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Depuis le 22 septembre dernier, c’est-à-dire depuis le lendemain de l’évacuation des derniers campements d’exilé-e-s situés dans le centre-ville de Calais, le bidonville où ont été regroupé-e-s par la force la plupart des exilé-e-s présent-e-s dans le Calaisis est bombardé de manière de plus en plus fréquente par des grenades lacrymogènes lancées par la police depuis la rocade d’accès au port.
En général, les choses commencent sur la rocade, la police éloigne les exilé-e-s qui tentent de monter dans des camions à coup de gaz et de flash-ball. Puis les policiers continuent à lancer des grenades sur le bidonville et sur les personnes qui l’habitent.
Une pétition est lancée pour faire cesser ces gazages :
https://www.change.org/p/bernard-cazeneuve-stop-throwing-cs-gas-into-calais-jungle
En voici la traduction en français :
« À Calais, les CRS continuent de lancer des grenades lacrymogènes sur le bidonville où sont regroupés les exilés, et sur les abris où les personnes dorment, dont de nombreux enfants, des mineurs non accompagnés (les plus jeunes ont 8 ou 9 ans) et des femmes. Le gaz utilisé est un gaz lacrymogène agressif. Habituellement, les policiers commence à tirer des grenades à gaz et des balles en caoutchouc sur l’autoroute comme un moyen de dissuader les personnes qui essayent de monter dans les camions pour passer en Angleterre. Ils tirent directement dans la foule et de nombreuses personnes ont été blessées. C’est illégal, et il est aussi illégal de tirer du gaz et des balles en caoutchouc sur les abris où des personnes dorment ; il n’y a aucun besoin ou aucune justification à cela : c’est une forme de punition collective, même contre les personnes qui n’essayent pas d’aller en Angleterre. Souvent les grenades lacrymogènes sont tirées loin dans le bidonville et et les nuages de gaz sont si denses et agressifs que tout le monde doit partir. Souvent, le toit des abris en bois prend feu lorsque les grenades lacrymogènes tombent dessus. Souvent des personnes font des malaises et s’évanouissent à cause des gaz lacrymogènes. C’est particulièrement inquiétant lorsque les personnes affectées par les gaz lacrymogènes sont des femmes enceintes, des jeunes enfants et des bébés. Les conditions dans la « jungle » sont déjà terribles, personne ne mérite d’habiter dans un tel lieu, et je pense que la pratique de lancer des gaz lacrymogènes sur le bidonville doit cesser immédiatement. »
Les restes de grenades lacrymogènes tirées sur le bidonville de Calais. Photo : Calais Migrant Solidarity.
Federmann Georges Yoram a dit:
Notre Mer
Notre Mer qui es si bleue
Que ton Nom soit partagé
Que ton horizon nous fasse renaitre
Que ta volonté et ta miséricorde nous acceptent
Offre-nous aujourd’hui notre Triton de ce jour
Comme une trompette de la renommée
Et non plus comme un cercueil
Pardonne-nous nos défaites et nos deuils
Comme nous pardonnerons à nos bourreaux
Et ne nous soumets pas aux quotas
Mais délivre l’ Europe de ses peurs et de ses carcans
Georges Yoram Federmann
Strasbourg
20 mai 2015
Dhainne Geneviève a dit:
Bonsoir à Vous,
Ce poème me parle et invite chacun de nous à comprendre que nous sommes interdépendants. La planète est un grand village, chaque citoyen apporte son énergie et sa palette de couleurs.
Geneviève
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