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Vous trouverez ci-dessous la lettre que nous venons envoyée aux parlementaires du Nord et du Pas-de-Calais. Vous pouvez vous en inspirer pour interpeller vos propres parlementaires. Vous pouvez y joindre le rapport du 6 octobre 2015 du Défenseur des Droits sur la situation des droits des exilé-e-s à Calais, qui proposait une démarche pour un accueil digne et respectueux des droits (voir ici, ici et ). Vous pouvez l’adapter pour des interpellations des ambassades, consulats et préfecture.

Vous pouvez télécharger le rapport du Défenseur des Droits ici.

Nous appelons également, partout où des personnes se sentent solidaires des exilé-e-s, à la constitution de groupes de soutien à Calais : face à la gravité de la situation présente et à venir, il est en effet nécessaire que la solidarité s’ancre dans la durée, apparaisse dans l’espace public, contribue à l’information de la population, et généralise l’interpellation des autorités.

 

« Madame la députée / Monsieur le député, Madame la sénatrice / Monsieur le sénateur, Madame la députée européenne / Monsieur le député européen,

Avec la destruction du bidonville de Calais, c’est l’équivalent d’une ville de 6000 à 8000 habitant-e-s qui est en train d’être rayé de la carte, détruisant les efforts des associations pour y rendre les conditions vie moins indignes, sans que des solutions de relogement en nombre suffisant et adaptées à la réalité de la situation ne soient proposées, sans anticiper la venue de nouvelles personnes dans le Calaisis. Le résultat prévisible en sera l’aggravation de la précarité et de la violence que subiront ces personnes si cette opération était menée à terme.

Nous demandons par conséquent l’arrêt immédiat des destructions et que l’État engage le dialogue avec les associations pour :

– mettre en place des solutions d’urgence s’appuyant sur le travail engagé des associations ;

– définir une démarche à moyen et long terme s’appuyant sur les recommandations du Défenseur des Droits.

Compte-tenu de la gravité des actes commis, inédits en France contre une population civile, qui plus est de réfugié-e-s, en temps de paix, nous demandons la constitution d’une commission d’enquête parlementaire ayant pour but :

– de mettre en lumière par quels moyens les populations exilé-e-s ont été concentrées par les autorités sur le terrain actuel, y compris comment celui-ci, situé à deux pas du port et sous la rocade d’accès à celui-ci, a été choisi ;

– de déterminer la responsabilité des pouvoirs publics dans l’aggravation des tensions dans et aux alentours du bidonville, y compris la présence de groupes d’extrême-droite à côté des forces de police ;

– d’enquêter sur les détournements de l’État d’urgence, instaurer pour lutter contre le terrorisme, dans la répression exercer contre les exilé-e-s et leurs soutiens, y compris l’arrêté d’expulsion de la moitié sud du bidonville ;

– de déterminer les responsabilités quant aux actes qui sont actuellement commis.

Veuillez agréer l’expression de nos salutations citoyennes. »

 

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