 

De Calais aux centres de rétention : témoignages

28 lundi Déc 2015

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Calais, Exilés, harcèlement policier, politiques migratoires, rétention, solidarité

L’envoi d’exilé-e-s arrêté-e-s à Calais dans des centres de rétention partout en France, d’abord par groupes de 5, puis par cinquante, aujourd’hui par groupes de dix à trente personnes, a démultiplié les témoignages de la réalité calaisienne. Les exilé-e-s parlent, aux personnes qui les accompagnent juridiquement en rétention, à celles qui les soutiennent, à celles qu’elles croisent en rétention comme sur leur parcours. Ils et elles parlent des conditions de vie à Calais, de l’accueil (ou du non-accueil) en France, de la situation des demandeur-se-s d’asile, de leur choix d’aller au Royaume-uni. De leurs conditions d’arrestation aussi, et de leur incompréhension de pourquoi on les enferme, on les met dans ce qui apparaît comme une prison.

Après la Cimade

http://www.lacimade.org/temoignages/5534-Les-cinq-qui-viennent-de-loin

ce sont les intervenant-e-s de l’ASSFAM au centre de rétention de Vincennes qui publient une série de témoignages très éclairants sur ces personnes venues de Calais.

Vous pouvez télécharger le bulletin de l’ASSFAM au CRA de Vincennes ici.

cra octobre2012 001Le centre de rétention de Coquelles, à côté de Calais, vu par l’arrière.

Expulsions de la Jordanie vers le Soudan : protestation des Soudanais-es à Calais

27 dimanche Déc 2015

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Asile, Calais, Exilés, solidarité

C’est une situation qui interroge la politique européenne, qui consiste à déléguer aux pays voisins la charge de stopper les réfugiés et de les empêcher d’arriver jusqu’en Europe : la Jordanie vient d’expulser, le 16 décembre, 800 réfugié-e-s soudanais-es vers le Soudan, en violation du droit international. La faute de ces réfugiés est d’avoir manifesté pacifiquement pour de meilleures conditions de vie.

https://www.hrw.org/news/2015/12/16/jordan-deporting-sudanese-asylum-seekers

L’information a surtout circulé sur les médias de langue arabe et anglais. Les exilé-e-s soudanais-es ont eu la nouvelle par internet.

Ils et elles ont rédigé une déclaration et demandent de la faire circuler largement :

 

« Le silence tue le peuple du Darfour : appel à agir !

Ci-dessous, la déclaration d’un groupe de militants soudanais résidant  dans la jungle de Calais, pour protester contre l’expulsion de 800 réfugiés soudanais de Jordanie.

Nous demandons aux associations, aux organisations et aux individus qui soutiennent les luttes des réfugiés de manifester leur opposition à l’expulsion de 800 réfugiés de Jordanie vers le Soudan ; de prendre la mesure de l’oppression engendrée par le gouvernement soudanais ; de manifester leur désaccord devant les ambassades de Jordanie et les bureaux du UNHCR ?

D’est en ouest, c’est chez soi que l’on est le mieux.

Nul ne hait son pays d’origine. Si nombreux sont ceux qui le quittent, c’est pour de bonnes raisons.

Si l’on quitte son pays d’origine, c’est pour trouver ailleurs une protection.

La majorité des Soudanais qui ont été expulsés vers le Soudan avaient  suivi les procédures de demande d’asile et étaient passés par les locaux de l’UNHCR à Amman ; nombreux sont ceux qui avaient obtenu le statut de réfugié et étaient en possession des « blue cards » de l’ONU.

Pourtant, ils ont été emmenés de force, devant les bureaux onusiens, et conduits à l’aéroport pour être rapatriés.

Quel est le rôle de l’ONU dans cette sale affaire ?

Peut-on parler de « nations unies » ou doit-on parler davantage d’une union pour éradiquer toute une génération ?

Si la finalité de l’ONU est d’unir les nations, son rôle est donc de venir en aide qux plus vulnérables dès qu’elle le peut, et de prendre une position claire contre les gouvernements de Jordanie et du Soudan.

De l’endroit où les gouvernements européens nous tiennent à part, nous écrivons cet appel pour en finir avec nos pires ennemis : le silence, l’immobilisme.

Le silence qui a tué le peuple du Darfour poursuit les réfugiés du  Darfour en Jordanie.

Le silence a rendu nos problèmes encore plus compliqués et a empiré la situation de nos frères, nos sœurs, des êtres qui nous sont chers.

Ils ont été expulsés de Jordanie dans l’enfer soudanais bien qu’ils soient réfugiés. La plupart d’entre eux ont une carte de l’ONU et ne peuvent vivre au Soudan à cause du gouvernement soudanais et à cause du Darfour.

Nous demandons, nous exigeons que l’ONU trouve des solutions ; l’ONU  n’est pas capable de s’affirmer contre les mesures de gouvernements contre lesquels nous demandons une protection ; nous demandons aussi le soutien des organisations et des juristes. Nous demandons de meilleures
conditions pour les réfugiés.

Nous espérons que les médias sortiront cette fois du silence ; qu’ils entendront nos voix et décriront avec justesse ce que nous sommes, ce que nous voulons.

Nous dépendons de l’image donnée par les médias. La vie de ces réfugiés dépend elle des Nations Unies et nous souhaitons que celles-ci agissent pour proposer des solutions.

Pourquoi les médias sont-ils restés muets quant à l’expulsion des réfugiés de Jordanie au Soudan ?

Quel est le rôle des organisations de défense des droits de l’homme dans ce qui s’est passé ?

Les Nations Unies se doivent d’écouter les réfugiés et de les soutenir.

Renvoyer les Soudanais au soudan c’est les envoyer en enfer ; les réfugiés soudanais ont fui la guerre du Darfour, les régions du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. Les voici renvoyés à l’enfer de la guerre. »

 

Une initiative pour l’accès aux droits

25 vendredi Déc 2015

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Calais, droits, Droits de l'homme, Exilés

Lancé par 800 personnalités, l’Appel de Calais est devenu une pétition qui va sur les 50 000 signatures. C’est aussi une présence à Calais des initiateurs et initiatrices de l’Appel. Au fil des rencontres, un constat : dans un contexte de violations multiples des droits, l’information sur leurs droits des sept mille habitant-e-s du bidonville et l’accompagnement pour les faire valoir sont très déficitaires.

D’où un lieu, dans le bidonville, dont la construction s’est achevée le 18 décembre pour la journée mondial des migrant-e-s, et un projet de centre d’accueil et d’information juridique, pour lequel l’Appel de Calais fait un appel à soutien.

 

« Participez à l’ouverture d’un centre d’accueil et d’information juridique dans le bidonville de Calais !

Le lien vers la cagnotte

Dons pour l’ouverture d’un centre d’accueil et d’information juridique dans le bidonville de Calais

Depuis deux mois, avec certains signataires de « l’Appel des 800 », nous nous relayons dans le bidonville de Calais pour témoigner jour après jour des conditions catastrophiques de ce camp de la honte. Certains de ces témoignages sont déjà visibles sur la page Facebook de l’Appel et dans les médias partenaires (Libération, Télérama, France Inter, Mediapart, Elle…).

Nous avons tous été frappés par l’absence totale de moyens mis en place par le gouvernement au sein du bidonville pour informer les migrants quant à leurs droits et aux possibilités d’accueil en France, en Angleterre, en Europe et ailleurs… Particulièrement en regard des moyens déployés pour l’État pour les empêcher de poursuivre leur route : CRS, canons à eau, matraques, gaz lacrymogène, barbelés…

Aussi, nous avons pensé qu’il était essentiel qu’un « Centre d’accueil et d’information juridique » soit ouvert sur le camp. Pour que ces hommes, ces femmes et ces enfants qui, après avoir fui des pays en guerre, des dictatures, et qui arrivent épuisés dans cette étape cauchemardesque que représente le bidonville de Calais dans leur exil, puissent être décemment accueillis et informés de leurs droits. Et qu’ils puissent prendre le temps de réfléchir et décider librement de la suite de leur chemin, c’est à dire de leur vie.

Nos amis de « Charpentiers sans Frontières » nous ont offerts gracieusement et avec enthousiasme la construction de la cabane (cf photos). La pièce principale (40m2) servira à l’accueil et à l’information générale, la deuxième (10m2) sera réservée aux entretiens confidentiels.

Pour que ce centre puisse fonctionner de début janvier à fin mars (nous ferons un point après ces trois premiers mois), nous avons besoin de trouver au minimum la somme de 16.000 euros.

Cette somme permettra d’engager une juriste spécialisée dans le droit d’asile. Elle assurera elle-même un suivi juridique des dossiers et coordonnera la venue de juristes et d’avocats bénévoles, de manière à organiser une permanence dans le bidonville à partir du 4 janvier.

Cette somme permettra également de prendre en charge les frais de transports, hébergements, etc… de la coordinatrice comme des juristes et avocats bénévoles (qui viendront, pour certains, de l’autre côté de la France).

Ces 16000 euros sont un minimum, car les besoins en aide juridique à Calais (6000 personnes) et à Grande-Synthe (3000 personnes), pour ne parler que des deux plus gros camps de la région, sont immenses.

Les sommes qui seront perçues en plus permettront d’offrir une aide supplémentaire, soit en engageant une deuxième juriste, soit en mobilisant des avocats spécialisés pour suivre certains dossiers de demande d’asile de A à Z.

Ce projet nous tient particulièrement à coeur. Il suffit de passer quelques heures dans le bidonville de Calais pour n’avoir plus qu’une seule idée en tête : qu’est-ce que je peux faire pour aider concrètement ces gens à sortir de là !?

Cette cabane est à ce jour la meilleure réponse que nous ayons trouvé.

C’est pourquoi nous avons décidé de vous solliciter pour nous aider à réunir cette somme.

Votre nom sera inscrit sur un des murs de la cabane, comme marque de votre engagement.

Merci.

Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !

Adresse postale :

Collectif des cinéastes pour les « sans-papiers »

14 Rue Alexandre Parodi

Paris 75010

France »

 

Maison appel 800 légerLa maison de l’Appel de Calais dans le bidonville. Photo : Appel de Calais.

 

 

« Je vais chercher mon gun, c’est la guerre ce soir »

24 jeudi Déc 2015

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bidonville, Calais, Exilés, extrème-droite

Tandis que le jour le procureur de Boulogne/Mer s’érige en expert militaire commentant ce qu’il voit comme une bataille (« Une impression de guérilla urbaine. »), la nuit les militants de groupes d’extrême-droite comme les Calaisiens en Colère ou Calais libre, appuyés maintenant par des groupes venant d’ailleurs en France, se regroupent à côté du bidonville d’État. Ils filment, injurient, menacent, en présence des policiers.

« Je vais chercher mon gun! »

« C’est la guerre ce soir ! » … « J’ai un flash ball chef, je peux l’utiliser? »

Ces paroles étaient audibles sur une vidéo postée par « les calaisiens en colère » sur leur page Facebook, dans la nuit du 17 au 18 décembre.

Sur une deuxième vidéo, on voit une file d’exilés avançant tranquillement sous les cris et invectives des « Calaisiens en colère ». L’un des Calaisien sort soudain un pistolet, tire, et les exilés se sauvent.

Ces deux vidéos ont rapidement été raccourcies pour cacher ces provocations et volontés de nuire.

Seuls quelques commentaires sur la page Face Book ont laissé des traces : « On voit quelque chose en moins, ils l’ont retiré de la vidéo car c’était quelque chose de pas commun, pour éviter les poursuites envers la personne, évitez de dire quoi que ce soit sur ce qu’il manque. »

CEC 1

CEC2
CEC4
CEC5
CEC6

Les 2 vidéos complètes sont visibles sur le lien ici  et celui là.

Une action juridique se met en place. La dangerosité de ce groupe qui se déclare apolitique doit être comprise par tous ceux qui se laissent prendre à leurs mensonges, particulièrement par les personnes qui les suivent sur facebook.

Cela fait plusieurs semaines que des membres du groupe « les calaisiens en colère », suivie par ceux de la page facebook « Calais libre« , se rendent le soir route de Graveline, près du bidonville d’Etat où survivent entre 4000 et 6000 réfugié-es, avec l’intention déclarée de protéger les riverains, alors que c’est une vraie milice qui sévit. Une milice comme l’avait réclamée le leader néonazi Yvan Benedetti lors d’une manifestation controversée et sous enquête judiciaire le 7 septembre 2014 à Calais . voir ici l’article de Libération.  Plus d’un an après il n’y a toujours pas de nouvelles de l’investigation du procureur Valensi du tribunal de Boulogne sur mer.

.Avec toutes les forces de l’ordre qui gravitent autour du bidonville, comment est-il possible qu’un groupe qui diffuse une haine engendrant des appels aux meurtres puisse rester là chaque soir à provoquer les exilés, bénévoles et militants qui passent ?

Leurs appels à renforts attirent maintenant des identitaires venus de loin pour en découdre à Calais. Annoncée sur leur page FB, la présence samedi 19 décembre de militants d’extrême droite de Dieppe, et dimanche 20 décembre d’une vingtaine de lillois.Et le 13 décembre, c’étaient des militants du groupuscule néofasciste MAS qui s’affichaient près des « calaisiens en colère » .

mas

La préfecture a décidé début novembre d’entraver la solidarité avec un arrêté interdisant le stationnement ou le déchargement de véhicules chemin des dunes.

La maire de Calais déclare qu’« il faut sortir les parasites de la lande », en parlant de militants pour les droits humains.

Mais aucun commentaire sur ceux qui chaque jour propagent la peur, et encouragent la violence.

 

Rafles et rétention : la justice annule les OQTF

23 mercredi Déc 2015

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Calais, droits, Exilés, Frontière, justice, politiques migratoires, rétention

La pratique d’arrêter des exilé-e-s à Calais pour les envoyer dans des centres de rétention partout en France, pour les relâcher le plus souvent après quelques jours, date d’il y a plus d’un an. Elle concernait principalement des nationalités « sensibles », pour lesquelles l’expulsion vers le pays d’origine est compliquée à mettre en œuvre (Soudan, Érythrée, Afghanistan…). Il s’agissait de petits groupes, aux alentours de cinq personnes. Beaucoup de Soudanais, qui semblaient particulièrement visés.

Avec la venue du ministre de l’intérieur à Calais le 21 octobre, la pratique a été décuplée. Il s’est agit de rafler une cinquantaine de personnes chaque jour, sur les lieux de passage ou lors de contrôles au faciès en ville et à la gare, de les envoyer dans des centres de rétention ayant une capacité suffisante, puis de libérer la plupart de ces personnes au bout de cinq ou six jours pour faire place à un nouveau groupe (voir ici, ici, ici, ici, ici et là).

Deux mois après, les rafles sont toujours quasi quotidiennes, mais les groupes ne sont plus d’une cinquantaine, mais de vingt à trente personnes.

La Contrôleuse Générale des Lieux de Privation de Liberté, après enquête, avait pointé l’illégalité de cet usage détourné de la rétention administrative.

Le tribunal administratif de Marseille confirme cette illégalité en annulant 37 Obligations de Quitter le Territoire Français.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/18/97001-20151218FILWWW00132-calaismigrants-la-justice-annule-des-arretes.php

Rien ne dit pour autant que la préfète du Pas-de-Calais arrête pour autant de violer la loi.

DSCN8762Départ vers une centre de rétention sur l’aéroport de Mark, à côté de Calais.

Le procureur général et le journaliste de guerre

22 mardi Déc 2015

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Calais, Exilés, Frontière, médias, violences policières

Les nouvelles grilles, barbelés, obstacles, renforts de police bloquent avant tout les possibilités de passage gratuit. Pour le plus grand bénéfice des passeurs, qui ont multiplié leurs tarifs par trois ou quatre. Les exilé-e-s qui n’ont pas de quoi payer prennent les voies les plus hasardeuses et les plus risquées et se trouvent face à des effectifs accrus de gendarmes et de policiers.

Jeudi 17 décembre, un long embouteillage de camions sur l’autoroute d’accès au Tunnel sous la Manche. De nombreux-ses exilé-e-s vont tenter leur chance en montant dans les camions ou en se glissant dessous. La situation n’a rien d’exceptionnel lorsqu’un tel bouchon se forme. La réponse policière l’est, par contre. Selon plusieurs témoignages d’enseignant-e-s et d’élèves, l’odeur des gaz était sensible dans les cours de l’école maternelle du Fort Nieulay et du lycée Sophie Berthelot, à près d’un kilomètre de la rocade.

S’arrêtant là (le long de l’autoroute?), le procureur de Boulogne/Mer livre complaisamment à un journaliste, qui lui aussi passait par là, son analyse de stratège militaire quant à la situation dont on imagine qu’elle se déploie sous son regard. Il décrit la scène comme une bataille, avec des assaillants organisés de manière quasi-militaire. Tel un observateur des guerres napoléoniennes qui n’aurait pas senti l’odeur de la poudre, il ne semble pas avoir remarqué la surabondance de gaz lacrymogène, pas plus que la différence d’équipement entre policiers et exilé-e-s. Pas plus qu’il ne s’interroge sur le sens de la situation : tous ces moyens policiers et cette violence sont déployés contre des personnes auxquelles les autorités françaises témoignent quotidiennement qu’elles ne veulent pas d’elles, et qui tendent de partir vers le pays où elles pensent pouvoir construire leur vie paisiblement.

http://www.medias-presse.info/les-immigres-a-calais-une-organisation-quasi-militaire-temoigne-le-procureur-valensi/45902

Passant lui aussi sur l’autoroute, un journaliste s’improvise journaliste de guerre, épousant le point de vue de l’armée qu’il accompagne, et recueillant au passage les propos du procureur improvisé général. Pour faire bonne mesure, il appel un militant associatif et déforme ses propos pour les faire aller dans le sens de sa vision unilatérale.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/18/a-calais-tentative-massive-d-intrusion-dans-le-tunnel-sous-la-manche_4834655_3224.html

Bien sûr un tel article prête à sourire, quand on sait comment se passent les choses dans la réalité. Mais il dit aussi quelque chose. Après la montée en violence qui a accompagné la dernière venue du ministre de l’intérieur à Calais le 21 octobre dernier, un nouveau est maintenant en train d’être franchi. À l’heure d’une guerre contre le terrorisme dont on voit bien qu’elle n’est pas la préoccupation principale ni de la police ni du gouvernement, le même vocabulaire guerrier est est appliqué à la situation des exilé-e-s. Les autorités ayant perdu toute retenue, on passe d’un arrêté anti-migrants pris dans le cadre de l’état d’urgence à la guerre aux migrants, aucune institution ne semblant plus avoir pour fonction le respect du droit et la régulation de l’usage proportionné de la force.

Comme si les derniers lambeaux de l’État de droit devaient se dissoudre dans les volutes des gaz lacrymogènes, un jeudi au bord de l’autoroute.

Pentax Digital CameraNovembre 2014, embouteillage sur la rocade d’accès au Tunnel sous la Manche.

Pentax Digital CameraMai 2015, embouteillage sur la rocade d’accès au Tunnel sous la Manche.

Sardine MarseilleDe l’art d’amplifier un fait ordinaire et de le faire passer pour inédit, et de détourner l’attention de ce qui sort vraiment de l’ordinaire, en l’occurrence la réponse policière et la quantité de gaz lacrymogène employée, jusqu’à atteindre les quartiers voisins et les écoles.

 

 

Ville ou bidonville ?

21 lundi Déc 2015

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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art, bidonville, Calais, Exilés, solidarité

À l’entrée du bidonville par la rue des Garennes, un chemin ce sépare en deux après une centaine de mètres. Le long de ces voies, Des épiceries, des coiffeurs, des boulangeries, des restaurants. L’après-midi et le soir, on y déambule, on y vient faire ses courses. Dans les restaurants se croisent des exilé-e-s, des humanitaires, des bénévoles habitant le bidonville, des personnes en visite pour une raison ou une autre. L’une de ces rues, vers la droite, monte légèrement vers l’église, le théâtre, le point d’information. L’autre conduit à l’ancien emplacement de la clinique mobile de Médecins du Monde, à proximité duquel se trouvent des caravanes où sont pratiqués de petits soins d’urgence les jours de fermeture de la Permanence d’Accès aux Soins de Santé, une grande remarque qui sert de point de recharge des téléphones portables et d’accès wifi.

On a le sentiment là que le bidonville fait ville. En contraste, un peu plus loin, les grilles qui ferment le nouveau camp construit par les autorités, avec ses alignements de containers blancs et froids.

Pendant quatre jours, autour du 18 décembre, journée mondiale des migrants, des activités artistiques ont été proposées dans le bidonville. Entre autre un parcours artistique à l’intérieur du bidonville, où des artistes ont créé et disposé des œuvres. De petits groupes accompagnés suivent se parcours.

https://www.facebook.com/ART-in-the-Jungle-850051061756082

Une initiative qui a questionné. N’est-il pas indécent de venir pratiquer une forme de tourisme dans un lieu de relégation et de misère – il a quand même fallu traîner l’État en justice pour obtenir quelques points d’eau et WC supplémentaires, et les conditions de vie restent extrêmement précaires et indignes. C’est sur cette vision que repose le plaidoyer des associations humanitaires.

Dans le même temps, une telle manifestation n’aurait pas choqué dans n’importe quel autre quartier de Calais. Pourquoi pas dans celui-ci ? Est-ce que ce n’est pas rattacher ce quartier à la ville que de le considérer, si précaires soient les conditions, comme une partie de Calais, et ses habitant-e-s comme des Calaisien-ne-s comme les autres ?

La question est posée. La seule alternative que proposent les autorités est le camp semi-fermé en construction, sans espaces de vie collective, sans possibilité d’être autonomes dans les actes de la vie quotidienne, comme cuisiner, les personnes qui seront mises là devront aller à la soupe populaire du centre Jules Ferry. Si les corps seront abrités dans des conditions moins inconfortables, l’humanité des personnes qui seront mises là est niée, et les liens, les solidarités qui se sont nouées seront interdites d’accès. Il s’agit d’isoler, de contrôler, de dépersonnaliser, pas d’accueillir.

Avec comme perspective, peut-être, la destruction du bidonville à la fin de l’hiver.

 

Art in the Jungle

 

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