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Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives d’Auteur: passeursdhospitalites

Une cinquantaine de soutiens entravent de nouveau l’expulsion du campement rue du Beau Marais à Calais

07 dimanche Nov 2021

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

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Ce dimanche 7 octobre associatifs et calaisien.ne.s se sont de nouveau regroupés au campement rue du Beau Marais pour empêcher son expulsion et dénoncer, par une action non-violente, l’illégalité et l’inefficacité des expulsions quotidiennes menées malgré la trêve hivernale et sans dispositif de mise à l’abri.

Le collectif Faim aux Frontières, a de nouveau formé un chaine humaine pour empêcher l’expulsion et le vol des affaires, mais la police a cette fois fait usage de la force, forçant le passage sans sommations, faisant usage de gaz lacrymogène.
Le groupe s’est alors retrouvé nassé, observant de loin la police qui a procédé à l’évacuation du campement. Les soutiens sont restés pour observer tout en dénonçant l’illégalité, l’indignité et l’absurdité de cette pratique : la police force les personnes à se déplacer avec leurs affaires, qu’elles transportent dans des sacs poubelles, se déplaçant à quelques centaines de mètres seulement, avant de retourner dans le bois.

Selon les forces de l’ordre, l’opération est donc accomplie une fois que les habitants se placent hors de la zone qu’elles ont délimité. Pourtant les habitants se ré-installent immédiatement. Aucune mise à l’abri n’a été proposée. 

Depuis trois jours les personnes vivant sur ce terrain ont été privées des distributions de nourritures de l’Etat.

Nous continuons de soutenir les demandes des grévistes de la faim, qui n’ont pas mangé depuis 28 jours :
nous demandons la trêve hivernale, une trêve dans l’inhumanité de ce harcèlement pour apaiser la situation et envisager des solutions. Nous appelons calaisien.ne.s, personnes extérieures, journalistes, photographes, associatifs, à venir nous soutenir par leur présence physique et leurs relais médiatiques dans nos actions.

Contacts :
Louise DRUELLE (0679441471)
Pauline Joyau (0643294163)



Photos : Julia Druelle

Blocage d’une opération d’expulsion quotidienne sur un lieu de vie à Calais

04 jeudi Nov 2021

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Ce jeudi 4 novembre, des Calaisien.ne.s, des associatifs et des personnes en exil ont bloqué, par une action non violente, l’expulsion des habitant.e.s du campement rue du Beau Marais et la destruction de leurs affaires personnelles.

Nous, soutiens des grévistes de la faim en grève depuis 25 jours, avons formé une chaîne humaine pour nous opposer et dénoncer le harcèlement quotidien que subissent les exilé.e.s.

Il s’agissait aujourd’hui de la 1000e expulsion de lieux de vie informels depuis le début de l’année, au 4e jour de ce qui devrait pourtant être la trêve hivernale. Si nous avons pu entraver l’une de ces destructions, ce n’est qu’une seule parmi tant d’autres, nous n’avons pas pu empêcher que des expulsions aient eu lieu ce matin sur d’autres campements. Si ce matin la présence de soutiens, de caméras et de journalistes a pu empêcher la police de faire usage de leurs armes, nous savons que les situations sont très différentes lorsqu’elles se passent à l’abri des regards.

Face à la police, nous avons appelé à ne pas faire usage de la violence, dénonçant l’inefficacité de cette politique répressive en faisant acte de solidarité. Nous ne demandons pas la pérennisation de tels lieux de vie ou les conditions sont indignes et inhumaines, mais, nous demandons la suspension de ces expulsions inutiles et violentes le temps d’une trêve hivernale, quelques mois, afin d’ouvrir un dialogue et de trouver des solutions raisonnées.

Contact presse :
Louise Druelle – Citoyenne calaisienne – 06 79 44 14 71
Clara Houin – PSM – 07 81 57 32 60
Pauline Joyau – Coordinatrice Utopia 56 – 06 43 29 41 63

Photos : Julia Druelle

La marionette Amal arrivera bien à Calais Dimanche 17 octobre

13 mercredi Oct 2021

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Ce dimanche, le Good Chance Theatre sera de retour à Calais, avec Amal, marionnette de 3,5 mètres de hauteur portant la voix des enfants en exil. Une ville emblématique pour la compagnie, fondée en 2015 au coeur du bidonville.

Amal est partie le 27 juillet dernier de Gaziantep en Turquie, à proximité de la frontière syrienne. Elle a depuis traversé la Turquie, la Grèce et l’Italie, la France et la Belgique. À la fin de son périple, prévu le 3 novembre à Manchester, au Royaume-Uni, Amal aura parcouru 8 000 kilomètres, donnant lieu à plus d’une cinquantaine de rencontres artistiques et festives. Elle sera samedi à Dunkerque, Grande Synthe et Calais le dimanche.

Ce projet d’une ampleur inédite réuni des artistes européens, syriens, palestiniens et sud-africains, autour d’un objectif : sensibiliser le monde au sort des enfants exilés, souvent soumis dans les pays de l’Union européenne à des conditions de vie inhumaines.

Malgré la municipalité qui voit la présence d’Amal d’un oeil mauvais, la rencontre entre la petite fille dont le prénom signifie « espoir » et les habitant.e.s de Calais aura bien lieu. Le rendez vous est fixé à 15h30 au Fort Nieulay. Des Calaisien.ne.s et des personnes exilées ont d’ailleurs préparé son arrivée lors d’ateliers de fabrication de cerf-volants, réhabilitant les tentes abimées, lacérées et rendues inutilisables par les destructions des campements.

La page de l’événement Facebook / (l’affiche est disponible en Anglais, Arabe, Farsi, Tegrinia ci dessous)

A Calais, trois personnes entament une grève de la faim pour demander l’arrêt de la politique de harcèlement envers les personnes exilées.

12 mardi Oct 2021

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Face à l’escalade de la violence orchestrée par l’État, trois personnes ont décidé d’exprimer leur colère et leur refus de cette politique à Calais : ils ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 11 octobre, à l’église St-Pierre de Calais. Les revendications sont les suivantes :

  • Suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements durant la trêve hivernale ;
  • Durant cette même période, arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées ;
  • Ouverture d’un dialogue citoyen raisonné entre autorités publiques et associations non mandatées par l’État, portant sur l’ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées.

Soutenons les grévistes de la faim :

  • Distribuer/coller des flyers/affiches de la grève
  • Créer des performances artistiques dans l’église ou lors du marché par exemple. Pendant cette protestation, sont organiser des événements (diffusion de films, exposition, création d’une vidéo participative où chaque calaisien.ne est invité.e a laisser un message d’accueil aux personnes exilées), des actions pour rendre visible la grève sont les bienvenues
  • Diffuser le communiqué ci-dessous
  • Relayer les infos publiés sur le compte instagram : https://www.instagram.com/faimauxfrontieres/
  • Rejoindre le jeune, pendant un ou deux jours
  • Venir les voir à l’église St Pierre, place Crève Coeur : plus que jamais ils ont besoin de tous.te.s

    (Lire manifeste ci dessous)
Une banderole décompte les jours depuis le début de la grève de la faim, sur la façade de l’église Saint Pierre à Calais. (Photos : Julia Druelle)
Ludovic, Anaìs et Philippe, les trois grévistes de la faim, dans l’église Saint Pierre à Calais.

À Calais, la nature est sacrifiée au profit de la chasse à l’homme

20 vendredi Nov 2020

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Afin de ne laisser aucun répit aux personnes sans abris et vulnérables en transit sur son territoire, la préfecture et la mairie de Calais n’hésitent pas à détruire des hectares entiers de zones naturelles. Ils rasent et mettent à nu les terrains pour dégager la visibilité et poursuivre leur stratégie de la terre brûlée et de chasse à l’homme.

Cette semaine, c’est la zone naturelle qui entoure le Fort Nieulay qui a été déboisée.
Les exilé.e.s s’étaient retrouvés là suite à la destruction, sans base légale, des terrains autour de l’hôpital de Calais, où plus de 3000m2 d’arbres et de végétation ont par la suite été entièrement rasés. Une méthode devenue monnaie courante : en 2015, 6000 arbres et arbustes avaient été rasés aux alentours d’Eurotunnel ; une grosse opération de défrichage a été conduite en 2016 route de Gravelines. Des arbres, des buissons et des arbustes sont arrachés grossièrement, sans jamais consulter ni les élu.e.s, ni la population.

Si la raison de ces coupes est liée à la présence des exilé.e.s, l’arrêté préfectoral les autorisant se garde bien de taire cette raison. Les arbres, les buissons et les ponts sont les seuls lieux de (sur)vie pour les personnes sans abris, sous pression constante du harcèlement policier et à chaque évacuation, des tentes sont lacérées, des sacs de couchages, des téléphones et parfois des papiers d’identité sont confisqués.

En plus de son acharnement à chasser les personnes, bafouant les droits humains les plus fondamentaux (droit à la dignité, droit au logement, à l’accès au soin et à la nourriture…), les autorités locales montrent leur indifférence pour la nature en s’asseyant volontiers sur les Plan Climat et le Pacte pour la Transition, sur lesquel Natacha Bouchart s’était pourtant engagée lors des dernières élections municipales.

Les associations Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat et Environnement et Patrimoine.s du Calaisis ont de ce fait lancé une pétition contre la destruction systématique de la végétation :
http://chng.it/rSfh5GfSyH. 
La faune, la flore et toute la biodiversité sont ainsi les victimes collatérales de la politique xénophobe du non-accueil, c’est la vie elle même qui est attaquée sans vergogne par les autorités. Le chemin de promenade autour du Fort Nieulay était un lieu connu par les promeneurs et promeneuses pour la diversité ornithologique qui s’y trouvait. En plus de ne pas empêcher des êtres humains d’arriver sur la côte, les autorités pénalisent aussi les habitant.e.s de bénéficier d’un cadre de vie arboré et verdoyant. 

Destruction de la nature : la double peine pour les exilé.e.s et les calaisien.ne.s

La maire de Calais croit peut être que la distribution de gourdes est un acte suffisant pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Comme elle ignore que l’anéantissement de la végétation et l’artificialisation des sols empêchent de stocker le carbone et conduit à un réchauffement global. Natacha Bouchart persiste dans sa gestion totalitaire du territoire : elle impose, se fiche de l’avis des acteur.ice.s de son propre territoire, fait fi de l’avis des associations environnementales et d’aide aux exilé.e.s. Pourtant, elle ferait mieux de s’y intéresser, si elle ne veut pas voir sa population devenir elle-même un jour, réfugiée climatique… Les conséquences environnementales d’une telle politique se traduisent, à moyen et long terme par la submersion marine de nos terres, la dérégulation des écosystèmes, la prolifération d’insectes et d’espèces « invasives », la remise en question de la viabilité de notre environnement, des sécheresses ou des épisodes de tempêtes… 

La boucle est bouclée

Il est de bon ton de rappeler à quel point les migrations et les causes du changement climatique sont liés. D’une façon très concrète et logique, les liens de causalité entre phénomènes sociétaux et climatiques s’enchaînent : le réchauffement climatique, provoqué par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, celle-ci étant due à la surexploitation des ressources naturelles (des pays du Sud par les grandes puissances économiques du Nord, privant souvent les premiers de leurs propres ressources) et à la surproduction, provoque des sécheresses, conduisant d’une part à des catastrophes naturelles (inondations, crues, glissements de terrain), d’autres part à des famines, conduisant à des guerres pour la gestion et l’appropriation des ressources, poussant des réfugié.e.s à fuir les conflits armés. En Syrie, la rareté de la ressource en eau, les trois années de sécheresse de 2007 à 2010 et leurs conséquences humaines et environnementales ont joué un rôle dans la création de conditions propices à la guerre civile, et par ailleurs l’eau a été instrumentalisée pendant le conflit par les belligérants. Autour du lac Tchad, son assèchement pousse les riverain.e.s à partir, fuyant les conflits imputables à une situation socio-économique désastreuse. Continuerons-nous encore longtemps à rejeter l’autre alors qu’au fond, nous sommes dans le même bateau ? 

Concilier écologie et migrations : peut-on rêver ?

À ces problèmes communs, on pourrait trouver des solutions convergentes, applicables pour le contexte calaisien, où la solidarité serait le ciment d’une société résiliente, créative et ambitieuse sur le plan écologique et social. Même à l’époque de la Lande, l’organisation de la vie dans le camp, loin d’être toujours facile et évidente, a fait naître des expériences de socialisations diverses, de modes de vie alternatifs, incluant des habitats légers et démontables, de création de lieux de culture, d’enseignement et d’apprentissage entre pairs… Ces initiatives ont été balayées par les démantèlements successifs et une répression acharnée, non seulement contre les exilé.e.s, mais aussi contre l’utopie d’un monde qui dérange l’ordre établi ; cette vision alternative se place en marge des valeurs du néo-libéralisme : rejet, concurrence, croissance… Pourtant, Calais n’en reste pas moins un terreau fertile à une nouvelle forme d’humanité et à la création d’espaces idéologiques, politiques et culturels plus respectueux de l’humain et de la nature. Sa position géographique, au carrefour de l’Europe et sur l’un des détroits les plus fréquentés au monde, la place aux premières loges de la mondialisation. Et pourtant c’est aussi ici que des personnes en sont victimes, exclues de la « libre circulation » de leur propre corps.

À Calais les marchandises passent, les humain.e.s restent, la nature meurt…

Texte : Manon Hagneré

« Hospital jungle » : une expulsion sans base légale. A Calais, « plus c’est gros plus ça passe »

30 mercredi Sep 2020

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A Calais, une semaine après la venue de la Défenseure des droits, Madame Claire Hédon, trois jours après la manifestation pour le respect des droits des personnes exilées, une expulsion de grande envergure a eu lieu à « Hospital jungle » sans base légale officielle.
A Calais, « plus c’est gros plus ça passe ».

« Hôpital », un terrain vague boisé dans lequel (sur)vivent près de 800 personnes de différentes nationalités, soit la plus grande jungle actuelle de Calais, a été expulsé ce matin.

Le préfet parle de la plus « importante » expulsion depuis la grande jungle en 2016 sous prétexte de mettre les personnes à l’abris. Comment parler de mise à l’abris lorsque celle-ci est forcée, violente et inefficace ? En effet, la stratégie politique de terre brulée
et de harcèlement des habitants mise en avant par les autorités publiques se solde par un
échec. Quatre ans après la « grande jungle », le contexte calaisien est le même, si ce n’est pire. A partir de 5h30, une armada de forces de l’ordre (gendarmerie nationale, CRS, police national, police aux frontières, police technique et scientifique, …) et près d’une trentaine de bus représentant une capacité de 900 places, à destination de centres de ‘mise à l’abris’ sont arrivés sur le campement. Il s’agit d’un dispositif d’une ampleur sans précédent. À titre d’exemple, lors de l’expulsion du 21 août 2020, quatre bus avaient été affrété.

Les personnes exilées sont encerclées, escortées en dehors du terrain, placées en lignes et aveuglées par les flashs en plein visage par les forces de l’ordre. À l’écart, certaines sont gazées au gaz lacrymogène dans la forêt du campement.

Près de 340 personnes sont brutalement escortées dans les bus, sans connaître leur destination pouvant être n’importe où en France, dans des centres d’hébergement de toute façon inadaptés. D’autres sont emmenées et enfermées dans des centres de
rétentions administratives. Au moins 22 personnes, dont 5 mineurs, sont arrêtées : même ces derniers n’échappent pas à l’opération.

Juridiquement, l’expulsion a été justifiée par les forces de l’ordre en présence comme reposant sur la « flagrance », qui permet la collecte de preuve dans le cadre d’une enquête, mais n’autorise en rien une expulsion. Si cette expulsion avait eu lieu sur la base d’une ordonnance sur requête, cette dernière aurait dû être obligatoirement affichée : à défaut, l’expulsion est purement et simplement illégale. Si cette expulsion se base sur un arrêté préfectoral d’évacuation, ce dernier n’a pas non plus été rendu public.

Le préfet a donc agit dans l’illégalité et par surprise, ce qui a empêché les exilés de sauver à temps, de « s’auto expulser », comme ça a pu être le cas lors des précédentes expulsions cet été (lire Evacuations des campements du bois Dubrulle et de l’hôpital )

L’absence d’annonce de base légale prive de facto les habitants des terrains de leur droit à un recours devant le juge pour contester leur expulsion.
Les forces de l’ordre ont brisé les arceaux de tentes, le peu d’affaires qui restaient ont été emmenées dans une benne, ou encore stockés dans un container humide. Les associations ont voulu s’organiser pour tenter d’observer le déroulement de l’expulsion mais ont été repoussées en dehors du périmètre fermé par les forces de l’ordre, alors que les journalistes, contactés par la préfecture, étaient invités à y entrer.

A 12h30, l’expulsion n’était toujours pas terminée. Pourtant à la même heure, une nouvelle expulsion a lieu sur un autre lieu de vie, « BMX », bien éloigné du périmètre discrétionnairement imposé par les forces de l’ordre. Les personnes exilées sont
brutalisées, gazées et les bénévoles violentés. La majorité des occupants de ce terrain refusent de monter dans les bus ; tous leurs abris, tentes, sacs de couchage ont pourtant été saisis.

A 14h40, l’expulsion prend fin.
En neuf heures, plus de 800 personnes ont été expulsées, sans qu’elles aient eu la possibilité de faire valoir leurs droits.

Organisations signataires :
La Cabane Juridique
Human Rights Observers
First Aid Support Team
Collective Aid
Terre d’Errance
Project Play
Refugee Youth Service

Contacts Presse :
Liza, Human Rights Observers : 06 52 82 82 65
Margot, La Cabane Juridique : 06 67 54 12 95

Photo : Julia Druelle

Plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

29 mardi Sep 2020

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Calais – Samedi 26 septembre 2020,
des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux.

Au coin de la rue, des associatifs posent une petite table et servent du thé et du café en respectant une limite imaginaire et risible de l’arrêté préfectoral restreignant les distributions de denrées alimentaires.

La question humanitaire liée à l’actualité récente de l’arrêté prefectoral interdisant les distributions de denrées alimentaires écrase la plupart des revendications dans la couverture médiatique. Ceci alors que cette mobilisation fut réfléchie dès le mois de juillet en réaction à la venue de Gérald Darmanin (voir ici) aux nombreuses expulsions inutiles de cet été, aux éloignements forcés (voir ici, ici), aux privations d’hygiène et à l’accès à l’eau potable (lire action Bain Public), aux destructions matérielles et au harcèlement policier quotidien que subissent les personnes à la rue à Calais.

S’il est vrai que les personnes ont froid la nuit et survivent dan s des conditions de vies indignes, dégradantes et inhumaines (lire le rapport de la défenseure des droits), et que la pression monte du fait de l’arrivée de l’hiver, l’arrêté du 11 septembre ne vient qu’enfoncer le clou d’une situation déjà inacceptable en visant une nouvelle fois la solidarité, ce faisant s’attaquant encore plus au lien social en cherchant à isoler d’avantage les personnes.

A l’heure du Brexit et des discussions autour d’une re-négociations du règlement Dublin les revendications vont pourtant bien au-delà de la situation du seul Calaisis.
En effet l’appel à la solidarité résonne de Moria à Briançon et partout en Europe.
Des collectifs se lèvent pour faire cesser la stigmatisation et les politiques violentes et déshumanisantes envers les personnes en exil.

Actuellement, des marches solidaires sont parties d’un peu partout en France pour converger vers une grande mobilisation nationale à Paris le 17 octobre. Cette date symbolique commémore le massacre du 17 octobre 1961, lors de la répression meurtrière par la police française d’une manifestation d’une manifestation d’Algériens organisée à Paris par la fédération française du FLN.

Samedi 26 septembre, nous sommes heureux·se·s d’avoir vu des exilé.e.s, calaisien.e.s , militants et bénévoles s’exprimer en dansant, en chantant, en se montrant dans les rues.
Nous sommes heureux d’avoir participés à l’organisation de ce moment qui a fait du bien à tout le monde, mais dans la situation actuelle, nous ne pouvons nous satisfaire que de ça.

Nous continuerons donc à vous avertir des prochaines mobilisations, les situations inhumaines que créent volontairement les autorités ne resteront plus invisibles.

Photos : Julia Druelle

Calais Se Lève, Calais Rises

22 mardi Sep 2020

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APPEL A LA MOBILISATION POUR LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX ET LA DIGNITÉ DES PERSONNES EXILÉES, à Calais et partout ailleurs.

Samedi 26 septembre 2020
16h : à Calais, rendez-vous au début du boulevard des Justes, rond point du Virval, près du Centre Hospitalier. 
17h: départ d’une marche de protestation
19h: arrivée Parc Richelieu: rassemblement assis, prises de paroles, musiques, chants.

Des dons pourrons être collectés sur le lieu de départ et d’arrivée.
> Baskets 42/43, manteaux, duvets, tentes, sous vêtements homme et femme …

Venez masqué-e ! Et veillez au respect des distanciations
Venez avec de quoi faire du bruit et être visible le !


En cas d’interdiction ou d’empêchement, il sera possible par petits groupes, de se promener à la plage, sur les trottoirs, dans les parcs et sur les places de la ville avec des messages de protestation et de revendication inscrits sur nos vêtements, sur des panneaux, sur nos masques, etc…

Des bénévoles sont toujours recherchés pour distribuer gel & masques
// Plus d’infos : 0772388510 – calais-rises@riseup.net

Simultanément, une mobilisation se tiendra à Londres ce week end à l’appel du collectif People Not Walls – une initiative Trans-Manche de défense des droits humains. Une visio-conférence de presse devrait se tenir simultanément entre la France et l’Angleterre.

Cela faisant en même temps écho à la mobilisation #NOUSAVONSDELAPLACE partie d’Allemagne suite à l’incendie du camps de la Moria.

Ainsi cet un appel à la mobilisation et à la solidarité résonne bien au delà de Calais, pour que cesse la catégorisation infinie des personnes, pour la création une protection juridique pour tous et toutes.  Et que tous « réfugié.e.s politiques », « exilé.e.s économiques » et « déplacé.e.s climatiques » soient enfin considéré.e.s comme subissant des persécutions qui les obligent à quitter leur pays.

____________________________

SIGNATAIRES DE CET APPEL
🔸Organisations des Hauts de France🔸

ACCMV – Grande-Synthe / ADRA France – Dunkerque / ASR collectif Action Solidarité Réfugiés – Arras / CSP59 / Emmaüs Dunkerque – Grande-Synthe / Human Rights Obervers – Calais / La Brique – Arras / La Cabane Juridique – Calais / L’Auberge des migrants – Calais / La Cimade Nord-Picardie / La Maison Sesam / LDH – Boulogne / LDH – Dunkerque / MDM Médecins du Monde / MRAP Littoral Dunkerquois / Collective Aid – Calais / Refugee info bus – Calais / Refugee Women Center / Refugee Youth Service / Salam Nord Pas de Calais / Save / Secours Catholique du Pas de Calais / Solidarity Border / Terre d’Errance – Béthunois

🔸Organisations locales et régionales🔸

ACCMV / Ah Bienvenue Clandestin – Lot / AMMI – Val d’Amboise / Assemblée Locale des EGM de Caen / Association Chemins Pluriels – Vars / Asso Bagagérue – Paris / Association de Soutien aux Étrangers du Val de Marne – section de Fontenay, Nogent, Le Perreux / Collectif Bienvenue Migrants 34 – Montpellier / Collectif ICARE 05 – Embrunais / Collectif Fontenay diversité – Resf / Collectif Solidarité Migrants de l’Ain / Collectif Urgence Welcome / Comité ATTAC de Rennes / ECNou Humanité solidarité pour les migrants – Montreuil-sur-Mer / Emmaüs Bourg en Servas / Emmaüs 73 / L’Association pour les Migrants (l’AMI) – Nîmes / LDH Hay-les-Roses-Val-de Bière / MRAP Vaucluse / Peps Pour une Écologie Populaire et Sociale / Réseau Education Sans Frontières de la Somme (RESF80) / Tous Migrants Briançon

🔸Organisations nationales🔸

Emmaüs France / Emmaüs international / Les Etats Généraux des Migrations / Le Gisti / UJFP (Union Juive Française pour la Paix) / Utopia 56

🔸Organisations Syndicales🔸
CNT union locale de Lille / Union syndicale Solidaires pas de Calais / Sud Education 62 / FSU 59/62

🔸Partis Politiques, groupes locaux🔸

“Groupe Respirer Calais 2020” au conseil municipal de Calais et membres et soutiens  / Le PCF Calais / Génération.s Calais / Le NPA Dunkerque / La France Insoumise Calais / EELV Calais

Quand les autorités s’acharnent à détruire et harceler

23 dimanche Août 2020

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Nouvelle expulsion des personnes exilées à Calais.
L’indécence n’a plus de limite. Alors qu’au côté des associations, les personnes exilées, dénoncent les conditions dramatiques dans lesquelles elles (sur)vivent, encore aggravées par les évacuations forcées du mois de juillet, et qu’un jeune homme exilé qui vivait à Calais a trouvé la mort mercredi, la seule réponse apportée aujourd’hui par les autorités consiste en une nouvelle expulsion brutale et forcée.

Au petit matin du 21 août 2020, un dispositif policier disproportionné a été mis en place pour expulser le camp dit « BMX » où vivaient cent personnes, dont douze femmes et cinq mineur.e.s qui, bien que vivant sur les lieux, n’étaient pas mentionné.e.s par l’huissier sur l’ordonnance d’expulsion.

Ce n’est que jeudi après-midi que cette ordonnance d’expulsion a été affichée.
Elle avait pourtant été émise le 27 juillet par le premier vice-président du tribunal de Boulogne-sur-Mer à la suite d’une requête de la commune de Calais en date du 24 juillet. On ne peut que s’interroger quant à la diligence de la justice à autoriser une procédure qui ne permet pas aux habitant.e.s de terrain de se défendre et de faire entendre leurs voix.

En effet, comme pour les précédentes expulsions du 10 et 30 juillet, le même huissier n’a pas « réussi » à recueillir les identités de quiconque, car « ils parlent un dialecte que je ne maîtrise pas », selon ses propres mots. Cet échec, tout relatif, permet donc au juge d’ordonner l’expulsion sans audiencer l’une des parties et donc sans délai.

Les personnes exilées se sont regroupées au fond du campement avec leurs quelques affaires espérant que là, elles seraient laissées en paix.
Cette nuit, elles ont veillé : E., un érythréen d’une vingtaine d’années témoigne aux associations présentes : «Nous espérons qu’ils nous laisseront, nous n’avons nul part où aller. On va attendre la police, nous voulons parler avec elle.»

Ce vendredi matin vers 6h45, ce sont donc pas moins de sept cars de CRS, autant de cars de police nationale, quatre cars de gendarmerie mobile, des voitures, des motos de police et divers véhicules de la PAF, ainsi que des huissiers, des membres de la préfecture et des employé.e.s de l’OFII, qui accompagnaient les quatre cars prévus pour emmener de force soixante-dix personnes exilées en CAES.

Les forces de l’ordre ont commencé par contrôler spécifiquement les personnes blanches présentes lors de l’opération avant de les repousser, parfois rudement, loin du périmètre de l’expulsion, afin que ne puisse pas être constaté le déroulement de celle-ci. La présence sur les lieux d’un camion de nettoyage laisse peu de doute quant au devenir des affaires que les exilé.e.s n’ont pas pu emporter. Tentes, duvets, nourriture ou encore bicyclettes, ont été une fois de plus ramassés, confisqués et seront probablement détruits.

Les personnes exilées seront probablement de retour dans les heures ou les jours qui viennent, encore plus épuisées mais aussi, face à cette violence des autorités, plus déterminées à tenter le passage vers le Royaume-Uni. Coûte que coûte.

_______________________________

Les premières associations signataires : 
La Cabane Juridique – Le Secours Catholique du Pas-de-Calais – Utopia 56 – Human Right Observer

Contacts : 
Bastien (Cabane Juridique) : +33763078975
Pierre (Utopia 56) : +33643981758
Philippe (Secours Catholique) : +33613534696
Chloé (Human Rights Observers) : +33618495386

Policier fort appliqué à la tâche, devant des femmes érythréennes chassées de leur lieu de (sur)vie.
Un associatif pensif face à l’acharnement et à l’inefficacité de la politique de non accueil.
Photos Victor Léon

Action Bain Public

08 samedi Août 2020

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Aujourd’hui des personnes solidaires se sont mobilisées pour dénoncer les restrictions d’eau et d’accès à l’hygiène pour les personnes exilées à la frontière anglaise.

Les soutiens ont symboliquement pris une douche sur la place d’Armes en face du marché et ont affichés des pancartes pour interpeller les Calaisien.nes, leur proposant de venir à leur rencontre pour discuter et recueillir leurs impressions.
Quelques chants et revendications ont été joyeusement scandé « de l’eau et des douches pour tout le monde ! », sous l’oeil de la police, attentive à faire respecter les limites d’un périmètre qu’elle avait accordé. Si les forces de l’ordre ont laissé l’action se dérouler, le Général De Gaulle par contre, s’est vu retirer sa pancarte manu militari.
Les personnes solidaires ont alors gaiement couru au travers d’un mur de carton symbolisant la frontières, avant de se disperser tranquillement.

En effet, depuis le confinement (voir ici) et le 10 juillet (et ici), la situation sanitaire s’est dégradée à Calais pour les personnes à la rue et dans les jungles en périphérie.
L’accès à l’eau potable, aux sanitaires et aux douches s’est restreint :


– d’une part les personnes ont été dispersées et éloignées des points d’eau.
Aujourd’hui, hommes et femmes doivent marcher en moyenne 1h pour remplir des jerricans qu’ils auront à porter en pleine canicule. 

– d’autre part l’état a diminué ses services, par l’intermédiaire de La Vie Active, qui ne permet pas un accès suffisant à l’hygiène et à l’eau pour près de 1500 personnes.
Après avoir stoppé son activité pendant 10 jours, les services ont été rétablis mais de manière limitée : si une navette fait de nouveau des allez et retour vers des douches et qu’un camion vient distribuer de l’eau, c’est seulement depuis des lieux précis et une plage horaire très restreinte. 

Ce dispositif ne permet de prendre en charge qu’une petite partie de la population et l’accès à l’eau est donc très inégal pour les personnes.
Ce manque d’hygiène touche tout le monde, aussi bien des hommes que des femmes, des adolescents et de jeunes enfants. 

Au vu de l’inefficacité passée et présente de cette politique visant à éloigner les personnes de Calais, nous continuons de nous interroger quant à l’obstination de l’état à user de cette stratégie violente. Celle-ci ne fait qu’augmenter la précarité mais n’a jamais diminué le nombre de personnes à Calais. Elle n’empêche pas non plus les passages vers l’Angleterre. 

Photos : Abdul Saboor

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