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Passeurs d'hospitalités

~ des exilés à Calais

Passeurs d'hospitalités

Archives d’Auteur: passeursdhospitalites

À Calais, la nature est sacrifiée au profit de la chasse à l’homme

20 vendredi Nov 2020

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Afin de ne laisser aucun répit aux personnes sans abris et vulnérables en transit sur son territoire, la préfecture et la mairie de Calais n’hésitent pas à détruire des hectares entiers de zones naturelles. Ils rasent et mettent à nu les terrains pour dégager la visibilité et poursuivre leur stratégie de la terre brûlée et de chasse à l’homme.

Cette semaine, c’est la zone naturelle qui entoure le Fort Nieulay qui a été déboisée.
Les exilé.e.s s’étaient retrouvés là suite à la destruction, sans base légale, des terrains autour de l’hôpital de Calais, où plus de 3000m2 d’arbres et de végétation ont par la suite été entièrement rasés. Une méthode devenue monnaie courante : en 2015, 6000 arbres et arbustes avaient été rasés aux alentours d’Eurotunnel ; une grosse opération de défrichage a été conduite en 2016 route de Gravelines. Des arbres, des buissons et des arbustes sont arrachés grossièrement, sans jamais consulter ni les élu.e.s, ni la population.

Si la raison de ces coupes est liée à la présence des exilé.e.s, l’arrêté préfectoral les autorisant se garde bien de taire cette raison. Les arbres, les buissons et les ponts sont les seuls lieux de (sur)vie pour les personnes sans abris, sous pression constante du harcèlement policier et à chaque évacuation, des tentes sont lacérées, des sacs de couchages, des téléphones et parfois des papiers d’identité sont confisqués.

En plus de son acharnement à chasser les personnes, bafouant les droits humains les plus fondamentaux (droit à la dignité, droit au logement, à l’accès au soin et à la nourriture…), les autorités locales montrent leur indifférence pour la nature en s’asseyant volontiers sur les Plan Climat et le Pacte pour la Transition, sur lesquel Natacha Bouchart s’était pourtant engagée lors des dernières élections municipales.

Les associations Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat et Environnement et Patrimoine.s du Calaisis ont de ce fait lancé une pétition contre la destruction systématique de la végétation :
http://chng.it/rSfh5GfSyH. 
La faune, la flore et toute la biodiversité sont ainsi les victimes collatérales de la politique xénophobe du non-accueil, c’est la vie elle même qui est attaquée sans vergogne par les autorités. Le chemin de promenade autour du Fort Nieulay était un lieu connu par les promeneurs et promeneuses pour la diversité ornithologique qui s’y trouvait. En plus de ne pas empêcher des êtres humains d’arriver sur la côte, les autorités pénalisent aussi les habitant.e.s de bénéficier d’un cadre de vie arboré et verdoyant. 

Destruction de la nature : la double peine pour les exilé.e.s et les calaisien.ne.s

La maire de Calais croit peut être que la distribution de gourdes est un acte suffisant pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Comme elle ignore que l’anéantissement de la végétation et l’artificialisation des sols empêchent de stocker le carbone et conduit à un réchauffement global. Natacha Bouchart persiste dans sa gestion totalitaire du territoire : elle impose, se fiche de l’avis des acteur.ice.s de son propre territoire, fait fi de l’avis des associations environnementales et d’aide aux exilé.e.s. Pourtant, elle ferait mieux de s’y intéresser, si elle ne veut pas voir sa population devenir elle-même un jour, réfugiée climatique… Les conséquences environnementales d’une telle politique se traduisent, à moyen et long terme par la submersion marine de nos terres, la dérégulation des écosystèmes, la prolifération d’insectes et d’espèces « invasives », la remise en question de la viabilité de notre environnement, des sécheresses ou des épisodes de tempêtes… 

La boucle est bouclée

Il est de bon ton de rappeler à quel point les migrations et les causes du changement climatique sont liés. D’une façon très concrète et logique, les liens de causalité entre phénomènes sociétaux et climatiques s’enchaînent : le réchauffement climatique, provoqué par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, celle-ci étant due à la surexploitation des ressources naturelles (des pays du Sud par les grandes puissances économiques du Nord, privant souvent les premiers de leurs propres ressources) et à la surproduction, provoque des sécheresses, conduisant d’une part à des catastrophes naturelles (inondations, crues, glissements de terrain), d’autres part à des famines, conduisant à des guerres pour la gestion et l’appropriation des ressources, poussant des réfugié.e.s à fuir les conflits armés. En Syrie, la rareté de la ressource en eau, les trois années de sécheresse de 2007 à 2010 et leurs conséquences humaines et environnementales ont joué un rôle dans la création de conditions propices à la guerre civile, et par ailleurs l’eau a été instrumentalisée pendant le conflit par les belligérants. Autour du lac Tchad, son assèchement pousse les riverain.e.s à partir, fuyant les conflits imputables à une situation socio-économique désastreuse. Continuerons-nous encore longtemps à rejeter l’autre alors qu’au fond, nous sommes dans le même bateau ? 

Concilier écologie et migrations : peut-on rêver ?

À ces problèmes communs, on pourrait trouver des solutions convergentes, applicables pour le contexte calaisien, où la solidarité serait le ciment d’une société résiliente, créative et ambitieuse sur le plan écologique et social. Même à l’époque de la Lande, l’organisation de la vie dans le camp, loin d’être toujours facile et évidente, a fait naître des expériences de socialisations diverses, de modes de vie alternatifs, incluant des habitats légers et démontables, de création de lieux de culture, d’enseignement et d’apprentissage entre pairs… Ces initiatives ont été balayées par les démantèlements successifs et une répression acharnée, non seulement contre les exilé.e.s, mais aussi contre l’utopie d’un monde qui dérange l’ordre établi ; cette vision alternative se place en marge des valeurs du néo-libéralisme : rejet, concurrence, croissance… Pourtant, Calais n’en reste pas moins un terreau fertile à une nouvelle forme d’humanité et à la création d’espaces idéologiques, politiques et culturels plus respectueux de l’humain et de la nature. Sa position géographique, au carrefour de l’Europe et sur l’un des détroits les plus fréquentés au monde, la place aux premières loges de la mondialisation. Et pourtant c’est aussi ici que des personnes en sont victimes, exclues de la « libre circulation » de leur propre corps.

À Calais les marchandises passent, les humain.e.s restent, la nature meurt…

Texte : Manon Hagneré

« Hospital jungle » : une expulsion sans base légale. A Calais, « plus c’est gros plus ça passe »

30 mercredi Sep 2020

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A Calais, une semaine après la venue de la Défenseure des droits, Madame Claire Hédon, trois jours après la manifestation pour le respect des droits des personnes exilées, une expulsion de grande envergure a eu lieu à « Hospital jungle » sans base légale officielle.
A Calais, « plus c’est gros plus ça passe ».

« Hôpital », un terrain vague boisé dans lequel (sur)vivent près de 800 personnes de différentes nationalités, soit la plus grande jungle actuelle de Calais, a été expulsé ce matin.

Le préfet parle de la plus « importante » expulsion depuis la grande jungle en 2016 sous prétexte de mettre les personnes à l’abris. Comment parler de mise à l’abris lorsque celle-ci est forcée, violente et inefficace ? En effet, la stratégie politique de terre brulée
et de harcèlement des habitants mise en avant par les autorités publiques se solde par un
échec. Quatre ans après la « grande jungle », le contexte calaisien est le même, si ce n’est pire. A partir de 5h30, une armada de forces de l’ordre (gendarmerie nationale, CRS, police national, police aux frontières, police technique et scientifique, …) et près d’une trentaine de bus représentant une capacité de 900 places, à destination de centres de ‘mise à l’abris’ sont arrivés sur le campement. Il s’agit d’un dispositif d’une ampleur sans précédent. À titre d’exemple, lors de l’expulsion du 21 août 2020, quatre bus avaient été affrété.

Les personnes exilées sont encerclées, escortées en dehors du terrain, placées en lignes et aveuglées par les flashs en plein visage par les forces de l’ordre. À l’écart, certaines sont gazées au gaz lacrymogène dans la forêt du campement.

Près de 340 personnes sont brutalement escortées dans les bus, sans connaître leur destination pouvant être n’importe où en France, dans des centres d’hébergement de toute façon inadaptés. D’autres sont emmenées et enfermées dans des centres de
rétentions administratives. Au moins 22 personnes, dont 5 mineurs, sont arrêtées : même ces derniers n’échappent pas à l’opération.

Juridiquement, l’expulsion a été justifiée par les forces de l’ordre en présence comme reposant sur la « flagrance », qui permet la collecte de preuve dans le cadre d’une enquête, mais n’autorise en rien une expulsion. Si cette expulsion avait eu lieu sur la base d’une ordonnance sur requête, cette dernière aurait dû être obligatoirement affichée : à défaut, l’expulsion est purement et simplement illégale. Si cette expulsion se base sur un arrêté préfectoral d’évacuation, ce dernier n’a pas non plus été rendu public.

Le préfet a donc agit dans l’illégalité et par surprise, ce qui a empêché les exilés de sauver à temps, de « s’auto expulser », comme ça a pu être le cas lors des précédentes expulsions cet été (lire Evacuations des campements du bois Dubrulle et de l’hôpital )

L’absence d’annonce de base légale prive de facto les habitants des terrains de leur droit à un recours devant le juge pour contester leur expulsion.
Les forces de l’ordre ont brisé les arceaux de tentes, le peu d’affaires qui restaient ont été emmenées dans une benne, ou encore stockés dans un container humide. Les associations ont voulu s’organiser pour tenter d’observer le déroulement de l’expulsion mais ont été repoussées en dehors du périmètre fermé par les forces de l’ordre, alors que les journalistes, contactés par la préfecture, étaient invités à y entrer.

A 12h30, l’expulsion n’était toujours pas terminée. Pourtant à la même heure, une nouvelle expulsion a lieu sur un autre lieu de vie, « BMX », bien éloigné du périmètre discrétionnairement imposé par les forces de l’ordre. Les personnes exilées sont
brutalisées, gazées et les bénévoles violentés. La majorité des occupants de ce terrain refusent de monter dans les bus ; tous leurs abris, tentes, sacs de couchage ont pourtant été saisis.

A 14h40, l’expulsion prend fin.
En neuf heures, plus de 800 personnes ont été expulsées, sans qu’elles aient eu la possibilité de faire valoir leurs droits.

Organisations signataires :
La Cabane Juridique
Human Rights Observers
First Aid Support Team
Collective Aid
Terre d’Errance
Project Play
Refugee Youth Service

Contacts Presse :
Liza, Human Rights Observers : 06 52 82 82 65
Margot, La Cabane Juridique : 06 67 54 12 95

Photo : Julia Druelle

Plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

29 mardi Sep 2020

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Calais – Samedi 26 septembre 2020,
des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux.

Au coin de la rue, des associatifs posent une petite table et servent du thé et du café en respectant une limite imaginaire et risible de l’arrêté préfectoral restreignant les distributions de denrées alimentaires.

La question humanitaire liée à l’actualité récente de l’arrêté prefectoral interdisant les distributions de denrées alimentaires écrase la plupart des revendications dans la couverture médiatique. Ceci alors que cette mobilisation fut réfléchie dès le mois de juillet en réaction à la venue de Gérald Darmanin (voir ici) aux nombreuses expulsions inutiles de cet été, aux éloignements forcés (voir ici, ici), aux privations d’hygiène et à l’accès à l’eau potable (lire action Bain Public), aux destructions matérielles et au harcèlement policier quotidien que subissent les personnes à la rue à Calais.

S’il est vrai que les personnes ont froid la nuit et survivent dan s des conditions de vies indignes, dégradantes et inhumaines (lire le rapport de la défenseure des droits), et que la pression monte du fait de l’arrivée de l’hiver, l’arrêté du 11 septembre ne vient qu’enfoncer le clou d’une situation déjà inacceptable en visant une nouvelle fois la solidarité, ce faisant s’attaquant encore plus au lien social en cherchant à isoler d’avantage les personnes.

A l’heure du Brexit et des discussions autour d’une re-négociations du règlement Dublin les revendications vont pourtant bien au-delà de la situation du seul Calaisis.
En effet l’appel à la solidarité résonne de Moria à Briançon et partout en Europe.
Des collectifs se lèvent pour faire cesser la stigmatisation et les politiques violentes et déshumanisantes envers les personnes en exil.

Actuellement, des marches solidaires sont parties d’un peu partout en France pour converger vers une grande mobilisation nationale à Paris le 17 octobre. Cette date symbolique commémore le massacre du 17 octobre 1961, lors de la répression meurtrière par la police française d’une manifestation d’une manifestation d’Algériens organisée à Paris par la fédération française du FLN.

Samedi 26 septembre, nous sommes heureux·se·s d’avoir vu des exilé.e.s, calaisien.e.s , militants et bénévoles s’exprimer en dansant, en chantant, en se montrant dans les rues.
Nous sommes heureux d’avoir participés à l’organisation de ce moment qui a fait du bien à tout le monde, mais dans la situation actuelle, nous ne pouvons nous satisfaire que de ça.

Nous continuerons donc à vous avertir des prochaines mobilisations, les situations inhumaines que créent volontairement les autorités ne resteront plus invisibles.

Photos : Julia Druelle

Calais Se Lève, Calais Rises

22 mardi Sep 2020

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APPEL A LA MOBILISATION POUR LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX ET LA DIGNITÉ DES PERSONNES EXILÉES, à Calais et partout ailleurs.

Samedi 26 septembre 2020
16h : à Calais, rendez-vous au début du boulevard des Justes, rond point du Virval, près du Centre Hospitalier. 
17h: départ d’une marche de protestation
19h: arrivée Parc Richelieu: rassemblement assis, prises de paroles, musiques, chants.

Des dons pourrons être collectés sur le lieu de départ et d’arrivée.
> Baskets 42/43, manteaux, duvets, tentes, sous vêtements homme et femme …

Venez masqué-e ! Et veillez au respect des distanciations
Venez avec de quoi faire du bruit et être visible le !


En cas d’interdiction ou d’empêchement, il sera possible par petits groupes, de se promener à la plage, sur les trottoirs, dans les parcs et sur les places de la ville avec des messages de protestation et de revendication inscrits sur nos vêtements, sur des panneaux, sur nos masques, etc…

Des bénévoles sont toujours recherchés pour distribuer gel & masques
// Plus d’infos : 0772388510 – calais-rises@riseup.net

Simultanément, une mobilisation se tiendra à Londres ce week end à l’appel du collectif People Not Walls – une initiative Trans-Manche de défense des droits humains. Une visio-conférence de presse devrait se tenir simultanément entre la France et l’Angleterre.

Cela faisant en même temps écho à la mobilisation #NOUSAVONSDELAPLACE partie d’Allemagne suite à l’incendie du camps de la Moria.

Ainsi cet un appel à la mobilisation et à la solidarité résonne bien au delà de Calais, pour que cesse la catégorisation infinie des personnes, pour la création une protection juridique pour tous et toutes.  Et que tous « réfugié.e.s politiques », « exilé.e.s économiques » et « déplacé.e.s climatiques » soient enfin considéré.e.s comme subissant des persécutions qui les obligent à quitter leur pays.

____________________________

SIGNATAIRES DE CET APPEL
🔸Organisations des Hauts de France🔸

ACCMV – Grande-Synthe / ADRA France – Dunkerque / ASR collectif Action Solidarité Réfugiés – Arras / CSP59 / Emmaüs Dunkerque – Grande-Synthe / Human Rights Obervers – Calais / La Brique – Arras / La Cabane Juridique – Calais / L’Auberge des migrants – Calais / La Cimade Nord-Picardie / La Maison Sesam / LDH – Boulogne / LDH – Dunkerque / MDM Médecins du Monde / MRAP Littoral Dunkerquois / Collective Aid – Calais / Refugee info bus – Calais / Refugee Women Center / Refugee Youth Service / Salam Nord Pas de Calais / Save / Secours Catholique du Pas de Calais / Solidarity Border / Terre d’Errance – Béthunois

🔸Organisations locales et régionales🔸

ACCMV / Ah Bienvenue Clandestin – Lot / AMMI – Val d’Amboise / Assemblée Locale des EGM de Caen / Association Chemins Pluriels – Vars / Asso Bagagérue – Paris / Association de Soutien aux Étrangers du Val de Marne – section de Fontenay, Nogent, Le Perreux / Collectif Bienvenue Migrants 34 – Montpellier / Collectif ICARE 05 – Embrunais / Collectif Fontenay diversité – Resf / Collectif Solidarité Migrants de l’Ain / Collectif Urgence Welcome / Comité ATTAC de Rennes / ECNou Humanité solidarité pour les migrants – Montreuil-sur-Mer / Emmaüs Bourg en Servas / Emmaüs 73 / L’Association pour les Migrants (l’AMI) – Nîmes / LDH Hay-les-Roses-Val-de Bière / MRAP Vaucluse / Peps Pour une Écologie Populaire et Sociale / Réseau Education Sans Frontières de la Somme (RESF80) / Tous Migrants Briançon

🔸Organisations nationales🔸

Emmaüs France / Emmaüs international / Les Etats Généraux des Migrations / Le Gisti / UJFP (Union Juive Française pour la Paix) / Utopia 56

🔸Organisations Syndicales🔸
CNT union locale de Lille / Union syndicale Solidaires pas de Calais / Sud Education 62 / FSU 59/62

🔸Partis Politiques, groupes locaux🔸

“Groupe Respirer Calais 2020” au conseil municipal de Calais et membres et soutiens  / Le PCF Calais / Génération.s Calais / Le NPA Dunkerque / La France Insoumise Calais / EELV Calais

Quand les autorités s’acharnent à détruire et harceler

23 dimanche Août 2020

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Nouvelle expulsion des personnes exilées à Calais.
L’indécence n’a plus de limite. Alors qu’au côté des associations, les personnes exilées, dénoncent les conditions dramatiques dans lesquelles elles (sur)vivent, encore aggravées par les évacuations forcées du mois de juillet, et qu’un jeune homme exilé qui vivait à Calais a trouvé la mort mercredi, la seule réponse apportée aujourd’hui par les autorités consiste en une nouvelle expulsion brutale et forcée.

Au petit matin du 21 août 2020, un dispositif policier disproportionné a été mis en place pour expulser le camp dit « BMX » où vivaient cent personnes, dont douze femmes et cinq mineur.e.s qui, bien que vivant sur les lieux, n’étaient pas mentionné.e.s par l’huissier sur l’ordonnance d’expulsion.

Ce n’est que jeudi après-midi que cette ordonnance d’expulsion a été affichée.
Elle avait pourtant été émise le 27 juillet par le premier vice-président du tribunal de Boulogne-sur-Mer à la suite d’une requête de la commune de Calais en date du 24 juillet. On ne peut que s’interroger quant à la diligence de la justice à autoriser une procédure qui ne permet pas aux habitant.e.s de terrain de se défendre et de faire entendre leurs voix.

En effet, comme pour les précédentes expulsions du 10 et 30 juillet, le même huissier n’a pas « réussi » à recueillir les identités de quiconque, car « ils parlent un dialecte que je ne maîtrise pas », selon ses propres mots. Cet échec, tout relatif, permet donc au juge d’ordonner l’expulsion sans audiencer l’une des parties et donc sans délai.

Les personnes exilées se sont regroupées au fond du campement avec leurs quelques affaires espérant que là, elles seraient laissées en paix.
Cette nuit, elles ont veillé : E., un érythréen d’une vingtaine d’années témoigne aux associations présentes : «Nous espérons qu’ils nous laisseront, nous n’avons nul part où aller. On va attendre la police, nous voulons parler avec elle.»

Ce vendredi matin vers 6h45, ce sont donc pas moins de sept cars de CRS, autant de cars de police nationale, quatre cars de gendarmerie mobile, des voitures, des motos de police et divers véhicules de la PAF, ainsi que des huissiers, des membres de la préfecture et des employé.e.s de l’OFII, qui accompagnaient les quatre cars prévus pour emmener de force soixante-dix personnes exilées en CAES.

Les forces de l’ordre ont commencé par contrôler spécifiquement les personnes blanches présentes lors de l’opération avant de les repousser, parfois rudement, loin du périmètre de l’expulsion, afin que ne puisse pas être constaté le déroulement de celle-ci. La présence sur les lieux d’un camion de nettoyage laisse peu de doute quant au devenir des affaires que les exilé.e.s n’ont pas pu emporter. Tentes, duvets, nourriture ou encore bicyclettes, ont été une fois de plus ramassés, confisqués et seront probablement détruits.

Les personnes exilées seront probablement de retour dans les heures ou les jours qui viennent, encore plus épuisées mais aussi, face à cette violence des autorités, plus déterminées à tenter le passage vers le Royaume-Uni. Coûte que coûte.

_______________________________

Les premières associations signataires : 
La Cabane Juridique – Le Secours Catholique du Pas-de-Calais – Utopia 56 – Human Right Observer

Contacts : 
Bastien (Cabane Juridique) : +33763078975
Pierre (Utopia 56) : +33643981758
Philippe (Secours Catholique) : +33613534696
Chloé (Human Rights Observers) : +33618495386

Policier fort appliqué à la tâche, devant des femmes érythréennes chassées de leur lieu de (sur)vie.
Un associatif pensif face à l’acharnement et à l’inefficacité de la politique de non accueil.
Photos Victor Léon

Action Bain Public

08 samedi Août 2020

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Aujourd’hui des personnes solidaires se sont mobilisées pour dénoncer les restrictions d’eau et d’accès à l’hygiène pour les personnes exilées à la frontière anglaise.

Les soutiens ont symboliquement pris une douche sur la place d’Armes en face du marché et ont affichés des pancartes pour interpeller les Calaisien.nes, leur proposant de venir à leur rencontre pour discuter et recueillir leurs impressions.
Quelques chants et revendications ont été joyeusement scandé « de l’eau et des douches pour tout le monde ! », sous l’oeil de la police, attentive à faire respecter les limites d’un périmètre qu’elle avait accordé. Si les forces de l’ordre ont laissé l’action se dérouler, le Général De Gaulle par contre, s’est vu retirer sa pancarte manu militari.
Les personnes solidaires ont alors gaiement couru au travers d’un mur de carton symbolisant la frontières, avant de se disperser tranquillement.

En effet, depuis le confinement (voir ici) et le 10 juillet (et ici), la situation sanitaire s’est dégradée à Calais pour les personnes à la rue et dans les jungles en périphérie.
L’accès à l’eau potable, aux sanitaires et aux douches s’est restreint :


– d’une part les personnes ont été dispersées et éloignées des points d’eau.
Aujourd’hui, hommes et femmes doivent marcher en moyenne 1h pour remplir des jerricans qu’ils auront à porter en pleine canicule. 

– d’autre part l’état a diminué ses services, par l’intermédiaire de La Vie Active, qui ne permet pas un accès suffisant à l’hygiène et à l’eau pour près de 1500 personnes.
Après avoir stoppé son activité pendant 10 jours, les services ont été rétablis mais de manière limitée : si une navette fait de nouveau des allez et retour vers des douches et qu’un camion vient distribuer de l’eau, c’est seulement depuis des lieux précis et une plage horaire très restreinte. 

Ce dispositif ne permet de prendre en charge qu’une petite partie de la population et l’accès à l’eau est donc très inégal pour les personnes.
Ce manque d’hygiène touche tout le monde, aussi bien des hommes que des femmes, des adolescents et de jeunes enfants. 

Au vu de l’inefficacité passée et présente de cette politique visant à éloigner les personnes de Calais, nous continuons de nous interroger quant à l’obstination de l’état à user de cette stratégie violente. Celle-ci ne fait qu’augmenter la précarité mais n’a jamais diminué le nombre de personnes à Calais. Elle n’empêche pas non plus les passages vers l’Angleterre. 

Photos : Abdul Saboor

Evacuations des campements du bois Dubrulle et de l’hôpital :

30 jeudi Juil 2020

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30 juillet 2020 : 

Il ne restait qu’une centaine d’exilés à l’arrivée de la police ce matin au Bois Dubrulle, déserté de ses occupants. Refusant d’être éloignés de force, marqués par la violence de l’expulsion du 10 juillet dernier, une majorité d’occupant.e.s a préféré « s’auto-expulser » et sauver de la destruction leurs duvets, leurs tentes et leurs effets personnels.

Les exilés encore présents, désorientés et hagards ont été poussés dans des cars par un imposant dispositif policier (11 cars de CRS, renforcés de quelques cars de gendarmerie mobile) venu encercler les huit hectares du bois.

Selon les associations, hier encore, ce sont plus de 800 personnes qui s’abritaient dans ce lieu malgré l’absence d’eau et de sanitaires. Parmi elles une quarantaine de femmes, dont certaines enceintes, et une dizaine d’enfants en bas âge. Indistinctement ces personnes ont été frappées par cette nouvelle évacuation forcée, désorientées et résignées face à la précarité de leurs conditions de vie.

Les personnes ont alors cherché à se réfugier ailleurs, beaucoup sont allés à proximité de l’hôpital  de Calais et de campements existants. Mais la police a poursuivi le démantèlement des lieux de vie du bois Dubrulle par une expulsion des habitants de la zone de l’hôpital, exacerbant encore les bouleversements générés par l’instabilité. Trois bus ont donc quitté Calais en direction des CAES, mais de nombreuses personnes restent en errance dans les rues et les parcs du centre ville. 

L’évacuation du 10 juillet et la visite du ministre de l’intérieur le 12 ont marqué la suppression des services vitaux tels que l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’hygiène et aux soins, qui n’ont pas été rétablis depuis. Pourtant le nombre de personnes exilées sur le territoire Calaisien n’a pas diminué malgré les dispersions successives. Les personnes reviennent et reviendront. 

Rayon de soleil dans le bois désert. Crédit photo Matt Payne : @imagesbymattpayne

Menace d’expulsion et anticipation

29 mercredi Juil 2020

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Mercredi 29 Juillet : comme il y a trois semaines, un arrêté d’expulsion vient d’être placardé au bois Dubrulle (voir ordonnance ci-dessous), on peut donc s’attendre à une nouvelle destruction de campements dès demain matin.

La menace d’une évacuation circule parmi les exilé.e.s qui anticipent : certains déplacent déjà leurs tentes et s’installent le long des routes. L’attente est presque aussi violente que l’expulsion elle même, elle maintient la tension et le stress : la plupart des personnes ne dorment plus, se réveillent chaque nuit. 

Ce harcèlement intense est une stratégie visant à épuiser les exilés qui sont déjà fatigués, poussés à bout physiquement et mentalement. Les privations de nourriture, d’eau, d’hygiène (beaucoup de personnes n’ont pas pu se laver ni changer de vêtements depuis plusieurs semaines) et de sommeil affectent leur santé et favorisent l’apparition de maladies.

On peut donc facilement imaginer le peu d’attrait que constituent les bus gérés par cette même autorité, qui les prive déjà de leurs droits fondamentaux et de leur dignité.

! Attention ! Risques de traitements inhumains et dégradants

27 lundi Juil 2020

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15 jours après la séquence médiatique autour de la venue de Gerald Darmanin et de son homologue Britannique Priti Patel, les exile.e.s sont de retour à Calais. 

Si au moins 500 personnes ont été éloignées de force, la plupart sont revenues ou bien ne sont jamais parties. Les Centres d’Accueil et d’Examen des Situations (CAES) – structures présentées par les autorités comme “LA solution” pour délocaliser les personnes – servent avant tout à donner l’illusion d’opportunités administratives. 
Mais les personnes y étant emmenées de force, elles ne s’y sentent pas en confiance ni en sécurité pour prendre des décisions importantes pour elles, et reviennent donc systématiquement dans les jungles de Calais et Grande Synthe.

Chassées des précédents lieux depuis la « grande expulsion » mise en scène pour la visite des ministres, la situation est aujourd’hui sordide, indigne. 
Plusieurs centaines de personnes se voient nier l’accès aux ressources primaires que sont l’accès à l’eau et à des sanitaires décents. Des distributions d’eau sur certains lieux de vie notamment la zone industrielle des Dunes ont cessé et les latrines ne sont plus accessibles, ni les navettes pour les douches. Certaines rapportent ne pas avoir pu prendre de douches depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines.

Pareille situation s’était déjà produite en juillet 2017 et 2018, les associations avaient saisi la justice. Le Conseil d’État avait alors confirmé que « l’absence de latrines, de points d’eau potable et de douches dans ce secteur révèlent une carence de nature à porter une atteinte grave et manifestement illégale à la dignité des personnes présentes dans les campements » ce qui avait obligé l’état et la mairie de Calais à mettre en place un minima de services.

Par ailleurs les destructions de campements se poursuivent à raison de plusieurs fois par semaine, les rendant extrêmement précaires, les tentes et sacs de couchages étant toujours en nombre insuffisant. tttt

Ces actions ne font pas pour autant disparaître les personnes du territoire, mais les place dans des conditions de survie déshumanisantes, affectant leur état de santé physique et mentale. Cette traque est la seule stratégie adoptée par l’état français depuis 30 ans, quitte à s’asseoir sur les droits humains les plus élémentaires. 

Ou peut-être que les autorités ne considèrent simplement pas ces personnes comme appartenant encore au genre humain ?

Photo d’un campement saccagé, au retour d’une famille sur les lieux

«Nous, Calaisiens, ne nous reconnaissons pas dans ce discours de rejet»

24 lundi Juil 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 1 Commentaire

Depuis l’expulsion, à l’automne 2016, du plus grand bidonville d’Europe, Calais a vu revenir des centaines de personnes souhaitant, pour la plupart, aller en Angleterre. Ces enfants, ces femmes et ces hommes se trouvent dans une situation d’extrême précarité. Quotidiennement traqué.e.s par les forces de l’ordre, ils n’ont pas accès à leurs droits.
Le Défenseur des Droits en a attesté, le 14 juin dernier, et a dénoncé par communiqué « des atteintes aux droits fondamentaux » des personnes migrantes « d’une exceptionnelle et inédite gravité » sur le littoral Nord Pas-de-Calais.

Le 16 juin, des personnes exilées et des associations, épuisées de leurs appels sans réponse auprès de l’Etat, ont saisi le tribunal administratif lui demandant d’ordonner à l’État de mettre en place des dispositifs permettant l’accès aux droits fondamentaux des exilé.e.s. Une audience, à laquelle a assisté la Maire de Calais, s’est tenue au TA de Lille le 21 juin.

Le 26 juin, le tribunal a ordonné la mise en place de dispositifs tels que l’accès à des points d’eau, douches et latrines, à des maraudes pour les mineur.e.s, et une suppression des entraves à l’action des associations (harcèlement policier, verbalisation des bénévoles).

La Maire de Calais, soutenue par la majorité du conseil municipal, a réagi le jour-même en annonçant qu’elle refusait d’appliquer la décision de justice, et déclaré que, pour elle, les exigences formulées étaient inacceptables. Un appel a été déposé au Conseil d’Etat, par la Mairie de Calais et la Préfecture, le 6 Juillet 2017.

Des citoyen.ne.s calaisien.ne.s ont décidé de réagir…

« Nous sommes Calaisiens, Calaisiennes. Nous sommes indigné.e.s par les déclarations de Mme Bouchart, qui prétend parler au nom de tou.te.s les habitant.e.s de Calais, alors que son discours n’est empreint que d’un mépris de l’humain. Nous ne nous reconnaissons pas dans ce discours de division et de rejet.

Mercredi 21 Juin, certain.ne.s d’entre nous étions aussi présent.e.s à cette audience au Tribunal administratif, pour témoigner du traumatisme récurrent que subissent des personnes en exil dans notre ville.

Nous n’acceptons pas de voir ces gens, qui ont fui la guerre ou la misère, dans cette situation indigne de précarité et de maltraitance. Nous avons un cœur et une conscience. Nous refusons qu’ils.elles dorment dans la rue, dans les bois. Nous voulons que cesse cette chasse à l’Homme. Nous voulons qu’ils.elles puissent être informé.e.s de leurs droits, puissent être pris.e.s en charge pour ceux.celles qui le souhaitent, puissent passer légalement la Manche, puisque c’est leur projet, ou puissent demander l’asile. Nous voulons que l’article 13 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, et que les droits fondamentaux soient respectés.

Nous pensons aux riverain.e.s qui doivent eux.elles aussi subir la violence de cette politique de non-accueil mise en œuvre depuis 20 ans, politique qui oblige des milliers de personnes à supporter l’insupportable et les Calaisien.ne.s à en être témoins.

Invoquant le traumatisme vécu par les Calaisien.ne.s et l’économie en difficulté, Natacha Bouchart pointe les dommages qu’elle a elle-même engendrés en choisissant une politique non-hospitalière.

La réelle cause de l’économie en déclin et de l’impact négatif qui affecte Calais, c’est la désinformation : Calais n’est pas en guerre malgré ce que la municipalité, le gouvernement et certains médias essaient de vous faire croire.

La Justice a décidé que l’Etat et la ville devaient mettre en place un minimum pour les exilé.e.s présent.e.s dans le Calaisis : des points d’eau, l’accès à des douches, à des toilettes. Elle a demandé aux autorités de ne pas entraver le travail des associations. Or, Mme Bouchart dit qu’elle ne respectera pas cette décision, qu’elle juge « inacceptable » ! Quel exemple donné aux citoyen-ne-s de Calais et d’ailleurs !

Ce qui est inacceptable, c’est la manière dont Mme Bouchart, la municipalité entière et le gouvernement gèrent ou plutôt ne gèrent pas cette situation.

Ce qui est inacceptable, c’est la violence que créent cette frontière, les barrières et les barbelés, cette omniprésence policière.

Nous pensons aussi aux trop nombreux.ses mort.e.s, aux accidents et à tous les autres incidents sur la rocade autoroutière provoqués par la fermeture de la frontière.

Mme Bouchart le sait, Calais représente un point stratégique par sa situation géographique. Calais sera toujours un point de passage, personne ne peut déplacer cette ville. Alors les gens avec ou sans papiers qui souhaitent se rendre en Angleterre arriveront toujours à Calais, c’est un non-sens de l’ignorer.

Nous demandons que le droit à la liberté de circulation pour tou.te.s, garanti par l’article 13 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, soit enfin appliqué.

Nous voulons que le gouvernement et la municipalité trouvent des solutions pour que Calais ne soit plus une impasse, pour enlever ces grillages qui défigurent la ville, pour arrêter de dépenser en vain des centaines de millions d’euros en forces de police, barrières, caméras, projecteurs, drones, hélicoptères, vigiles, grillages, pour les consacrer à l’accueil et à des dépenses utiles à la ville de Calais et à ses citoyen.ne.s. »

Signataires habitant.e.s de Calais et CAC :

Mathilde Annebicque, Lucy Bastien, Jérôme Baude, Adelaide Belleau, Hayate Bibaoui, Betty Bossart, Jason Brebion, Isabelle Brillard, Juliette Cappe, Martine Castellan-Dujovnic, Barbara Chevalier, Jacqueline Chretien, Benjamin Danon, Anne Dekeister, Virginie Delrue, Philippe Demeestère, Monique Denoeux, Mileva Devos, Martine Devries, Medhi Dimpre, Julia Druelle, Louise Druelle, Nathalie Dudek, Sylvie Dufossé, Julie Dupont, Jean-Pierre Duwat, Lou Einhorn, Marga Esco, Emy Fiolet, Jean-Luc Fiolet, Patricia Fiolet, Laetitia Fontaine, Perrine Fusil, Julie Garrigue, Georges Gilles, François-Marie Guennoc, Mylène Herbez, Céline Hermel, Perrine Hudson, Marie-Pierre Huygues, Jean-Philippe Istace, Sylvie Jacqmin, Séverine Joly, Maya Konforti, Nell Labit, Alexandra Lambec, Mandy Lambec, Teddy Lambec, Jean-Philippe Lannoy, Cathie Lay-Gilbert, Jean-Robert Lay, Véronique Leclercq, Grégory Lefebvre, Jeyson Legrix, Carine Lemaire, Magalie Lemaitre, Aline Le Rouzic- Leclerc, Laurent Maameri, Matthieu Marsan, Aude Martin, Patricia Martin , Dominique Mégard, Claudine Moine, Caroline Ndaye, Sandra Nedjar, Valérie Noel, Emeric Obry, Francis Peduzzi, Renaud Perrin, Jason Ponthieu, Aurélie Pruvost, Thierry Rat, Bellinda Régnier, Dominique Richard-Multeau , Marie-Claire Richard-Multeau, Céline Roger, Nadine Rubanbleu, Dominique Ruelle, Sylvain de Saturne, Marie-Caroline Serret, Marie-France Szymkowiak, Renaud Till, Julien Tribalat, Sébastien Tribalat, Lucile Trenel, Blandine Vasseur, Pauline Vasseur, Marie-France Vertu, Gilles Wallet, Pascale Wallet, Christine Willot, Fabienne Yon


Ils ne sont pas Calaisien.ne.s, mais partagent notre indignation :

Abderrahman, M. Adam, M. Aleadine, Charles Alunni philosophe, Anne-Claude Ambroise-Rendu professeure d’Histoire, Jean-Pierre Améris cinéaste, Richard Andry directeur de la photographie, président de l’AFC, Jean-Christophe Angaut maître de conférences de philosophie ENS, Mathilde Annebicque, Etienne Balibar philosophe, professeur émérite (philosophie), Chrystel Barbieux, Luc Battiston cinéaste, Jacques Belin, Houria Bentouhami maîtresse de conférence en philosophie, Emmanuelle Bercot comédienne cinéaste, Elisabeth Bernard (Act and Help), Magali Bessone professeure de philosophie, Manuel Bienvenu développeur SIG, Abdallah Bihorel, Brigitte Bonnefoy-Clerc, Isabelle Bonura, Catherine Boskowitz metteure en scène, Dominique Bourgeois, Alain Bourgois, Sylvain Bourmeau journaliste, enseignant, Jean-Pierre Boutoille, Miriam Bovi chercheuse en sociologie et philosophie politique, Geneviève Brisac écrivaine, Isabelle Broué cinéaste, Michel Broué mathématicien, Robin Campillo réalisateur, Laurent Cantet cinéaste, Caroline Casadesus artiste lyrique, Martine Castellan-Dujovnic, Caroline Champetier directrice de la photographie, Stéphane Chatelain, Claudine Chevalier, Laurent Chevallier cinéaste, Christine Citti comédienne, Collectif Lille Nouvelle Jungle, Jean-Louis Comolli cinéaste, Catherine Coquio professeure de littérature, Catherine Corsini cinéaste, Lionel Crusoé, Gonzague Cuvelier, Nadia Daam journaliste, Émilie Deleuze cinéaste, Pauline Desablens, Anne Devarieux maître de conférence HDR philosophie, Guillaume Dezecache, Ariane Doublet cinéaste, Anne-Marie Dransart (Eux C’est Nous), Miguel Drollet, Patricia Duchesne enseignante, Morgane Dujmovic, Edika dessinateur, Annie Ernaux écrivaine, Emmaüs Dunkerque, Abbas Fahdel cinéaste, Jules Falquet MCF HDR en sociologie, CEDREF-LCSP, Frédéric Farrucci cinéaste, Éric Fassin sociologue, Philippe Faucon cinéaste, Pascale Ferran cinéaste, Sidonie Flahaut, Marina Foïs comédienne, Dan Franck écrivain, Costa-Gavras cinéaste, Denis Gheerbrant cinéaste, Françoise Ghestin, Stéphanie Girerd scénariste, réalisatrice, Claudia Girola enseignante-chercheure-anthropologue, Fabienne Godet cinéaste, Anne Gorouben, Marie Goupy philosophe, Maître de conférence,  Ninon Grangé MC-HDR en philosophie, Anouk Grimberg comédienne, Robert Guédiguian cinéaste, Henri Guette, Manon Hagnéré, Ourdia Hamadache, Adèle Haenel comédienne, Cyrille Hanappe (Actes et Cités), M. Hashem, M. Hassan, Groupe IAM artistes, M. Idriss, Agnès Jaoui comédienne, cinéaste, Céline Jouin maître de conférence en philosophie, Nicolas Klotz cinéaste, Jan Kounen cinéaste, La Cabane Juridique, Serge Lalou producteur, Chantal Lamarre, Jimmy Lambec, Françoise Lambelin, Romain Lay, Françoise Lefait, Alain Lefebvre, Nolwenn Lemesle cinéaste, Louis-Do de Lencquesaing comédien cinéaste, Anne-Sophie Ligniert, Jacques Ligniert, Michelle Ligniert, Alexandra Limousin, Camille Louis philosophe, Seloua Luste Boulbina philosophe, Regina Mantanika philosophe, Yann Manzi, Gwenael Margollet, François Marthouret comédien, Jean-Louis Martinelli metteur en scène, Paul Marques Duarte cinéaste, Corinne Masiero comédienne, Patricia Mazuy cinéaste, Claudine Menu, Denis Merklen sociologue, professeur des universités, Agnès Merlet cinéaste, Christophe Mileschi professeur des universités, Guillaume Mille, Estelle Miramont doctorante contractuelle en sociologie, M. Mohammed, Dominik Moll cinéaste, Gérard Mordillat cinéaste, Sarah Moon photographe, Yolande Moreau comédienne, François Morel comédien chanteur, M. Mustafa, Alfredo Naccari, Georges Navet professeur émérite, Olivier Neveu universitaire ENS, Julie Obrecht, Corine Pagny, Rithy Panh cinéaste, Arnaud des Pallières cinéaste, Marc Paquien metteur en scène, Nathalie Paul, Elisabeth Perceval cinéaste, Antonin Peretjatko cinéaste, Elise Pestre maître de conférence, Nicolas Philibert cinéaste, Julien Pitinome, Laurent Piton, Alain Policar, Centre de recherche politique de Sciences-Po (Cevipof), Mathieu Potte-Bonneville philosophe, Franck Prevost, Martin Provost cinéaste, Anne Querrien co-directrice de la revue Multitudes, Valérie Ranwez, Michèle Ray Gavras productrice, Olivia Régnier, Eric Reinhardt écrivain, Matthieu Renault enseignant chercheur en philosophie (RUSF), Brigitte Rouan comédienne cinéaste, Dominique Ruelle, Christophe Ruggia cinéaste, président de l’ADRC, Eric Salomé, Michèle Santoussi professeure, M. Sattar, Céline Sciamma cinéaste, Julien Selleron cinéaste, Claire Simon cinéaste, Dany Simon, Patrick Sobelman producteur, Véronique Soufflet, Marion Stalens cinéaste, Virginie Stidier, Benjamin Stora, historien, Nan Suel, Frédérico Tarragoni maître de conférence en sociologie, Etienne Tassin professeur de philosophie, Bertrand Tavernier cinéaste, Gaelle Téqui Cormley (Act for Ref), Pascal Tessaud cinéaste, Philippe Torreton comédien, Patrick Vauday professeur des universités, Nathalie Verdier journaliste, Pauline Vermeren philosophe, Karin Viard comédienne, Thomas Vincent cinéaste, Dominique Wiel

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