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Pendant que le président français se couvre de ridicule en essayant de faire croire qu’il va résoudre la situation de Calais en répétant les mêmes recettes qui sont répétées depuis quatorze ans, les autorités britanniques, qui savent bien que les exilé-e-s ne vont pas disparaître, continuent leur politique de contrôle de la frontière.

Ainsi elles financent le mur dont la construction a commencé le long de la rocade d’accès au port de Calais. Il ne s’agit de rien de très nouveau, c’est la continuation des grilles existantes, la poursuite de la même politique de désaménagement de l’espace calaisien, de plus en plus modelé par les défenses avancées de la frontière britannique.

Elles ont également lancé un appel d’offre de 80 millions de livre pour déléguer à une compagnie privée les tâches d’inspection des camions et d’interpellation des exilé-e-s qui peuvent s’y trouver, dans les ports de Calais et Dunkerque et à l’embarquement des camions sur les navettes ferroviaires du Tunnel sous la Manche. Ceci participant des contrôles britanniques sur le sol français prévus par le protocole de Sangatte de 1991 (accès au Tunnel sous la Manche) et le traité du Touquet de 2003 (ports de la Manche et de la Mer du Nord).

http://ted.europa.eu/udl?uri=TED:NOTICE:241269-2016:TEXT:EN:HTML&src=0

Ce qui nous introduit à une autre dimension, celle de l’économie du contrôle de la frontière, des affaires auxquelles il donne lieu, du business qui s’y fait. Le périmètre du Tunnel sous la Manche peut ainsi être considéré comme à salon à ciel ouvert des techniques de contrôle, des drones aux patrouilles à cheval de la gendarmerie, des vigiles avec chiens aux scanners et aux caméras thermiques.

 

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