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Les violences policières sont une constante de la situation calaisienne depuis des années et font partie intégrante de la politique menée par l’État. Elles ont à de multiples reprise été abondamment documentées (voir ici, ici, ici, ici et ), de manière constante les ministres de l’intérieur successifs les ont niées et ainsi couvertes. Elles peuvent varier en intensité selon les périodes, et privilégier aussi certains lieux.

Après avoir visé particulièrement les exilé-e-s sur leurs lieux de vie, squats et campements, de jour comme de nuit, en cohérence avec la politique de déguerpissement qui consistait à rendre la vie invivable et à chasser les gens de lieu en lieu, elles se sont plutôt concentrées depuis deux ans les lieux de passage.

Depuis quelques semaines, on observe une recrudescence des agressions par des policiers aux alentours du bidonville. Ce sont des exilé-e-s qui marchent, ou qui s’écartent pour téléphoner ou se connecter à internet là où on capte mieux les réseaux, qui sont frappés ou passé-e-s à tabac sans la moindre raison.

Deux interprétations sont possibles de cette situation. L’une est que des policiers frappent là où l’extrême-droite était présente (voir ici, ici et ). Mais les arrestations de militants d’extrême-droite s’étant multipliées suite aux plaintes déposées et aux premières interpellations en flagrant délit près de Dunkerque, ces agressions ont diminué. Des policiers prendraient le relais, en conséquence des rapprochements entre policiers et extrême-droite qui étaient devenus de plus en plus visibles.

L’autre est que les autorités augmentent encore la pression pour enfermer par la peur les exilé-e-s dans le bidonville. En sortir fait courir le risque d’être agressé. Ce qui est cohérent avec le renforcement général de la pression policière autour du bidonville, qui se traduit à la fois par un harcèlement des bénévoles (voir ici, ici et ), par des bombardements des habitations à la grenade lacrymogène (voir ici, ici, ici et ), qui ont encore eu lieu la semaine dernière, les démonstrations de force, et la violence des destructions successives de quartiers entiers du bidonville (voir ici, ici, ici, ici et ).

Quelle que soit l’interprétation, ces violences sont couvertes, voire encouragées par les autorités françaises, vont dans le sens de la politique qu’elles mènent et des accords qu’elles ont conclus avec les autorités britanniques (voir ici, ici, ici, ici et là) en aval du traité du Touquet.