Dougar est le mot employé par les Soudanais pour désigner le ralentissement et l’arrêt des camions sur l’autoroute, ce qu’on appelle un bouchon.
Se cacher dans ou sous les camions étant le moyen privilégié de passer la frontière, le dougar est une occasion à ne pas manquer, c’est sans passeurs, c’est gratuit.
D’exceptionnels il y a quelques années, ces embouteillages sont devenus fréquents, au point qu’on peut se demander si ce n’est pas l’intensification des contrôles qui crée l’occasion en provoquant des ralentissements. En quelque sorte le contrôle tue le contrôle.
Des groupes d’exilés se glissent vers l’autoroute pour accéder aux camions. Des CRS essayent de les en empêcher et courent le long du bouchon. Cris, gazeuse, matraque, cette situation tendue est devenue le principal lieu des violences policières, avec les violences gratuites lorsque les exilé-e-s sont trouvé-e-s dans les camions.
Dougar au petit matin, 13 novembre 2014.
Pingback: AFTER DOUGAR | Passeurs d'hospitalités
Pingback: UN APRÈS-MIDI ORDINAIRE | Passeurs d'hospitalités
Pingback: QUE DIABLE ALLAIT-IL FAIRE DANS CETTE GALÈRE ? | Passeurs d'hospitalités
Pingback: COMMUNICATION PRÉFECTORALE : VOCABULAIRE DE GUERRE | Passeurs d'hospitalités
Pingback: ENCORE UN MORT DANS LE PÉRIMÈTRE DU TUNNEL | Passeurs d'hospitalités
Pingback: Gazages | Passeurs d'hospitalités
Pingback: Town beach and jungle camp – Henrietta Cullinan