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En cherchant dans les médias, on arrive à en savoir un peu plus sur les « centres de répit » où sont emmenés les exilé-e-s de Calais qui se sont inscrit-e-s sur les listes dressées par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) sur une base de « volontariat » (le volontariat est relatif étant donné les conditions de vie, les violences et les menaces d’expulsions auxquelles ils et elles sont soumis-e-s à Calais).

Ainsi, les cinquante personnes envoyées lundi dernier à Villeurbanne ont été accueillies dans un Centre de transit géré par l’association Forum Réfugiés.

http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/10/30/a-villeurbanne-un-repit-offert-a-une-cinquantaine-de-migrants-venus-de-calais_4800186_1654200.html

L’association dans un communiqué donne plus de précision sur la situation administrative des personnes : 4 ont la statut de réfugiés, la moitié sont des demandeurs d’asile. L’autre moitié correspond au public annoncé pour les « centres de répit » : des exilé-e-s présent-e-s à Calais qui sont d’accord pour être hébergé-e-s loin de Calais et souhaitent être informé-e-s et réfléchir à leur projet.

http://www.forumrefugies.org/s-informer/communiques/crise-du-calaisis-50-demandeurs-d-asile-accueillis-au-centre-de-transit-de-lyon-villeurbanne

Situation différente dans le Loiret, où les exilés sont accueillis dans cinq lieux en milieu rural.

http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/gatinais/2015/10/28/video-des-migrants-de-calais-accueillis-dans-le-loiret_11640255.html

Une phrase de l’article apporte une réponse – inquiétante – à l’une de nos inquiétudes :

« Les services préfectoraux vont vérifier si les jeunes gens ont séjourné dans un autre pays avant de parvenir à Calais, afin de s’assurer qu’ils peuvent bénéficier des mesures d’asile. Si tel n’était pas le cas, des procédures de retour pourraient être envisagées. »

Souvent, les demandeur-se-s d’asile placé-e-s en procédure Dublin préfère attendre dans le bidonville que s’écoulent les 6 mois au terme desquels la France devient responsable de leur demande d’asile si elle ne les a pas renvoyé-e-s vers le premier pays responsable. En effet, selon le règlement européen Dublin III, c’est généralement le pays d’entrée dans l’Union européenne qui est responsable de la demande d’asile, la prise d’empreintes digitales servant de preuve. Ces pays sont généralement la Bulgarie, la Hongrie ou la Grèce, où les conditions d’accueil des demandeur-se-s d’asile et réfugié-e-s sont particulièrement mauvaises.

Donc les demandeur-se-s d’asile en procédure Dublin qui iront dans les « centres de répit » seront renvoyés vers le pays où leurs empreintes ont été prises. Il est important que les personnes concernées en soient averties avant d’aller dans ces centres.

 

2015-09-21 bulldozer bidonville21 septembre 2015, destruction au bulldozer par les autorités d’une partie du bidonville de Calais.