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Le 11 avril 2012, deux paysans de Notre-Dame-des-Landes ont entamé une grève de la faim pour s’opposer à l’expulsion des exploitants agricoles dans le cadre du projet d’aéroport. Ils demandaient qu’il n’y ait aucune expulsion tant que les recours juridiques engagés n’auraient pas abouti. L’un d’eux a dû abandonner le jeûne, mais d’autres paysans ont pris le relais. Ils ont obtenu gain de cause, et ont arrêté leur mouvement le 8 mai 2012.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/08/notre-dame-des-landes-les-opposants-au-projet-d-aeroport-arretent-leur-greve-de-la-faim_1698196_1471069.html

Leur action se situait dans le cadre d’une mobilisation plus large, dont elle a été un temps fort et un nœud pour les solidarités. Elle signifiait que pour les paysans expropriés la destruction de ce qui faisait leur vie équivalait à remettre en cause leur vie-même.

Bien sûr, message qui est proche de celui des grévistes de la faim du bidonville de Calais (voir ici, ici, ici, ici, ici et ), qui témoignent par leur geste de la violence qui leur est faite.

Voici donc le message qu’adressent aujourd’hui le mouvement contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les grévistes de la faim de 2012 :

 

« L’Assemblée Générale du mouvement contre le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’associe aux grévistes de la faim d’avril-mai 2012 pour exprimer notre plus profonde solidarité avec les grévistes de la faim de Calais.

Comme dans toute grève de la faim, la mise en danger de sa propre vie révèle la violence de la situation, la détresse et la détermination des grévistes.
Il est difficile de rendre compte de notre tristesse, de notre honte et de notre colère face a cette situation, face à ces expulsions, face au déni d’humanité que vous subissez. Nous continuerons à nous indigner et à rester debout et solidaires avec vous.

Des occupant-e-s de la Zad sont présent-e-s  sur place depuis longtemps, et apportent du soutien matériel et humain.
De par leur expérience, les  grévistes de la faim peuvent vous dire que leur parole n’a été entendue qu’au vingtième jour par les décideurs,  au moment ou les risques qui pesaient sur leur santé commençaient à les inquiéter.

Nos combats se rejoignent dans une lutte obstinée pour un avenir toujours meilleur, nous refusons de laisser détruire des terres nourricières au profit des bétonneurs, vous vous battez pour vivre dignement, ce qui devrait être garanti à chacun-e-s.

Nous faisons appel à toutes les personnes de bonne volonté pour soutenir et relayer cette action. »

 

nddl