• Accueil
  • À propos
  • Documents
  • Liens
  • Le point sur
  • Les cahiers
  • Newsletter

Passeuses d'hospitalités

~ des exilé.e.s à Calais

Passeuses d'hospitalités

Archives de Tag: Calais

Un mort à Calais

24 samedi Mar 2018

Posted by casoar2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Calais, exilé, mort

Un jeune homme afghan de 25 ans est mort poignardé samedi 17 mars  à Calais, près de l’hôpital.

C’est la 3ème personne morte à la frontière britannique en 2018.

 

A la frontière sont également morts depuis janvier 2018 :

Le 30 janvier 2018: A., venu d’Oromia, percuté sur la E40 près de Jabbeke en Belgique alors que la police le pourchassait.

Le 8 janvier 2018: S., un jeune érythréen, percuté sur la voie rapide à côté de Marck, dans le Pas-de-Calais.

 

 

 

 

Expulsions vers le Soudan: quand le préfet y repense

23 vendredi Fév 2018

Posted by passeusesdhospitalites in Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, politiques migratoires

Libres.
I. , enfermé au centre de rétention de Coquelles, à coté de Calais, depuis le 9 janvier dernier, et M., déjà déporté depuis les Pays Bas pour être enfermé à Metz, ne risquent plus une déportation imminente vers le Soudan.

Tous les deux sont passé face a l’ambassade  pour qu’ils délivrent le laissez passer nécessaire à leur expulsion; M. le 14 fevrier et I. juste avant hier, peu avant la fin de sa rétention, la durée maximale étant de 45 jours.

Normalement dernière étape avant l’avion, cette fois ci la préfecture (tous les deux, du Pas de Calais et de la Moselle) y a repensé. Les préfets sont les personne a l’origine (ou mieux, les signataires) des OQTF destination Soudan qui avaient entraîné les mesures pratique pour leur déportation.
I. et M.  ont été libéré aujourd’hui, suite a un « re-examen de la situation administrative », une décision préfectorale.

Merci à tous ce-lles-ux qui ont répondu à l’appel des derniers articles en écrivant aux préfets.

Un peu d’espoir, et un encouragement à continuer à se mobiliser et soutenir les personnes même dans les impasses les plus profondes de cette république.
Un souhait, que plus que revenir sur des décisions, en laissant les personnes en rétention courant un risque constant entre temps, les mesure d’éloignement des étrangers ne soient pas données sans réfléchir, de façon quasi-systématique.

 

De Calais à la ZAD, et vice versa

15 jeudi Fév 2018

Posted by passeusesdhospitalites in Non classé

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

Calais, solidarité

Il y a une histoire de solidarité entre ces deux lieux, bien que n’ayant que peu en commun à première vue. Des gens qui bougent et qui se mélangent, de luttes différentes mais liées.
Voici le communiqué de Nantes Révoltées sur la manif de dimanche dernier:

« 10 février : feu de joie contre l’aéroport et son monde

10 février 2018 : la Déclaration d’Utilité Publique du projet d’aéroport, décidée 10 ans plus tôt par le préfet de Nantes, est officiellement périmée. Il n’y aura jamais d’avions à Notre-Dames-des-Landes. Il est midi. Au Gourbi et à Saint-Jean du Tertre, deux lieux de la ZAD, deux points de départ pour converger vers la ferme de Bellevue, et fêter comme il se doit la victoire de ce combat de longue haleine, la foule grossit.

La foule est dense, le froid mordant. On patauge dans la boue. Une déclaration commune du mouvement est lue. Puis un tracteur bardé de fortifications en bois fend la multitude, suivi d’un gigantesque triton mobile, de 20 mètres de long. Un cortège s’étire derrière eux, piétinant sur les routes trop étroites pour une telle affluence. Il y a 40 000 personnes sur la ZAD. La foule des grands jours. On peut y croiser des gens de tous horizons, arborant souvent de larges sourires, ou les costumes les plus audacieux.

Arrivés à destination, les cortèges fusionnent, puis se dispersent sur trois champs adjacents. Un dragon aux narines fumantes fait son apparition. Un crocodile géant à la mâchoire acérée, vient également tenir compagnie au triton. Les trois géants se baladent dans la foule, se querellent dans un ballet surréaliste pendant qu’un speaker commente les événements. Au milieu du champ, un monticule de constructions représentant les grands projets destructeurs : l’extraction de sable, la poubelle nucléaire de Bure, le Center Parc de Roybon … et un avion en bois, massif. Les monstres virevoltent autour des symboles, avant d’y mettre le feu sous les acclamations. Une effigie de paille au visage de Gérard Colomb se consume. Mieux que Royal de Luxe, sans les subventions. L’immense brasier réchauffe quelques instants les premiers rangs, avant de diminuer. Des fanfares continuent à jouer, et les dizaines de milliers de personnes se répartissent autour des concerts, discussions, et autres stands. Malgré la pluie, des milliers de personnes resteront bien après la nuit tombée, autour d’un fest-noz et d’autres réjouissances.

Il y a toujours quelque chose de prodigieux, dans une période où il est si difficile de se mobiliser, de voir des dizaines de milliers de personnes, parfois venues de l’autre bout de la France, voire de l’Europe, venir se perdre au milieu d’un bocage, dans une lande trempée, par un temps glacial, après avoir tâtonné le long de routes sinueuses pour partager quelques heures ensemble. Quoiqu’on en dise, la ZAD porte en elle cette magie. Et beaucoup semblent y tenir. Aujourd’hui, c’est certain, cette magie ne s’éteindra pas. « 

 

Ici un appel à soutien pour l’ambulance venue aussi à Calais lors du démantèlement du bidonville, en 2016 avec des street medics solidaires de la ZAD.

 

Screenshot from 2018-02-14 16:06:49.png

Brochure ambu def

Photos d’une frontière

14 mercredi Fév 2018

Posted by passeusesdhospitalites in Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Bruxelles, Calais, campements, Dunkerque, Exilés, expulsions, Frontière, harcèlement policier, Paris, politiques migratoires, solidarité

La frontière avec l’Angleterre peut être un concept flou.
Il n’y a pas que Calais, comme port, même si ça reste là ou il y a plus de trafic vers outre-Manche. Et avant d’être a Calais, ce trafic est ailleurs. Avec endurcissement de la frontière, plus d’infrastructures, grilles et contrôles, des exile.es tentent le passage d’autres lieux, le long des routes vers Calais, dans d’autres villes.
Avec les contrôles de la police aux frontières anglaises sur l’Euro star au départ de Paris et Bruxelles, par exemple, la frontière anglaise est située bien a l’intérieur de l’Europe continentale.

Paris sous la neige depuis le début de la semaine dernière. Toujours beaucoup de gens autour de la Bulle, cote Porte de la Chapelle. Jaures et Stalingrad habitées.
Des exile.es de passage, qui viennent d’arriver, certain.e.s dont ça fait trois ans qui sont la, dubliné.es, débouté.e.s de l’asile, d’autres avec statut de réfugié.e mais pas d’accès a un logement…
Avant les exile.es (et pas que) s’abritaient sous les ponts de transport public, maintenant grillage, il y a des tentes sous la neige. Avant les exile.es s’abritaient sous le pont du canal, maintenant grillage, il y a des tentes sous la neige. Un jours les exilé.es seront considéré.es comme des êtres humains, il n’y aura plus ni de grillage ni des gens contraints a habiter a la rue.
Le bâtiment A de l’Université de Paris St-Denis est toujours occupe, les habitants font un appel a dons que vous pouvez trouver ici. Plus d’infos sur cette page FB.
Depuis le début de la semaine, plusieurs travailleur.se.s sans papiers sont en grève et occupent six entreprises en Ile-De-France (Défi Technology ; Event Thaï ; STLG et Sepur; Chronopost et GLS) demandant leur régularisation, et en lutte contre le projet de loi Asile et Immigration.
La CNDA à Monteuil en grève reconductible, jusqu’au 21 février au moins, contre le même projet de loi. Ils dénoncent « une logique comptable de l’asile qui fait primer le raccourcissement des délais de jugement sur la qualité de l’instruction des demandes et des décisions rendues ».

ICI plus d’info sur la reforme du Droit d’Asile, sur le site du Gisti.

A Bruxelles, des centaines de citoyen.nes solidaires ouvrent leur maison aux exile.es , nombreuses entre la gare du nord et le parc St Maximilien. La répression augmente, de nombreuse.s personnes sont enferme.e.s et il y a risque réel pour plusieurs de déportations vers le Soudan.
Sur le site de Getting the Voice Out plus d’info sur les centres fermes en Belgique.
« Update de ce 10/02/2018 : Les arrestations vont bon train, et les cibles préférées actuellement de l’office ces derniers temps sont les mineurs et les femmes. D’après plusieurs témoignages provenant d’hébergeurs qui cherchent leurs hébergés dans les centres, l’information n’est plus donnée depuis plusieurs jours par l’accueil de ces centres. Une des réponses reçue : « weet het niet mevrouw » et clac, ça raccroche…  »

Ouistreham, port de la manche et porte vers l’Angleterre. Ici le récit de la manif du 3 fevrier, contre un rassemblement fasciste. A Caen, des squats qui tiennent, des squats qui tiennent pas, des gens a la rue et une frontière toujours là…
Le matin du 8 fevrier les exilées s’abritant dans la salle paroissiale de Steenvorde ont été invites par des policiers a monte dans des bus direction CAES, et a ne jamais revenir.
A Tattenghem, expulse.e.s il y a quelque semaines avec la même invitation, les exilées reviennent habiter a quelque mètres du terrain ou ils étaient installe.e.s précédemment, car la frontière et ses infrastructures, eux, n’ont pas bougées.
A Angres, la semaine dernière, opération anti passeurs avec une vingtaine de personnes exilées arrêtées, pas que des suspect passeurs…
A Grande Synthe continuent les interpellations des exilées sur leurs lieux de vie, contrôle d’identité, pas de papiers égale souvent Coquelles. Parfois c’est la rétention, parfois on te garde, parfois on te libère dans la rue de la cite Europe, et la on te dit de te démerder pour trouver la gare -si il y a encore des bus ou trains- et rentrer « chez toi ».
A Calais, le jeudi 2 février, expulsion d’une zone de campement entre rue des Verrotieres et route de Gravelines, avec plus de 100 gardiens de la paix. Pour récupérer ses propres affaires, il fallait être déjà la, et ensuite montrer ses papiers… Plus proche de l’hôpital, baston avec des tirs, des blessés, le ministre Collomb qui débarque et les médias surexcites. Mais ce était ni la première baston ni la première expulsion: il y en a quasiment chaque jour, entre autre sur le terrain cote rue des Verrotieres et a la « Lidl Jungle », cote de Marck. Les exile.es perdent la plupart du temps toutes leurs affaires.
Dans ce deuxième endroit, au moins 13 interpellations lundi dernier. Les interpellés étant en majorité afghane, et le CRA de Coquelles n’ayant pas beaucoup de places, les personnes vont probablement être envoyées dans d’autres centre des rétention ici et la, avec différentes jurisprudences en terme d’application du Dublin ou de déportation vers un pays tel que l’Afghanistan (car la France, oui, déporte vers l’Afghanistan).
Entre temps l’État annonce la reprise en charge de la distribution de repas…

Et ce n’est sûrement que la pointe de l’iceberg de la frontière anglaise de ces dernières semaines…

Un peu plus au sud, sur la frontière franco-italienne, se poursuit l’acharnement contre les aidant.e.s solidaires. Cette fois-ci contre une militante d’Amnesty International. D’autres écrits sur le délit de solidarité, ici.

En France, des nombreuses circulaires sont sorties ces derniers temps, visant a ouvrir partout une chasse aux exilé.es et a faciliter leurs expulsions du territoire français. Vous pouvez en trouver ici et ici.
Le harcèlement étatique et policier qui mène a l’éloignement des gens les un.es des autres (et de la frontière), ça complique le suivi des personnes, brisant les liens créés entre les gens, parfois en en créant de nouveaux, parfois fragilisant encore plus les personnes.

 

27629346_10215560547465984_2534729600439311178_o.jpg

photo prise de Facebook, credit Pierre Linguanotto

« Le Soudan, c’est pas bien » – risque deportation CRA Coquelles

05 lundi Fév 2018

Posted by passeusesdhospitalites in Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Calais, Exilés, expulsions, politiques migratoires, rétention

Nouvelles du 10 fevrier: I est prolongé en rétention pour 15 jours. On reste vigilant-e-s!

Ceci c’est une histoire imaginaire. Toute référence éventuelle à des choses, faits, lieux ou personnes ayant réellement existé ou réellement existantes est purement fortuite.

Barbelés, barbelés, grilles et voitures des forces de l’ordre.
Pas loin, le contrôle des passeports de l’Euro-tunnel. Un peu plus loin, l’Angleterre.

A l’accueil du CRA de Coquelles, quelques questions.
Officier de police, dorénavant appelée  P: « C’est pour quoi? »
personne X, dorénavant appelée X:  « une visite, pour I. »
P: « on vient vous ouvrir, préparez votre carte d’identité »

La conversation se poursuit à l’intérieur, avant la fouille.
P: « C’est votre compagnon? »
X: « pardon?! »
P: »… »
X: « … »
P: « Il est bien de la Cote d’Ivoire, non? »
X: »non, il est soudanais. »
P: à mi voix « bref, il est noir je veut dire »
X: « pardon?!?! »
P: à voix haute « bref ouais bah ça fait longtemps? »
X: « baah oui vous devriez l’avoir vu en fait, depuis le 9 janvier »
P: « Ah oui?! bah c’est bizarre, si il est soudanais, car normalement ça sort au bout de quelque jours maxi… ils le gardent pour quoi, je ne comprend pas, ils peuvent pas le renvoyer au Soudan quand même..! »
X: « …. »
P: « vous avez dit quoi? »
X: « bah ouais en fait il craint une déportation vers le Soudan »
P: « mais non! mais vous êtes sure? mais franchement, non, vers d’autres pays oui c’est bon mais il n’y a pas de déportation vers le soudan, non? Le Soudan, c’est pas bien … »
X: « ……………… »
I., lui, reste toujours enfermé au centre de rétention de Coquelles.
Il ne comprend pas, tout comme l’officier de police de la petite histoire, comment c’est même possible de risquer d’être expulsé vers le Soudan.

Nous non plus.

« Le Soudan, c’est pas bien », dans un rapport d’Amnesty International du 2017.
M.,  risque toujours une déportation depuis le CRA de Metz vers le Soudan.
D’autres déportations essayées, parfois réussies, parfois pas, France-Soudan, voir ici, ici, ici, ici, ici, ici , là et là.

 

Ce que vous pouvez faire :

Interpeller le ministre de l’intérieur pour demander de stopper l’expulsion de I.:

sec.immigration@interieur.gouv.fr

Interpeller la préfète du Pas-de-Calais pour lui demander d’annuler toutes les OQTF pour le Soudan :

http://pas-de-calais.gouv.fr/Contactez-nous

fabien.sudry@pas-de-calais.pref.gouv.fr

 

10859945.jpg

Un mort jeudi soir

05 samedi Août 2017

Posted by casoar2 in Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Calais, exilé, Frontière, mort, Royaume-uni

 

La violence frontalière ne prend pas de vacances.

Fisha, 22 ans, venu d’Érythrée, est mort jeudi dernier 3 août vers 23h40, écrasé sur l’autoroute par plusieurs véhicules après avoir sauté de la camionnette dans laquelle il était. C’est le septième mort connu à la frontière britannique en 2017.
« Ce n’est pas un compte, c’est à chaque fois une personne qui est morte. »

http://www.lavoixdunord.fr/200432/article/2017-08-04/un-migrant-meurt-percute-sur-l-a16

Un rassemblement de solidarité a eu lieu aujourd’hui à 18h30 à Calais, comme après chaque décès.

A cause de la politique frontalière sont morts également cette année :
Omar, un mineur soudanais de 17 ans, a été écrasé le 22 juillet par le bus auquel il s’était accroché à Bruxelles.

Un conducteur polonais, est mort après avoir percuté un barrage sur l’autoroute, le 20 juin.

Kim Le, exilé venu du Vietnam, s’est suicidé à l’hôpital, le mercredi 31 mai

Le mardi 2 mai, un exilé est mort gare du Nord à Paris, brûlé par l’arc électrique formé par les caténaires sur le toit de l’Eurostar où il avait réussi à monter.

Un exilé afghan est mort suite à une tentative de passage le 11 mars.

Johnsina, 20 ans, venu d’Éthiopie, est mort samedi  21 janvier vers 8h du matin, écrasé sur l’autoroute par plusieurs camions.

 

La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités 40

21 mercredi Juin 2017

Posted by passeursdhospitalites in Non classé

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Balkans, Calais, Exilés, Lampedusa

LA QUINZAINE DES PASSEURS D’HOSPITALITÉS

Du 5 janvier au 21 juin 2017

– also in English on https://passeursdhospitalitesenglish.wordpress.com/

Vous pouvez télécharger La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités 05/01 – 21/06/2017 ici.

Nous assistons visiblement à la mise en place d’une politique d’hyperprécarisation, dans le cadre de laquelle aucun abri, tente, cabane, n’est toléré, et l’activité associative, accusée de créer des « points de fixation », est entravée. C’est le cas depuis plusieurs années à Zeebruges, port belge d’où partent des ferries pour le Royaume-uni, ça a été le cas pendant les mois qui ont suivi la destruction du campement de Steenvoorde, dans le Nord, à proximité d’une aire d’autoroute, en juillet 2016. C’est le cas à Calais depuis la destruction du bidonville du 24 octobre au 2 novembre 2016, dans le Dunkerquois depuis l’incendie du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe dans la nuit du 10 au 11 avril 2017, à Paris autour de la porte de la Chapelle depuis l’expulsion du 9 mai 2017.

Lorsque malgré la précarité et le harcèlement le nombre de personnes devient trop important ou leur visibilité trop grande pour les autorités, celles-ci procèdent à leur expulsion et à leur dispersion dans les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) ou les CHUM (Centres d’Hébergements d’Urgence – Migrants).

Cette politique participe de la création d’un corridor du non-accueil allant de la frontière italo-française à la frontière franco-britannique en passant par la région parisienne, caractérisé par une systématisation des violences et des violations des droits de la part de la police et des autorités.

Tel est pour les exilé-e-s le portrait d’une frontière à l’autre de la France d’aujourd’hui.

Des nouvelles de Calais sur le blog Passeurs d’hospitalités (page 2), des Balkans sur Exilés dans les Balkans (page 26), de la Méditerranée centrale sur Lampedusa – une île (page 28).

Calais : aspects du délit de solidarité

21 mercredi Juin 2017

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur, Non classé

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Calais, délit de solidarité, Exilés, politiques migratoires

Avec des périodes plus ou moins tendues, des priorités qui peuvent varier, la répression de la solidarité s’est installée de manière permanente dans le paysage calaisien.

En 1999, avant l’ouverture du Centre de Sangatte, face à l’augmentation du nombre d’exilé-e-s et au durcissement de la politique britannique, les autorités françaises hésitent sur la conduite à tenir. Des lieux de mise à l’abri provisoires son ouverts puis fermés, dans l’intervalle la police chasse les exilé-e-s et la préfecture met la pression sur les associations. Ainsi au mois de juillet le sous-préfet menace les associations de poursuites pénales si elles continuent de distribuer de la nourriture et d’apporter une aide aux exilé-e-s qui campent dans le parc Saint-Pierre, en centre-ville. Mais c’est à partir de la fermeture du Centre de Sangatte fin 2002 que les poursuites pénales sont utilisées comme moyen de répression et d’intimidation.

Ces poursuites répondent à plusieurs objectifs.

Elles participent à un déplacement du regard et de la problématique. La situation ne serait pas due à des questions de frontière et de liberté de circulation. Les exilé-e-s viendraient à Calais parce qu’il aurait à côté un centre d’hébergement, à Sangatte. C’est ainsi qu’est justifiée la fermeture du centre et la destruction du hangar qui l’abritait. Dans la même logique, l’action solidaire est désignée comme la cause de la présence des exilé-e-s. Cette rhétorique revient en force depuis la destruction du bidonville avec les « points de fixation » qu’il faut faire disparaître pour faire disparaître les exilé-e-s, cet élément de langage désignant l’action des associations, douches, distributions de repas. La pénalisation de l’action des bénévoles et militant-e-s, coupables désigné-e-s de la situation qu’il faut faire cesser, participe de cette logique.

Il s’agit aussi de réduire l’action associative lorsqu’elle fait obstacle à l’action des pouvoirs publics. Notamment lorsqu’il s’agit de témoigner, filmer, documenter, mais aussi ouvrir des squats, s’opposer à des expulsions, construire des abri. Entre le camp No Border de juin 2009 et les débuts du bidonville de Calais en avril 2015, ce sont essentiellement de militant-e-s de ce mouvement qui sont la cible des poursuites, des intimidations et souvent des violences physiques, sans que cela suscite de réaction du reste du tissu associatif. Les poursuites utilisent principalement le registre de l’outrage à agent, rébellion, violence sur agents, ou dégradation s’agissant de l’ouverture de squat. L’état d’urgence apporte de nouveaux outils, permettant jusqu’à l’interdiction des manifestations et rassemblements sur la voie publique.

Les poursuites pénales participent aussi d’une stratégie visant à contraindre et contrôler l’action associative, notamment autour du bidonville de Calais. Elles complètent d’autres actions s’appuyant sur une présence policière de plus en plus importante aux accès, comme la verbalisation des véhicules, l’obligation de laissez-passer pour accéder au bidonville par le chemin des Dunes, l’interdiction d’amener des matériaux servant à la construction de cabanes après l’incendie du 25 août 2016 sauf autorisation de la sous-préfecture. En parallèle s’ajoute au comité de pilotage du centre Jules Ferry, auquel participent des associations choisies par l’état, la mise en place d’une coordination de l’action des associations dans le bidonville gérée par l’ONG ACTED, missionnée par l’État pour ce faire.

Notons au passage que les dix-huit mois d’existence du bidonville de Calais ont été une période répressive particulièrement dense, avec trente cas recensés de poursuites pénales ou d’enfermement en rétention en vue d’expulsion du territoire. À l’exception du cas très médiatisé du britannique Rob Lawrie, cela n’a pas suscité de réaction particulière des principales associations, impliquées dans une relation complexe avec l’État faite de cogestion de la situation, de négociation contrainte et de conflictualité.

Une compréhension plus complète de la situation se heurte à un défaut de vision, lié à une représentation racialisée de la situation. Dans les représentations usuelles, le passeur est étranger, masculin, on lui accole généralement les épithètes « sans scrupules » et « au business très lucratif » – alors qu’en réalité le passage comme la contrebande sont aussi enracinés dans la société frontalière. Et de même l’aidant-e solidaire est européen-ne, ce qui est une vison tout aussi partiale, et nous donne une vision imparfaite de l’action solidaire des exilé-e-s et de sa répression.

Ainsi, il y a quelques années, le campement de Norrent-Fontes, près d’un parking d’autoroute en amont de Calais, fonctionnait sans passeurs, et les exilé-e-s s’organisaient collectivement pour le passage. Mais lorsqu’un groupe monte dans un camion il faut que quelqu’un reste pour fermer la porte du camion derrière le groupe, et cette personne devient aux yeux de la police le passer ou la passeuse, la personne qui a facilité le passage des autres. On n’a de même qu’une vision très incomplète des situations où joue la solidarité de groupe ou d’amitié, rémunérée ou non, et où cette solidarité peut tomber sous le coup de la loi. On peut aussi noter que parmi les trente personnes poursuivies ou enfermées en rétention pendant la période du bidonville, six sont des exilé-e-s.

On notera enfin que l’aggravation de la répression ces derniers mois élargit celle-ci à d’autres catégories, dans une sorte de politique de la terre brûlée visant à isoler et priver de ressources les exilé-e-s. Les journaliste en tant que témoins qui peuvent être indésirables (voir ici et là), ou certains acteurs économiques comme un chauffeur de taxi ou des gérants d’hôtels.

 

Ion Andreescu : Sous-bois.

 

La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités – La destruction du bidonville de Calais

20 mardi Juin 2017

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

état d'urgence, bidonville, Calais, Exilés, expulsion, solidarité, violence

LA QUINZAINE DES PASSEURS D’HOSPITALITÉS

La destruction du bidonville de Calais

 

Vous pouvez télécharger La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités – La destruction du bidonville de Calais ici.

 

La destruction de l’équivalent d’une ville de dix mille habitant-e-s, l’expulsion de ses habitant-e-s, leur dispersion sur l’ensemble du territoire, la médiatisation de cette opération comme une action humanitaire. La mise en place logistique, policière et médiatique. « Nous » sommes en capacité de faire « ça » aujourd’hui en France. À l’heure de l’état d’urgence permanent. Le fait appelle la réflexion.

Cette newsletter du blog Passeurs d’hospitalités reprend les billets publiés alors, qui témoignent du tournant qui a conduit à la décision détruire (page 2), de la mise en place de l’opération (page 3), de son déroulement (page 10), et brièvement de la situation qu’elle laisse (page 13).

Le tournant.

Rien ne semblait joué à la rentrée 2016, l’État semblait vouloir continuer les destructions partielles du bidonville, à commencer par les commerces et restaurants, un lieu d’accueil pour les mineur-e-s devait ouvrir à l’automne, l’embryon de scolarisation des enfants reprendre en septembre. Il semble bien que c’est l’emballement médiatique de la rentrée, lancé par Le Figaro, et la montée des pressions pour obtenir la destruction totale du bidonville qui aient emporté la décision.

La préparation.

C’est à nouveau Le Figaro qui lance la nouvelle du plan gouvernemental de création de centres d’hébergement pour les expulsé-e-s de Calais. Pour construire son image médiatique, le gouvernement s’assure le consentement d’une partie des acteurs associatifs, puis au fur et à mesure que celui-ci s’érode joue la division, jusque dans les conditions d’accès au site de l’opération. L’état d’urgence est utilisé pour empêcher les manifestations de protestation. Il réussit ainsi à rendre les voix critiques mal audibles. Au fil du temps du temps le dispositif policier se précise, pèse dès avant le début de l’opération sur le Calaisis et les approches du littoral depuis Paris, et les violations des droits qu’elle entraînera deviennent certaines.

La destruction du bidonville et la dispersion des exilé-e-s.

Tandis que quelques sept cents journalistes suivent pour la plupart les parcours guidés mis en place par les autorités, montrent quelques images d’incendie sans chercher à en comprendre le sens, et partent docilement lorsqu’on leur signifie que la messe est dite, l’envers du décor témoigne d’une violence sourde, de l’utilisation de l’état d’urgence à des fins répressives, d’un mépris profond des personnes et de multiples violations de leurs droits.

Au lendemain de la destruction

La situation que nous connaissons aujourd’hui à Calais était prévisible, si ce n’est annoncée, dès avant sa destruction. Elle a commencé à se mettre en place avant et pendant celle-ci, elle est constituée lorsqu’elle s’achève.

Calais : délit de solidarité, trente personnes poursuivies en un an et demi

18 dimanche Juin 2017

Posted by passeursdhospitalites in Le point sur

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

Calais, délit de solidarité, Exilés, politiques migratoires

Les poursuites à l’encontre des aidants solidaires à la frontière franco-italienne ont acquis une forte visibilité. Ceci s’explique notamment par une dynamique collective forte, une action publiquement assumée et une coordination du soutien. Ces éléments ont manqué à la frontière franco-britannique. Pourtant au moins trente personnes ont été soit poursuivies, soit enfermées en rétention et expulsées du territoire, pour leur engagement solidaire, pendant la seule durée du bidonville de Calais, soit en avril 2015 et novembre 2016. Ceci sans compter les « simples » placement en garde-à-vue, les multiples contraventions visant les véhicules des bénévoles et d’autres formes d’entrave et d’intimidation.

Le cas de Rob Lawrie fait figure d’exception, puis les poursuites à l’entre de ce bénévole britannique qui avait tenté de faire passer une petite fille afghane pour qu’elle échappe au bidonville et rejoigne sa famille au Royaume-uni avait connu une forte médiatisation (voir ici, ici, ici et là).

Le 8 novembre 2015, PEGIDA France organise une manifestation anti-migrants à l’invitation du groupe d’extrême-droite Sauvons Calais. Une contre-manifestation accompagne le cortège. Deux contre-manifestants sont arrêtés et relâchés sans poursuites. Ce n’est que bien plus tard qu’une contre-manifestante a été poursuivie parce qu’un policier l’accusé de l’avoir attaqué. Elle a été relaxée en première instance.

Début novembre 2015, la situation est tendue entre police et exilé-e-s aux alentours du bidonville et de la rocade autoroutière menant au port. Dans un contexte de manifestations d’extrême-droite, il faut un coupable, et le ministre de l’intérieur désigne « l’ultragauche ». Après des bénévoles britanniques arrêtés dans le bidonville et libérés sans charge, un bénévole français est arrêté devant un local associatif en centre-ville et poursuivi comme l’instigateur des « émeutes ». Il est condamné en première instance à un mois avec sursis pour refus du prélèvement ADN (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et là).

Le 23 janvier 2016 a lieu la plus importante manifestation de soutien aux exilé-e-s que Calais ait jamais connu. À l’issue de la manifestation, un groupe d’exilé-e-s court vers le port, y pénètre, et certains réussissent à monter à bord d’un ferry à quai. Six personnes, quatre exilés et deux soutiens sont arrêtés et poursuivis. Trois autres, de nationalité italienne, sont enfermées en rétention pour être expulsées vers l’Italie (voir ici, ici, ici, ici et là).

Le 29 février 2016 commence la destruction de la partie sud du bidonville de Calais. Un couple d’exilé-e qui refusaient de descendre du toit de leur cabane est poursuivi pour rébellion, deux bénévoles d’avoir mis le feu à des cabanes alors qu’ils aidaient les personnes à déménager leurs affaires (voir ici, ici et là).

Le 27 mars 2016 un squat est ouvert au centre de Calais dans les locaux abandonnés d’un ancien Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. La police intervient et huit personnes sont arrêtées et poursuivies. La procédure est déclarée nulle en première instance (voir ici, ici, ici, ici, ici et là).

Le 27 juillet 2016 un rassemblement est organisé en hommage aux exilé-e-s mort-e-s à la frontière, suite au décès d’un exilé éthiopien. Le rassemblement est interdit par la préfecture au nom de l’état d’urgence. Alors que les personnes qui étaient venues participer à l’hommage se dispersent suite aux sommations de la police, l’une d’elle est arrêtée. Elle est poursuivie pour rébellion, participation à un attroupement interdit sous l’état d’urgence et port d’armes (elle avait un opinel au fond de son sac. Le tribunal a rejeté les deux premiers chefs d’inculpation et l’a condamnée à 400 € d’amende avec sursis pour le troisième (voir ici, ici et là).

Le 1er octobre 2016, une manifestation organisée par la Coordination Internationale des Sans-Papiers et Migrants est interdite au nom de l’état d’urgence. Les cars venant de Paris sont bloqués sur un parking près de Saint-Omer, un rassemblement qui s’était formé à la sortie du bidonville est dispersé par les lacrymogènes, le canon à eau et les charges de CRS. Un membre d’une samba militante est arrêté et poursuivi (voir ici, ici et là).

Deux personnes sont poursuivies pour avoir aider certains des exilés iraniens qui avaient fait une grève de la faim pendant la destruction de la partie sud du bidonville, lors d’un long périple qu’ils effectueront ensuite pour gagner le Royaume-uni, l’un à Boulogne/Mer, l’autre près de Calais (voir http://www.la-croix.com/France/France-Beatrice-Huret-devenue-passeuse-presumee-amour-migrant-2017-06-10-1300853916).

Deux personnes sont poursuivies dans le cadre d’une enquête sur la gestion du Kids Café, un lieu qui accueillait les mineur-e-s dans le bidonville de Calais (voir ici, ici et là).

Cette liste n’est pas forcément exhaustive. Elle devra être complétée par un état des lieux depuis novembre 2016 et la destruction du bidonville de Calais.

 

Gheorghe Tattarescu : Paysage à l’arbre cassé.

 

← Articles Précédents

Passeurs d’hospitalités

Passeurs : font circuler la parole, et relient les êtres et les rives.

Hospitalités : les mille formes de l'accueil et de la rencontre entre les êtres.

Le bloguistan des Passeurs d’hospitalités

  • Passeurs d’hospitalités – English
  • Exilés dans les Balkans (fr)
  • Exiles in the Balkans (en)
  • Lampedusa – une île

Contact :

passeurs.dhospitalites (at) laposte.net

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Abonnement flux RSS

  • RSS - Articles

Articles récents

  • FEVRIER 2023 A CALAIS
  • JANVIER 2023 A CALAIS
  • DECEMBRE 2022 A CALAIS
  • NOVEMBRE 2022 A CALAIS
  • Une cinquantaine de soutiens entravent de nouveau l’expulsion du campement rue du Beau Marais à Calais
  • Blocage d’une opération d’expulsion quotidienne sur un lieu de vie à Calais
  • La marionette Amal arrivera bien à Calais Dimanche 17 octobre
  • A Calais, trois personnes entament une grève de la faim pour demander l’arrêt de la politique de harcèlement envers les personnes exilées.
  • « Ayez pitié des passants » Lettre d’un exilé de passage, sur la route de l’Angleterre
  • A Calais, suite au décès de Yasser, les personnes exilées appellent à une manifestation pour la paix.

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • mars 2020
  • mai 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014

Articles récents

  • FEVRIER 2023 A CALAIS
  • JANVIER 2023 A CALAIS
  • DECEMBRE 2022 A CALAIS
  • NOVEMBRE 2022 A CALAIS
  • Une cinquantaine de soutiens entravent de nouveau l’expulsion du campement rue du Beau Marais à Calais
  • Blocage d’une opération d’expulsion quotidienne sur un lieu de vie à Calais
  • La marionette Amal arrivera bien à Calais Dimanche 17 octobre
  • A Calais, trois personnes entament une grève de la faim pour demander l’arrêt de la politique de harcèlement envers les personnes exilées.
  • « Ayez pitié des passants » Lettre d’un exilé de passage, sur la route de l’Angleterre
  • A Calais, suite au décès de Yasser, les personnes exilées appellent à une manifestation pour la paix.

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • mars 2020
  • mai 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014

Méta

  • Inscription
  • Connexion
  • Flux des publications
  • Flux des commentaires
  • WordPress.com

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Passeuses d'hospitalités
    • Rejoignez 955 autres abonné∙e∙s
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Passeuses d'hospitalités
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…