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« Ce lundi, j’étais tranquillement en train de fumer une cigarette en buvant un café à la fenêtre de la cuisine. Un homme apparaît dans l’encadrement de la porte. Dans la grande maison en cours déménagement et dont les pièces se vident, ça paraît presque naturel. Il demande si un médecin habite la maison. Il explique qu’il a sonné, et que la porte étant mal fermée il est entré (après vérification, il s’avérera que la sonnette marche bien et qu’il a juste poussé la porte sans plus s’annoncer). C’est alors que je remarque son écusson et que je remets son habit un peu étrange. L’homme est un gendarme mobile.

« Médecin » : il y en a un qui a effectivement habité là jusqu’à ces dernières années. Le gendarme est renseigné, inexactement certes, c’est donc un-e voisin-e qui a vu un déménagement et qui a signalé le lieu comme un potentiel squat. Le gendarme vient visiter, entre sans sonner et sans mandat de perquisition, sûr de son impunité. On est à Calais.

C’est amusant, parce que parmi les rumeurs que fait circuler l’extrême-droite, il y a celle des Calaisien-ne-s envahi-e-s qui retrouvent même des « migrants » dans leur salle à manger en train de ripailler du contenu du frigidaire. Dans la réalité, ce sont des flics qu’on retrouve chez soi dans la cuisine. Alors qui sont les envahisseurs ? »

Ceci est arrivé le 12 juin 2017 dans une maison calaisienne.

 

Victor Hugo : figure que font les paysans quand ils voient des sarregousets.