Mardi 29 septembre 2020, environ 800 personnes sont éloignées de Calais, emmenées dans des bus aux quatre coins de la France. Sans savoir la destination, elles se sont retrouvées à Marseille, Nice, Toulouse, Toulon, Nancy, Brest, Nantes,…
Elles sont débarquées dans des centres que la plupart quitte à peine sortie du bus.
Elles essayent alors de trouver les gares les plus proches, dans des villes inconnues, sans endroit où dormir et sans rien à manger. Tant bien que mal, des personnes solidaires tentent de les aider à distance.

D’autres personnes ont pu éviter l’expulsion de mardi ou reviennent déjà à Calais, mais elles se retrouvent démunies de tentes et de sacs de couchages qui ont été saisis.
La police occupe le terrain de l’hôpital et chasse les personnes qui y reviennent, faute d’avoir un terrain alternatif sur lequel s’installer.
Les personnes se cachent dans la ville et tout autour dans les buissons, toujours plus loin. Malgré le froid et la pluie, la traque s’intensifie. Quatre personnes ont été gazées, ainsi que leurs bidons d’eau et leur nourriture.

Ce matin, la police est de nouveau intervenue aux abords de l’hôpital de Calais pour pousser les exilé.e.s dans des bus. En tout, 102 personnes ont été éloignées ce vendredi, et au moins 5 ont été arrêtées et emmenées par la police aux frontières. Certaines personnes ont donc été éloignées deux fois en quatre jours.

Ce soir, de nombreuses personnes sont déjà de retour, malgré les expulsions répétées de ces derniers jours qui ne font qu’accentuer leur volonté de quitter cette terre hostile.

Photo : Gaurmiua