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Communiqué de Presse du 21 mai : « Une nouvelle fois la frontière a tué. Elle a déjà tué, trop souvent. Elle tuera encore si rien n’est fait. »

Mawda, une petite fille kurde de deux ans a été tuée par balle par un policier belge  le jeudi 17 mai 2018, à Mons en Belgique, après une course-poursuite sur l’E42. La petite Mawda est morte seule dans l’ambulance, alors que ses parents ont été empêchés de monter avec elle. 

Suite à l’annonce de sa mort, une manifestation spontanée a eu lieu le jour-même vers midi sur l’A16 à hauteur de Grande-Synthe, en France, où vivait la famille de Mawda. Le 18 mai, une manifestation a eu lieu à Bruxelles pour dénoncer les politiques migratoires meurtrières; ainsi qu’un rassemblement à Mons, en Belgique. Le 21 mai, des associations intervenant dans les Hauts de France ont publié un communiqué de presse.

En termes de politique de chasse aux migrant.e.s, et à une autre de nos frontières, ce drame n’est pas sans rappeler celui de B., jeune femme nigérianne de 21 ans, dont le corps a été retrouvé dans la Durance, dans les Hautes-Alpes, à côté de Briançon le 9 mai 2018. « B. est morte parce que la frontière ne peut pas être traversée en sécurité par les personnes sans papiers. B. n’est pas morte à cause de la montagne, par erreur, elle n’est pas morte dans la neige cet hiver. Elle est morte parce qu’elle était en train d’essayer d’échapper à la police, qui s’adonne de façon toujours plus violente à la chasse aux migrant·e·s. » Chronique d’une mort annoncée

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La petite Mawda est la 6e personne connue morte à la frontière britannique depuis janvier 2018.

Sont morts également cette année à cause de la frontière britannique et de ceux qui la tiennent:

Le mercredi 28 mars, : Un jeune mineur érythréen de 16 ans, transféré à l’hôpital de Lille après avoir été renversé sur la rocade portuaire le vendredi 23 mars 2018.

Le 21 mars 2018 : M., un jeune homme de 22 ans, coincé entre deux containers au port de Zeebruges, en Belgique.

Le 17 mars 2018 : Un jeune homme afghan de 25 ans, poignardé à Calais.

Le 30 janvier 2018 :  Mohamed Ahmed, venu d’Oromia, percuté sur la E40 près de Jabbeke en Belgique alors que la police le pourchassait.

Le 8 janvier 2018 : S., un jeune érythréen, percuté sur la voie rapide à côté de Marck, dans le Pas-de-Calais.

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« Une nouvelle fois la frontière a tué. Elle a déjà tué, trop souvent. Elle tuera encore si rien n’est fait. »

C’est la loi de la chasse aux migrant.e.s