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Les associations calaisiennes de soutien aux exilé-e-s appellent maintenant à un rassemblement le lendemain de l’annonce de chaque décès d’exilé-e-s, pour marquer notre refus de l’inacceptable. Le premier a eu lieu le 21 juillet, une quarantaine de personnes étaient présentes.

Le second a été interdit par un arrêté préfectoral pris au nom de l’état d’urgence, utilisé de manière systématique à Calais pour la répression à l’encontre des exilé-e-s (c’est entre autres au nom de l’état d’urgence qu’a été rasée la partie sud du bidonville), ou pour interdire toute manifestation sur le sujet (voir ici, ici et ).

Le prétexte pris est une manifestation organisée par l’extrême-droite qui n’a jamais eu lieu ni n’a été organisée. Mais on trouve aussi parmi les motivations de l’arrêté que « les manifestants sont susceptibles de mobiliser les migrants présents sur le camp de la lande visés par le mot d’ordre de cette association; que ceux-ci dont le nombre atteint 4500 individus font preuve de comportements violents ». Comme quoi un acte administratif peut devenir un vecteur de propagande xénophobe.

Alors que la police dispersait les personnes qui s’étaient malgré tout rassemblées pour rendre hommage à la personne morte dans la nuit de lundi à mardi, une manifestante a été arrêtée. Elle a passé la nuit en garde-à-vue. On est encore sans nouvelle.

Un nouveau décès a eu lieu dans la nuit de mardi a mercredi. Un rassemblement est donc prévu ce soir à 18h30 devant le parc Richelieu. Il n’a pas pour l’instant fait l’objet d’une interdiction.

 

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