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L’intimidation policière ne s’exerce pas seulement sur les militant-e-s qui filment les rafles, comme ça a été le cas hier avec l’arrestation d’un bénévole de la Cabane juridique de Calais. Renaud est sorti de garde-à-vue en fin d’après-midi, sans poursuites (mais le procureur a six mois pour décider des suites à donner).

Depuis que les associations ont décidé d’abandonner les distributions de repas en centre-ville pour les faire en périphérie, la pression policière s’est notablement accrue. Depuis lundi, les CRS prétendent (bien entendu sans aucune base légale) que la distribution n’est autorisée que pendant une heure.

Hier soir, la tension est montée d’un cran. Les policiers ont contrôlé les véhicules des bénévoles et distribué des amendes pour mauvais stationnement, avant d’intervenir en fin de distribution pour un contrôle d’identité qui a entraîné la dispersion des exilé-e-s présent-e-s.

Par ailleurs, les rafles sont une pratique quotidienne aux alentours des distributions de repas, redues plus faciles par l’absence de témoins à la périphérie de la ville. Les mineur-e-s sont généralement remis-e-s à la rue quelques heures après leur arrestation, mais les adultes peuvent être placé-e-s en rétention, parfois loin de Calais, notamment dans des centres de rétention en région parisienne.

 

Dürer : Rhinocéros.