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Gare du nord, Paris, samedi 22 octobre, un exemple parmi tant d’autres :

https://goo.gl/maps/4Kcg9Xv4DUy

« Contrôles au faciès ce matin à Gare du Nord pour le train de 9h46 en direction de Calais. Toutes les personnes ayant un teint « étranger » sont sortis de la file et contrôlés: billet, carte d’identité, fouille des bagages, petit interrogatoire… tout cela met le temps de rater son train. Plusieurs personnes sont donc reparties chez elles.

Mickael a filmé et photographié ce contrôle. Il a été arrêté et emmené au commissariat de la Gare du Nord. La-bas ils ont pris son portable, sans son accord, et effacé les vidéos et photos. Bien entendu aucun procès verbal de cette arrestation, mais une reconduction de Mickael hors de la gare du nord encadré de 5 policiers. »

Gare d’Hazebrouck, depuis plusieurs semaines :

https://goo.gl/maps/k9F5A4KazTH2

« ça fait déjà au moins 3 semaines que les exilé-es du camp de Norrent Fontes se font arrêter en nombre, quotidiennement dans les gares d’Hazebrouck ou de Calais parfois par la paf ou par la police. ça va du questionnaire sur leur identité sur place ou au poste à la prise d’empreintes. Bien souvent ils sont relâchés dans la soirée avec ou sans procès verbal.
Parfois ça va plus loin: un Ethiopien a été placé au CRA de Coquelles puis d’Oissel et finalement renvoyé en Italie lundi dernier et un Soudanais a reçu une OQTF, avec essai de renvoi au Soudan, elle a depuis été annulée.

Les questions des exilé-es sont les suivantes:
quelles sont les différentes prises d’empreintes? Apparemment parfois on leur demande juste le pouce, parfois plusieurs doigts.
Avant on (les bénévoles) leur a toujours répondu qu’il ne s’agissait que d’une prise d’empreintes pour voir s’ils étaient des criminels :), et pour vérifier s’ils avaient des empreintes dans EURODAC. Mais le climat étant de plus en plus menaçant je voudrais être un peu plus sûre des mes propos.
De plus en plus souvent, ils tentent de refuser la prise d’empreintes, ça se termine plus ou moins bien: par exemple l’un d’entre eux a été frappé par la police, un autre a été libéré mais a reçu une convocation pour le tribunal de Boulogne, un autre a été gardé au cra plus de 13 heures…
Le PASS qu’on leur a donné ne les a pour le moment pas protégé, aucun avocat a été contacté, souvent la police l’ignore ou le détruit. »

(le PASS est un document distribué par les associations pour aider les exilé-e-s à faire valoir leurs droits en cas d’arrestation).

Gare de Calais-ville, samedi 22 octobre :

https://goo.gl/maps/jkofACV7EmD2

Un groupe de militant-e-s viennent pour sensibiliser les voyageur-se-s aux contrôles au faciès quotidiens et pour observer l’action de la police. Un tract est distribué :

« Chaque jour des contrôles au faciès sont effectués dans les gares par la police.

Des personnes identifiées comme « migrant-es» sont interceptées à l’arrivée des trains, sur les quais ou dans le hall de la gare ou sont empêchées d’accéder aux trains et sont parfois arrêtées, à Paris, à Lille, à Hazebrouck, à Dunkerque, à Calais, et ailleurs.

Ces pratiques sont illégales.

Depuis l’annonce de la destruction de la « Jungle » de Calais, ici sous nos yeux les contrôles policiers intempestifs s’intensifient dans les gares, dans les rues, dans les parcs.

Si vous êtes témoin d’une attitude de ségrégation vis-à-vis de certaines personnes, de comportements agressifs ou violents de la part de la police, essayez de photographier, voire mieux filmer et rédigez un témoignage précis de ce que vous avez vu (lieu, date et heure, policiers impliqués, description des faits) et saisissez le Défenseur des Droits : http://www.defenseurdesdroits.fr/fr/saisir-le-defenseur-des-droits. »

Une personne qui filmais les policiers dans l’exercice de leur fonction subit un contrôle d’identité. Deux personnes demandent calmement pourquoi, et sont alignées contre le mur, fouillées, et emmenées au commissariat pour « vérification d’identité » sans que les policiers leur aient demandé leur identité au préalable. Elles seront libérées moins d’une heure après. Volonté d’intimider et d’identifier les militant-e-s.

 

howard_fogg_045_p_and_le_mikado_210Howard fogg : Pittsburgh and Lake Erie Mikado 210.