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Afghanistan, Asile, Calais, Dublin, Exilés, expulsions, solidarité
Les chemins pour venir en Europe sont multiples. L’un d’eux, par la Russie, vers la Norvège, en passant la frontière entre les deux pays, tout au nord.
Les personnes qui demandent l’asile en Norvège et reçoivent une réponse négative continuent souvent leur route vers d’autres pays. Mais si elles y demandent l’asile, elles risquent d’être renvoyées en Norvège, pays responsable de leur demande d’asile selon le règlement européen Dublin III.
Ce qui leur fait subir le risque d’expulsions en cascade. Ainsi en novembre, Roman avait été renvoyé en Norvège et de là en Afghanistan, sans même avoir le temps de déposer un recours un fois arrivé en Norvège. À la mi-décembre 2016, un vol commun suèdo-norvégien avait permis le renvoi de 22 personnes, dont 9 renvoyée de Norvège, vers l’Afghanistan, en application de l’accord entre l’Union européenne et ce pays.
Hashim se trouve aujourd’hui face au même risque. Il a déposé une demande d’asile en France, trace a été retrouvée de sa demande refusée en Norvège, il risque donc d’y être renvoyé, et de là vers l’Afghanistan.
Il était arrivé à Calais en août 2016. Il n’y était pas au moment de la destruction du bidonville, soit par peur de la violence du démantèlement, soit pour d’autres raisons. Il n’est donc pas parti dans un Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là). Il a déposé une demande d’asile depuis dans les Cévennes. Le fait d’avoir été absent de Calais au moment de la destruction du bidonville ne le pénalise pas seulement pour son hébergement, mais aussi pour le risque d’expulsion vers la Norvège, même si la protection des exilé-e-s en CAO contre les expulsions en application du règlement Dublin III est toute relative (voir ici, ici, ici ou là).
Une pétition a été initiée pour que la demande d’asile de Hashim soit examinée en France et qu’il ne soit pas expulsé en Norvège :
Passeuses d'hospitalités 
Merci pour ce soutien : Hashim attend avec inquiétude son rendez-vous en préfecture le 9 janvier. Il prend des cours de français et surtout, d’un cao à l’autre sur le Gard et l’Hérault, rencontre d’autres réfugiés pour se soutenir mutuellement le moral. Cette semaine il va commencer à aider les mineurs afghans du CAOMi, qui ne savent pas tous lire et écrire dans leur langue.
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