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bidonvilles, Calais, campements, Exilés, expulsions, politiques migratoires, squats
C’est officiel maintenant, les autorités, État et commune de Calais, veulent que les exilés aillent s’installer, de gré ou de force, dans la garenne qui se situe près du camp Jules Ferry. Officiel toutefois jusqu’à un certain point, ils y seraient « tolérés », et en aucun cas « autorisés ». Tolérés donc jusqu’à ce que la tolérance des autorités cesse et qu’elles les envoient ailleurs.
Voir un plan ici : https://goo.gl/maps/SHnkm
Il a d’abord été question, c’est ce que la préfecture distillait en off aux associations, que les exilés soient tolérés dans la partie nord de cet espace entre le camp Jules Ferry, l’autoroute, la route de Gravelines – D 119, et le chemin des Dunes. L’étendue sableuse qui est visible sur la photo satellite déjà ancienne (https://goo.gl/maps/mJdpT) s’est rétrécie et a en partie laissé place à une végétation épineuse. Le terrain sableux est en partie constitué de dunes accidentées, et le sous-sol doit être argileux, puisque l’eau stagne dans les creux. Il y a donc en fait assez peu de surface où il est possible de planter des tentes ou de construire des cabanes (les autorités n’envisageant pas dans leur tolérance d’autre forme d’habitat). Le reste de la surface est couvert de buissons épineux et dans certains endroits de marécages, et parcourue de boucles tracées par les motocrossistes, qui s’en donnent à cœur joie dans la partie sableuse et vallonnée, et de sentes parsemées de douilles qui sont empruntées par les chasseurs.
Les autorités semblent avoir changé d’avis, et souhaiter les exilés dans la partie sud. Cette partie est une ancienne décharge, principalement de gravats venus de la destruction de bâtiments semble-t-il. On voit ainsi plus ou moins recouverts par la végétation des parpaings, des blocs de béton armé, des briques, des tuiles, des morceaux de murs ou de clôtures. Mais aussi des plaques ondulées qui pourraient être du fibrociment, contenant de l’amiante. Mais aussi des pneus, des sacs poubelles et autres sacs plastiques, des déchets divers. Le lieu sert encore occasionnellement de décharge sauvage.
Si le sol est plus plat que celui de la partie nord, il est irrégulier et dur du fait des gravas. Une partie de la surface est herbeuse, une partie marécageuse, une partie couverte d’arbustes épineux.
Surtout se pose la question des matériaux qui ont été stockés dans cette décharge, licitement ou non, et du risque sanitaire éventuel. Le fait que le lieu soit encore utilisé comme décharge sauvage montre qu’il n’y a aucun contrôle de ce qui est déposé là. De même, l’ancienneté de la décharge, en partie recouverte par la végétation, pose le problème de l’amiante, à une époque où elle était utilisée comme matériau de construction sans précaution particulière. Et il ne sera pas suffisant que le sous-préfet dise la main sur le cœur qu’il n’y a aucun problème, et que la situation est « sous contrôle ».
Cette partie sud est plus encore que la partie nord le territoire des chasseurs, comme en témoigne la présence beaucoup plus nombreuse de douilles de fusils de chasse, et d’affûts aménagés dans les buissons.
Depuis douze ans que le centre de Sangatte a été fermé, aucun campement ne s’est installé sur ce terrain, pourtant près de l’entrée du port. Alors qu’il y en a eu de l’autre côté de l’autoroute dans la zone industrielle des Dunes de l’autre côté de l’autoroute, ou un peu plus loin près de l’Overport.
C’est peut-être parce que ce terrain est tout simplement inhabitable.
L’entrée du terrain en venant de la zone industrielle des Dunes, après le passage sous l’autoroute.
La partie nord :
C’est le terrain des motocrossistes, qui tirent partie du relief.
L’eau s’accumule dans les creux.
La plus grande partie de la surface est couverte de buissons épineux.
Les motocrossistes ont ouvert de grandes boucles dans les buissons
D’où partent les sentiers des chasseurs.
La partie sud :
Une ancienne décharge de gravats
et qui sert encore de décharge sauvage.
Vivre sur une décharge, entre épineux et marécages.
Jmb a dit:
C est. Inhumain, je n ai. Pas assez de mots pour exprimer mon dégoût de cette société , qui n accepte pas les autres ces hommes, ces enfants ces femmes venus de pays en guerre et qui espère trouver une meilleure vie en France
Merci a Mme la mairesse, a notre ministre de l intérieur , vous avez bien fait les choses, vous avez réussi a éloigner les réfugiés
Cela pourrait gêner les éventuels touristes qui ne viennent plus depuis longtemps a Calais qui est pourtant une belle ville avec beaucoup de possibilités!
DEKEISTER Anne a dit:
Mais c’est pas vrai ! C’est pas possible ! Comment peut-on imaginer réfugier des personnes dans des lieux aussi hostiles ? Comment peut-on se montrer aussi irrespectueux envers des gens en souffrance, démunis, déracinés, soumis… L’histoire rattrapera tôt ou tard nos représentants élus, ils prendront conscience de ce qu’ils auront provoqué, de ce qu’ils auront cautionné ou laissé faire… jusqu’à réduire des humains au rang d’animal de garennes…
de Minguine a dit:
Pourquoi la Mairie n’ouvre pas les bâtiments vides qui sont nombreux à Calais pour héberger les migrants? Je pense que cela serait la meilleur solution.
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